SÉANCE DU 23 FLORÉAL AN II (12 MAI 1794) - N08 13 A 15 271 13 15 L’administration du district de Nyons (1) annonce que les prix d’adjudication des biens nationaux vendus dans la dernière décade, ont triplé le prix d’estimation. Insertion au bulletin, renvoi de la lettre au Comité des domaines nationaux (2). 14 Les administrateurs du district de Vienne (3) félicitent la Convention sur la découverte de l’infâme conspiration, et l’invitent à rester à son poste pour achever la ruine des tyrans et consolider le bonheur des Français libres. Mention honorable, insertion au bulletin (4). [Vienne, s.d.] (5). « Citoyens Législateurs, La conspiration des nouveaux Catilinas est découverte grâce à vos soins et vos veilles, et à votre zèle à déconcerter les projets liberticides des traîtres qui cherchaient à anéantir la liberté et ensevelir la République en faisant triompher l’insatiable cupidité d’un tyran. Ils ne savaient donc pas ces perfides que le tyran qu’ils voulaient élever leur aurait bientôt fait éprouver toute la rigueur attachée au pouvoir qu’ils lui donnaient, en les immolant à son ambition et à sa cruauté, caractère inséparable de la tyrannie. Ils ne savaient donc pas, ces forcénés, combien grande est encore la plaie que nous a faite le despotisme ! Ils ignoraient combien il est agréable de vivre sous un gouvernement démocratique et d’obéir à ses lois toujours bienfaisantes et avantageuses au peuple ! Et les douceurs de la liberté et de l’égalité n’avaient point encore fait sensation sur leur cœur gangrené par la flatterie et la bassesse et la corruption. Qu’ils périssent les misérables avec leurs suppôts ! Ils sont indignes de respirer et de souiller plus longtemps le sol de la liberté. Continuez, Frères conscrits, à veiller sur la cause du peuple qui vous aime. Ne quittez votre poste que lorsque les tyrans seront détrônés, leurs satellites anéantis, les perfides, les traîtres et les conspirateurs punis de leurs forfaits; alors tous les Français ne connaissant, à votre exemple que l’amour de la patrie et de l’humanité, seront de nouveaux Mucius Scœ-volas, des Brutus. Us aimeront la République et mourront pour la défense de la liberté et de l’égalité. Vive la République, vive la Montagne, périssent les traîtres, tel est le serment des sous-secrétaires du directoire du district de Vienne. » PlLLIEROU, PlOST, CHENANAT, Büi>, BOUVIER, Avarier, Chalmas, Tilliou, Cleret, Poule Boissal. (1) Drôme. (2) P.V., XXXVn, 165. Bin, 24 flor. (1er suppP). (3) Isère. (4) P.V., XXXVn, 165. Bin, 24 flor. Clep suppP). (5) C 302, pl. 1097, p. 3. La Société populaire de Nouic, département de la Haute-Vienne, rend hommage à l’énergie de la Convention qui a conjuré la tempête prête à engloutir le vaisseau de la République : elle l’invite à rester à son poste, jusqu’à ce que tous les ennemis de la liberté soient atteints par la vengeance nationale. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Nouic, 25 germ. II] (2). « Citoyens Législateurs, Quel horrible orage vient de gronder sur nos têtes si souvent menacées ! Encore une fois la France s’est vue à deux pas de son tombeau ! Encore une fois la conquête précieuse de notre liberté a failli nous être enlevée; tout était disposé pour nous desservir et des monstres avides de sang et de carnage devaient nous écraser sous le fardeau despotique. Hélas ! nous allions périr, victimes infortunées de notre patriotisme et de notre haine contre la servitude; mais, grâces vous en soient rendues, le vaisseau de la République a échappé au naufrage et le pavillon tricolore flotte toujours aux yeux des ennemis. Continuez, Législateurs, cherchez, poursuivez et frappez tous les artisans de crimes et de complots liberticides. Fassent votre vigilance et votre activité que la rigueur de votre justice atteigne tous les coupables; puissent-ils périr mille fois sous un triple tranchant de la guillotine. Le moment est arrivé de faire sentir le courroux d’une nation amoureuse de la liberté à ces âmes viles qui, ayant vu avec douleur le territoire français prêt à être purgé de la royauté, en ont appelé au peuple pour la conservation de Capet. N’épargnez pas ces traîtres