SÉANCE DU 30 PRAIRIAL AN II (18 JUIN 1794) - N08 29 A 32 713 29 La société populaire de Mugron, département des Landes, exprime ses sentimens d’indignation contre les monstres qui ont voulu faire tomber sous les coups de leurs mains parricides les représentons du peuple Collot-d’Herbois et Robespierre. Elle témoigne son amour et son attachement à la Convention nationale. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [La Sté des amis de la Constitution de 1793 à la Conv.; s.d.] (2) . « Citoyens Représentants, Lorsque les deffenseurs de la Patrie exterminent les esclaves; lorsque la vertu s’unit à la victoire pour l’affermissement de la Republique; les tirans inventent de nouveaux crimes. Vils assassins ! ils ont armé des mains parricides contre les représentants du peuple, contre les incorruptibles soutiens de ses droits. Nous avons frémi du danger qu’ont courù Collot d’Herbois, et Robespierre, nous avons senti à quels regrets déchirants nous avons echapé par la faveur signalée de la providence : elle seulle a pu détourner les coups sacrilèges qui devaient sacrifier au despotisme les héros de la liberté. L’infame Pitt espere-t-il donc nous vaincre par des assassinats ? ou bien, ce dernier trait ne prouve-t-il pas sa faiblesse devant une nation libre devenue invicible par la force de son gouvernement ? Représentants, il n’est pas de danger pour votre energie et pour votre courage. Vous avés dit au peuple que vous sauries mourir pour soutenir ses droits, il y compte. Le peuple vous dit qu’il vous entoure de sa force comme de son amour. Il est garant de vos jours, ainsi que vos tra veaux le sont de votre immortalité ». Lagardere (p resid.), Bauzenx ( secrét .). 30 La société populaire de Mugron, district de Montadour, département des Landes, applaudit au supplice des conspirateurs qui ont porté leurs têtes coupables sur l’échafaud, et félicite la Convention nationale de son décret du 18 floréal qui proclame l’existence de l’Etre-Suprême et de l’immortalité de l’ame. Mention honorable, insertion au bulletin (3) . [Mugron, 16 prair. II] (4). « Législateurs Les hommes les plus pervers, les plus dangereux de tous ceux qui ont joué un rôle sur le Théâtre de la Révolution, ont voulu nous oter l’idée d’un dieu vengeur du crime et rémunérateur de la vertu. (1) P.V., XXXIX, 391. (2) C 396, pl. 1166, p. 19. (3) P.V., XXXIX, 391. (4) C 306, pl. 1166, p. 20 Etres vils, nourris dans l’habitude de tous les crimes, ils vouloient enhardir le peuple françois à les commettre sans remords, dissoudre la société, qui ne sauroit subsister sans vertu et nous redonner des fers. Ces conspirateurs nouveaux ont porté leurs têtes coupables sur l’echaffaud, nous avons applaudi à leur supplice. Votre décret du dix huit floréal, législateurs frappe d’une mort morale, leurs dogmes destructeurs de toute vertu. Vous avez déclaré ces vérités si consolantes pour l’homme de bien, si terribles pour le méchant, le peuple françois reconnoit l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’ame, vous avez donc acquis de nouveaux droits à la reconnoissance nationale. Vive la Republique, vive la Montagne ! ». Lagardere (presid.), Fosses fils [secret.). 31 L’administration du district de Fréjus, département du Var, écrit à la Convention nationale qu’elle a frémi d’horreur en apprenant les dangers qu’ont courus deux des plus zélés défenseurs de la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Fréjus, s.d.] (2). « Citoyens représentans, Nous n’avons point appris sans frémir le danger qu’ont couru deux de vos membres des plus zélés défenseurs de la liberté; le génie qui veille sur la France a seul pu les garantir d’une mort inévitable. Faut-il que l’enfer ait vomi des monstres capables de pareils attentats ! Faut-il encore voir exister des