468 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Continuez, dignes représentants, continuez à déjouer les complots des scélérats qui habitent encore le sol de la liberté; que le glaive de la loi achève de les frapper, et n’abandonnez pas le gouvernail du vaisseau que vous avez si bien conduit à travers tant d’orages et d’écueils, qu’il ne soit enfin parvenu au port de la liberté, où par vos soins et votre vigilance accoutumée il ne tardera plus à se rendre. Purgez encore une fois la cité que vous habitez pour faire notre bonheur, des traîtres et des scélérats qui malgré toutes vos sages précautions ne cessent d’y commettre de nouveaux attentats sur la représentation nationale. Le dernier monstre (Amiral) n’a-t-il point laissé dans son antre encore quelques bêtes féroces de son espèce ? Que l’on fouille tous les terriers et que l’on voie si rien de hideux ne souille point encore le territoire de votre enceinte. Qu’une punition prompte et rigoureuse suive de près et soit le terme du plus monstrueux des assassins dont les projets parricides n’ont, grâce au ciel fait que démasquer leur vil auteur. Que le nom du généreux républicain Geoffroy, soit mille et mille fois répété, et qu’il soit à jamais gravé dans l’histoire républicaine ! Pour nous, nous jurons tous de veiller au parfait anéantissement des êtres envenimés qui ne cherchent que l’occasion de détruire la vertu et ceux qui la professent». T. Lhonoré, Lequesne, Borel (maire), Le-coq, Lhonoré, Thoumine, Lefèvre, Bourgeois, F. Guelle, Morel, Emile Pellerin, P. Guelle, Et. Prag, Regnauld (greffier), Clouaire, Me-nart, Le Quesne. 40 Le comité de surveillance de la commune de Saint-Flour (1) témoigne à la Convention nationale toute l’horreur que lui ont inspirée les assassinats commis contre Robespierre et Collot-d’Herbois. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Saint-Flour, 15 prair. II; Au présid. de la Conv .] (3). « Citoyen président, Les nouveaux attentats sur la représentation nationale, dans les infâmes projets d’assassiner certains de ses membres ont provoqué notre indignation au point que nous ne saurions assez te témoigner et à tes augustes collègues, et notre douleur et notre satisfaction de les savoir échappés aux plus grands dangers. Tu t’en convaincras ainsi que tous nos pères de la patrie, dans l’adresse ci jointe. S. et F. ». Bertrand, Robert, Bertrand, Champclaux, Lufont, Sardine, Laveisseère [et 1 signature illisible] . (1) Cantal. (2) P.V., XXXIX, 157. B4n, 26 prair. (2* suppP). (3) C 305, pl. 1149, p. 32. [ Saint-Flour , s.d.] « Citoyens représentans du peuple, Chaque jour verra donc renaître des Cordays, des Paris ! à chaque instant vos jours, augustes représentans, seront donc en péril ! Et la race de ces nouveaux Erostrates qui ne respirent que le meurtre ne sera donc jamais exterminée ! Quel antre a pu vomir de pareils monstres. Les membres du comité de surveillance de la commune de St-Flour ne peuvent plus retenir leur indignation; ils ne peuvent plus vous voir continuellement exposés aux coups des poignards assassins, le génie qui veille sur les destinées de la France, les ,a en dernier lieu, heureusement détournés; mais si des nouveaux dangers vous menacent, parlez, Pères de la patrie, vous nous verrez bientôt venir auprès de vous, vous offrir nos soins pour vous défendre, ou pour vous venger, et pour dernière ressource, nos corps vous servir de remparts. Tels sont les sentiments et les vœux bien formels du comité de surveillance de la commune de St Flour ». [mêmes signatures]. 41 Les administrateurs du directoire du département de la Haute Saône (1) écrivent qu’ils ont frémi en apprenant l’assassinat de Collot-d’Herbois et Robespierre; ils demandent que la Convention extirpe jusqu’à la dernière racine de cette engeance de noblesse et de prêtraille. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [s.l., 11 prair. II] (3). « Citoyens représentans, Nous avons frémi d’horreur en apprenant l’assassinat de Collot d’Herbois et celui projeté de Maximilien Robespierre; y aura-t-il donc toujours des traîtres et des scélérats qui voudront détruire le règne de la loi et qui oseront attenter à la vie de nos législateurs, les plus ardens défenseurs des droits de l’homme ! Que ne pouvons -nous leur servir d’escorte ! Mais ils ont beau faire tous ces monstres, enfans de l’orgueil et du mensonge de l’aristocratie et du fanatisme; le peuple français conservera la représentation nationale; le Comité de salut public, en les écrasant tous, exécutera le décret prononcé dans le cœur de tous les humains; et la céleste liberté dont vous travaillez avec tant de constance et tant de gloire à consolider l’empire, triomphera et régnera toujours. Frappez, tranchez, extirpez enfin une bonne fois jusqu’à la dernière racine toute cette engeance de noblesse et de prêtraille. Plus de ménagement pour tous ces privilégiés qui seront toujours les instrumens de la rage des (1) Et non Saône. (2) P.V., XXXIX, 158. Bin, 26 prair. (2e suppl*); J. Sablier, n° 1371. (3) C 305, pl. 1149, p. 38. 468 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Continuez, dignes représentants, continuez à déjouer les complots des scélérats qui habitent encore le sol de la liberté; que le glaive de la loi achève de les frapper, et n’abandonnez pas le gouvernail du vaisseau que vous avez si bien conduit à travers tant d’orages et d’écueils, qu’il ne soit enfin parvenu au port de la liberté, où par vos soins et votre vigilance accoutumée il ne tardera plus à se rendre. Purgez encore une fois la cité que vous habitez pour faire notre bonheur, des traîtres et des scélérats qui malgré toutes vos sages précautions ne cessent d’y commettre de nouveaux attentats sur la représentation nationale. Le dernier monstre (Amiral) n’a-t-il point laissé dans son antre encore quelques bêtes féroces de son espèce ? Que l’on fouille tous les terriers et que l’on voie si rien de hideux ne souille point encore le territoire de votre enceinte. Qu’une punition prompte et rigoureuse suive de près et soit le terme du plus monstrueux des assassins dont les projets parricides n’ont, grâce au ciel fait que démasquer leur vil auteur. Que le nom du généreux républicain Geoffroy, soit mille et mille fois répété, et qu’il soit à jamais gravé dans l’histoire républicaine ! Pour nous, nous jurons tous de veiller au parfait anéantissement des êtres envenimés qui ne cherchent que l’occasion de détruire la vertu et ceux qui la professent». T. Lhonoré, Lequesne, Borel (maire), Le-coq, Lhonoré, Thoumine, Lefèvre, Bourgeois, F. Guelle, Morel, Emile Pellerin, P. Guelle, Et. Prag, Regnauld (greffier), Clouaire, Me-nart, Le Quesne. 40 Le comité de surveillance de la commune de Saint-Flour (1) témoigne à la Convention nationale toute l’horreur que lui ont inspirée les assassinats commis contre Robespierre et Collot-d’Herbois. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Saint-Flour, 15 prair. II; Au présid. de la Conv .] (3). « Citoyen président, Les nouveaux attentats sur la représentation nationale, dans les infâmes projets d’assassiner certains de ses membres ont provoqué notre indignation au point que nous ne saurions assez te témoigner et à tes augustes collègues, et notre douleur et notre satisfaction de les savoir échappés aux plus grands dangers. Tu t’en convaincras ainsi que tous nos pères de la patrie, dans l’adresse ci jointe. S. et F. ». Bertrand, Robert, Bertrand, Champclaux, Lufont, Sardine, Laveisseère [et 1 signature illisible] . (1) Cantal. (2) P.V., XXXIX, 157. B4n, 26 prair. (2* suppP). (3) C 305, pl. 1149, p. 32. [ Saint-Flour , s.d.] « Citoyens représentans du peuple, Chaque jour verra donc renaître des Cordays, des Paris ! à chaque instant vos jours, augustes représentans, seront donc en péril ! Et la race de ces nouveaux Erostrates qui ne respirent que le meurtre ne sera donc jamais exterminée ! Quel antre a pu vomir de pareils monstres. Les membres du comité de surveillance de la commune de St-Flour ne peuvent plus retenir leur indignation; ils ne peuvent plus vous voir continuellement exposés aux coups des poignards assassins, le génie qui veille sur les destinées de la France, les ,a en dernier lieu, heureusement détournés; mais si des nouveaux dangers vous menacent, parlez, Pères de la patrie, vous nous verrez bientôt venir auprès de vous, vous offrir nos soins pour vous défendre, ou pour vous venger, et pour dernière ressource, nos corps vous servir de remparts. Tels sont les sentiments et les vœux bien formels du comité de surveillance de la commune de St Flour ». [mêmes signatures]. 