398 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE dements dans la nature et doit être l’aliment de toutes les vertus, à qui devons nous ce bienfait ?... A Borie : ce digne montagnard; tel que le soleil d’un beau jour dissipe les brouillards du marais, telle sa présence en écartant les restes impurs des préjugés et du fanatisme, a amélioré l’esprit révolutionnaire de ce département. Représentants, ce sont ces francs républicains qui viennent non donner des éloges pompeux à un individu, mais répéter une vérité que les intérêts de la patrie exigent de vous faire connaître. En peu de mots nous vous disons : Borie a fait le bien, Borie fait le bien mais il lui reste beaucoup de bien à faire... que Borie reste donc encore quelque temps parmi nous; sa présence ne sera pas sans fruit. L’affermissement de l’exprit public l’exige et sous ce rapport les républicains de Mont-Polite espèrent que vous vous rendrez à leurs justes désirs. Vive la Montagne. » Ogier, Randon, Courte aîné ( membre du C. de correspondance). I [La Sté popul. de Pontarlier, à la Conv., s.d.] (1). « Citoyens représentans, Les sans -culottes de Pontarlier guidés par le seul instinct de la liberté ont sçû se préserver de toutes espèces de séduction depuis le com-mancement de la révolution. En 1789, ils ont arborés avec empressement la cocarde de la liberté, lors de la fuite du tyran. Ils ont passés plusieurs nuits sous les armes et ils auroient arretés sa désertion s’il eut pris la route qui conduit en Suisse; dez que ce traître fut arrêté ils ont voté pour son châtiment, mais ils parloient aux reviseurs corrompus. Au 10e août leurs cœurs ont participés au triomphe des Parisiens. Ils se sont réjoüis de la chute du trône et se sont montrés les partisans de l’heureuse Révolution qui s’opperoit; bientôt le tiran a été conduit a l’echaffaud ça été le signal d’une fete publique. Au 31 mars, ils se sont raliés à la Montagne. Ils ont dénoncés les administrateurs de leur département. Ils avoient offert et ils étoient prêts a marcher en masse a la defense des braves sans-culottes de Dole qui seuls résistèrent au fédéralisme du Jura. Au 14e frimaire enfin ils vous ont fait parvenir leur acte d’ad’hésion au gouvernement révolutionnaire; vous avés distingué cette adresse, vous en avés ordonné l’impression. Sans doute le génie de la liberté qui supleoit aux talens mensongers des traîtres leur avoit inspiré des vérités utiles. Ne croyez pas Législateurs que les patriotes de Pontarlier vous rappellent quelles furent leurs opinions aux différentes époques de la Révolution pour s’attirer des loüanges, avoir fait son devoir, c’est une joüissance, mais on la trouve dans son cœur; il vous rappellent quelle fut leur conduite pour vous prouver qu’ils sont dignes de jurer de nouveau l’atta-(1) C 303, pl. 1113, p. 19; Btn, 28 flor. (suppP). chement le plus inviolable aux principes des Montagnards, contre lesquels de nouveaux conjurés sont venûs se briser, couvert de honte et d’infamie. Ils vous rappellent quels furent en tous temps leur opinion pour vous prouver que leur assentiment mérite d’être compté dans la masse des suffrages qui composent l’opinion publique. Gardés vous, Législateurs, de recevoir indistinctement les nombreux témoignages de confiance qui vont pleuvoir sur le bureau de la Convention, la plus part seront dictés par l’esprit qui nous anime, mais quelques uns seront l’ouvrage de la plus lâche adulation, quelques complices des traitres dont vous avés découvert les conjurations affreuses s’empresseront de vous loüer. Ils chercheront par cette ruse à écarter de dessus leurs têtes les recherches qui seront faites sur les branches de ce complot, mais vous reconnoitré les esclaves à la bassesse de leurs expressions, vous les livrerés aux Tribunaux et ce dernier complot aura servi la République en dépit de ses auteurs puisqu’il aura épuré de plus en plus le sol de la liberté par la punition des coupables. Frappéz Législateurs, travailléz avec assiduité à la grande épuration de tous les traitres, de tous les malveillants, qui publient encore en France, la Révolution n’aura pour terme que le moment heureux, où le dernier des ennemis de la Révolution ausa succombé sous le faisseau de la République; l’humanité consiste en ces temps difficile à