208 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE ves qui ne rougiront pas de combattre leurs propres bienfaiteurs. Mais bientôt eux-même il partageront notre sainte indignation contre la tyrannie, et tourneront leurs armes contre les tyrans. Ceux-ci n’en peuvent imposer longtems, leurs ruses s’épuisent avec le sang des conspirateurs. S. et F. » Bontry, Farein, Grainville 42 Le comité révolutionnaire du district de Périgueux(l) annonce qu’une foule de jeunes Républicains de cette commune, qui n’ont point encore atteint l’âge de la première réquisition, viennent de s’enrôler volontairement sous les drapeaux de la liberté, et de contraindre les administrateurs du district à les équiper pour suivre leurs camarades. Il ajoute que les biens nationaux doublent et triplent leur estimation, et que les ateliers de salpêtre sont en pleine activité. Il joint à son adresse le tableau énu-mératif des divers effets remis par les citoyens administrateurs du district de Périgueux à l’inspecteur des transports et convois militaires, depuis le 8 ventôse jusqu’au 29 prairial [: Leurs dons... se montent à 324 quintaux de mate-lats, 2 950 quintaux de draps de lit, 3 687 quintaux de vieux linge, 55 quintaux de souliers, 555 quintaux de chemises, 140 quintaux de couvertures, etc, 50,220 livres pesant de métal de cloches. La charpie et la filasse sont aussi très abondantes (2).] Il termine par annoncer que les dépouilles du fanatisme ont été envoyées à la trésorerie nationale ; et qu’il est parti pour Toulouse une quantité considérable de métal de cloches pour la nouvelle monnoie de billon. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité des marchés(3). [Applaudissements]. 43 La société populaire de Bort, chef-lieu de canton, district d’Ussel, département de la Corrèze, félicite la Convention sur le décret du 18 floréal, et témoigne son indignation sur l’attentat dirigé contre Collot-d’Herbois et Robespierre, deux des plus zélés défenseurs de la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (4). [Bort, 26 prair. Il] [ 5). fl ) Dordogne. (2) J. Paris, n° 563 ; M.U., XLI, 460. (3) P.V., XLI, 284. B1", 3 therm. (2e suppl1) ; Mess, soir, n° 696 ; M.U., XLI, 460; C. Univ., n° 928 ; -J. Perlet, n° 662 ; J. S. Culottes, n° 517. (4) P.V., XLI, 284. Bm, 3 therm. (2e suppl1). (5) C 310, pl. 1211, p. 35. « Représentans. Des monstres, dont votre sagesse a purgé le sol de la liberté, avoit répandu une doctrine dont nos cœurs ont gémi, mais la mémorable journée du 18 floréal vient de porter la joie et le calme a nos cœurs ... ouÿ. Sages Législateurs il existe une etre Suprême, notre ame immortele nous le dit, nous le sentons, il nous parle, et ne cesse de s’écrier du fon de nos cœurs, Républicains soyés vertueux, pressés vous autour de vos législateurs, ils finiront de compléter le bonheur du genre humain. Aussy d’un mouvement spontané, nous avons de nouveau juré guerre eternelle a la tiranie, soumission aux loys, respect a la Convention nationale et voté des remerciements aux Comités de Salut public et de Sûreté generale. Peres de la Republique, faut il qu’après avoir fait retentir les airs de chans d’allégresse Décady dernier, nous tombions dans les crueles angoisse de la crainte pour vos jours précieux... faut il que la terre porte encore dès monstres qui avec de lor payent des infâmes scellerats pour egorger... qui helas... qui, Robespierre et Collot D’herbois... hommes justes, amis de l’humanité, un Mot ... un mot, vos ennemis les ennemis de l’humanité, de la vertu, qui se sont concentré dans l’antre de George, a Londres, n’existeront plus. » Dulac (présid .), YvERNAT ( Ve-présid .), GAUTIER [ex-secret .} [et 35 autres signatures illisibles.] 44 La société populaire et républicaine d’Hon-fleur (l) félicite la Convention sur ses immenses et glorieux travaux, et l’invite à ne les quitter que lorsqu’elle aura forcé les despotes à recon-noître la majesté du peuple français, ses vertus et ses lois. « L’école de Mars que vous venez, dit-elle, d’établir pour la jeunesse, va former des républicains qui apprendront à vivre et à mourir pour la patrie. Vous ne vous bornerez pas à cet établissement, vous créerez aussi des écoles de manœuvres pour la navigation, et vous ne vous séparerez que lorsque vous aurez consolidé la félicité publique ». Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité de salut public (2). 45 La société populaire de la vallée d’Aure (3), district de la Neste, département des Hautes-Pyrénées, félicite la Convention nationale sur ses glorieux travaux, et principalement sur le décret qui proclame l’existence de l’Etre-Su-prême et qui reconnoît l’immortalité de l’ame, (l) Calvados. (2) P.V., XLI, 284.5'", 3 therm. (2e suppl1). (3) Ayant son siège dans la comm. d’Arreau. 208 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE ves qui ne rougiront pas de combattre leurs propres bienfaiteurs. Mais bientôt eux-même il partageront notre sainte indignation contre la tyrannie, et tourneront leurs armes contre les tyrans. Ceux-ci n’en peuvent imposer longtems, leurs ruses s’épuisent avec le sang des conspirateurs. S. et F. » Bontry, Farein, Grainville 42 Le comité révolutionnaire du district de Périgueux(l) annonce qu’une foule de jeunes Républicains de cette commune, qui n’ont point encore atteint l’âge de la première réquisition, viennent de s’enrôler volontairement sous les drapeaux de la liberté, et de contraindre les administrateurs du district à les équiper pour suivre leurs camarades. Il ajoute que les biens nationaux doublent et triplent leur estimation, et que les ateliers de salpêtre sont en pleine activité. Il joint à son adresse le tableau énu-mératif des divers effets remis par les citoyens administrateurs du district de Périgueux à l’inspecteur des transports et convois militaires, depuis le 8 ventôse jusqu’au 29 prairial [: Leurs dons... se montent à 324 quintaux de mate-lats, 2 950 quintaux de draps de lit, 3 687 quintaux de vieux linge, 55 quintaux de souliers, 555 quintaux de chemises, 140 quintaux de couvertures, etc, 50,220 livres pesant de métal de cloches. La charpie et la filasse sont aussi très abondantes (2).] Il termine par annoncer que les dépouilles du fanatisme ont été envoyées à la trésorerie nationale ; et qu’il est parti pour Toulouse une quantité considérable de métal de cloches pour la nouvelle monnoie de billon. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité des marchés(3). [Applaudissements]. 43 La société populaire de Bort, chef-lieu de canton, district d’Ussel, département de la Corrèze, félicite la Convention sur le décret du 18 floréal, et témoigne son indignation sur l’attentat dirigé contre Collot-d’Herbois et Robespierre, deux des plus zélés défenseurs de la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (4). [Bort, 26 prair. Il] [ 5). fl ) Dordogne. (2) J. Paris, n° 563 ; M.U., XLI, 460. (3) P.V., XLI, 284. B1", 3 therm. (2e suppl1) ; Mess, soir, n° 696 ; M.U., XLI, 460; C. Univ., n° 928 ; -J. Perlet, n° 662 ; J. S. Culottes, n° 517. (4) P.V., XLI, 284. Bm, 3 therm. (2e suppl1). (5) C 310, pl. 1211, p. 35. « Représentans. Des monstres, dont votre sagesse a purgé le sol de la liberté, avoit répandu une doctrine dont nos cœurs ont gémi, mais la mémorable journée du 18 floréal vient de porter la joie et le calme a nos cœurs ... ouÿ. Sages Législateurs il existe une etre Suprême, notre ame immortele nous le dit, nous le sentons, il nous parle, et ne cesse de s’écrier du fon de nos cœurs, Républicains soyés vertueux, pressés vous autour de vos législateurs, ils finiront de compléter le bonheur du genre humain. Aussy d’un mouvement spontané, nous avons de nouveau juré guerre eternelle a la tiranie, soumission aux loys, respect a la Convention nationale et voté des remerciements aux Comités de Salut public et de Sûreté generale. Peres de la Republique, faut il qu’après avoir fait retentir les airs de chans d’allégresse Décady dernier, nous tombions dans les crueles angoisse de la crainte pour vos jours précieux... faut il que la terre porte encore dès monstres qui avec de lor payent des infâmes scellerats pour egorger... qui helas... qui, Robespierre et Collot D’herbois... hommes justes, amis de l’humanité, un Mot ... un mot, vos ennemis les ennemis de l’humanité, de la vertu, qui se sont concentré dans l’antre de George, a Londres, n’existeront plus. » Dulac (présid .), YvERNAT ( Ve-présid .), GAUTIER [ex-secret .