41 Les administrateurs du directoire du département de la Haute Saône (1) écrivent qu’ils ont frémi en apprenant l’assassinat de Collot-d’Herbois et Robespierre; ils demandent que la Convention extirpe jusqu’à la dernière racine de cette engeance de noblesse et de prêtraille. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [s.l., 11 prair. II] (3). « Citoyens représentans, Nous avons frémi d’horreur en apprenant l’assassinat de Collot d’Herbois et celui projeté de Maximilien Robespierre; y aura-t-il donc toujours des traîtres et des scélérats qui voudront détruire le règne de la loi et qui oseront attenter à la vie de nos législateurs, les plus ardens défenseurs des droits de l’homme ! Que ne pouvons -nous leur servir d’escorte ! Mais ils ont beau faire tous ces monstres, enfans de l’orgueil et du mensonge de l’aristocratie et du fanatisme; le peuple français conservera la représentation nationale; le Comité de salut public, en les écrasant tous, exécutera le décret prononcé dans le cœur de tous les humains; et la céleste liberté dont vous travaillez avec tant de constance et tant de gloire à consolider l’empire, triomphera et régnera toujours. Frappez, tranchez, extirpez enfin une bonne fois jusqu’à la dernière racine toute cette engeance de noblesse et de prêtraille. Plus de ménagement pour tous ces privilégiés qui seront toujours les instrumens de la rage des (1) Et non Saône. (2) P.V., XXXIX, 158. Bin, 26 prair. (2e suppl*); J. Sablier, n° 1371. (3) C 305, pl. 1149, p. 38. SÉANCE DU 22 PRAIRIAL AN II (10 JUIN 1794) - Nos 42 A 44 469 tyrans coalisés. C’est en purgeant le corps politique de tous ces êtres malfaisans que vous donnerez à la Constitution le tempérament de santé et de force qu’elle doit avoir. S. et F. ». Rochet, Froidot, Boisson, Drouhin, Vuil-LEMOT. 42 L’agent national du district de Mamers, département de la Sarthe, annonce à la Convention que les lois et les mesures qui tendent à assurer le triomphe de la liberté s’exécutent avec exactitude; qu’il vient de faire charger à la messagerie 393 marcs 3 onces d’argent, provenant des églises; que cet envoi est le second; qu’il en a fait un autre, le 30 ventôse, de 66 marcs 6 onces, ce qui fait au total 459 marcs 9 onces : Qu’il a envoyé à l’administration de la grosse artillerie 23,767 livres de métal de cloches. Que la fabrication de salpêtre est en pleine activité; qu’il en a fait charger, pour la raffinerie de l’Unité à Paris, 462 livres et demie, et que pour la prochaine décade il espère en fournir 800 livres : Que l’administration du district de Mamers partage les principes de la Convention, qu’elle les chérit même et les propage par tous ses moyens; qu’elle seconde de tous ses efforts les mesures de salut public, et que le plus ardent de ses vœux et de ses soins est le triomphe de la République. Mention honorable et insertion au bulletin (1) . [Mamers, s.d.; Au repr. Le Hault ] (2). « Si c’est une satisfaction bien douce pour un républicain de voir les lois et les mesures qui tendent à assurer le triomphe de la liberté, s’exécuter avec exactitude, c’en est une bien plus grande encore de contribuer à leur exécution; tel est le sentiment dont j’éprouve la jouissance dans ce moment. Je t’annonce avec un vrai plaisir que la loi du 13 brumaire est généralement exécutée dans le district de Mamers. Je viens de faire charger à la messagerie à Alençon 393 marcs, 3 onces, d’argent