éviter par le juste châtiment de quelques hommes pervers le malheur des générations futures, mais grâce à votre fermeté de philosophe au milieu de l’orage apperçoit déjà dans l’orison l’age du bonheur et de la vertu qui doit renaître sur la terre de la liberté. Nous vous jurons, Législateurs, que pendant tout le cours de cet orage politique quel que soient les traîtres qui conjurent contre la liberté en attaquant les représentaats Monta-genards, à la vertu desquels nous devons de l’avoir conservée jusqu’à ce jour, nous n’aurons d’autre cri de raliement que celui de Vive la Montagne et d’autres cris de guerre que celui : Perrissent les intriguants et tous les ennemis de l’égalité. S. et F. » Lerebourg (présid.), Guyon (secret.), Galles, Pastreverdier, Laresche, Perron Vaîné (secret.), Chambard fils, P. Tousselot (secret.). m [La Sté popul. de Spire, à la Conv.; 16 germ. U(l). «Représentans du peuple, Votre règne eut été surnaturel, si après avoir consacré les droits de l’homme contre des préjugés mûris par 18 siècles, vous aviez d’abord fait éclore la félicité absolue de tous; mais tel est l’ordre moral des choses, que lorsque la vertu se dirige vers le bien en sistême social, le vice prend un essor contraire; et mû par la vanité, qui est le principe réel de l’ambition, il cherche à anéantir les hommes et les choses Cl) C 303, pl. 1113, p. 18; Bln, 28 flor. (suppP). 398 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE dements dans la nature et doit être l’aliment de toutes les vertus, à qui devons nous ce bienfait ?... A Borie : ce digne montagnard; tel que le soleil d’un beau jour dissipe les brouillards du marais, telle sa présence en écartant les restes impurs des préjugés et du fanatisme, a amélioré l’esprit révolutionnaire de ce département. Représentants, ce sont ces francs républicains qui viennent non donner des éloges pompeux à un individu, mais répéter une vérité que les intérêts de la patrie exigent de vous faire connaître. En peu de mots nous vous disons : Borie a fait le bien, Borie fait le bien mais il lui reste beaucoup de bien à faire... que Borie reste donc encore quelque temps parmi nous; sa présence ne sera pas sans fruit. L’affermissement de l’exprit public l’exige et sous ce rapport les républicains de Mont-Polite espèrent que vous vous rendrez à leurs justes désirs. Vive la Montagne. » Ogier, Randon, Courte aîné ( membre du C. de correspondance). I [La Sté popul. de Pontarlier, à la Conv., s.d.] (1). « Citoyens représentans, Les sans -culottes de Pontarlier guidés par le seul instinct de la liberté ont sçû se préserver de toutes espèces de séduction depuis le com-mancement de la révolution. En 1789, ils ont arborés avec empressement la cocarde de la liberté, lors de la fuite du tyran. Ils ont passés plusieurs nuits sous les armes et ils auroient arretés sa désertion s’il eut pris la route qui conduit en Suisse; dez que ce traître fut arrêté ils ont voté pour son châtiment, mais ils parloient aux reviseurs corrompus. Au 10e août leurs cœurs ont participés au triomphe des Parisiens. Ils se sont réjoüis de la chute du trône et se sont montrés les partisans de l’heureuse Révolution qui s’opperoit; bientôt le tiran a été conduit a l’echaffaud ça été le signal d’une fete publique. Au 31 mars, ils se sont raliés à la Montagne. Ils ont dénoncés les administrateurs de leur département. Ils avoient offert et ils étoient prêts a marcher en masse a la defense des braves sans-culottes de Dole qui seuls résistèrent au fédéralisme du Jura. Au 14e frimaire enfin ils vous ont fait parvenir leur acte d’ad’hésion au gouvernement révolutionnaire; vous avés distingué cette adresse, vous en avés ordonné l’impression. Sans doute le génie de la liberté qui supleoit aux talens mensongers des traîtres leur avoit inspiré des vérités utiles. Ne croyez pas Législateurs que les patriotes de Pontarlier vous rappellent quelles furent leurs opinions aux différentes époques de la Révolution pour s’attirer des loüanges, avoir fait son devoir, c’est une joüissance, mais on la trouve dans son cœur; il vous rappellent quelle fut leur conduite pour vous prouver qu’ils sont dignes de jurer de nouveau l’atta-(1) C 303, pl. 1113, p. 19; Btn, 28 flor. (suppP). chement le plus inviolable aux principes des