lâches ennemis qui, pour éviter les châtiments dus à leurs forfaits, et pour perdre la liberté en France ont recours à des assassins. Que la vengeance nationale les anéantisse enfin, et qu’on ne se souvienne qu’ils ont existé que pour rappeler des horreurs. Citoyens représentans, votre salut assure celui de la République, votre patrie vous commande de veiller à la conservation de vos jours et de prendre tous les moyens qui peuvent l’assurer. Quant à nous, dont le sort est lié au vôtre, nous mettrons tout en usage pour découvrir les conspirateurs. Nous faisons bien volontiers à notre patrie le sacrifice de nos vies, heureux si nos corps pouvaient comme celui de Geffroy, servir de bouclier aux vôtres. » Fouchier (présid.), Rogue, Colle, Court, Charles (secrét.), Roudier, Marchis (agent nat.), Espit allier [et une signature illisible]. 32 La société populaire d’Ax, département de l’Arriège, témoigne l’indignation dont elle a été pénétrée en apprenant l’attentat dirigé contre (1) P.V., XXXIX, 392. (2) C 305, pl. 1152, p. 19. SÉANCE DU 30 PRAIRIAL AN II (18 JUIN 1794) - N08 29 A 32 713 29 La société populaire de Mugron, département des Landes, exprime ses sentimens d’indignation contre les monstres qui ont voulu faire tomber sous les coups de leurs mains parricides les représentons du peuple Collot-d’Herbois et Robespierre. Elle témoigne son amour et son attachement à la Convention nationale. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [La Sté des amis de la Constitution de 1793 à la Conv.; s.d.] (2) . « Citoyens Représentants, Lorsque les deffenseurs de la Patrie exterminent les esclaves; lorsque la vertu s’unit à la victoire pour l’affermissement de la Republique; les tirans inventent de nouveaux crimes. Vils assassins ! ils ont armé des mains parricides contre les représentants du peuple, contre les incorruptibles soutiens de ses droits. Nous avons frémi du danger qu’ont courù Collot d’Herbois, et Robespierre, nous avons senti à quels regrets déchirants nous avons echapé par la faveur signalée de la providence : elle seulle a pu détourner les coups sacrilèges qui devaient sacrifier au despotisme les héros de la liberté. L’infame Pitt espere-t-il donc nous vaincre par des assassinats ? ou bien, ce dernier trait ne prouve-t-il pas sa faiblesse devant une nation libre devenue invicible par la force de son gouvernement ? Représentants, il n’est pas de danger pour votre energie et pour votre courage. Vous avés dit au peuple que vous sauries mourir pour soutenir ses droits, il y compte. Le peuple vous dit qu’il vous entoure de sa force comme de son amour. Il est garant de vos jours, ainsi que vos tra veaux le sont de votre immortalité ». Lagardere (p resid.), Bauzenx ( secrét .). 30 La société populaire de Mugron, district de Montadour, département des Landes, applaudit au supplice des conspirateurs qui ont porté leurs têtes coupables sur l’échafaud, et félicite la Convention nationale de son décret du 18 floréal qui proclame l’existence de l’Etre-Suprême et de l’immortalité de l’ame. Mention honorable, insertion au bulletin (3) . [Mugron, 16 prair. II] (4). « Législateurs Les hommes les plus pervers, les plus dangereux de tous ceux qui ont joué un rôle sur le Théâtre de la Révolution, ont voulu nous oter l’idée d’un dieu vengeur du crime et rémunérateur de la vertu. (1) P.V., XXXIX, 391. (2) C 396, pl. 1166, p. 19. (3) P.V., XXXIX, 391. (4) C 306, pl. 1166, p. 20 Etres vils, nourris dans l’habitude de tous les crimes, ils vouloient enhardir le peuple françois à les commettre sans remords, dissoudre la société, qui ne sauroit subsister sans vertu et nous redonner des fers. Ces conspirateurs nouveaux ont porté leurs têtes coupables sur l’echaffaud, nous avons applaudi à leur supplice. Votre décret du dix huit floréal, législateurs frappe d’une mort morale, leurs dogmes destructeurs de toute vertu. Vous avez déclaré ces vérités si consolantes pour l’homme de bien, si terribles pour le méchant, le peuple françois reconnoit l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’ame, vous avez donc acquis de nouveaux droits à la reconnoissance nationale. Vive la Republique, vive la Montagne ! ». Lagardere (presid.), Fosses fils [secret.). 