174 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 30 La commune de Douai (l) écrit que, de toutes les conquêtes que la trahison avoit fait passer l’année dernière dans les mains des brigands, il ne leur reste plus que le terrein nécessaire à leur sépulture prochaine. La lâcheté, la honte, la déroute, la fuite, le désespoir, la mort, voilà les lauriers que l’Angleterre, l’Autriche et les autres ont recueilli à la frontière du Nord. La victoire est seule à l’ordre du jour dans les armées françaises; leur valeur l’a mise en permanence. Cette commune offre le tribut de ses félicitations et de sa reconnoissance pour tant de bril-lans succès et de si glorieux événemens. « Continuez, dit-elle, une carrière aussi glorieuse : vous avez ébranlé tous les trônes, vous les renverserez tous ; vous ne ferez la paix qu’avec les hommes, et non avec les tigres couronnés qui les asservissent : l’Europe libre et reconnoissante vous bénira, et vous serez toujours les modèles de la vertu, de la constance et de l’héroïsme ». Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Douay, 24 mess. //7(3). « Environnés depuis 2 ans, par les satellites des tÿrans coalisés, nous sommes enfin délivrés de leur présence, l’air que nous respirons n’est plus cor-rompû par leur soufle impur. Le courage des républicains, leur fer vengeur a exterminé depuis un mois des milliers d’esclaves, et chassé loin de nous ceux qui n’ont osé les combattre. De toutes les conquêtes que la trahison avait fait passer, l’année dernière, dans les mains des brigands, il ne leur reste plus que le terrein nécessaire, et destiné à leur sépulture prochaine. La lâcheté, la honte, la déroute, la fuite, le désespoir, la mort, voila les lauriers que l’Angleterre, l’Autriche et les autres ont récueillis à la frontière du Nord. La victoire est seule à l’ordre du jour, dans les armées françaises; leur valeur l’a mise en permanence. La commune de Douaÿ se fait un devoir, Citoyens Représentans, de vous offrir le tribut de ses félicitations et de sa reconnaissance, pour tant de brillans succès et de si glorieux événemens; c’est à vos travaux qu’ils sont dûs; c’est le fruit de votre persévérance, c’est la récompense de la vertu. Chargés du soin de la pâtrie, dans les moments les plus difficiles, vous avez marché à travers tous les obstacles, et vous les avez franchis. Des précipices s’ouvraient sans cesse sous vos pas, vous les avez évités, sans vous en effraÿer. L’intrigue, la noirceur, la perfidie, la trahison, vous avez tout déjoué. Vous avez juré de faire triompher la République, et la République triomphe. Quelle grande destinée était la vôtre, Législateurs ! Arracher le peuple français à la servitude, le (il Nord. (2) P.V., XLI, 265. Bin, 3 therm. (ler suppl1); M.U., XLII, 89. (3) C 309, pl. 1201, p. 5. rendre à la liberté, au bonheur, c’était votre devoir, il est rempli, sa reconnaissance sera éternelle. Continuez, dignes représentans, continuez une carrière aussi glorieuse... Vous avez ébranlé tous les trônes, vous les renverserez tous. Vous ne ferez la paix qu’avec les hommes, et non avec les tigres couronnés qui les asservissent. L’Europe, libre et reconnaissante, vous bénira, elle transmettra vos noms à la postérité, et vous serez toujours les modèles de la Vertu, de la Constance et de l’héroïsme ». Claro, Delval, Contrejean, Dessaliau, Marchand, Carpentier, Sauvel, Rcart, Bua, Estabel, Dumortier, Rlat, Lenglé, Rcquet, Munquette [et 5 signatures illisibles] 31 La section de la Maison -Commune de Paris dit que c’est au moment où les armées triomphent qu’il convient de préparer de nouveaux moyens de détruire les tyrans : c’est aussi dans ce moment qu’elle s’est empressée de monter et équiper un nouveau cavalier jacobin. Tout répond de son activité infatigable à poursuivre les hordes coalisées et leurs lâches esclaves jus-ques dans les derniers retranchemens de leur fuite ignominieuse et précipitée. Mention honorable, insertion au bulletin. (l). [Paris, 27 mess. II] (2). « Représentans du Peuple, La section de la maison commune vous témoigne sa reconnoissance et sa joye. Conduits par vous, les François volent de victoire en victoire. Les alpes, les Pyrénées, l’océan, la Belgique entière, retentissent, chaque jour, du succès éclatant de nos guerriers. C’est au moment, ou les armées triomphent, qu’il convient de préparer de nouveaux moyens de détruire les tyrans. C’est aussi dans ce moment, que la Section de la maison commune s’est empressée, de monter et d’equiper un nouveau cavalier jacobin. Veuillez, citoyens représentans, en aprouvant notre zele, achever d’electriser l’esprit, d’elever l’ame, d’enflammer le cœur, du brave défenseur, que nous offrons à la patrie. Tout vous répond de son activité infatigable à poursuivre les hordes coalisées, et leurs lâches esclaves, jusques dans les derniers retranchemens de leur fuite ignominieuse et précipitée. Vive la Republique françoise une et indivisible ! Vive la Convention Nationale ! Vive la Montagne ! Périssent les tyrans et les traitres ». Durand, Martin D’Eaubonne, Charmaille, Soreau [commissaires). (1) P.V., XLI, 265. Bin, 2 therm. (ler suppl1). (2) C 310, pl. 1211, p. 23; J. Perlet, n°661. 