SÉANCE DU 30 BRUMAIRE AN III (20 NOVEMBRE 1794) - N°s 20-21 419 traites du 9 au 10 thermidor qui par une menée sourde et criminel cherchoient a mettrent a exécution leurs mauvais dessein; vous avés donc encor une fois sauvé la patrie et la liberté en livrant au suplice le traite et cest complices, qui oseroit donc encor attentés a la Représentation nationale et a ses sages decrets, que s’il reste encore des traites et des calomniateurs qu’ils soient punis severement ; nous vous demandons l’indulgence pour l’erreur, la paix et sûreté pour l’innocence, voila quelle est notre voeu. La tranquilité et le patriotisme régné dans notre commune, nous n’avons aperçu jusque ce jour aucune démarché, complots tendant a avilir les loix de la République. Recevés dignes Législateurs nostre amour et nostre sincere attachement pour la Convention ; nostre entière soumission pour les loix. Voila le voeu sincere et fidelle que vous présentez, les membres composant le corps municipal de la commune de La Cambe; Trois mots raturés. Soussignés Paiant, maire, Lavalley, Basset, officiers et une signature illisible. 20 La commune du [Grand-] Lemps, district de La-Tour-du-Pin, département de l’Isère, remercie la Convention de l’envoi du représentant Gauthier : « La justice, dit-elle, a partout suivi ses pas, sa présence a partout ramené le calme et le bonheur et il a d’un souffle balayé cette foule d’intri-gans qui déshonoroient les autorités constituées. » Mention honorable, insertion au bulletin (44). [Les Amis de la liberté et de l’égalité de la commune de Lemps à la Convention nationale, s. d.] (45) Représentants, Le crime et l’intrigue osoient encore lever une tête audacieuse malgré la chûte du tyran : votre adresse au peuple françois leur a porté le coup de la mort, les grands principes qui y sont développés avec cette énergie qui caractérise les représentants d’un peuple libre ont fait pâlir les méchants et ranimé le courage abattu des gens de bien, seul et unique soutien de la république. Vous êtes dignement secondé dans vos glorieux travaux par le représentant que vous avez envoyé en mission dans notre département; la terreur étoit à l’ordre du jour, le vrai ami de la liberté gémissoit dans les cachots tandisque le scélérat promenoit ses triomphes de touttes parts, Gauthier a paru, la justice et toutes les vertus marchoient à sa suitte, les portes ont été ouvertes aux patriotes opprimés et se sont refermées sur les méchants, il a parlé et touttes les administrations ont été rendues à leur dignité primitive, il a d’un soufle vivifiant balayé cette foule d’aboyeurs et d’intrigants qui les déshonorait. Continuez, représentants, à asseoir la liberté sur des bases inébranlables, c’est à dire sur touttes les vertus et la liberté triomphera. Vive la République. Suivent 26 signatures. 21 La société populaire de Labastide-Beau-voir, département de la Haute-Garonne, félicite la Convention d’avoir subtitué au règne de la terreur celui de la justice. Mention honorable, insertion au bulletin (46). [La société populaire agricole de Labastide-Beauvoir à la Convention nationale, le 5 brumaire an III\ (47) Citoyens Représentants, Après cinq ans de combat a mort, livré aux tirans et aux traitres, par le peuple français que vous représentés, des scélérats couverts du menteau du patriotisme, des être pervers qui ne désirent que la confusion et le desordre pour cacher leurs forfaits, ont sans doute perdu l’espoir que leurs crimes restent impunis, ils ne pensent plus sans doute que le peuple se laisse jamais plus oprimes par qui que ce soit. Vous venés de substituer a la terreur qui planoit n’aguere sur touts les points de la République le reigne de la justice, de la vertu et de l’humanité. Fermes dans nos principes, nous n’écouterons jamais que la voix de la représentation nationalle, et prêts à mourir pour elle, nous ne cesserons de surveiller l’execution des loix, et de maintenir parmis nos concitoyens comme nous n’avons cesse depuis la révolution, l’amour de la patrie, de la représentation nationale, la paix et la fraternité. Pères de la patrie, il n’apartient encore qu’à vous de tenir le gouvernail du vaisseau de la République; les principes que vous avez proclamés par votre adresse au peuple français peignent assez et votre candeur et votre justice. Exterminés à jamais la tirannie de quelque voile qu’elle veuille se couvrir, frapés les scélérats qui chercheroient à l’introduire et s’enrichir des dépouillés de notre patrie. (44) P. V., XL IX, 304-305. (46) P.-V., XLIX, 305. (45) C 326, pl. 1423, p. 16. M.U., n° 1347. (47) C 326, pl. 1423, p. 17.