[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. if npiis chéri$sqn§ infiniment lgurs personnes si plléh étaient 4’ argent ; mais pomme elles n’en sont point, ’ nous les enlevons bien vite de leurs niches, et leur sainteté ne les empêche pas 4e se briser en plusieurs morceaux. « Citoyens, nous sommes complètement ren¬ dus à la liberté et aux douces affections qu’elle inspire ; nous jurons de ne plus reconnaître qu’elle et ses pins chauds partisans et nous bénirons à jamais les véritables sauveurs de la patrie. » Le directoire du district de la même ville annopce que les citoyens Ingrand et Sgyatton, l?nn et l’autre curés, ont abdiqué leurs fonctions epclésiastiques. La Convention nationale décrète mention honorable de l’adresse de la société de Çhâtelie-ràüït et |a' renvoie au comité d’instruction publique pour le changement de nom qu’elle présente. Le citoyen Desperrière? (Despierres), ci-devant curé de là commune de Saint-Germain, district de Lisieux, fait remise de son traitement, mon¬ tant à 1,830 livres. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Extrait du registre du directoire du district de Lisieux ainsi qu’il suit (2) : Je soussigné Jean-Baptiste Despierres curé de la paroisse de Saint-G-ermain-de-Livet, canton de Fervacques, district de Lisieux, dépar¬ tement du Calvados* depuis trente ans, déclare que voulant coopérer au bien de la République et à l’aide dont elle a besoin pour soutenir une guerre coûteuse que la République est obligée d’avoir contre les puissances, je fais remise du traitement que la nation m’avait accordé en qualité de curé, montant à 1,830 livres par an, et en fais don à toujours. Au directoire du district de Lisieux, le trente brumaire l’an deux de la République une et indivisible, Signé ; Despierres, curé de Livet. Pour expédition conforme : Cordier, président; Lemire, secrétaire: « La Convention nationale, après avoir en¬ tendu le rapport fait Par son comité d’aliénation, de [a pétition de la citoyenne Keller, relative à son fils, Prévenu de fuite avec les brigands, ren¬ voie cette pétition au citoyen Lecarpentier, re¬ présentant du peuple, délégué dans le départe¬ ment de la Manfihe, pour vérifier les faits, et sus¬ pendre, s’il y a iieu, l’exécution du jugement ftpi pourrait être rendu contre Alexis Keller (3). » (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 340. (?) Archives nationales, carton C 283, dossier 810. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 340. Les administrateurs 4u département de police font passer a la Convention le total des personnes détenues dans les maisons de force, montant à 3,533 (1). Suit la lettre des administrateurs çlu départe¬ ment de police (2). « Commune de Paris, le 14 frimaire de l’an II de la République, une et indi¬ visible. ' « Citoyen Président, « Les administrateurs du département de police te fqnt passer le total jpuniqlier des déte¬ nus dans les maisons de justice, d’arrêt et de détention, du département de Paris, à l’époque du 13 dudit. Parmi les individus qui y sppt ren¬ fermés, il y en a qui sont pfévenqs de fabrication ou distribution de faux assignats; assassinats, contre-révolution, délits de police municipale, correctionnelle, militaire, et d’autres pour délits légers. « Conciergerie .................... 503 « Grande-Force .......... ......... 600 « Petite-Force ...... .... .......... 258 « Sainte-Pélagie ................... 203 « Madelonnettes .... .......... .... 261 « Abbaye (y compris 23 militaires et 5 otages) .............. ............ . 128 « Bicêtre .................... i . . . . 740 « A la Salpêtrière ......... ......... 361 « Chambres d’arrêt, à la Mairie. ..... 103 « Luxembourg .................... 366 Total .............. 3,523 « Certifié conforme aux feuilles journalières à nops remises par les concierges des maisons de justice et d’arrêt du département de Paris. « Godard; Cordas; D.-E. Laurent. » La Société populaire de Fère-çn-Tardenois offre en don patriotique 600 chemises, 13 paires de draps, chaussons, vieux linge èt Î00 livres en argent : elle invite la Convention à rester à son poste. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (3). Compte rendu du Bulletin de la Convention (4). La Société républicaine (de Fère en-Tardenois) écrit : « Une voix se fait entendre dans la Société. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 340. (2) Archives nationales, carton C 284, dossier 822. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 340. (4) Supplément au Bulletin de la Convention du 4e jour de la 2e décade du 3? mfiis de l’au U (mer¬ credi 4 décembre 1793). (Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j altSre� 793 595 A l’instant, tons les secrétaires réunis aux ci¬ toyens de cette commune, pauvre et peu nom¬ breuse, se dépouillent pour nos généreux frères d’armes; les plus indigents ont partagé la gloire de ce noble dévouement. |ja Société vous pré¬ sente cette offrande patriotique : elle consiste en 600 chemises, environ 12 paires de draps, chaussons et une certaine quantité de vieux linge et 100 livres en argent. » Mention honorable. Adresse du 3e bataillon des Gravilliers, pre¬ mière réquisition. Ces braves frères d’armes pro¬ noncent l’anathème contra ces traîtres que la patrie arme pour sa défense, et qui,' dans leur bassesse, ! ont youlù tourner contre elle leurs mains impies. « Vengeance de cès cqhortés d’es-claves qui, revêtues de leurs couleurs, eussent été leurs assassins î Que leur nom disparaisse avec elles! Spldats nouveaux, mais vieux popi la liberté, ïés républicains du 3e bataillon des Gra-villiers jurent dé nouveau de la faire triompher» ou de s’engloutir avec elle. » Mention honorable, insertion « au Bulletin » (1). Suit V adresse du troisième bataillon des Gra¬ villiers (2). Adresse du 3e bataillon des Gravilliers, pre¬ mière réquisition, eu garnison au Havre-Marat, à la Convention nationale. « Colonnes de la liberté, « Anathème à ces traîtres que la patrie arma pour sa défense et qui, dans leur bassesse, ont vpulu tourner contre elle leurs pmins impies! Vengeance de ces cohortes d’esclaves qui, revê¬ tus de nos couleurs, eussent été nos assassins ! que leur nom disparaisse avec elles ! O liberté ! ô égalité ! comme nous, ils sont sortis de votre berceau ces bataillons infidèles ! Eh bien ! vos nombreux enfants se resserreront autour de vous. « Les lâches ! la réquisition ne fut donc pour eux qu’un abri contre la juste sévérité des lois ! Mais l’ aristocratie ne peut cacher longtemps sa hideuse physionomie; puissent ainsi se dé¬ masquer tous les parjures. « Le 3e bataillon des Gravilliers, caserne au Havre-Marat, n’a entendu qu’avec horreur le récit de cette infâme trahison. Toutes les voix réunies ont répété ce cri : « Vengeance! » et nous le portons jusqu’au sanctuaire des lois. « De nouveaux bienfaits dont nous sentons le prix ont été versés sur notre patrie par les or¬ ganes de sa divinité tutélaire; le tombeau du fanatisme se ferme sur ses instruments téné¬ breux : la nation aura des temples, mais consa¬ crés à la raison, à la philosophie. « Ecoles de républicanisme et de vertus civiques, qu’ils deviennent, à chaque décade, le point de réunion des Français de quelque culte qu’ils soient, et que les magistrats du peu-(1) Procès-verbaux d$ la Convention, t. 26, p. 341. (2) Archives nationales, carton G 285, dossier 832. pie y prêchent la fraternité, la justice et la morale universelle. « Poursuis, sainte Montagne, poursuis tes généreux efforts ; porte le poids des destinées du monde, continue à t’épurer : qu’importe à la République le nombre de ses défenseurs? Telles on voit, dans les ébranlements de la nature, rouler ces terres sablonneuses qui couvraient la surface d’une montagne élevée; dans leur chute sont précipités ces végétaux parasites qui s’effor¬ çaient d’y prendre racine, le roc vif reste seul; sa base est au centre de la terre, sa cime se perd dan® les cieux; plus majestueux, plus grand, il domine la plaine étonnée et l’arrose •de sources bienfaisantes. « Soldats nouveaux, mais vieux pour la li¬ berté, les républicains du 3e bataillon des Gravilliers jurent de nouveau de la faire triom¬ pher pu de s’engloutir avec elle-« Au Havre-Marat, le primidi de la deuxième décade de frimaire de l’an II de la République française. « Les commissaires fondés de pouvoir spécial du bataillon. » ( Suivent 11 signatures.) Les administrateurs du district de Loudéac, département dès Côtes-du-Nord, annoncent à la Convention nationale que, sitôt qu’ils ont ap¬ pris que les rebelles menaçaient Rennes, en se portant sur Laval, en cinq jours, $00 hommes armés ont volé à la poursuite des rebelles, et 1,5QÛ autres sont partis avec différents instru¬ ments pour secourir Dinan. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Adresse des administrateurs du district de Lou¬ déac, département des Côtes-du-Nord, à la Convention nationale (2). « Représentants républicains, « Nous ne vous entretiendrons point de ce que nous avons fait depuis l’époque à jamais mémorable où vous avez eu le courage d’ex¬ pulser de votre sein des traîtres qui, à l’ombre du patriotisme, voulaient relever le trône que vous avez renversé. Nous avons applaudi à cette fermeté stoïcienne qui vous a fait braver tous les dangers, pour jeter jes fondements de notre république. La tête de la femme de Capet, de cet te femme horrible qui creusait chaque jour le tombeau de la France, déYmt nécessai¬ rement tomber sur l’ échafaud pour expier les crimes qu’eîie a commis. Tous les grands cou¬ pables qui voulaient nous faire rentrer dans l’ esclavage sous prétexte de nous faire chéri? upc Constitution qu’ils abhorrent, doivent subir le même sort. Le sang de nos frères, égorgés pour soutenir la cause de la liberté, attend cette ven¬ geance d© lu justice nationale et, çerfes, ■ dette (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 34X* (2) Archives nationales, carton G 284, 4°?sier 822,