174 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 30 La commune de Douai (l) écrit que, de toutes les conquêtes que la trahison avoit fait passer l’année dernière dans les mains des brigands, il ne leur reste plus que le terrein nécessaire à leur sépulture prochaine. La lâcheté, la honte, la déroute, la fuite, le désespoir, la mort, voilà les lauriers que l’Angleterre, l’Autriche et les autres ont recueilli à la frontière du Nord. La victoire est seule à l’ordre du jour dans les armées françaises; leur valeur l’a mise en permanence. Cette commune offre le tribut de ses félicitations et de sa reconnoissance pour tant de bril-lans succès et de si glorieux événemens. « Continuez, dit-elle, une carrière aussi glorieuse : vous avez ébranlé tous les trônes, vous les renverserez tous ; vous ne ferez la paix qu’avec les hommes, et non avec les tigres couronnés qui les asservissent : l’Europe libre et reconnoissante vous bénira, et vous serez toujours les modèles de la vertu, de la constance et de l’héroïsme ». Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Douay, 24 mess. //7(3). « Environnés depuis 2 ans, par les satellites des tÿrans coalisés, nous sommes enfin délivrés de leur présence, l’air que nous respirons n’est plus cor-rompû par leur soufle impur. Le courage des républicains, leur fer vengeur a exterminé depuis un mois des milliers d’esclaves, et chassé loin de nous ceux qui n’ont osé les combattre. De toutes les conquêtes que la trahison avait fait passer, l’année dernière, dans les mains des brigands, il ne leur reste plus que le terrein nécessaire, et destiné à leur sépulture prochaine. La lâcheté, la honte, la déroute, la fuite, le désespoir, la mort, voila les lauriers que l’Angleterre, l’Autriche et les autres ont récueillis à la frontière du Nord. La victoire est seule à l’ordre du jour, dans les armées françaises; leur valeur l’a mise en permanence. La commune de Douaÿ se fait un devoir, Citoyens Représentans, de vous offrir le tribut de ses félicitations et de sa reconnaissance, pour tant de brillans succès et de si glorieux événemens; c’est à vos travaux qu’ils sont dûs; c’est le fruit de votre persévérance, c’est la récompense de la vertu. Chargés du soin de la pâtrie, dans les moments les plus difficiles, vous avez marché à travers tous les obstacles, et vous les avez franchis. Des précipices s’ouvraient sans cesse sous vos pas, vous les avez évités, sans vous en effraÿer. L’intrigue, la noirceur, la perfidie, la trahison, vous avez tout déjoué. Vous avez juré de faire triompher la République, et la République triomphe. Quelle grande destinée était la vôtre, Législateurs ! Arracher le peuple français à la servitude, le (il Nord. (2) P.V., XLI, 265. Bin, 3 therm. (ler suppl1); M.U., XLII, 89. (3) C 309, pl. 1201, p. 5. rendre à la liberté, au bonheur, c’était votre devoir, il est rempli, sa reconnaissance sera éternelle. Continuez, dignes représentans, continuez une carrière aussi glorieuse... Vous avez ébranlé tous les trônes, vous les renverserez tous. Vous ne ferez la paix qu’avec les hommes, et non avec les tigres couronnés qui les asservissent. L’Europe, libre et reconnaissante, vous bénira, elle transmettra vos noms à la postérité, et vous serez toujours les modèles de la Vertu, de la Constance et de l’héroïsme ». Claro, Delval, Contrejean, Dessaliau, Marchand, Carpentier, Sauvel, Rcart, Bua, Estabel, Dumortier, Rlat, Lenglé, Rcquet, Munquette [et 5 signatures illisibles] 31 La section de la Maison -Commune de Paris dit que c’est au moment où les armées triomphent qu’il convient de préparer de nouveaux moyens de détruire les tyrans : c’est aussi dans ce moment qu’elle s’est empressée de monter et équiper un nouveau cavalier jacobin. Tout répond de son activité infatigable à poursuivre les hordes coalisées et leurs lâches esclaves jus-ques dans les derniers retranchemens de leur fuite ignominieuse et précipitée. Mention honorable, insertion au bulletin. (l). [Paris, 27 mess. II] (2). « Représentans du Peuple, La section de la maison commune vous témoigne sa reconnoissance et sa joye. Conduits par vous, les François volent de victoire en victoire. Les alpes, les Pyrénées, l’océan, la Belgique entière, retentissent, chaque jour, du succès éclatant de nos guerriers. C’est au moment, ou les armées triomphent, qu’il convient de préparer de nouveaux moyens de détruire les tyrans. C’est aussi dans ce moment, que la Section de la maison commune s’est empressée, de monter et d’equiper un nouveau cavalier jacobin. Veuillez, citoyens représentans, en aprouvant notre zele, achever d’electriser l’esprit, d’elever l’ame, d’enflammer le cœur, du brave défenseur, que nous offrons à la patrie. Tout vous répond de son activité infatigable à poursuivre les hordes coalisées, et leurs lâches esclaves, jusques dans les derniers retranchemens de leur fuite ignominieuse et précipitée. Vive la Republique françoise une et indivisible ! Vive la Convention Nationale ! Vive la Montagne ! Périssent les tyrans et les traitres ». Durand, Martin D’Eaubonne, Charmaille, Soreau [commissaires). (1) P.V., XLI, 265. Bin, 2 therm. (ler suppl1). (2) C 310, pl. 1211, p. 23; J. Perlet, n°661.