SÉANCE DU 11 BRUMAIRE AN III (1er NOVEMBRE 1794) - N° 19 281 f [La société des amis de la Liberté et de l’Égalité, séante à Barraton, à la Convention nationale, le 11 vendémiaire an HT] (69) La République ou la mort. Citoyens Representans, Nous venons adhérer derechef à vos glorieux travaux, en vous engageant de rester au poste que vous occupés si dignement et ou la confiance générale du peuple et son voeu bien exprime vous presse à demeurer malgré les vains hurlemens de toutes les aristocraties. Que la loi seule règne enfin dans notre République, frappés sur l’arbitraire, maintenés par la volonté nationale le gouvernement révolutionnaire jusqu’à la paix, que les mauvais citoyen, le fripon et le faux patriote ne trouvent aucun azile et soient atteints par le glaive de la justice ; mais que l’homme énergique et sincère, probe et civique, ne soit point confondu avec le dilapidateur et puni avec le conspirateur. Placés, il en est tems, une barrière entre les bons et les mechans, afin que tous soient connus. Représentans, soutenez les sociétés populaires (70); elles sont les phalanges républicaines qui défendent l’intérieur, et font taire vos calomniateurs ; si des intriguans, des ambitieux les influencent quelque fois, la masse n’en est pas moins bonne et les dominateurs seront démasqué et annéantis. Représentans, encouragés l’agriculture et les arts utiles ; vivifiés l’industrie et le commerce, en comprimant l’égoïsme et la cupidité démesurée ; n’oubliés pas surtout l’instruction publique, objet de la sollicitude pressante de tout véritable républicain. Représentans, c’est à vous, qu’est réservé de faire le bonheur d’une nation puissante et généreuse, dont l’intrépidité et l’héroïsme a commencé par étonner l’univers. En attendant que la sagesse, les bonnes lois forcent tous les habi-tans de la terre à l’imiter, ne perdés jamais ces grands interet de vue, plus de personnalités, de dénonciations vagues, d’affaires individuelles... mais la patrie, rien que la patrie ne doit fixer désormais les regards des législateurs et de tous les bons français, votre dévouement, les efforts constant que vous avés devellopés dans les circonstances dificile qui ont eu lieu, nous sont un sur garant et nous confirment dans l’espoir fla-teur du triomphe certain et assuré de la République ; continués à mériter d’avantage s’il est possible en nous ammenant promptement au but désiré, le bonheur commun, et qu’il soit permis de dire avec anthousiasme au moment ou nous apprenons l’évacuation totale du territoire français et la restitution forcée de nos (69) C 325, pl. 1407, p. 5. Bull., 11 brum. M. U., XLV, 202 ; J. Fr., n° 768. (70) Bull., 11 brum., ajoute ici : « qui ne s’écartent pas des principes. » places frontières par les satellites des tirans; Vive la Convention ! vivent les armées républicaines ! périssent ses ennemis qui sont les nôtres. Voila les sentimens unanimes et bien prononcé des membres de la société populaire de Barraston, leur point de ralliement et d’union fut et sera toujours la Représentation Nationale. Salut et fraternité. Les membres composant la société populaire et Républicaine séante a Barraston. Doze, président, Jourdan, Cair, secrétaires. g [. L’agent national près le district de Castelsarrasin à la Convention nationale, le 20 vendémiaire an III] (71) Représentans, Vos victoires sur les scélérats intérieurs, celles remportées par nos braves frères d’armes sur les tyrans coalisés, donnent une nouvelle énergie aux républicains ; avec quels transports d’allegresse ne voyent-ils pas la justice succéder à la terreur, que Robespierre et ses vils suppôts avaient mis à l’ordre du jour, pour opprimer les patriotes et leur faire abhorrer une révolution faite pour leur bonheur. Toujours fidèles a la représentation nationalle, ne recon-noissant d’autre centre, d’autre point de réunion, que la Convention, les citoyens de notre district admirent vos efforts constants pour le triomphe de la liberté et de l’égalité. Voila leurs sentimens ; j’ose vous assurer qu’ils ne changeront jamais. Salut et fraternité. Jupin, agent national. 19 Les membres du comité de surveillance du district d’ Argentan [Ome]“; la société populaire de Morez-la-Montagne, département du Jura6, félicitent la Convention nationale sur son Adresse au peuple, protestent de leur attachement à la représentation nationale et s’indignent de l’attentat commis sur la personne du représentant Tallien. Mention honorable, insertion au bulletin (72). (71) C 323, pl. 1388, p. 20. Bull., 14 brum. (suppl.). (72) P.-V., XLVIII, 144.