provenant des églises. Cet envoi n’est que le second. J’en ai fait un le 30 ventôse, de 66 marcs, 6 onces. Le 13 floréal, j’ai envoyé à l’administration de la grosse artillerie 23,767 livres de métal des cloches. Ainsi disparaissent avec les ministres du fanatisme les instruments qui en auraient conservé les idées. La fabrication du salpêtre occupe un grand nombre de citoyens; plusieurs ateliers sont en activité dans notre district et nous comptons sous peu sur de nouveaux établissements. J’ai fait également charger aujourd’hui pour la raffinerie de l’Unité, à Paris, 462 1. et demie de salpêtre. La prochaine décade nous fournira jusque 800 livres. Ces nouvelles étant de nature à intéresser de (1) P.V., XXXIX, 158. Btn, 25 prair. (2e suppl4). (2) C 305, pl. 1138, p. 23. vrais amis de la liberté, tous ceux qui travaillent au bonheur du peuple, tu voudras bien les annoncer à la Convention nationale; sois auprès d’elle l’interprète des sentiments républicains qui nous animent. Dis-lui que l’administration du district de Mamers partage ses principes, qu’elle les chérit même et les propage par tous ses moyens; dis-lui enfin que seconder de tous ses efforts les mesures de salut public, est le premier objet de ses soins et de ses occupations, et que le triomphe de la République est le plus ardent de ses vœux. S. et F. ». Hardouin. L’envoi que je t’annonce arrivera à Paris le 24 de ce mois par la voie de la messagerie d’Alençon; j’ai été obligé d’en user, puisque nous ne voyons actuellement par Mamers, ni fourgon ni messageries. Si tu pouvais t’employer pour faire rétablir cette communication que le mauvais état de la Butte de poudreuse a fait interrompre, tu rendrais service à ton pays. 43 Boisot, agent national près le district de Vesoul, département de la Haute-Saône, annonce que, dans la première décade de prairial, il a fait vendre pour 882,995 livres de biens d’émigrés, dont l’estimation n’étoit portée qu’à 259,100 livres. Insertion au bulletin et renvoi au comité des domaines nationaux (1). 44 La société populaire de Vézelize (2) félicite la Convention sur ses décrets des 18 et 22 floréal, lui promet l’attachement et la recon-noissance la plus sincère. Mention honorable, insertion au bulletin (3) . [Vézelise, s.d.] (4). « Représentais du peuple français, Vos décrets des 18 et 22 Floréal viennent de fonder immuablement la liberté et l’égalité sur le territoire français; ils vont faire pâlir les tyrans et rentrer dans le néant les conspirateurs; la raison des Hébert et compagnie gla-çoit tous les cœurs, la raison de la Convention vient de les embraser. Aimer la République, c’est aimer toutes les vertus, c’est le plus vif de nos sentimens; combattre pour elle, c’est combattre pour le bonheur, c’est le plus sacré, le plus doux de nos devoirs. Continuez à bien mériter de l’humanité; notre reconnaissance, (1) P.V., XXXIX, 159. B‘n, 26 prair. (2e supplU et 27 prair.; Débats, n° 634, p. 426; C. Eg., n° 667. (2) Meurthe. (3) P.V., XXXIX, 159. Btn, 26 prair. (2e suppl*). (4) C 306, pl. 1163, p. 8. SÉANCE DU 22 PRAIRIAL AN II (10 JUIN 1794) - Nos 42 A 44 469 tyrans coalisés. C’est en purgeant le corps politique de tous ces êtres malfaisans que vous donnerez à la Constitution le tempérament de santé et de force qu’elle doit avoir. S. et F. ». Rochet, Froidot, Boisson, Drouhin, Vuil-LEMOT. 42 L’agent national du district de Mamers, département de la Sarthe, annonce à la Convention que les lois et les mesures qui tendent à assurer le triomphe de la liberté s’exécutent avec exactitude; qu’il vient de faire charger à la messagerie 393 marcs 3 onces d’argent, provenant des églises; que cet envoi est le second; qu’il en a fait un autre, le 30 ventôse, de 66 marcs 6 onces, ce qui fait au total 459 marcs 9 onces : Qu’il a envoyé à l’administration de la grosse artillerie 23,767 livres de métal de cloches. Que la fabrication de salpêtre est en pleine activité; qu’il en a fait charger, pour la raffinerie de l’Unité à Paris, 462 livres et