290 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE sages mesures auront consolidé et elevé jusqu’au faite, l’ediffice impérissable que le peuple souverain a confié à votre genie, à vos travaux, à vos vertus et auquel sont attachées les plus grandes et les plus glorieuses destinées de notre république. Tel est le voeu de la société populaire d’Au-rignac qui a juré amour, respect, fidélité à la Convention nationale et qui sera toujours disposé de sceller de son sang et profession des sentimens qui l’animent et la font crier avec l’enthousiasme de l’admiration et de la recon-noissance, Vive la Republique française, démocratique, une et indivisible. Vive la Convention nationale. Majean aîné, président, Dardignac, Martin, secrétaires. k’ [La société populaire de Phalsbourg à la Convention nationale, le 25 vendémiaire an III] (40) Liberté, Égalité, Fraternité. Citoyens Représentants ! L’adresse au peuple a été accueillie dans cette commune avec le plus vif enthousiasme; elle voit avec un plaisir inexprimable que le régime de la justice a succédé à celui de la terreur. Elle vous invite à continuer vos glorieux travaux, et jure que la Convention nationale est son seul point de ralliement. Salut et fraternité. Suivent 99 signatures. V [La société populaire de Gacé à la Convention nationale, le 3 brumaire an III] (41) Enfin la republique respire après une longue fluctuation, son destin se déclare et s’affermit. Les factions intérieures détruites, la victoire planant sans cesse sur les armes républicaines, voila le fruit de la fermeté de la convention nationale et le prix de la valleur française. Citoyens Representans, votre adresse du dix-huit vendémiaire ne laisse rien à désirer, ni sur les sentimens qui vous animent, ni sur les principes que vous professés, ni sur le résultat de vos immortels travaux; la société populaire de Gacé a lû avec enthousiasme cet ouvrage conçu dans le sein de l’humanité, dicté par la justice, éclairé par la sagesse, soutenue par la prévoyance. Elle suivra ce faisceau de lumière qui ne s’écarte jamais des sentiers de la vertu ; c’est la boussole du bon citoyen. (40) C 326, pl. 1419, p. 23. (41) C 326, pl. 1419, p. 18. Citoyens Représentons, restés au poste ou la confiance vous a placés; c’est le port à l’abri des tempêtes ou le vaisseau de la Republique jettera l’ancre échappé des ecueils il flottera sans commotion sur des eaux calmes que les elemens même ne pourront agiter. Salut et fraternité. Philaire, maire et 52 autres signatures. m’ [Les citoyens de la société populaire de Nantua, Ain, à la Convention nationale, le 5 brumaire an HT] (42) Ainsi qu’au lever du soleil, on voit rentrer dans leurs antres ténébreux tous les oiseaux sinistres dont les croàssemens lugubres éffrayoient le timide berger; de même le flambeau des vertus que le génie de la france a préservé des orages de la révolution, va précipiter les monstres politiques. Il luit enfin ce flambeau... ouï, vertueux Représentants, il luit! votre dernière adresse aux français nous le fait appercevoir et sa lumière console, réjouit et ranime nos coeurs. Disparoissés donc adhérens de Roberspierre, feroces antropophages, tigres altérés du sang de vos frères? N’êtes vous assez rassasiés de celui que vous avés versé? Disparoissés, mais craignés la justice ; votre marche plus audacieuse vers le crime, votre rappel à la terreur pour consommer vos forfaits, ne vous soustrairont pas à sa sévérité. C’est en vain qu’abusant du cri qui sauva la patrie, vous vociférés encore que les patriotes gémissent et que l’aristocratie lève une tête insolente. Prenés vous donc votre désespoir pour des preuves? Des hommes immoraux cruels et tiranniques pour des patriotes ? Enfin les vertueux pour des aristocrates? Comme des serpens terrassés et mutilés vous vous agités au milieu des sififlemens : vos dards pestiférés cherchent à distiler le venin qui vous tourmente; mais c’en est fait l’ombre de Rousseau s’indigne contre vous et la liberté que vous assassinés vous réprouve. O bienfaisante Convention, continuez donc les travaux ; achevez de terrasser les immoraux et les tirans ; voila tes seuls ennemis, voila les nôtres, voila ceux que notre société combattra toujours. Les vertus, oui, les seules vertus nous feront triompher des premiers et le courage de nos frères d’armes nous garantit déjà la victoire sur les autres. Frappés la main téméraire qui voudroit t’arracher les rênes du gouvernement. Frappe ces audacieux, ils conspirent encore. Nous sommes républicains, les loix seules seront notre guide; tu hais les crimes, nos coeurs nous seconderont; tu fais le bien, notre estime et notre dévouement te sont dévolus. Tels sont nos sentimens, c’est à toi de conduire nos pas à la prospérité publique. Suivent 73 signatures. (42) C 326, pl. 1419, p. 22.