438 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE gnard populaire qu’ils cachaient dans leurs larges pantalons. Montagne sacrée d’où jaillit le salut de la patrie, c’est aussi du haut d’un rocher que nous brisons la fureur des flots et que nous arrêtons l’insolence des Anglais, comme les généreux montagnards ont bravé le couteau des traîtres et tranché le fil de leurs complots. Représentants du peuple, restez à votre poste, nous avons encore des conjurés à connaître et à punir; que vos longs travaux, vos dangers mêmes ne fassent qu’ajouter, s’il se peut, à votre courage, à votre sagesse comme il redoublent notre ardeur et notre dévouement à l’unité, à l’indivisibilité de la République. Périssent les ennemis du peuple ! Vive la Convention nationale, vive la Montagne, tels sont les mots d’ordre des défenseurs des droits de l’homme et du citoyen en garnison au fort national. S., Confiance et F. » L’honoré (lient.) [et 50 signatures env.]. k [La Sté p opul. de Fondettes, à la Conv.; 5 flor. II] (1). « Citoyens représentans, Quelles doivent être douces et satisfaisantes pour vos cœurs ces acclamations générales de tout un peuple libre qui, dans sa reconnaissance et d’un concert unanime vous proclame les sauveurs de la patrie dont vous venez de bien mériter, une seconde fois, en déjouant avec courage les complots liberticides formés par d’infâmes conspirateurs, et en déployant contre eux l’énergie qui seule est capable d’assurer le triomphe de la liberté. La société populaire de Fondettes, après avoir substitué le culte de la Raison à la superstition et au fanatisme, ne peut mieux commencer les glorieux travaux auxquels elle s’est vouée, qu’en se réunissant à tous ses frères pour vous présenter l’hommage de sa reconnaissance et de son dévouement. Nous ne sommes, il est vrai, que des cultivateurs simples, sans art et sans éloquence, mais nos cœurs sont embrasés du feu sacré qu’inspirera toujours à de vrais républicains sans-culottes l’amour de l’égalité et de la liberté, et nous avons tous voué exécration et haine éternelle à tous les tyrans et à tous les traîtres qui oseraiént attenter à la souveraineté du peuple et à la révolution nationale. Restez à votre poste, représentans dignes de toute notre confiance, restez y, nous vous en conjurons, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de traîtres à démasquer et à punir, jusqu’à ce qu’il n’existe plus ni tyrans ni ennemis à combattre. Continuez à lancer du haut de la Montagne la foudre vengeresse qui doit écraser tous les conspirateurs, tous les lâches amis du despotisme, et ne cessez jamais d’assurer sur les bases inébranlables de la probité et des mœurs, le, bonheur du peuple qui vous a remis et confié tous ses droits. Vive la République, une et indivisible, vivent nos dignes représentans, vive la Montagne. » Veyrat (présid.), Dalon (secret). (1) C 303, pl. 1107, p. 5. Départ, de l’Indre-et-Loire. I [La Sté popul. de Preuilly, à la Conv.; 4 flor. II] CD-Vertueux Montagnards, Vous avez su punir les forfaits du tyran Capet; sa tête est tombée et vous avez assuré pour jamais le triomphe de la République. Vous avez su dévoiler les conspirateurs et anéantir les traîtres. Nous vous félicitons sur vos immortels travaux et nous vous invitons au nom du bonheur du peuple à rester à votre poste. La Société de Preuilly régénérée par le montagnard Ichon, votre collègue, qui a, dans ce pays, terrassé l’aristocratie, et fait triompher les patriotes, a été trouvée digne par ce représentant d’être dénommée Société régénérée des sans-culottes qui tous vous jurent de mourir plutôt que de laisser anéantir la liberté et l’égalité. » Dumoulin (présid.), Laurent (secrét.). m [La comm. de Viverols, à la Conv.; s.d.] (2). « Représentants, Le gouvernement révolutionnaire que vous nous avez donné, en même temps qu’il est la terreur des malveillants, affermit la République. L’aristocratie est aux abois; le fanatisme et la superstition expirent. Nous vous félicitons d’avoir déjoué les conspirations; continuez à livrer les traîtres au glaive de la loi. Restez fermes à votre poste; ne le quittez qu’à la paix. Quant à nous, nous surveillerons avec constance et nous n’oublierons jamais que la justice et la