} [et 35 autres signatures illisibles.] 44 La société populaire et républicaine d’Hon-fleur (l) félicite la Convention sur ses immenses et glorieux travaux, et l’invite à ne les quitter que lorsqu’elle aura forcé les despotes à recon-noître la majesté du peuple français, ses vertus et ses lois. « L’école de Mars que vous venez, dit-elle, d’établir pour la jeunesse, va former des républicains qui apprendront à vivre et à mourir pour la patrie. Vous ne vous bornerez pas à cet établissement, vous créerez aussi des écoles de manœuvres pour la navigation, et vous ne vous séparerez que lorsque vous aurez consolidé la félicité publique ». Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité de salut public (2). 45 La société populaire de la vallée d’Aure (3), district de la Neste, département des Hautes-Pyrénées, félicite la Convention nationale sur ses glorieux travaux, et principalement sur le décret qui proclame l’existence de l’Etre-Su-prême et qui reconnoît l’immortalité de l’ame, (l) Calvados. (2) P.V., XLI, 284.5'", 3 therm. (2e suppl1). (3) Ayant son siège dans la comm. d’Arreau. SÉANCE DU 28 MESSIDOR AN II (16 JUILLET 1794) N° 46 209 et l’invite à rester à son poste. « La volonté du peuple français, dit-elle, vous l’ordonne; son bonheur vous le commande; nos cœurs sont tout à vous, puisque vous avez rempli au-delà de l’espérance humaine l’engagement que vous avez pris de nous rendre libres et heureux ». Mention honorable, insertion en entier au bulletin (l). [Arreau s.d.] (2). « Vos decrets immortels ont répandu la joie, et la consolation au milieu de nos rochérs sauvages, nous ÿ aimions la justice, et la vertu, vous l’avés mise à l’ordre du jour; Nous baissions les tyrans et les traitres, vous les punissez sans cesse. J’amais nous ne crûmes que le tombeau fut l’azile eternel du vice et de la vertu, vous avés proclamé l’immortalité de l’ame, il nous étoit cher de rapporter à l’être suprême toutes nos bonnes actions, vous avés reconu solemnelement son existance, nous voulions etre libres, vous avés fondé notre liberté sur de[s] bazes éternelles. La Sainte Egalité fut toujours dans nos co[e]urs, vous nous l’avés rendue plus chère, en la répandant sur toute la France. Jamais nous ne courbâmes nos têtes sous de seaigneurs ni de maitres. Vous avés décrété que les fronds dés français nauroient Jamais plus à Rougir de leur presance. Les pretres nous retinrent trop longtemps dans l’esclavage de presugés de la superstition, vous nous en avés affranchi : les sueurs que nous répandons en cultivant nos campagnes arides, ne coulent plus pour les plaisirs et les débauches d’une Cour corrompüe. Elles coulent pour la Patrie, elles coulent pour les enfant de la grande famille, elles coulent pour les extérmina-teurs de Tÿrans et les vengeurs de l’humanité. Jamais aussi elles ne présentèrent une si magnifique abondance. Dans presque tout le sol françois les arts fleurissent l’industrie est honorée, tous les talens sont à leur place, tous les co[e]urs vraiment françois sont épanouis. Le froid de la terreur du désespoir, et bientôt de la mort est seul dans ceux des mechans et des fripons. Fondateurs de la republique, voila ce que nous nous redisons tous les jours quand nous rentrons les soirs dans nos foÿers, ces aziles de la simplicité et de la vertu du premier âge : et si nous n’avons pas la consolation de pouvoir le repeter à nos enfans, nous en avons une plus grande, c’est de penser, que tous oui tous, combattent vaillament pour nos saintes loix sur la frontière que nous habitons, et que nous avons juré de deffendre, ou de périr. Au milieu de tant de jouissances un sentiment profond de douleur est venu nous affligér, vos jours ont été menacés et 2 républicains qui honorent leur patrie, ont été à la veille de périr. Ah ils ne fussent pas morts ces Républicains courageux, ils eussent toujours vécu dans nos cœurs, dans toutes nos affections; nous avons rendu grâce à l’immortel qui veille sur la republique de les avoir conservés à notre amour. (l) P.V., XLI, 285. Bm, 3 therm. ; J. Fr., n° 660 («la Soc. d’Avaux»); J. Sablier, n° 1441 ; Débats, n°670; J. Paris, n° 569 ; Audit, nat., n°668. (2) C 310, pl. 1211, p. 34. Nous ne vous parllerons pas des succès prodigieux de nos