31 L’administration du district de Fréjus, département du Var, écrit à la Convention nationale qu’elle a frémi d’horreur en apprenant les dangers qu’ont courus deux des plus zélés défenseurs de la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Fréjus, s.d.] (2). « Citoyens représentans, Nous n’avons point appris sans frémir le danger qu’ont couru deux de vos membres des plus zélés défenseurs de la liberté; le génie qui veille sur la France a seul pu les garantir d’une mort inévitable. Faut-il que l’enfer ait vomi des monstres capables de pareils attentats ! Faut-il encore voir exister des lâches ennemis qui, pour éviter les châtiments dus à leurs forfaits, et pour perdre la liberté en France ont recours à des assassins. Que la vengeance nationale les anéantisse enfin, et qu’on ne se souvienne qu’ils ont existé que pour rappeler des horreurs. Citoyens représentans, votre salut assure celui de la République, votre patrie vous commande de veiller à la conservation de vos jours et de prendre tous les moyens qui peuvent l’assurer. Quant à nous, dont le sort est lié au vôtre, nous mettrons tout en usage pour découvrir les conspirateurs. Nous faisons bien volontiers à notre patrie le sacrifice de nos vies, heureux si nos corps pouvaient comme celui de Geffroy, servir de bouclier aux vôtres. » Fouchier (présid.), Rogue, Colle, Court, Charles (secrét.), Roudier, Marchis (agent nat.), Espit allier [et une signature illisible]. 32 La société populaire d’Ax, département de l’Arriège, témoigne l’indignation dont elle a été pénétrée en apprenant l’attentat dirigé contre (1) P.V., XXXIX, 392. (2) C 305, pl. 1152, p. 19. 714 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE deux des plus fidèles représentans; elle promet de tout sacrifier pour la cause de la liberté, jure haine implacable aux tyrans et mort aux ennemis des droits du peuple. Elle invite la Convention à rester à son poste. Mention honorable et insertion au bulletin (1). [Ax, 15 prair. II] (2). « Citoyens Représentants, Un crime nouveau médité dans les cabinets de l’Europe, exécuté avec la noirceur de la sceleratesse, a faille plonger notre patrie dans le deuil et la désolation. Deux patriotes inébranlables, dont nous admirons depuis si longtemps les écrits et les actions, l’incorruptible Robespierre et le Vertueux Collot, alloient périr sous le fer d’un infâme assassin, si l’Etre Suprême n’eut veillé sur les destinées de la France; au milieu des triomphes qui nous environnent, nous nous sommes vus au moment affreux d’arroser nos lauriers de nos larmes. Pitt et Cobourg ne cessent de soudoyer des étrangers vendus à leur immoralité, pour immoler à leur fureur, les intrépides deffenseurs des droits imprescriptibles des Nations, avant coureurs de la ruine totale des Rois. Mais grâces au genie tutelaire de notre patrie, grâces à votre dernier decret contre l’auteur de cet horrible assassinat nous triompherons de nos ennemis; nos representans toujours inaccessibles aux coups des sicaires, affermiront les bases de notre liberté qui en dépit des déspotes aura des autels dans toute l’Europe. Pour nous, placés sur les frontières du vil et méprisable Castillan, résolus a sacrifier à la cause de la liberté et au salut de nos representans nos fortunes et nos vies, nous jurons fidélité à la Convention Nationale, haine aux tyrans, mort