340 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Représentans, Sans cesse, vous vous montrez dignes du peuple que vous représentez, sans cesse, vous avez poursuivi et détrui touttes les factions dirigées contre les français ; aux différentes époques mémorables nous n’avons cessé non plus de vous adresser nos félicitations, notre reconnaissance et dans ce moment cy, si nous restions muets, combien nos coeurs seraient trahis ! Daignez donc Représentans recevoir nos remerciemens sur votre adresse au peuple français, elle a fait dans nos coeurs une trop grande sensation pour nous en taire. Représentans, puisse les principes sages que renferme cette adresse s’empreindre en caractère de feu dans le coeur de chaque citoyen, lui faire abjurer touttes querelles particulières, tout esprit de division et touttes calomnie, qu’a l’envi l’un de l’autre chaque français s’adonne tout entier a maintenir la liberté, l’égalité, l’unité, l’indivisibilité de la République. Quand a nous, Représentans, fonctionnaires publics ou non nous jurons d’avoir toujours a coeur de remplir votre attente ; mais instruisez, instruisez nous sans cesse, afin que de concert avec vous nous participions au bonheur de sauver la République française et notre cri de ralliement sera jusqu’à la mort, vive la Convention nationale ! vive la République une et indivisible. Les membres du comité révolutionnaire provisoire du district de Dreux. Nos, président et 7 autres signatures. h \Les membres composant le conseil général de la commune d’Auxonne à la Convention nationale, le 28 vendémiaire an 777] (21) Représentans, Nous avons lu avec la plus vive satisfaction et nous avons proclamé avec anthousiasme votre adresse au peuple français, nous y avons reconnu le langage des représentans d’un grand peuple pour qui la vertu n’est point un vain nom. Toujours étroitement liés à la représentation nationale, ces liens vont se resserrer encore davantage s’il est possible, car ses principes ont toujours été et seront toujours les nôtres. Qui pourrait plus dignement que vous remplir le poste que vous avez su garder malgré les efforts de toutes les tyrannies? Restez y donc attachés jusques à ce que le vaisseau de la révolution soit enfin arrivé au port désiré de sa destination. Nous vous soutiendrons dans la traversée, de nos voeux, de nos biens et de nos bras, même au péril de nos vies. Et en cela, nous serons secondés par tous les vrais Français. Fait en séance publique et permanente le vingt huit vendémiaire troisième année de la (21) C 323, pl. 1389, p. 31. République française une et indivisible. Vive la République! Vive la Convention nationale. Duborgia, Mercier, Redoutey, Gaintel, Bergere, Blandin, officiers municipaux, Rousset, secrétaire général et 6 autres signatures. i [Le conseil général et révolutionnaire de la commune d’Elbeuf à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an 777] (22) Liberté, Égalité, fraternité. Législateurs, Qu’elle est imposante et majesteuse l’attitude énergique que vous venez de prendre a la vue des dangers qui menaçoient notre liberté! qu’ils sont admirables et consolants les principes de justice et de vertu que vous avez développés dans votre adresse au peuple français et que vous avez substitués si sagement aux maximes de sang et de terreur enfantées par le crime! aussi la france reconnoissante vous exprime-t-elle toute la joye qu’elle en ressant, en vous adressant de tous les points de la République son homage et son parfait dévouement. Jamais Législateurs, vous ne vous en montrâtes plus dignes et jamais le peuple ne sentit mieux le besoin de se rallier autour de vous. En effet après avoir terrassé le monstre hipo-crite qui s’elevoit un trône sur les ruines impures des Capet, vous avez dans vôtre sollicitude paternelle répandu un beaume consolateur et bienfaisant sur les playes encore ouvertes de ce peuple généreux et magnanime : vous lui avez promis de maintenir le Gouvernement Révolutionnaire et il en sent la nécessité mais vous lui avez promis en même tems de récompenser la vertu et de punir le crime; Vous lui avez promis de faire respecter ses propriétés, de protéger les sciences et de vivifier le commerce trop longtems négligé ; enfin vous lui avez assuré la jouissance de ses droits et vous l’avez prémuni contre les piégés toujours renaissants de l’intrigue et de l’aristocratie. Par la, Citoyens représentants, vous avez ranimé la confiance si nécessaire pour l’achèvement du grand oeuvre qui vous a été confié, par la, vous avez détruit les projets liber-ticides qui pourroient encore exister et vous avez porté le désespoir et