armées de terre et de mer, nos enfans ne font que remplir leur devoir. Votre genie plane constament sur leurs tetes, et dirige tous leurs mouvemens et toutes leurs pensées. Vous avés scû communiquer à leurs co[e]urs ce feu brullant de la Liberté qui dévoré les thrones et consumera bientôt tous les monstres qui les occupent. Soldats de la republique dignes enfans de la patrie continués à acquiter aussi honorablement votre serment, le serment de tous les françois, que votre haine que votre rage pour les tÿrans et leurs vils esclaves égalé notre passion pour la liberté, frapes droit au cœur tous nos ennemis, on vous la dit, les morts sont les seuls qui ne reviennent pas, la Convention l’a ordonné au Nom de la republique qui ne veut plus permettre que ses ennemis vivent. Et Vous peres de la patrie vous vengeurs et bienfaiteurs de l’humanité dégradée achevés votre ouvrage, réstés inébranlables dans ce Sénat auguste. La volonté du Peuple français vouz lordonne, son bonheur vous le commende. Nos cœurs sont tous à vous, puisque vous avés rempli au delà de l’esperance humaine lengagement que vous aviés pris de nous rendre libres et heureux. » P.c.c. [signature illisible.] 46 Le conseil général de la commune d’Alais, district d’Alais, département du Gard, adresse à la Convention nationale l’extrait de son procès-verbal du 1er frimaire, qui constate le brûlement qui a été fait, aux cris mille fois répétés de vive la République, des différens titres féodaux qui restoient au pouvoir des particuliers et dépositaires publics de son arrondissement, avec les discours relatifs à cette circonstance prononcés par le procureur de la commune et le commandant de la force armée. A cet extrait est jointe la liste des effets offerts en don patriotique par la commune d’Alais, depuis l’installation de la nouvelle municipalité, qui eut lieu le 17 octobre 1793 (vieux style). Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Extrait du p.v. du 1er frim. II] (2). Le Conseil Général de la commune d’Alais, district d’Alais, Département du Gard, qui avoit réüni les differents titres féodaux qui etoient au pouvoir des particuliers et dépositaires publics de son arrondissement, fit annoncer que le brûlement en serait solemnellement fait aujourd’hui, a 2 heures après-midi, sur la place de la Liberté. Le Citoyen Colomb procureur de la Commune de Nismes, Commissaire délégué par les 3 authorités constituées de ladite ville, investi des pouvoirs du représentant du peuple, le Citoyen Viennet Commandant de la force armée, le Citoyen Blancard, officier de la gendarmerie, les membres composant (l) P.V., XLI, 285. (2) C 309, pl. 1201, p. 10 et 11. 14 SÉANCE DU 28 MESSIDOR AN II (16 JUILLET 1794) N° 46 209 et l’invite à rester à son poste. « La volonté du peuple français, dit-elle, vous l’ordonne; son bonheur vous le commande; nos cœurs sont tout à vous, puisque vous avez rempli au-delà de l’espérance humaine l’engagement que vous avez pris de nous rendre libres et heureux ». Mention honorable, insertion en entier au bulletin (l). [Arreau s.d.] (2). « Vos decrets immortels ont répandu la joie, et la consolation au milieu de nos rochérs sauvages, nous ÿ aimions la justice, et la vertu, vous l’avés mise à l’ordre du jour; Nous baissions les tyrans et les traitres, vous les punissez sans cesse. J’amais nous ne crûmes que le tombeau fut l’azile eternel du vice et de la vertu, vous avés proclamé l’immortalité de l’ame, il nous étoit cher de rapporter à l’être suprême toutes nos bonnes actions, vous avés reconu solemnelement son existance, nous voulions etre libres, vous avés fondé notre liberté sur de[s] bazes éternelles. La Sainte Egalité fut toujours dans nos co[e]urs, vous nous l’avés rendue plus chère, en la répandant sur toute la France. Jamais nous ne courbâmes nos têtes sous de seaigneurs ni de maitres. Vous avés décrété que les fronds dés français nauroient Jamais plus à Rougir de leur presance. Les pretres nous retinrent trop longtemps dans l’esclavage de presugés de la superstition, vous nous en avés affranchi : les sueurs que nous répandons en cultivant nos campagnes arides, ne coulent plus pour les plaisirs et les débauches d’une Cour corrompüe. Elles coulent pour la Patrie, elles