270 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE LXIV LXYI [La Sté popul. de Rieumes, à la Conv.; s.cl.] (1). « Citoyens représentants, Occupés sans cesse à notre bonheur, il n’échappe rien à votre surveillance. Vous venez de découvrir un grand complot, le plus affreux que les ennemis de la République eussent encore imaginé vous l’avez déjoué, grâces vous en soient rendues; restez ainsi fidèles à votre poste, à votre patrie; pour nous, en bénissant vos travaux et en cherchant à vous imiter, nous nous sacrifierons tous jusqu’au dernier s’il le faut, pour la cause commune, et nous ne cesserons de crier : Vive la Montagne, vive la République, périssent les traîtres et les royalistes ». Bonnemaison (présid.), Arripé (secret.)., Cour-til (secret.) [et 2 signatures illisibles]. LXV [La Sté popul. de Val-Charente, à la Conv.; 20 germ. Il) (2). « Citoyen président, La société populaire républicaine des sans culottes de Val Charente, ci-devant Chateauneuf, district de Cognac, a été indignée des noirs complots tramés contre la République et contre la représentation nationale; des monstres ont osé former le projet de porter un fer meurtrier jusque sur nos législateurs. Montagne chérie, montagnards surveillants, grâces vous soient mille fois rendues, vous venez encore de sauver la patrie, restez à votre poste, vous ferez le bonheur de tout le genre humain et vous vous immortaliserez. Tous les amis de la patrie vous le demandent. Législateurs fidèles, faites que le vaisseau de l’Etat fasse son chemin, si quelques criminels audacieux osaient former de nouveau le projet de l’arrêter dans sa course, nous ne souffririons pas qu’ils abordent l’arche sainte, l’asile des lois; au premier signal, nous volerons auprès de vous, nous formerons de nos corps en bastingues impénétrables et vous arriverez heureusement au port. Nous renouvelons avec plaisir le serment si cher à nos cœurs de vivre libres ou de mourir en vous défendant». Richard (présid.), Ledoux (secrét.). (1) C 303, pl. 1101, p. 12. Départ, de la Haute-Garonne. (2) C303, pl. 1101, p. 13. Il s’agit de Châteauneuf-sur-Charente (Charente). [La Sté popul. de Valence-sur-Baise, à la Conv.; s.d.J (1). « Citoyens représentants, Déjà le flambeau de la raison palissoit; les ennemis de la chose publique montroient un front serein, partout un complot odieux qui de-voit anéantir notre sublime constitution se tra-moit solidement par les dépositaires eux-mêmes de notre confiance; mais le tocsin de l’alarme a sonné, les traîtres ont été démasqués et votre active surveillance nous a pour la troisième fois délivrés du joug de la tyrannie. Grâces immortelles vous soient donc rendues, Citoyens représentants ! votre dévouement pour les intérêts du peuple vous ont acquis tant de droits à sa reconnaissance, que plein de respect pour vos vertus, il n’aura jamais d’autre cri de ralliement que « la Convention, rien que la Convention », comme le seul centre d’unité, son égide contre l’oppression, parce qu’elle renferme en un mot tout ce qui doit assurer un jour son repos et son bonheur. Des infâmes Protées osoient, il y a peu de jours, publier le contraire, mais qu’ont servi tous leurs efforts auprès de celui qui veut sa liberté, et que cinq années de trahisons qu’il a vaincues, ne lui rendent que plus chères ? Ne les a-t-on pas vus se briser avec la rapidité d’une vague contre les rochers de cette Montagne, d’où partent vos oracles sacrés ! Oui, mille fois, le crime aiguiseroit contre vous ses poignards ensanglantés, mille fois comme à une sensation générale qu’éprouveroit tout à coup un corps dont on attaque la partie la plus délicate, vingt cinq millions d’hommes se lèveraient en masse pour vous faire un rempart de les leurs, et tirer vengeance de vos plus cruels assassins. Si vous persistez donc, Citoyens représentants, à vouloir le salut de la patrie, restez à votre poste avec cette énergie que vous avez déployée dans les dangers les plus menaçants, jusqu’à ce qu’enfin, vos mains l’aient établi sur des bases éternelles. La société montagnarde de Valence-sur-Baïse vous en conjure; la République une et indivisible, ou la mort, voilà sa devise chérie et celle que vous lui avez promis. Point de trêve avec nos ennemis. Bannissez même envers eux toutes ces mesures de déportation qui ne font qu’enflammer leur audace et invétérer des vieilles haines qu’ils ne cherchent qu’à réunir à celles des despotes pour déchirer avec plus de force le sein d’une mère bienfaisante, mais que le glaive de la loi, frappant leurs têtes coupables, démontre aux autres conjurés que leurs projets liberticides hâtent le cours de la révolution au lieu de l’entraver, puisque leur découverte toujours infaillible à vos yeux pénétrants, purge insensiblement le sol de la liberté (1) C 303, pl. 1101, p. 14. Gers. 