probité sont à l’ordre du jour. » B. Calemard (maire), Calemard (secrét-greffier). n [L’assemblée sectionnaire de la sectn de Cérès du Contrat-social, à la Conv.; Reims, s.d.] (3). « Représentans, La liberté vient encore d’obtenir un nouveau triomphe, votre œil vigilant et toujours fixé sur le bonheur des Français, a découvert une nouvelle trame qu’ourdissaient dans l’ombre du crime des infâmes conspirateurs. Ils voulaient, ces monstres, étouffer la liberté dans son berceau pour y substituer l’esclavage et la tyrannie. Vous avez déjoué leurs projets liberticides et le couteau national en a fait une justice éclatante. Continuez vos pénibles travaux; nous mettons sous votre sauvegarde la liberté française, et n’abandonnez que lorsqu’elle sera irrévocablement affermie et que la République reposera sur des bases immuables. (1) C 303, pl. 1107, p. 6; J. Sablier, n° 1286. (2) C 303, pl. 1107, p. 9. Départ, du Puy-de-Dôme. (3) C 303, pl. 1107, p. 24. 438 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE gnard populaire qu’ils cachaient dans leurs larges pantalons. Montagne sacrée d’où jaillit le salut de la patrie, c’est aussi du haut d’un rocher que nous brisons la fureur des flots et que nous arrêtons l’insolence des Anglais, comme les généreux montagnards ont bravé le couteau des traîtres et tranché le fil de leurs complots. Représentants du peuple, restez à votre poste, nous avons encore des conjurés à connaître et à punir; que vos longs travaux, vos dangers mêmes ne fassent qu’ajouter, s’il se peut, à votre courage, à votre sagesse comme il redoublent notre ardeur et notre dévouement à l’unité, à l’indivisibilité de la République. Périssent les ennemis du peuple ! Vive la Convention nationale, vive la Montagne, tels sont les mots d’ordre des défenseurs des droits de l’homme et du citoyen en garnison au fort national. S., Confiance et F. » L’honoré (lient.) [et 50 signatures env.]. k [La Sté p opul. de Fondettes, à la Conv.; 5 flor. II] (1). « Citoyens représentans, Quelles doivent être douces et satisfaisantes pour vos cœurs ces acclamations générales de tout un peuple libre qui, dans sa reconnaissance et d’un concert unanime vous proclame les sauveurs de la patrie dont vous venez de bien mériter, une seconde fois, en déjouant avec courage les complots liberticides formés par d’infâmes conspirateurs, et en déployant contre eux l’énergie qui seule est capable d’assurer le triomphe de la liberté. La société populaire de Fondettes, après avoir substitué le culte de la Raison à la superstition et au fanatisme, ne peut mieux commencer les glorieux travaux auxquels elle s’est vouée, qu’en se réunissant à tous ses frères pour vous présenter l’hommage de sa reconnaissance et de son dévouement. Nous ne sommes, il est vrai, que des cultivateurs simples, sans art et sans éloquence, mais nos cœurs sont embrasés du feu sacré qu’inspirera toujours à de vrais républicains sans-culottes l’amour de l’égalité et de la liberté, et nous avons tous voué exécration et haine éternelle à tous les tyrans et à tous les traîtres qui oseraiént attenter à la souveraineté du peuple et à la révolution nationale. Restez à votre poste, représentans dignes de toute notre confiance, restez y, nous vous en conjurons, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de traîtres à démasquer et à punir, jusqu’à ce qu’il n’existe plus ni tyrans ni ennemis à combattre. Continuez à lancer du haut de la Montagne la foudre vengeresse qui doit écraser tous les conspirateurs, tous les lâches amis du despotisme, et ne cessez jamais d’assurer sur les bases inébranlables de la probité et des mœurs, le, bonheur du peuple qui vous a remis et confié tous ses droits. Vive la République, une et indivisible, vivent nos dignes représentans, vive la Montagne. » Veyrat (présid.), Dalon (secret). (1) C 303, pl. 1107, p. 5. Départ, de l’Indre-et-Loire. I [La Sté popul. de Preuilly, à la Conv.; 4 flor. II] CD-Vertueux Montagnards, Vous avez su punir les forfaits du tyran Capet; sa tête est tombée et vous avez assuré pour jamais le triomphe de la République. Vous avez su dévoiler les conspirateurs et anéantir les traîtres. Nous vous félicitons sur vos immortels travaux et nous vous invitons au