74 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE AFFAIRES NON MENTIONNÉES AU PROCÈS-VERBAL 31 [Les membres du conseil gal, du c. de surveillance et de la sté popul. de la comm. d’Alixan (1), à la Conv.; Alixan, 20 therm. Il] (2) Représentais, Dans vos mémorables séances des 9 et 10 thermidor vous venés encore de déjouer les plus horribles complots contre la liberté du peuple souverain. Les célérats qui en ourdis-soient la trame ont déjà portés leurs têtes sur l’échafaut, le glaive de la loi en a fait justice. C’est ainsi qu’en purgeant le sol de la République de ce qui est impur, elle sera à jamais triomphante. Nous faisons le serment le plus solemnel de continuer d’apporter la surveillance la plus active pour déjouer les conspirateurs et les intrigants. Vous avés été, vous êtes encor les sauveurs de la patrie, et en restant à votre poste jusqu’à la paix, vous continuerés de sauver la patrie et d’affermir la liberté. Vive la Convention, nos braves Montagnards et les braves Parisiens! L. Mottin ( agent nat.), F. Blanchard ( présid . de la sté popul.), Flandin ( secret . de la sté popul.), Genot (présid.) [et 16 autres signatures]. Mention honorable, insertion au bulletin (3). 32 [Le c. révol. de la comm. dAudieme (4), à la Conv.; Audieme, 20 therm. II] (5) Législateurs, La République triomphe, elle était faite pour triompher. Le carractère que vous avez déployé dans les mémorables journées des 9, 10 et 11 de ce mois nous en est un sûr garant. Vous vous êtes montrés aux yeux de l’univers les dignes représentans d’un peuple libre lorsque vous avez terrassés d’un seul mot les nouveaux tyrans. A peine ont-ils parus que le glaive de la loi les a fait disparaître du sol de la liberté. Qu’il en soit ainsi de tous ceux qui voudront les imiter : tel est notre voeu, il est gravé dans notre coeur, et plustôt mourir mille fois que de permetre qu’il en soit effacé! Plus de tyrans, plus de dominateurs! La liberté, l’égalité, la République, une, indivisible et impérissable! Telle est notre devise, tel est et tel sera notre point de raliment. Les membres composants le comité de surveillance de la commune d’Audierne. Le surplus déclarons de savoir signer. (1) Canton de Montélier, district de Valence, Drôme. (2) C 313, pl. 1250, p. 67; R", 1er fruct. (1er suppl1). (3) Mention marginale datée du 27 therm. II, signée LE VASSEUR (de la Meurthe). (4) Finistère. (5) C 313, pl. 1250, p. 35. Mentionné par Bm, 2 fruct. Lecorre, Jean Urvois, René Le Necouz ( se - crét.), J. Jupké (Présid.) [et une signature illisible], Mention honorable, insertion au bulletin (1). 33 [La sté popul. de la comm. de L’Heure (2), à la Conv.; L’Heure, 7 therm. II] (3) Citoyens représentans, Quand il s’agit de contribuer au soulagement de nos braves frères d’armes, de les seconder d’une manière généreuse dans la carrière brillante ouverte par leur intrépidité et préparée par la sagesse de vos décrets, quand il s’agit surtout de punir le crime et la tirannie fuyants de touttes parts devant l’étendart tricolor et de donner à l’univers le spectacle étonnant de la majesté d’un peuple libre, tous doivent y concourrir. Recevés donc, législateurs, pour les défenseurs de notre mère commune, la somme de 11 liv. en numéraire et 139 liv. en assignats. C’est le fruit de nos épargnes, et c’est le plus bel hommage qu’on puisse faire chés un peuple qui, à votre exemple, a mis les vertus à l’ordre du jour. Vanier (présid.), L’homme (secrêt.). Renvoi au comité des procès-verbaux (4) 34 [La veuve Couthon aux représentans du peuple membres du c. de surreté gale ; s.d.] (5) Citoyens, J’attends de votre justice la clôture d’une détention que ma conduite n’a pas méritée. Ma consience est pure. Mes enfans se présenteraient à vous pour obtenir ma liberté s’ils connaissaient le besoins qu’ils ont de leur mère : ma tendresse pour eux, citoyens, me fait trouver bien long le tems qui m’en sépare et ce qui peut adoucir mes malheurs dans tous les cas c’est de n’avoir rien à me reprocher. Ses mesures étaient nécessaires; aussi n’ai-je pas réclamé, mais aujourd’huy que la Convention nationale et le comité de surretté générale sont convaincus de mon innocence, que ma faible santé, encore utile à mes enfans en bas âge, est de la plus grande importance pour eux, j’attends de votre justice ma mise en liberté. Si la privation de la liberté, que je réclame, de ma vie même, (1) Mention marginale du 27 thermidor. (2) District de Brutus-Villiers, Seine-Inférieure. (3) C 316, pl. 1266, p. 87. (4) Mention marginale du 27 therm. IL Autre mention : Reçu 25 thermidor. A.G.R. (5) C 311, pl. 1229, p. 10.