demie, et que pour la prochaine décade il espère en fournir 800 livres : Que l’administration du district de Mamers partage les principes de la Convention, qu’elle les chérit même et les propage par tous ses moyens; qu’elle seconde de tous ses efforts les mesures de salut public, et que le plus ardent de ses vœux et de ses soins est le triomphe de la République. Mention honorable et insertion au bulletin (1) . [Mamers, s.d.; Au repr. Le Hault ] (2). « Si c’est une satisfaction bien douce pour un républicain de voir les lois et les mesures qui tendent à assurer le triomphe de la liberté, s’exécuter avec exactitude, c’en est une bien plus grande encore de contribuer à leur exécution; tel est le sentiment dont j’éprouve la jouissance dans ce moment. Je t’annonce avec un vrai plaisir que la loi du 13 brumaire est généralement exécutée dans le district de Mamers. Je viens de faire charger à la messagerie à Alençon 393 marcs, 3 onces, d’argent provenant des églises. Cet envoi n’est que le second. J’en ai fait un le 30 ventôse, de 66 marcs, 6 onces. Le 13 floréal, j’ai envoyé à l’administration de la grosse artillerie 23,767 livres de métal des cloches. Ainsi disparaissent avec les ministres du fanatisme les instruments qui en auraient conservé les idées. La fabrication du salpêtre occupe un grand nombre de citoyens; plusieurs ateliers sont en activité dans notre district et nous comptons sous peu sur de nouveaux établissements. J’ai fait également charger aujourd’hui pour la raffinerie de l’Unité, à Paris, 462 1. et demie de salpêtre. La prochaine décade nous fournira jusque 800 livres. Ces nouvelles étant de nature à intéresser de (1) P.V., XXXIX, 158. Btn, 25 prair. (2e suppl4). (2) C 305, pl. 1138, p. 23. vrais amis de la liberté, tous ceux qui travaillent au bonheur du peuple, tu voudras bien les annoncer à la Convention nationale; sois auprès d’elle l’interprète des sentiments républicains qui nous animent. Dis-lui que l’administration du district de Mamers partage ses principes, qu’elle les chérit même et les propage par tous ses moyens; dis-lui enfin que seconder de tous ses efforts les mesures de salut public, est le premier objet de ses soins et de ses occupations, et que le triomphe de la République est le plus ardent de ses vœux. S. et F. ». Hardouin. L’envoi que je t’annonce arrivera à Paris le 24 de ce mois par la voie de la messagerie d’Alençon; j’ai été obligé d’en user, puisque nous ne voyons actuellement par Mamers, ni fourgon ni messageries. Si tu pouvais t’employer pour faire rétablir cette communication que le mauvais état de la Butte de poudreuse a fait interrompre, tu rendrais service à ton pays. 43 Boisot, agent national près le district de Vesoul, département de la Haute-Saône, annonce que, dans la première décade de prairial, il a fait vendre pour 882,995 livres de biens d’émigrés, dont l’estimation n’étoit portée qu’à 259,100 livres. Insertion au bulletin et renvoi au comité des domaines nationaux (1). 44 La société populaire de Vézelize (2) félicite la Convention sur ses décrets des 18 et 22 floréal, lui promet l’attachement et la recon-noissance la plus sincère. Mention honorable, insertion au bulletin (3) . [Vézelise, s.d.] (4). « Représentais du peuple français, Vos décrets des 18 et 22 Floréal viennent de fonder immuablement la liberté et l’égalité sur le territoire français; ils vont faire pâlir les tyrans et rentrer dans le néant les conspirateurs; la raison des Hébert et compagnie gla-çoit tous les cœurs, la raison de la Convention vient de les embraser. Aimer la République, c’est aimer toutes les vertus, c’est le plus vif de nos sentimens; combattre pour elle, c’est combattre pour le bonheur, c’est le plus sacré, le plus doux de nos devoirs. Continuez à bien mériter de l’humanité; notre reconnaissance, (1) P.V., XXXIX, 159. B‘n, 26 prair. (2e supplU et 27 prair.; Débats, n° 634, p. 426; C. Eg., n° 667. (2) Meurthe. (3) P.V., XXXIX, 159. Btn, 26 prair. (2e suppl*). (4) C 306, pl. 1163, p. 8.