couverts du manteau du patriotisme qui, brûlant de nous voir soumis à un nouveau tyran, voudraient favoriser un avènement au trône par tout ce que la barbarie et l’artifice peuvent suggérer de plus noir. Il faut punir ces lâches qui tendent les bras à l’esclavage; qu’ils payent de la privation d’une scélérate et fatale vie leur criminel désir. Aujourd’hui, plus de demi-mesures, plus de modération, plus d’indulgence. Marchons révolutionnairement et ne nous arrêtons qu’après avoir fait perdre à nos cruels ennemis toute espérance de succès dans leurs entreprises vaines, avoir exterminé jusqu’au dernier des rois et avoir arboré dans l’Europe entière le drapeau de la liberté. Quoi ! la fureur des despotes et de leurs vils suppôts briserait le superbe ouvrage de vos mains. Quoi ! cette sublime révolution qui nous a coûté et qui nous coûte tant de peines et de travaux, serait anéantie ! Quoi ! ce serait en vain que le sang estimable d’une foule de patriotes, aurait été répandu et se verserait encore ! Non, non, jamais la postérité ne dira à notre honte que les Français ont fait un pas inutile et rétrograde (1) P.V., XXXVII, 165. Bin, 25 flor. (2) C 303, pl. 1112, p. 6. SÉANCE DU 23 FLORÉAL AN II (12 MAI 1794) - N08 13 A 15 271 13 15 L’administration du district de Nyons (1) annonce que les prix d’adjudication des biens nationaux vendus dans la dernière décade, ont triplé le prix d’estimation. Insertion au bulletin, renvoi de la lettre au Comité des domaines nationaux (2). 14 Les administrateurs du district de Vienne (3) félicitent la Convention sur la découverte de l’infâme conspiration, et l’invitent à rester à son poste pour achever la ruine des tyrans et consolider le bonheur des Français libres. Mention honorable, insertion au bulletin (4). [Vienne, s.d.] (5). « Citoyens Législateurs, La conspiration des nouveaux Catilinas est découverte grâce à vos soins et vos veilles, et à votre zèle à déconcerter les projets liberticides des traîtres qui cherchaient à anéantir la liberté et ensevelir la République en faisant triompher l’insatiable cupidité d’un tyran. Ils ne savaient donc pas ces perfides que le tyran qu’ils voulaient élever leur aurait bientôt fait éprouver toute la rigueur attachée au pouvoir qu’ils lui donnaient, en les immolant à son ambition et à sa cruauté, caractère inséparable de la tyrannie. Ils ne savaient donc pas, ces forcénés, combien grande est encore la plaie que nous a faite le despotisme ! Ils ignoraient combien il est agréable de vivre sous un gouvernement démocratique et d’obéir à ses lois toujours bienfaisantes et avantageuses au peuple ! Et les douceurs de la liberté et de l’égalité n’avaient point encore fait sensation sur leur cœur gangrené par la flatterie et la bassesse et la corruption. Qu’ils périssent les misérables avec leurs suppôts ! Ils sont indignes de respirer et de souiller plus longtemps le sol de la liberté. Continuez, Frères conscrits, à veiller sur la cause du peuple qui vous aime. Ne quittez votre poste que lorsque les tyrans seront détrônés, leurs satellites anéantis, les perfides, les traîtres et les conspirateurs punis de leurs forfaits; alors tous les Français ne connaissant, à votre exemple que l’amour de la patrie et de l’humanité, seront de nouveaux Mucius Scœ-volas, des Brutus. Us aimeront la République et mourront pour la défense de la liberté et de l’égalité. Vive la République, vive la Montagne, périssent les traîtres, tel est le serment des sous-secrétaires du directoire du district de Vienne. » PlLLIEROU, PlOST, CHENANAT, Büi>, BOUVIER, Avarier, Chalmas, Tilliou, Cleret, Poule Boissal. (1) Drôme. (2) P.V., XXXVn, 165. Bin, 24 flor. (1er suppP). (3) Isère. (4) P.V., XXXVn, 165. Bin, 24 flor. Clep suppP). (5) C 302, pl. 1097, p. 3. La Société populaire de Nouic, département de la Haute-Vienne, rend hommage à l’énergie de la Convention qui a conjuré la tempête prête à engloutir le vaisseau de la République : elle l’invite à rester à son poste, jusqu’à ce que tous les ennemis de la liberté soient atteints par la vengeance nationale. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Nouic, 25 germ. II] (2). « Citoyens Législateurs, Quel horrible orage vient de gronder sur nos têtes si souvent menacées ! Encore une fois la France s’est vue à deux pas de son tombeau ! Encore une fois la conquête précieuse de notre liberté a failli nous être enlevée; tout était disposé pour nous desservir et des monstres avides de sang et de carnage devaient nous écraser sous le fardeau despotique. Hélas ! nous allions périr, victimes infortunées de notre patriotisme et de notre haine contre la servitude; mais, grâces vous en soient rendues, le vaisseau de la République a échappé au naufrage et le pavillon tricolore flotte toujours aux yeux des ennemis. Continuez, Législateurs, cherchez, poursuivez et frappez tous les artisans de crimes et de complots liberticides. Fassent votre vigilance et votre activité que la rigueur de votre justice atteigne tous les coupables; puissent-ils périr mille fois sous un triple tranchant de la guillotine. Le moment est arrivé de faire sentir le courroux d’une nation amoureuse de la liberté à ces âmes viles qui, ayant vu avec douleur le territoire français prêt à être purgé de la royauté, en ont appelé au peuple pour la conservation de Capet. N’épargnez pas ces traîtres couverts du manteau du patriotisme qui, brûlant de nous voir soumis à un nouveau tyran, voudraient favoriser un avènement au trône par tout ce que la barbarie et l’artifice peuvent suggérer de plus noir. Il faut punir ces lâches qui tendent les bras à l’esclavage; qu’ils payent de la privation d’une scélérate et fatale vie leur criminel désir. Aujourd’hui, plus de demi-mesures, plus de modération, plus d’indulgence. Marchons révolutionnairement et ne nous arrêtons qu’après avoir fait perdre à nos cruels ennemis toute espérance de succès dans leurs entreprises vaines, avoir exterminé jusqu’au dernier des rois et avoir arboré dans l’Europe entière le drapeau de la liberté. Quoi ! la fureur des despotes et de leurs vils suppôts briserait le superbe ouvrage de vos mains. Quoi ! cette sublime révolution qui nous a coûté et qui nous coûte tant de peines et de travaux, serait anéantie ! Quoi ! ce serait en vain que le sang estimable d’une foule de patriotes, aurait été répandu et se verserait encore ! Non, non, jamais la postérité ne dira à notre honte que les Français ont fait un pas inutile et rétrograde (1) P.V., XXXVII, 165. Bin, 25 flor. (2) C 303, pl. 1112, p. 6. 272 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE dans le sentier de la gloire et de la prospérité. Si nous avons eu la force de bannir nos Tar-quins de la République, en nouveaux romains nous aurons le courage de résister à tous les Porsennas. Sages Législateurs, semblables à ces énormes rochers qui, au milieu d’une mer courroucée bravent les mers en furie, restez fermes et inébranlables à vos postes et ne redoutez pas les efforts de l’aristocratie contre vous. Parcourez en assurance la brillante carrière où vous êtes entrés. Les intrépides sans-culottes de Paris vous gardent, le peuple debout et en masse veille au salut de ses dignes représentants et nous républicains de Nouic, pour votre conservation, vous offrons nos propres corps. Nous volerons à votre secours et ils vous serviront de rempart jusque au dernier soupir. Tel est le serment inviolable prêté dans notre séance au milieu de ces cris de joie et d’enthousiasme : vive la République, vivent nos bons Législateurs. P.S. Tout dans cette commune annonce l’esprit public et révolutionnaire qui y règne. Depuis le 15 ventôse et immédiatement après la réception de la loi du 29 frimaire nous avons vu avec plaisir nos chers enfants, l’espérance de la République, se rendre en foule chaque jour aux écoles primaires. Là, ils acquièrent les connaissances avantageuses pour le service de la patrie et leurs jeunes cœurs s’y forment à l’attachement pour la liberté et à la haine pour la tyrannie. Une infinité de bras républicains et nerveux vont arracher de la terre et préparer incessamment le salpêtre. Nous espérons qu’avant peu nous fournirons une assez grande quantité de ce minéral à être employée à la destruction et la défaite de nos ennemis. Salut, courage et fraternité. » Maichadiot (présid.), Chidannier (maire). 