270 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE LXIV LXYI [La Sté popul. de Rieumes, à la Conv.; s.cl.] (1). « Citoyens représentants, Occupés sans cesse à notre bonheur, il n’échappe rien à votre surveillance. Vous venez de découvrir un grand complot, le plus affreux que les ennemis de la République eussent encore imaginé vous l’avez déjoué, grâces vous en soient rendues; restez ainsi fidèles à votre poste, à votre patrie; pour nous, en bénissant vos travaux et en cherchant à vous imiter, nous nous sacrifierons tous jusqu’au dernier s’il le faut, pour la cause commune, et nous ne cesserons de crier : Vive la Montagne, vive la République, périssent les traîtres et les royalistes ». Bonnemaison (présid.), Arripé (secret.)., Cour-til (secret.) [et 2 signatures illisibles]. LXV [La Sté popul. de Val-Charente, à la Conv.; 20 germ. Il) (2). « Citoyen président, La société populaire républicaine des sans culottes de Val Charente, ci-devant Chateauneuf, district de Cognac, a été indignée des noirs complots tramés contre la République et contre la représentation nationale; des monstres ont osé former le projet de porter un fer meurtrier jusque sur nos législateurs. Montagne chérie, montagnards surveillants, grâces vous soient mille fois rendues, vous venez encore de sauver la patrie, restez à votre poste, vous ferez le bonheur de tout le genre humain et vous vous immortaliserez. Tous les amis de la patrie vous le demandent. Législateurs fidèles, faites que le vaisseau de l’Etat fasse son chemin, si quelques criminels audacieux osaient former de nouveau le projet de l’arrêter dans sa course, nous ne souffririons pas qu’ils abordent l’arche sainte, l’asile des lois; au premier signal, nous volerons auprès de vous, nous formerons de nos corps en bastingues impénétrables et vous arriverez heureusement au port. Nous renouvelons avec plaisir le serment si cher à nos cœurs de vivre libres ou de mourir en vous défendant». Richard (présid.), Ledoux (secrét.). (1) C 303, pl. 1101, p. 12. Départ, de la Haute-Garonne. (2) C303, pl. 1101, p. 13. Il s’agit de Châteauneuf-sur-Charente (Charente). [La Sté popul. de Valence-sur-Baise, à la Conv.; s.d.J (1). « Citoyens représentants, Déjà le flambeau de la raison palissoit; les ennemis de la chose publique montroient un front serein, partout un complot odieux qui de-voit anéantir notre sublime constitution se tra-moit solidement par les dépositaires eux-mêmes de notre confiance; mais le tocsin de l’alarme a sonné, les traîtres ont été démasqués et votre active surveillance nous a pour la troisième fois délivrés du joug de la tyrannie. Grâces immortelles vous soient donc rendues, Citoyens représentants ! votre dévouement pour les intérêts du peuple vous ont acquis tant de droits à sa reconnaissance, que plein de respect pour vos vertus, il n’aura jamais d’autre cri de ralliement que « la Convention, rien que la Convention », comme le seul centre d’unité, son égide contre l’oppression, parce qu’elle renferme en un mot tout ce qui doit assurer un jour son repos et son bonheur. Des infâmes Protées osoient, il y a peu de jours, publier le contraire, mais qu’ont servi tous leurs efforts auprès de celui qui veut sa liberté, et que cinq années de trahisons qu’il a vaincues, ne lui rendent que plus chères ? Ne les a-t-on pas vus se briser avec la rapidité d’une vague contre les rochers de cette Montagne, d’où partent vos oracles sacrés ! Oui, mille fois, le crime aiguiseroit contre vous ses poignards ensanglantés, mille fois comme à une sensation générale qu’éprouveroit tout à coup un corps dont on attaque la partie la plus délicate, vingt cinq millions d’hommes se lèveraient en masse pour vous faire un rempart de les leurs, et tirer vengeance de vos plus cruels assassins. Si vous persistez donc, Citoyens représentants, à vouloir le salut de la patrie, restez à votre poste avec cette énergie que vous avez déployée dans les dangers les plus menaçants, jusqu’à ce qu’enfin, vos mains l’aient établi sur des bases éternelles. La société montagnarde de Valence-sur-Baïse vous en conjure; la République une et indivisible, ou la mort, voilà sa devise chérie et celle que vous lui avez promis. Point de trêve avec nos ennemis. Bannissez même envers eux toutes ces mesures de déportation qui ne font qu’enflammer leur audace et invétérer des vieilles haines qu’ils ne cherchent qu’à réunir à celles des despotes pour déchirer avec plus de force le sein d’une mère bienfaisante, mais que le glaive de la loi, frappant leurs têtes coupables, démontre aux autres conjurés que leurs projets liberticides hâtent le cours de la révolution au lieu de l’entraver, puisque leur découverte toujours infaillible à vos yeux pénétrants, purge insensiblement le sol de la liberté (1) C 303, pl. 1101, p. 14. Gers.