(Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. *2 f!Hmî,re an il yj > 6 décembre 1705 produit d’une souscription qu’elle a ouverte pour servir à l’armement et à l’équipement des défenseurs de la patrie; il consiste : 1° en 5,650 1. 6 s. 6 d., dont 1.696 1. Ils. en assi¬ gnats; 2° en 3,954 1. 19 s. 6 d. en numéraire; 3° en 6 marcs 2 onces 3 gros d’argenterie; en or, 1 once 2 gros 12 grains, une montre en or, des épaulettes, fleurs de lis et galons en or; 4° 31 habits, 11 casques, 29 sabres, 12 fusils de calibre, 27 gibernes, 21 paires de guêtres, 2 vestes, 2 culottes, 4 paires de bas, 7 paires de souliers, 5 chemises, une caisse de tambour en cuivre et un habillement complet. Tous ces effets sont déposés à l’administration du district de Gournay. Mention honorable. La Société populaire de Fère-en-Tardenois a déposé sur l’autel de la patrie 600 chemises, 100 livres en argent, une quantité considérable de linge pour le service des hôpitaux militaires, des chaussons, un sabre, etc. ; elle invite la Con¬ vention nationale à rester à son poste, et la féli¬ cite sur les mesures révolutionnaires qu’elle a prises. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Le commissaire des guerres Beauchêne écrit de Bitche qu’après la victoire remportée sur les Autrichiens on a ramassé ce qui restait d’eux dans les fossés et sous les ponts; on les a fouillés, on leur a trouvé une correspondance et des no¬ tes très intéressantes, qui ont été remises aux représentants du peuple. On a trouvé une croix dans une des bottes d’un officier prussien que ce commissaire envoie à la Convention nationale, en lui disant : J’existe et fai vaincu. Insertion au « Bulletin » (2). Suit la lettre de Beauchêne (3). Au citoyen Président de la Convention nationale. « Bitche, ce 5 frimaire, l’an II de la République. « Citoyen Président, « Après la victoire remportée sur les Autri¬ chiens, nous avons ramassé ce qui nous est resté d’eux, de passable. En les recueillant le matin, comme des champignons, les uns dans les fossés sans pouvoir bouger, les autres étaient sous des ponts gardés et environnés d’un bos¬ quet de baïonnettes. « J’ai fouillé plusieurs officiers sur lesquels j’ai trouvé des portefeuilles oh il n’y avait rien moins que des assignats, mais bien une corres¬ pondance et des notes très intéressantes que j’ai remises aux représentants du peuple mardi dernier, qui ont été assurés par eux-mêmes des faits. « J’ai trouvé la croix que j’ai l’honneur d’envoyer à la Convention dans une des bottes d’un offioier prussien qu’il n’était pas d’humeur d’ôter. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 8. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 9. (3) Archives nationales, carton G 283, dossier 811. lre SÉRIE. T. LXXXI. « Je remercie bien sincèrement le ministre de la guerre de m’avoir envoyé de la place de Longwy à celle de Bitche, oh il m’a fallu, pour y arriver, braver le danger du blocus, et tromper les espions prussiens qui m’attendaient dans tous les passages. Quand cette place sera hors de danger, qu’il m’envoie dans une autre ou à l’armée. Je crois pouvoir y servir ma patrie aveo plus de succès en qualité de militaire qu’en celle de commissaire des guerres. « Je ne sais pas, oitoyen Président, tourner de jolies phrases, mais je sais me battre; un sans-oulotte vainqueur de la Bastille est plus familier à porter de grands coups qu’à dire de grands mots, d’ailleurs je crois que les plus courts et les plus agréables à la Convention sont oeux de lui dire : J'existe et fai vaincu. « Respect à la loi, salut aux législateurs. « Le commissaire des guerres, « Beauchêne. » Ducellier, maire, et Leclerc, officier municipal d’Ancenis, �envoient deux croix ci-devant Saint-Louis (1). Suit le document (2). « Ancenis, 10 frimaire de la 2e année de la République une et indivi¬ sible. « Citoyen Président, « Nous t’envoyons ci-joint le brevet et la croix ci-devant Saint -Louis du citoyen Fleu¬ riot Domblepied, et celui et celle du citoyen Pantin la Guerre, qui ont été déposés au bureau de notre municipalité aujourd’hui. « Nous sommes, citoyen Président, avecjune inviolable fraternité, « Les citoyens faisant partie du Conseil géné¬ ral de la commune d' Ancenis, 0 « Du Cellier, maire; Richard Nugent, procureur de la commune; Guilbaut, officier municipal; Le Clerc, officier municipal. « P. -S. — Le citoyen Fleuriot nous a écrit le 4 frimaire que lorsqu’il serait mis en liberté, il remettrait à notre municipalité son brevet et sa croix ci-devant Saint -Louis. » Le conseil général de la commune d’Attigny, département des Ardennes, instruit la Conven¬ tion nationale qu’il a fait passer à son district près de 10 marcs d’argenterie; qu’il vient encore d’y envoyer calices, patènes, soleil, ciboire; enfin environ 26 marcs d’argent, 2 cloches, et tout le cuivre de sa ci-devant église : il désire que l’ar¬ genterie soit convertie en numéraire pour la subsistance et le vêtement de ses frères d’armes; et les cloches et cuivre en canons pour foudroyer nos ennemis. Il envoie deux croix ci-devant Saint-Louis, ne veut plus de curé, et demande le pres¬ bytère pour le logement et la classe de l’institu-(1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 9. (2) Archives nationales, carton G 285, dossier 811. 2