aux assassins, et aux ennemis des droits du peuple. Cette nouvelle affreuse nous est parvenue au moment ou, reunis au pied de l’arbre de la Liberté, nous célébrions la fête immortelle du 31 may l’abolition du fédéralisme et l’affermissement de la liberté française. Nos chans ont aussitôt cessé et un mouvement spontané s’emparant de tous les assistans, nous avons tous juré d’une voix unanime, de poursuivre partout les traitres et les assassins, de dejouer leurs complots liberticides et d’inviter au nom du Salut public nos dignes representans de demeurer constament au poste que la patrie leur a confié ». Arnaud (maire), Paul Emile Abat (secret.), Beaumont (secret.) [et 4 signatures illisibles]. 33 Les administrateurs du district de Bourges, département du Cher, envoient à la Convention nationale l’état de tout ce qui a été fourni par ce district jusqu’à présent, en argenterie, or, étoffes, bijoux, cuivre, métal de cloches, plomb, fer, charpie, etc. (1) P.V., XXXIX, 392. (2) C 306, pl. 1166, p. 21. Insertion au bulletin, renvoi à la commission des revenus nationaux (1) . [ Etat des dons] (2). Ces dons consistent en 3 316 marcs d’argenterie, 14 marcs 7 gros en or; 2 721 marcs d’étoffes brodées en or et argent, 400 marcs de galons, bijoux et pierreries; 18 000 livres de cuivre, 112 00 livres de métal de cloches, 18 500 livres de plomb, 35 000 livres de fer, 14 croix de ci-devant de St Louis, 1 400 livres de charpie ». 34 Le Conseil-général de la commune de Baïon-ne, département des Basses-Pyrénées, indigné que des monstres aient osé attenter aux jours des plus fidèles représentans du peuple, applaudit au décret de la Convention nationale, qui défend de faire des prisonniers anglais et hanovriens. Mention honorable, insertion au bulletin (3) . [ Bayonne , s.d.] (4). « Citoyens représentants, Quoi ! Pitt ne se rassasiera jamais de trahisons, d’empoisonnements, d’assassinats, son or, semblable aux dents du dragon de la fable, continuera toujours d’être semé pour produire des monstres; nos plus dignes représentants seront toujours en danger de tomber sous le fer parricide de quelqu’un des milliers de traîtres que le coupable ministre de George achète et soudoyé parmi nous. Vengeance ! vengeance ... guerre, guerre à mort à ces infâmes anglais, à ces ennemis du genre humain ... Vous l’avez décrété, et toute la France l’a applaudi. Plus de prisonniers, non plus de prisonniers anglais ou hanovriens; tous les sujets de l’affreux tyran de Londres, même vaincus, ne doivent plus trouver de pitié au fond de nos cœurs, puisque tous applaudissent à sa politique abominable, à celle de cette horde de scélérats qui compose son conseil, puisque tous concourent à la réduire en pratique. Citoyens représentans, le conseil général de la commune de Bayonne qui vous transmet cette expression de ses sentimens, presque muet d’indignation, ne vous retiendra pas par un plus long discours. Combattre les satellites des tyrans, réduire les trônes de ceux-ci en poudre, voilà ce qui vaut mieux que de parler; c’est à quoi nous concourrons toujours de toutes nos forces et de tous nos moyens. Salut et respect aux représentants du peuple ». Joanhau (maire), Descand, Baradin, Margfoy, Dufieux, Bonnet, Boubée, Poylo, Lanne [et une demi-page de signatures illisibles], ( Applaudissements ) (1) P.V., XXXIX, 392. (2) Btn, 4 mess. (1er suppl‘). (3) P.V., XXXIX, 392. M.U., XLI, 10; J. Sablier, n° 1386; J. Jacquin, n° 728. (4) C 305, pl. 1152, p. 20. 