Montagnards, contre lesquels de nouveaux conjurés sont venûs se briser, couvert de honte et d’infamie. Ils vous rappellent quels furent en tous temps leur opinion pour vous prouver que leur assentiment mérite d’être compté dans la masse des suffrages qui composent l’opinion publique. Gardés vous, Législateurs, de recevoir indistinctement les nombreux témoignages de confiance qui vont pleuvoir sur le bureau de la Convention, la plus part seront dictés par l’esprit qui nous anime, mais quelques uns seront l’ouvrage de la plus lâche adulation, quelques complices des traitres dont vous avés découvert les conjurations affreuses s’empresseront de vous loüer. Ils chercheront par cette ruse à écarter de dessus leurs têtes les recherches qui seront faites sur les branches de ce complot, mais vous reconnoitré les esclaves à la bassesse de leurs expressions, vous les livrerés aux Tribunaux et ce dernier complot aura servi la République en dépit de ses auteurs puisqu’il aura épuré de plus en plus le sol de la liberté par la punition des coupables. Frappéz Législateurs, travailléz avec assiduité à la grande épuration de tous les traitres, de tous les malveillants, qui publient encore en France, la Révolution n’aura pour terme que le moment heureux, où le dernier des ennemis de la Révolution ausa succombé sous le faisseau de la République; l’humanité consiste en ces temps difficile à éviter par le juste châtiment de quelques hommes pervers le malheur des générations futures, mais grâce à votre fermeté de philosophe au milieu de l’orage apperçoit déjà dans l’orison l’age du bonheur et de la vertu qui doit renaître sur la terre de la liberté. Nous vous jurons, Législateurs, que pendant tout le cours de cet orage politique quel que soient les traîtres qui conjurent contre la liberté en attaquant les représentaats Monta-genards, à la vertu desquels nous devons de l’avoir conservée jusqu’à ce jour, nous n’aurons d’autre cri de raliement que celui de Vive la Montagne et d’autres cris de guerre que celui : Perrissent les intriguants et tous les ennemis de l’égalité. S. et F. » Lerebourg (présid.), Guyon (secret.), Galles, Pastreverdier, Laresche, Perron Vaîné (secret.), Chambard fils, P. Tousselot (secret.). m [La Sté popul. de Spire, à la Conv.; 16 germ. U(l). «Représentans du peuple, Votre règne eut été surnaturel, si après avoir consacré les droits de l’homme contre des préjugés mûris par 18 siècles, vous aviez d’abord fait éclore la félicité absolue de tous; mais tel est l’ordre moral des choses, que lorsque la vertu se dirige vers le bien en sistême social, le vice prend un essor contraire; et mû par la vanité, qui est le principe réel de l’ambition, il cherche à anéantir les hommes et les choses Cl) C 303, pl. 1113, p. 18; Bln, 28 flor. (suppP). 399 SÉANCE DU 28 FLORÉAL AN II (17 MAI 1794) - N° 2 interposées en obstacle contre son but. A mesure que l’esprit de bonheur, c’est-à-dire de liberté, fait des progrès, il rafine les moyens de contrariété, par tous les déguisemens que peut suggérer la malveillance. Voilà le crime, représentai français, le voilà tel que vous venez de le réprimer, et tel que vous le réprimerez encore en lui opposant la froide méditation de vos Comités et leur active surveillance. La Société républicaine de Spire, qui est un corps de soldats français, sent vivement l’énergie d’un peuple libre, et sa dignité, lorsqu’il est représenté par des mandataires comme vous, impassibles pour tout autre sentiment que pour celui qui mène au triomphe de la raison. La gloire de vos travaux porte en soi le tribut de reconnaissance. Vous êtes trop raprochés de la philosophie pour que nous cherchions à flatter votre victoire sur la conspiration générale qui germait sourdement. Votre tâche est de faire le bien au dépend de tout; et la récompense est dans la gloire d’y parvenir. » Picard (adj* gal, présid.), Roux (adj* à VE.M), Begnac (secret.). n [La Stê popul. de Joinville, à la Conv.; s.d.] (1). « Courageux montagnards continuez d’abbattre les têtes de l’hydre qui veut dévorer la République naissante. Qu’il ne reste des traîtres impunis que ceux qui se seront cachés dans la fange du marais si profondément qu’on ne pourra les découvrir. Vous avez pour vous tous les vrais républicains; n’avez vous pas mis à l’ordre