nom du bonheur du peuple à rester à votre poste. La Société de Preuilly régénérée par le montagnard Ichon, votre collègue, qui a, dans ce pays, terrassé l’aristocratie, et fait triompher les patriotes, a été trouvée digne par ce représentant d’être dénommée Société régénérée des sans-culottes qui tous vous jurent de mourir plutôt que de laisser anéantir la liberté et l’égalité. » Dumoulin (présid.), Laurent (secrét.). m [La comm. de Viverols, à la Conv.; s.d.] (2). « Représentants, Le gouvernement révolutionnaire que vous nous avez donné, en même temps qu’il est la terreur des malveillants, affermit la République. L’aristocratie est aux abois; le fanatisme et la superstition expirent. Nous vous félicitons d’avoir déjoué les conspirations; continuez à livrer les traîtres au glaive de la loi. Restez fermes à votre poste; ne le quittez qu’à la paix. Quant à nous, nous surveillerons avec constance et nous n’oublierons jamais que la justice et la probité sont à l’ordre du jour. » B. Calemard (maire), Calemard (secrét-greffier). n [L’assemblée sectionnaire de la sectn de Cérès du Contrat-social, à la Conv.; Reims, s.d.] (3). « Représentans, La liberté vient encore d’obtenir un nouveau triomphe, votre œil vigilant et toujours fixé sur le bonheur des Français, a découvert une nouvelle trame qu’ourdissaient dans l’ombre du crime des infâmes conspirateurs. Ils voulaient, ces monstres, étouffer la liberté dans son berceau pour y substituer l’esclavage et la tyrannie. Vous avez déjoué leurs projets liberticides et le couteau national en a fait une justice éclatante. Continuez vos pénibles travaux; nous mettons sous votre sauvegarde la liberté française, et n’abandonnez que lorsqu’elle sera irrévocablement affermie et que la République reposera sur des bases immuables. (1) C 303, pl. 1107, p. 6; J. Sablier, n° 1286. (2) C 303, pl. 1107, p. 9. Départ, du Puy-de-Dôme. (3) C 303, pl. 1107, p. 24. SÉANCE DU 9 FLORÉAL AN II (28 AVRIL 1794) - N° 2 439 Nous comptons sur vous, votre recompense est dans nos cœurs et votre place est au Panthéon. S. et F. » PONSARDIN, MAIRON, BOURGEOIS, BOUCHEREAU, Hersigny, Duthillieux, Saubinetz, Cornu, Hopart, Giroust, Hennecart, Gérard, Olivier, Sut aine, Picart, Bouchereau, Gave, Lo-rant, Lambert [et 30 signatures illisibles]. o [Le V bm de Saône-et-Loire, à Ste-Gemme-sur-Loire; 8 germ. Il ] (1). « Représentants, Des hommes qui avaient trompé la nation par les dehors spécieux du patriotisme et à l’ombre de cette insigne fourberie agitaient en silence les poignards qui devaient assassiner le peuple et ses plus zélés défenseurs, anéantir la liberté et donner au peuple français un maître et des fers. Que ces hommes atroces périssent avec leurs complices, il faut que tous les traîtres qui sont, soit dans les armées soit dans les administrations publiques subissent la peine due à leurs forfaits. Représentants, au nom de la liberté, de l’égalité, restez fermes au poste que la nation vous a confié; le détachement du 7e bataillon de iSaône-et-Loire cantonné à Ste-Gemme-sur-Loire, partage vos dangers, applaudit à votre énergie et jure qu’il combattra les ennemis de la République jusqu’au dernier soupir». Girardot (sergent major), R. Piquet (sergent major ) , Cête ( sergent ) , Segaud, Guilléminot (volontaire), Chaudon, Gullermain (lieut. com-mand1). V [La comm. de Thin-le-Moutier, à la Conv.; 5 germ. II (2). « Citoyens législateurs, Les patriotes soussignés vous donnent connaissance qu’ils ont formé aujourd’hui et organisé une Société populaire conformément à la loy; sa réunion s’est faite dans le temple de la Raison (ci devant le temple paroissial) ; elle espère, Citoyens législateurs, que vous aurez pour agréable les prémices de ses délibérations; elle a arrêté que vous seriez invités à demeurer à votre poste jusqu’à l’extinction des traîtres et des conspirateurs dont vos travaux [ont] déjoué si glorieusement les complots. La Société vous informe en outre qu’il existe dans la commune de Thin un grand nombre de fanatiques et de superstitieux dont elle s’empressera d’opérer la destruction par des principes de vérité et par une morale pure et naturelle qui remplacera l’erreur et le mensonge; elle vous prie de vouloir bien lui faire