16 L’administration du district de Vienne (1) félicite les Montagnards d’avoir découvert la conspiration et puni les conspirateurs. Elle annonce en même temps que des biens des émigrés, évalués 2 494 179 liv. 3 s., ont été vendus 6 644 079 1. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au Comité des domaines nationaux du résultat des ventes (2). (Applaudi). 17 La Société populaire et la commune de Chezy-sur-Marne (3), applaudissent à l’établissement du gouvernement révolutionnaire, aux mesures prises par la Convention pour déjouer l’infâme (1) Isère. (2) P.V., XXXVII, 165. Bin, 25 fîor.; M.U., XXXIX, 375; C. Eg., n° 633; J. Sablier n° 1314; J. Paris, n° 498; J. Perlet, n° 601; J. Fr., n° 596. (3) Aisne. conspiration qui se couvroit du manteau du patriotisme; elle l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Chezy-sur-Marne ; s.d.] (2). « Citoyens représentans du peuple libre, La Société populaire de Chezy-sur-Marne, district d’Egalité-sur-Marne, ci-devant Château-thierry, département de l’Aisne, vous félicite de l’établissement du gouvernement révolutionnaire et des grandes mesures que vous avez prises pour découvrir les conspirations tramées sous le manteau du patriotisme. Incorruptible Montagne, tu viens encore une fois de sauver la République, continue un si bel ouvrage et ne te desempare de la foudre que lorsque tu auras anéanti jusqu’au dernier de ces traîtres ennemis du peuple qui tantôt secouent les torches du fanatisme, tantôt outrent la révolution, et enfin à qui tous les moyens seront propres pourvu qu’ils les mènent à leurs buts pervers (la destruction de la République). Ces serpens dangereux se glissent dans l’herbe pour nous lancer plus adroitement leur dard venimeux et porter parmi nous la désolation et la mort. Sages Législateurs, restez fermes et inébranlables à votre poste, tenez toujours avec justice les rênes du gouvernement révolutionnaire et républicain jusqu’à ce que les ennemis extérieurs terrassés viennent demander la paix aux conditions honorables pour la République que vous leur prescrivez et que le glaive de la loi, toujours élastique dans ses ressorts ait frappé sans distinction tous les conspirateurs. Représentans, lorsque notre Société apprit la conspiration contre le peuple français, un mouvement d’indignation s’empara des esprits; nous jurâmes tous à l’instant et de rechercher et de dénoncer les traîtres, les malveillants, les conspirateurs et les fanatiques. Reposez-vous sur nous, nos bras sont nerveux et avec du patriotisme nous avons du courage. Letang (présid.), Lange (vice-présid), Mercier (secret.), Moni (vice-présid.). 18 Le 5e bataillon des Landes sollicite la punition la plus éclatante des conspirateurs, invite la Convention à rester ferme à son poste, et se dévoue à la défense de la représentation nationale. Mention honorable, insertion au bulletin (3). [Armée des Pyrénées, 13 germ. 17] (4). « Législateurs, Une conspiration horrible a existé; ses ramifications sont étendues d’un bout de la République à l’autre d’après le rapport de votre Comité de salut public; un grand nombre d’au-(1) P.V., XXXVII, 166. Bin, 25 flor. (2) C 302, pl. 1112, p. 5. (3) P.V., XXXVII, 166. Bin, 25 flor.; M.U., XXXIX, 376. (4) C 303, pl. 1112, p. 4. 272 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE dans le sentier de la gloire et de la prospérité. Si nous avons eu la force de bannir nos Tar-quins de la République, en nouveaux romains nous aurons le courage de résister à tous les Porsennas. Sages Législateurs, semblables à ces énormes rochers qui, au milieu d’une mer courroucée bravent les mers en furie, restez fermes et inébranlables à vos postes et ne redoutez pas les efforts de l’aristocratie contre vous. Parcourez en assurance la brillante carrière où vous êtes entrés. Les intrépides sans-culottes de Paris vous gardent, le peuple debout et en masse veille au salut de ses dignes représentants et nous républicains de Nouic, pour votre conservation, vous offrons nos propres corps. Nous volerons à votre secours et ils vous serviront de rempart jusque au dernier soupir. Tel est le serment inviolable prêté dans notre