coulent pour les enfant de la grande famille, elles coulent pour les extérmina-teurs de Tÿrans et les vengeurs de l’humanité. Jamais aussi elles ne présentèrent une si magnifique abondance. Dans presque tout le sol françois les arts fleurissent l’industrie est honorée, tous les talens sont à leur place, tous les co[e]urs vraiment françois sont épanouis. Le froid de la terreur du désespoir, et bientôt de la mort est seul dans ceux des mechans et des fripons. Fondateurs de la republique, voila ce que nous nous redisons tous les jours quand nous rentrons les soirs dans nos foÿers, ces aziles de la simplicité et de la vertu du premier âge : et si nous n’avons pas la consolation de pouvoir le repeter à nos enfans, nous en avons une plus grande, c’est de penser, que tous oui tous, combattent vaillament pour nos saintes loix sur la frontière que nous habitons, et que nous avons juré de deffendre, ou de périr. Au milieu de tant de jouissances un sentiment profond de douleur est venu nous affligér, vos jours ont été menacés et 2 républicains qui honorent leur patrie, ont été à la veille de périr. Ah ils ne fussent pas morts ces Républicains courageux, ils eussent toujours vécu dans nos cœurs, dans toutes nos affections; nous avons rendu grâce à l’immortel qui veille sur la republique de les avoir conservés à notre amour. (l) P.V., XLI, 285. Bm, 3 therm. ; J. Fr., n° 660 («la Soc. d’Avaux»); J. Sablier, n° 1441 ; Débats, n°670; J. Paris, n° 569 ; Audit, nat., n°668. (2) C 310, pl. 1211, p. 34. Nous ne vous parllerons pas des succès prodigieux de nos armées de terre et de mer, nos enfans ne font que remplir leur devoir. Votre genie plane constament sur leurs tetes, et dirige tous leurs mouvemens et toutes leurs pensées. Vous avés scû communiquer à leurs co[e]urs ce feu brullant de la Liberté qui dévoré les thrones et consumera bientôt tous les monstres qui les occupent. Soldats de la republique dignes enfans de la patrie continués à acquiter aussi honorablement votre serment, le serment de tous les françois, que votre haine que votre rage pour les tÿrans et leurs vils esclaves égalé notre passion pour la liberté, frapes droit au cœur tous nos ennemis, on vous la dit, les morts sont les seuls qui ne reviennent pas, la Convention l’a ordonné au Nom de la republique qui ne veut plus permettre que ses ennemis vivent. Et Vous peres de la patrie vous vengeurs et bienfaiteurs de l’humanité dégradée achevés votre ouvrage, réstés inébranlables dans ce Sénat auguste. La volonté du Peuple français vouz lordonne, son bonheur vous le commende. Nos cœurs sont tous à vous, puisque vous avés rempli au delà de l’esperance humaine lengagement que vous aviés pris de nous rendre libres et heureux. » P.c.c. [signature illisible.] 46 Le conseil général de la commune d’Alais, district d’Alais, département du Gard, adresse à la Convention nationale l’extrait de son procès-verbal du 1er frimaire, qui constate le brûlement qui a été fait, aux cris mille fois répétés de vive la République, des différens titres féodaux qui restoient au pouvoir des particuliers et dépositaires publics de son arrondissement, avec les discours relatifs à cette circonstance prononcés par le procureur de la commune et le commandant de la force armée. A cet extrait est jointe la liste des effets offerts en don patriotique par la commune d’Alais, depuis l’installation de la nouvelle municipalité, qui eut lieu le 17 octobre 1793 (vieux style). Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Extrait du p.v. du 1er frim. II] (2). Le Conseil Général de la commune d’Alais, district d’Alais, Département du Gard, qui avoit réüni les differents titres féodaux qui etoient au pouvoir des particuliers et dépositaires publics de son arrondissement, fit annoncer que le brûlement en serait solemnellement fait aujourd’hui, a 2 heures après-midi, sur la place de la Liberté. Le Citoyen Colomb procureur de la Commune de Nismes, Commissaire délégué par les 3 authorités constituées de ladite ville, investi des pouvoirs du représentant du peuple, le Citoyen Viennet Commandant de la force armée, le Citoyen Blancard, officier de la gendarmerie, les membres composant (l) P.V., XLI, 285. (2) C 309, pl. 1201, p. 10 et 11. 14