la mort dans l’ame des scélérats qui seroient tenté d’imiter le dernier tyran. Peres du peuple, soyez donc fermes et inébranlables dans les principes sacrés que vous venez de proclamer en face de l’europe qui vous contemple : foudroyez tout ce qui peut entraver votre marche révolutionnaire et bienfaisante, achevez l’ouvrage que vous avez (22) C 323, pl. 1389, p. 34. SÉANCE DU 13 BRUMAIRE AN III (3 NOVEMBRE 1794) - N° 5 341 commencé et donnez promptement au peuple français le bonheur qu’il attend de notre constitution républicaine. Le courage que vous avez montré le 10 thermidor et tout ce que vous avez fait depuis, nous garantissent l’effet de vos promesses et notre commune en applaudissant à votre adresse, qu’elle a lüe avec tout l’entou-siasme que produit l’amour de la liberté, vous jure l’union la plus parfaite, comme elle jure la mort aux tyrans, aux scélérats et aux factieux. Vive la République, vive la Convention. Saillans, maire et 18 signatures dont celles de 5 officiers municipaux. j [Les officiers de santé et les employés de l’administration de l’hôpital militaire des sans-culottes de Valognes à la Convention nationale, le 27 vendémiaire an HT] (23) Liberté, Égalité. Citoïens Réprésentans, Le crime osa quelque tems souiller votre ouvrage. Ce tems n’est plus, et le peuple sent aujourd’hui que la liberté n’est point un vain nom. Grâces vous en soient rendües. C’est à votre mâle energie, c’est à votre amour pour la justice que la république doit son salut. Votre adresse au peuple français est le sûr garant que notre espoir ne sera point frustré. Tous ces vils scélérats pour lesquels la liberté n’étoit que le marchepied de la tirannie, vont recevoir le salaire dû à leurs forfaits; et le mépris général sera maintenant la juste récompense de ces intrigans subalternes, qui n’ont dû leur réputation éphémère qu’au désordre dont ils ont été les plus ardents promoteurs. Le public égaré par ces aboyeurs, ne verra plus en eux que des égoïstes et des trompeurs. Surtout, Citoïens Répresentans, ne souffrez pas qu’aucune main impie se permette de toucher au depot sacré qui vous est confié par le peuple français; vous seuls, etes dépositaires de ses pouvoirs, vous seuls devez et pouvez faire son bonheur, nous jurons guerre éternelle aux tirans, aux fripons de quelque espèce qu’ils soient et de ne reconnoitre jamais qu’un seul point central de gouvernement : La Convention. Suivent 18 signatures. k [Les écoliers de la commune de Gouy à la Convention nationale, le 29 vendémiaire an HT] (24) (23) C 325, pl. 1409, p. 17. (24) C 325, pl. 1409, p. 16. Citoyens représentans, Nous avons lue avec la plus grande satisfaction l’adresse au peuple francois, nous applaudissons aux principes sacrés qu’elle contient et aux intentions que vous y manifestez pour le bonheur et la gloire de la république. Guerre à mort aux tyrans, aux fourbes, aux fripons et aux aristocrates, aux hommes de sang et a toutes ces hordes impures de brigands devasteurs ennemis ; nous ne cesserons de rester inviolablement attaché a la représentation nationale, continuez donc vos travaux jusqu’à l’anéantissement de ces hommes pervers. Vive la Republique, vive la Convention nationale. A Gouy le vingt neuf vendémiaire l’an 3e de la republique française une et indivisible et impérissable. Suivent 9 signatures. I [Les républicains d’Arras à la Convention nationale, s. d.] (25) Representans Votre adresse aux français leur rapelle des principes qui sont les nôtres et des évenemens aux quels nous ne cessons d’applaudir, vous avez terrassé la tirannie, vous reprimez les ambitieux qui voudroient la tirer de sa tombe, vous achèverez de punir les scélérats qui ont servi ses crimes. Tous les jours vous prouvez par vos loix que la justice est la vertu de tous les temps et qu’elle n’est pas moins nécessaire pour terminer une révolution que pour la faire aimer. Quand la morale et des institutions dignes d’un grand peuple auront achevé d’embellir la liberté triomphante, une dernière gloire vous attend à la fin de vos travaux, ce sera celle de remettre au peuple souverain des droits, pour lesquels il combat ainsi que vous depuis six ans et dont il devra la conquête à votre sagesse autant qu’a son courage. Suivent 178 signatures. m [La société populaire d’Aulas à la Convention nationale, le 21 vendémiaire an III] (26) Liberté, Égalité, fraternité. Mort aux tirans, paix au peuple. Citoyens représentants La faction Robespierre fut étonée du coup qui frappa ce conspirateur, mais elle n’est point abattue. Elle ourdie encore dans l’obscurité ses (25) C 325, pl. 1409, p. 15. (26) C 325, pl. 1409, p. 9.