172 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE x [La sté popul. et régénérée de Lixheim (1), à la Conv.; Lixheim, s.d. ] (2) Unité, indivisibilité de la République, égalité, liberté, fraternité ou la mort ! Représentants du peuple, Et nous aussi nous mêlons les accents de notre reconnoissance à ceux qui vous sont adressés de toutes parts pour les glorieux travaux qui signalent tous les instants de votre sublime carrière. Poursuivez, fondateurs de la République ! Vos réponses aux calomnies des monstres couronnés et aux clameurs perfides de leurs infâmes partisans se trouve dans la mort des factions liberticides que votre énergie vient d’abattre, dans les triomphes des armées nationales que votre génie commande et que la ferveur du patriotisme exécute dans la régénération morale qui s’opère sous vos auspices. Votre récompense est dans l’immortalité que le bonheur du peuple vous assure. Cicéron aussi sauva révolutionnairement Rome de la furie des conspirateurs et il fut déclaré le père de la patrie. Vous faite plus : en sauvant la France à la fois des complots des traîtres et des efforts réunis des despotes européens, vous donnez à tous les peuples un exemple utile et consolant et déjà ils vous nomment avec nous les bienfaiteurs du genre humain. Les ennemis de la République désespèrent donc de renverser par les ressorts de la politique et par la force de leurs armes le gouvernement que vous avez établi. C’est dans le crime seul qu’ils ont mis tout leur espoir. Ainsi quand vous mettiez les vertus, la justice à l’ordre du jour, ils y mettaient, eux, l’assassinat et tous les forfaits ! Des mains impures ont osé se lever sur la tête de deux de nos plus fidèles représentants, mais le génie tutélaire de la France les a couverts de son égide : il les a conservés à l’amour et à la reconnoissance de leurs concitoyens. Législateurs ! Pendant que vous bravez pour nous la haine des scélérats et les poignards des satellites de la tyrannie, c’est à nous à vous faire de nos corps et de nos cœurs un rempart impénétrable à leurs traits. C’est à nous à vous seconder de tous nos moyens et de toute notre existence. Nous venons d’envoyer au district de Sarre-bourg 80 livres de charpie pour être employée au soulagement des soldats de la liberté. Dans peu cet envoi sera suivi d’un don semblable que les citoyens de notre commune et de notre canton s’empressent à l’envi de préparer pour un usage aussi sacré. Au nom de la société, les président, secrétaires du bureau et membres du comité de correspondance de la société populaire et républicaine de (1) District de Sarrebourg, Meurthe (aujourd’hui Moselle). (2) C 316, pl. 1269, p. 19. Mentionné par B‘n, 2 fruct. (suppl1) et 3 fruct. (suppl1). Lixheim, Prévost ( présid .), Monseler ( secrét .), Mavin, Ganion, J. Martzloff, A. Monseler Limpfist ( ?) {secrét.). y [Le bon de la Ie réquisition du distr. d’Evaux (1), à la Conv.; Egalité (île de la Liberté) {2), 17 therm. II] (3) Liberté, fraternité, ou la mort ! Le gouvernement révolutionnaire jusqu’à la paix ! Citoyens représentans, Le bataillon d’Evaux a frémit d’indignation à la nouvelle de l’audace paricide des infâmes conspirateurs que vous venez de frapper : il est transporté d’admiration pour l’énergie libératrice que vous venez de déployer contre les nouveaux traîtres. Si le bataillon l’eût ignoré, cet événement lui apprendroit que la liberté sera en danger toutes les fois que quelques hommes adroits usurperont une confiance aveugle; il assure la Convention que la liberté et les principes auront seuls son amour exclusif et que ses armes sont à sa disposition contre les tirans de tout genre. Vive la Convention ! Périssent les traîtres ! F. Luly {chef de bon) et 16 signatures d’officiers et sous-officiers. z [La sté popul. de la comm. d’Orange (4), à la Conv.; Orange, 18 therm. II] (5) Liberté, égalité, fraternité, ou la mort ! Citoyens représentants, Catilina Robespierre n’est plus, il a expié ses forfaits : que cette leçon terrible de la vengeance nationale porte la terreur et l’effroi dans le cœur des audacieux qui voudroient imiter son exemple. Vous veillez, citoyens représentants, sur les destinées de la France, le peuple françois saura toujours se rallier autour de la Convention nationale et ce ne sera pas pour conserver la tyrannie qu’il aura depuis 5 ans combattu les tyrans. Nous vous avons déjà témoigné notre reconnoissance, citoyens représentants, pour avoir établi dans nos murs une commission populaire. Nous tromperions votre confiance si nous ne vous rendions aujourd’hui un compte fidèle des principes qui la dirigent : exterminer tous les suppôts de la tyrannie, poursuivre et punir le crime partout où il se trouve, corriger la foi-blesse séduite, protéger l’ignorance égarée, rendre à la patrie les républicains persécutés, voilà les bases de touts les jugements qu’elle a rendus. Cette commission installée par le représentant Maignet pouvoit-elle ne pas suivre les principes qu’il professe ? Il veut le bien, il le fait, vous le savez. (1) Creuse. (2) Ci-devant Château-d’Oléron, Charente-Inférieure. (3) C 316, pl. 1269, p. 17. Mentionné par B‘n, 3 fruct; (suppl1); J. Fr., n° 692. (4) Vaucluse. (5) C 316, pl. 1269, p. 16. B‘n, 2 fruct. (suppl1).