séance au milieu de ces cris de joie et d’enthousiasme : vive la République, vivent nos bons Législateurs. P.S. Tout dans cette commune annonce l’esprit public et révolutionnaire qui y règne. Depuis le 15 ventôse et immédiatement après la réception de la loi du 29 frimaire nous avons vu avec plaisir nos chers enfants, l’espérance de la République, se rendre en foule chaque jour aux écoles primaires. Là, ils acquièrent les connaissances avantageuses pour le service de la patrie et leurs jeunes cœurs s’y forment à l’attachement pour la liberté et à la haine pour la tyrannie. Une infinité de bras républicains et nerveux vont arracher de la terre et préparer incessamment le salpêtre. Nous espérons qu’avant peu nous fournirons une assez grande quantité de ce minéral à être employée à la destruction et la défaite de nos ennemis. Salut, courage et fraternité. » Maichadiot (présid.), Chidannier (maire). 16 L’administration du district de Vienne (1) félicite les Montagnards d’avoir découvert la conspiration et puni les conspirateurs. Elle annonce en même temps que des biens des émigrés, évalués 2 494 179 liv. 3 s., ont été vendus 6 644 079 1. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au Comité des domaines nationaux du résultat des ventes (2). (Applaudi). 17 La Société populaire et la commune de Chezy-sur-Marne (3), applaudissent à l’établissement du gouvernement révolutionnaire, aux mesures prises par la Convention pour déjouer l’infâme (1) Isère. (2) P.V., XXXVII, 165. Bin, 25 fîor.; M.U., XXXIX, 375; C. Eg., n° 633; J. Sablier n° 1314; J. Paris, n° 498; J. Perlet, n° 601; J. Fr., n° 596. (3) Aisne. conspiration qui se couvroit du manteau du patriotisme; elle l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Chezy-sur-Marne ; s.d.] (2). « Citoyens représentans du peuple libre, La Société populaire de Chezy-sur-Marne, district d’Egalité-sur-Marne, ci-devant Château-thierry, département de l’Aisne, vous félicite de l’établissement du gouvernement révolutionnaire et des grandes mesures que vous avez prises pour découvrir les conspirations tramées sous le manteau du patriotisme. Incorruptible Montagne, tu viens encore une fois de sauver la République, continue un si bel ouvrage et ne te desempare de la foudre que lorsque tu auras anéanti jusqu’au dernier de ces traîtres ennemis du peuple qui tantôt secouent les torches du fanatisme, tantôt outrent la révolution, et enfin à qui tous les moyens seront propres pourvu qu’ils les mènent à leurs buts pervers (la destruction de la République). Ces serpens dangereux se glissent dans l’herbe pour nous lancer plus adroitement leur dard venimeux et porter parmi nous la désolation et la mort. Sages Législateurs, restez fermes et inébranlables à votre poste, tenez toujours avec justice les rênes du gouvernement révolutionnaire et républicain jusqu’à ce que les ennemis extérieurs terrassés viennent demander la paix aux conditions honorables pour la République que vous leur prescrivez et que le glaive de la loi, toujours élastique dans ses ressorts ait frappé sans distinction tous les conspirateurs. Représentans, lorsque notre Société apprit la conspiration contre le peuple français, un mouvement d’indignation s’empara des esprits; nous jurâmes tous à l’instant et de rechercher et de dénoncer les traîtres, les malveillants, les conspirateurs et les fanatiques. Reposez-vous sur nous, nos bras sont nerveux et avec du patriotisme nous avons du courage. Letang (présid.), Lange (vice-présid), Mercier (secret.), Moni (vice-présid.). 18 Le 5e bataillon des Landes sollicite la punition la plus éclatante des conspirateurs, invite la Convention à rester ferme à son poste, et se dévoue à la défense de la représentation nationale. Mention honorable, insertion au bulletin (3). [Armée des Pyrénées, 13 germ. 17] (4). « Législateurs, Une conspiration horrible a existé; ses ramifications sont étendues d’un bout de la République à l’autre d’après le rapport de votre Comité de salut public; un grand nombre d’au-(1) P.V., XXXVII, 166. Bin, 25 flor. (2) C 302, pl. 1112, p. 5. (3) P.V., XXXVII, 166. Bin, 25 flor.; M.U., XXXIX, 376. (4) C 303, pl. 1112, p. 4.