du jour la justice et la vertu, vous êtes les athlètes de la République, ils vous portent dans leur cœur, et vous feront s’il le faut un rempart de leur corps. Si la trahison se reproduit sous toutes les formes; leur confiance n’est point ébranlée ils sont assurés que la Convention est composée d’hommes vertueux qui a rejetté de son sein l’écume impure qui la déshonorait et qui conti-nueroit s’il s’en trouvoit encore. Le souffle créateur de votre sagesse a sû dissiper les orages que des scélérats hypocrites s’efforçaient d’amonceler sur la Montagne sainte qu’ils voulaient détruire et qui est devenue pour eux la Roche Tarpeienne d’où ils ont été précipités. Demeurez à votre poste que votre courage s’y soutienne et la République triomphera de tous ses ennemis. La Société des sans-culottes de Joinville fière de son amour pour la Patrie et de son attachement pour la Convention mêle sa voix à celle de toutes les Sociétés populaires oui applaudissent à vos succès dans la découverte de tous les traîtres de auelque masaue dont ils se couvrent, et à votre fermeté dans la punition des conspirateurs de auelaues formes audacieuses dont ils se servent dans leurs insolentes deffenses. » Boulland (présid.), Royet (secret.), Dosne, Pourenard (membres du C de correspondance). (1) C 303, pl. 1113, p. 16; Bin, 28 flor. (suppP). o [La Sté popul. de Champillon, à la Conv.; 19 flor. II] (1). « Les sans-culottes composant la Société de Champillon, canton d’Hautvillers, district d’E-pernay, Citoyens représentants, ont été frappés d’indignation en apprenant la dernière conspiration; agréez leur éternelle reconnoissance d’avoir délivré le sol de la République de ces monstres qui en souillant le sanctuaire de la représentation nationale, vouloient en renverser les fondemens indestructibles, et assassiner la liberté de vingt-cinq millions d’hommes. Que les ennemis du dedans et du dehors apprennent que le courage et les vertus républicaines des François sont à l’ordre du jour, qu’ils triompheront dans tous les siècles de leurs trames infernales, et qu’ils pulvérizeront les thrones des tyrans. » Robert (présid.), Lépicier (secrét.). P La Société populaire de Saint-Florentin félicite la Convention... (2) . Q! La Société populaire de St-Girons regarde les triomphes qui signalent pour nous cette campagne, comme le présage certain d’une révolution générale; elle ne doute point que le spectacle du peuple français, heureux et grand sans prêtres ni roi, n’entraîne partout la chute de la superstition et du despotisme; elle finit par inviter la Convention nationale à mettre le sceau aux destins de la République avant de désemparer (3). r [La Sté populaire de Samoreau, à la Conv.; s.d.] (4). « Citoyens représentons, Nés sous le chaume, accoutumés dès l’aurore de nos jours à labourer la terre, nous nous délassons le soir de nos pénibles et utiles travaux par la lecture des papiers nouvelles et des loix sacrées émanées de la Sainte Montagne. Quoiqu’en petit nombre nous avons résolus de nous former en Société populaire et nous avons cru que nos premières séances ne pouvaient être mieux consacrées qu’à féliciter la Convention nationale sur ces grands et salutaires travaux. Déjà nous n’avons plus de prêtres, l’erreur a fait place à la vérité et dans ce temple où naguère on embêtait le peuple par des vaines (1) C 303, pl. 1113, p. 21; Bin, 28 flor. (suppL). (2) Bln, 28 flor. (suppL). (3) Bin, 28 flor. suppl1) et 29 flor.; J. Paris, n° 505; C. Eg., n° 640. (4) C 303, pl. 1113, p. 15; Bin, 28 flor. (suppL). 399 SÉANCE DU 28 FLORÉAL AN II (17 MAI 1794) - N° 2 interposées en obstacle contre son but. A mesure que l’esprit de bonheur, c’est-à-dire de liberté, fait des progrès, il rafine les moyens de contrariété, par tous les déguisemens que peut suggérer la malveillance. Voilà le crime, représentai français, le voilà tel que vous venez de le réprimer, et tel que vous le réprimerez encore en lui opposant la froide méditation de vos Comités et leur active surveillance. La Société républicaine de Spire, qui est un corps de soldats français, sent vivement l’énergie d’un peuple libre, et sa dignité, lorsqu’il est représenté par des mandataires comme vous, impassibles pour tout autre sentiment que pour celui qui mène au triomphe de la raison. La gloire