306 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Oüi, citoyens Répresentans, nous réitérons de nouveau entre vos mains, le serment sacré de maintenir la Liberté, l’Egalité, la République une et indivisible ou de nous ensevelir sous leurs ruines, nous vous jurons de nouveau de rester toujours inviolablement attachés à la Représentation nationale que nous regarderons toujours comme le seul point de raliement de tous les patriotes. Continués à instruire le peuple sur ses droits et ses devoirs et bientôt l’edifice de la République s’élèvera sur des bases inébranlables. Aujourd’huy on a fait lecture de l’adresse au peuple français décrété par la Convention nationale et du rapport de Lindet au nom des trois comités réünis ; cette lecture a été plusieurs fois interrompue par des cris mille fois répétés de vive la Convention, vive la République, périssent les traitres, les ambitieux, les intrigants et les dilapidateurs. Les membres composant le comité de correspondance. Suivent 3 signatures. La société après avoir entendu la lecture de l’adresse à la Convention nationale présentée par son comité de correspondance en a adopté la rédaction a l’unanimité. Roanne, département de la Loire, ce vingt cinq vendémiaire l’an trois de la république française, une et indivisible. Amler, président, Lapierre, Presles, secrétaires et une autre signature. [La société populaire et les citoyens des tribunes de Martel, à la Convention nationale, le 25 vendémiaire an III ] (26) Citoiens La société populaire de Martel a pris lecture de votre adresse au peuple français; les senti-mens de justice et d’humanité qu’elle inspiroit, ont embrasé nos âmes, par elle, la Révolution du neuf thermidor est consolidée, par elle, le gouffre que la sceleratocratie avoit creusé pour enterrer la liberté est comblé. Nos voeux sont remplis, vous avés bien mérité de la Patrie. Suivent 80 signatures, dont 10 non autographes. [La société populaire d’Issoire à la Convention nationale, s. d.] (27) Liberté, Égalité, Mort aux tirans, aux traitres et aux intrigans. Citoyens Représentans Nous venons de lire votre adresse aux français du 18 de ce mois. Nous avons aplaudi avec entouziasme à tous les principes qu’elle renferme, ils rejouissent les véritables républicains et dézollent les intrigans, les fripons, ainsi que ces hommes sanguinaires qui aimaient a se gorger du sang de leurs semblables. Nous nous félicitons du serment que vous avés fait sages législateurs de ne point quitter votre poste jusqu’à ce que vous ayez assis la République sur de pareilles bazes ; soutenez avec energie le gouvernement révolutionnaire, mais ne souffrez plus qu’on l’avilisse par des actes arbitraires, par des atrocités que la nature et la justice désavouent; protégez les sociétés populaires, mais poursuives sans relâche ces hommes pervers, ces patriotes excluzifs qui cherchent a les egarer, qui ne cessent de crier a la persécution pour distraire l’attention publique du pillage et des crimes de toutte espece dont ils se sont rendus coupables ; enfin veillez a ce que les places ne soient toujours remplies que par des fonctionnaires patriotes probes, éclairés et qu’elles ne soyent plus l’apanage de l’intrigue, vous verrez alors que nos ennemis intérieurs et extérieurs rentreront dans leur repaire et que la Republique deviendra impérissable. Tels sont citoyens Reprézentans, les principes d’après lesquels le reprezentant du peuple Musset vient d’opérer dans notre district, chargé par vous d’épurer les autorités constituées et de juger les détenus, il a fait touttes ses opérations dans le sein de la société en pre-zance du peuple et d’après le voeu du peuple. Il a mis dans sa conduite la sévérité, la justice et la dignité qui convenait a son caractère. Il nous a parlé de toutes les vertus qui doivent caractérizer un Républicain avec le langage de l’homme qui sçait les pratiquer, en un mot il a fait le bien, nous aimons a vous le dire, persuadés que en faizant le bonheur du peuple, votre colêgue a remply vos intentions les plus cheres. Quant a nous, compter sur le serment que nous renouvelions dans vos mains, de nous râl-lier toujours à la Convention et de mourir pour la defendre. Vive la République, vive la Convention. Suivent 69 signatures. [La société populaire de La-Charité-sur-Loire à la Convention nationale, le 25 vendémiaire an III] (28) (26) C 325, pl. 1408, p. 23. (27) C 325, pl. 1408, p. 15. (28) C 325, pl. 1408, p. 12.