parvenir le Bulletin de la Convention. S. et F. ». Rainaldy (vice-présid), Galopin (secret.), Vallerand (vice -secret.), Sarazin, Joriou, Martel, Lassaux, [et 9 signatures illisibles]. (1) C 303, pl. 1107, p. 12; M.U., XXXIX, 154. Ste-Gemme-sur-Iioire (Maine-et-Loire) . (2) C 303; pl. 1107, p. 10. Départ, des Ardennes. « [Le distr. d’Uzès-la-Montagne, régénéré par le repr. Borie, au présid. de la Conv.; 19 germ. II] (1). « Citoyen président, Nous t’adressons dans une adresse que tu trouveras ci-jointe, l’expression de nos sentiments sur la grande conjuration déjouée par l’énergie de la Convention nationale, nous t’invitons de la mettre sous ses yeux. Compte toujours sur notre énergie à faire exécuter les lois et à poursuivre tous les ennemis de la chose publique, afin qu’ils soient frappés du glaive de la justice, récompense due à leurs forfaits. S. et F. ». Rouvière, Fabre, Dumas. [Uzès-la-Montagne, 19 germ. II]. « Représentants, Vous l’avez déjouée cette conjuration qui préparait aux français de nouvelles chaînes, devait inonder de votre sang le temple de l’auguste Sénat français, qui sur vos membres épars devait jetter les premiers fondements de la tyrannie et les consolider par la mort des véritables républicains. Vous l’avez déjouée et ses auteurs ont porté leurs têtes sur l’échafaud; grâces vous en soient à jamais rendues; encore une fois, vous avez sauvé la patrie. Ah ! si les conjurés eussent bien connu le peuple français, ils n’auraient point ourdi cette conspiration monstrueuse. Quoi ! des républicains auraient vu leurs représentants égorgés ! le peuple français aurait vu porter une main sacrilège sur ce qu’il y a de plus sacré, sur les fondements immuables de la République inséparable de son bonheur et de sa liberté ! des sans-culottes auraient vu élever le trône qu’ils ont renversé et se forger les chaînes qu’ils ont rompues ! Ah ! c’est bien alors qu’on eut pu dire, le peuple français est debout contre les tyrans, et vengeant les mânes de ses représentants, victimes de la tyrannie, il eut d’un même coup, purgé la terre de la liberté en immolant tous ses ennemis. Représentants, achevez votre ouvrage, guerre éternelle aux tyrans, plutôt périr mille fois que s’il en restait un sur la terre. Portons à Londres, cette ennemie déclarée du genre humain, le fer et le feu, qu’elle tombe sur nos coups comme Carthage sous ceux des Romains, et les conspirations de tous les genres seront étouffées. La voix de la patrie que vous avez sauvée tant de fois, vous ordonne de ne point abandonner le sommet redoutable de la Montagne, retranchez-vous y de plus fort, et lancez sans cesse les foudres vengeurs qui ont exterminé les conspirateurs et les traîtres. Que vos Comités de salut public et de sûreté générale qui effrayent les amis de la tyrannie, continuent leurs surveillances actives; soyez toujours la terreur des despotes, l’effroi des malveillants, le faisceau indestructible de la force nationale, qui fera avorter tous les complots des ennemis de la (1) C 302, pl. 1094, p. 19, 20; J. Sablier, n° 1286. Uzès, Gard. SÉANCE DU 9 FLORÉAL AN II (28 AVRIL 1794) - N° 2 439 Nous comptons sur vous, votre recompense est dans nos cœurs et votre place est au Panthéon. S. et F. » PONSARDIN, MAIRON, BOURGEOIS, BOUCHEREAU, Hersigny, Duthillieux, Saubinetz, Cornu, Hopart, Giroust, Hennecart, Gérard, Olivier, Sut aine, Picart, Bouchereau, Gave, Lo-rant, Lambert [et 30 signatures illisibles]. o [Le V bm de Saône-et-Loire, à Ste-Gemme-sur-Loire; 8 germ. Il ] (1). « Représentants, Des hommes qui avaient trompé la nation par les dehors spécieux du patriotisme et à l’ombre de cette insigne fourberie agitaient en silence les poignards qui devaient assassiner le peuple et ses plus zélés défenseurs, anéantir la liberté et donner au peuple français un maître et des fers. Que ces hommes atroces périssent avec leurs complices, il faut que tous les traîtres qui sont, soit dans les armées soit dans les administrations publiques subissent la peine due à leurs forfaits. Représentants, au nom de la liberté, de l’égalité, restez fermes au poste que la nation vous a confié; le détachement du 7e bataillon de iSaône-et-Loire cantonné à Ste-Gemme-sur-Loire, partage vos dangers, applaudit