de vos travaux porte en soi le tribut de reconnaissance. Vous êtes trop raprochés de la philosophie pour que nous cherchions à flatter votre victoire sur la conspiration générale qui germait sourdement. Votre tâche est de faire le bien au dépend de tout; et la récompense est dans la gloire d’y parvenir. » Picard (adj* gal, présid.), Roux (adj* à VE.M), Begnac (secret.). n [La Stê popul. de Joinville, à la Conv.; s.d.] (1). « Courageux montagnards continuez d’abbattre les têtes de l’hydre qui veut dévorer la République naissante. Qu’il ne reste des traîtres impunis que ceux qui se seront cachés dans la fange du marais si profondément qu’on ne pourra les découvrir. Vous avez pour vous tous les vrais républicains; n’avez vous pas mis à l’ordre du jour la justice et la vertu, vous êtes les athlètes de la République, ils vous portent dans leur cœur, et vous feront s’il le faut un rempart de leur corps. Si la trahison se reproduit sous toutes les formes; leur confiance n’est point ébranlée ils sont assurés que la Convention est composée d’hommes vertueux qui a rejetté de son sein l’écume impure qui la déshonorait et qui conti-nueroit s’il s’en trouvoit encore. Le souffle créateur de votre sagesse a sû dissiper les orages que des scélérats hypocrites s’efforçaient d’amonceler sur la Montagne sainte qu’ils voulaient détruire et qui est devenue pour eux la Roche Tarpeienne d’où ils ont été précipités. Demeurez à votre poste que votre courage s’y soutienne et la République triomphera de tous ses ennemis. La Société des sans-culottes de Joinville fière de son amour pour la Patrie et de son attachement pour la Convention mêle sa voix à celle de toutes les Sociétés populaires oui applaudissent à vos succès dans la découverte de tous les traîtres de auelque masaue dont ils se couvrent, et à votre fermeté dans la punition des conspirateurs de auelaues formes audacieuses dont ils se servent dans leurs insolentes deffenses. » Boulland (présid.), Royet (secret.), Dosne, Pourenard (membres du C de correspondance). (1) C 303, pl. 1113, p. 16; Bin, 28 flor. (suppP). o [La Sté popul. de Champillon, à la Conv.; 19 flor. II] (1). « Les sans-culottes composant la Société de Champillon, canton d’Hautvillers, district d’E-pernay, Citoyens représentants, ont été frappés d’indignation en apprenant la dernière conspiration; agréez leur éternelle reconnoissance d’avoir délivré le sol de la République de ces monstres qui en souillant le sanctuaire de la représentation nationale, vouloient en renverser les fondemens indestructibles, et assassiner la liberté de vingt-cinq millions d’hommes. Que les ennemis du dedans et du dehors apprennent que le courage et les vertus républicaines des François sont à l’ordre du jour, qu’ils triompheront dans tous les siècles de leurs trames infernales, et qu’ils pulvérizeront les thrones des tyrans. » Robert (présid.), Lépicier (secrét.). P La Société populaire de Saint-Florentin félicite la Convention... (2) . Q! La Société populaire de St-Girons regarde les triomphes qui signalent pour nous cette campagne, comme le présage certain d’une révolution générale; elle ne doute point que le spectacle du peuple français, heureux et grand sans prêtres ni roi, n’entraîne partout la chute de la superstition et du despotisme; elle finit par inviter la Convention nationale à mettre le sceau aux destins de la République avant de désemparer (3). r [La Sté populaire de Samoreau, à la Conv.; s.d.] (4). « Citoyens représentons, Nés sous le chaume, accoutumés dès l’aurore de nos jours à labourer la terre, nous nous délassons le soir de nos pénibles et utiles travaux par la lecture des papiers nouvelles et des loix sacrées émanées de la Sainte Montagne. Quoiqu’en petit nombre nous avons résolus de nous former en Société populaire et nous avons cru que nos premières séances ne pouvaient être mieux consacrées qu’à féliciter la Convention nationale sur ces grands et salutaires travaux. Déjà nous n’avons plus de prêtres, l’erreur a fait place à la vérité et dans ce temple où naguère on embêtait le peuple par des vaines (1) C 303, pl. 1113, p. 21; Bin, 28 flor. (suppL). (2) Bln, 28 flor. (suppL). (3) Bin, 28 flor. suppl1) et 29 flor.; J. Paris, n° 505; C. Eg., n° 640. (4) C 303, pl. 1113, p. 15; Bin, 28 flor. (suppL).