à votre énergie et jure qu’il combattra les ennemis de la République jusqu’au dernier soupir». Girardot (sergent major), R. Piquet (sergent major ) , Cête ( sergent ) , Segaud, Guilléminot (volontaire), Chaudon, Gullermain (lieut. com-mand1). V [La comm. de Thin-le-Moutier, à la Conv.; 5 germ. II (2). « Citoyens législateurs, Les patriotes soussignés vous donnent connaissance qu’ils ont formé aujourd’hui et organisé une Société populaire conformément à la loy; sa réunion s’est faite dans le temple de la Raison (ci devant le temple paroissial) ; elle espère, Citoyens législateurs, que vous aurez pour agréable les prémices de ses délibérations; elle a arrêté que vous seriez invités à demeurer à votre poste jusqu’à l’extinction des traîtres et des conspirateurs dont vos travaux [ont] déjoué si glorieusement les complots. La Société vous informe en outre qu’il existe dans la commune de Thin un grand nombre de fanatiques et de superstitieux dont elle s’empressera d’opérer la destruction par des principes de vérité et par une morale pure et naturelle qui remplacera l’erreur et le mensonge; elle vous prie de vouloir bien lui faire parvenir le Bulletin de la Convention. S. et F. ». Rainaldy (vice-présid), Galopin (secret.), Vallerand (vice -secret.), Sarazin, Joriou, Martel, Lassaux, [et 9 signatures illisibles]. (1) C 303, pl. 1107, p. 12; M.U., XXXIX, 154. Ste-Gemme-sur-Iioire (Maine-et-Loire) . (2) C 303; pl. 1107, p. 10. Départ, des Ardennes. « [Le distr. d’Uzès-la-Montagne, régénéré par le repr. Borie, au présid. de la Conv.; 19 germ. II] (1). « Citoyen président, Nous t’adressons dans une adresse que tu trouveras ci-jointe, l’expression de nos sentiments sur la grande conjuration déjouée par l’énergie de la Convention nationale, nous t’invitons de la mettre sous ses yeux. Compte toujours sur notre énergie à faire exécuter les lois et à poursuivre tous les ennemis de la chose publique, afin qu’ils soient frappés du glaive de la justice, récompense due à leurs forfaits. S. et F. ». Rouvière, Fabre, Dumas. [Uzès-la-Montagne, 19 germ. II]. « Représentants, Vous l’avez déjouée cette conjuration qui préparait aux français de nouvelles chaînes, devait inonder de votre sang le temple de l’auguste Sénat français, qui sur vos membres épars devait jetter les premiers fondements de la tyrannie et les consolider par la mort des véritables républicains. Vous l’avez déjouée et ses auteurs ont porté leurs têtes sur l’échafaud; grâces vous en soient à jamais rendues; encore une fois, vous avez sauvé la patrie. Ah ! si les conjurés eussent bien connu le peuple français, ils n’auraient point ourdi cette conspiration monstrueuse. Quoi ! des républicains auraient vu leurs représentants égorgés ! le peuple français aurait vu porter une main sacrilège sur ce qu’il y a de plus sacré, sur les fondements immuables de la République inséparable de son bonheur et de sa liberté ! des sans-culottes auraient vu élever le trône qu’ils ont renversé et se forger les chaînes qu’ils ont rompues ! Ah ! c’est bien alors qu’on eut pu dire, le peuple français est debout contre les tyrans, et vengeant les mânes de ses représentants, victimes de la tyrannie, il eut d’un même coup, purgé la terre de la liberté en immolant tous ses ennemis. Représentants, achevez votre ouvrage, guerre éternelle aux tyrans, plutôt périr mille fois que s’il en restait un sur la terre. Portons à Londres, cette ennemie déclarée du genre humain, le fer et le feu, qu’elle tombe sur nos coups comme Carthage sous ceux des Romains, et les conspirations de tous les genres seront étouffées. La voix de la patrie que vous avez sauvée tant de fois, vous ordonne de ne point abandonner le sommet redoutable de la Montagne, retranchez-vous y de plus fort, et lancez sans cesse les foudres vengeurs qui ont exterminé les conspirateurs et les traîtres. Que vos Comités de salut public et de sûreté générale qui effrayent les amis de la tyrannie, continuent leurs surveillances actives; soyez toujours la terreur des despotes, l’effroi des malveillants, le faisceau indestructible de la force nationale, qui fera avorter tous les complots des ennemis de la (1) C 302, pl. 1094, p. 19, 20; J. Sablier, n° 1286. Uzès, Gard.