714 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE deux des plus fidèles représentans; elle promet de tout sacrifier pour la cause de la liberté, jure haine implacable aux tyrans et mort aux ennemis des droits du peuple. Elle invite la Convention à rester à son poste. Mention honorable et insertion au bulletin (1). [Ax, 15 prair. II] (2). « Citoyens Représentants, Un crime nouveau médité dans les cabinets de l’Europe, exécuté avec la noirceur de la sceleratesse, a faille plonger notre patrie dans le deuil et la désolation. Deux patriotes inébranlables, dont nous admirons depuis si longtemps les écrits et les actions, l’incorruptible Robespierre et le Vertueux Collot, alloient périr sous le fer d’un infâme assassin, si l’Etre Suprême n’eut veillé sur les destinées de la France; au milieu des triomphes qui nous environnent, nous nous sommes vus au moment affreux d’arroser nos lauriers de nos larmes. Pitt et Cobourg ne cessent de soudoyer des étrangers vendus à leur immoralité, pour immoler à leur fureur, les intrépides deffenseurs des droits imprescriptibles des Nations, avant coureurs de la ruine totale des Rois. Mais grâces au genie tutelaire de notre patrie, grâces à votre dernier decret contre l’auteur de cet horrible assassinat nous triompherons de nos ennemis; nos representans toujours inaccessibles aux coups des sicaires, affermiront les bases de notre liberté qui en dépit des déspotes aura des autels dans toute l’Europe. Pour nous, placés sur les frontières du vil et méprisable Castillan, résolus a sacrifier à la cause de la liberté et au salut de nos representans nos fortunes et nos vies, nous jurons fidélité à la Convention Nationale, haine aux tyrans, mort aux assassins, et aux ennemis des droits du peuple. Cette nouvelle affreuse nous est parvenue au moment ou, reunis au pied de l’arbre de la Liberté, nous célébrions la fête immortelle du 31 may l’abolition du fédéralisme et l’affermissement de la liberté française. Nos chans ont aussitôt cessé et un mouvement spontané s’emparant de tous les assistans, nous avons tous juré d’une voix unanime, de poursuivre partout les traitres et les assassins, de dejouer leurs complots liberticides et d’inviter au nom du Salut public nos dignes representans de demeurer constament au poste que la patrie leur a confié ». Arnaud (maire), Paul Emile Abat (secret.), Beaumont (secret.) [et 4 signatures illisibles]. 33 Les administrateurs du district de Bourges, département du Cher, envoient à la Convention nationale l’état de tout ce qui a été fourni par ce district jusqu’à présent, en argenterie, or, étoffes, bijoux, cuivre, métal de cloches, plomb, fer, charpie, etc. (1) P.V., XXXIX, 392. (2) C 306, pl. 1166, p. 21. Insertion au bulletin, renvoi à la commission des revenus nationaux (1) . [ Etat des dons] (2). Ces dons consistent en 3 316 marcs d’argenterie, 14 marcs 7 gros en or; 2 721 marcs d’étoffes brodées en or et argent, 400 marcs de galons, bijoux et pierreries; 18 000 livres de cuivre, 112 00 livres de métal de cloches, 18 500 livres de plomb, 35 000 livres de fer, 14 croix de ci-devant de St Louis, 1 400 livres de charpie ». 34 Le Conseil-général de la commune de Baïon-ne, département des Basses-Pyrénées, indigné que des monstres aient osé attenter aux jours des plus fidèles représentans du peuple, applaudit au décret de la Convention nationale, qui défend de faire des prisonniers anglais et hanovriens. Mention honorable, insertion au bulletin (3) . [ Bayonne , s.d.] (4). « Citoyens représentants, Quoi ! Pitt ne se rassasiera jamais de trahisons, d’empoisonnements, d’assassinats, son or, semblable aux dents du dragon de la fable, continuera toujours d’être semé pour produire des monstres; nos plus dignes représentants seront toujours en danger de tomber sous le fer parricide de quelqu’un des milliers de traîtres que le coupable ministre de George achète et soudoyé parmi nous. Vengeance ! vengeance ... guerre, guerre à mort à ces infâmes anglais, à ces ennemis du genre humain ... Vous l’avez décrété, et toute la France l’a applaudi. Plus de prisonniers, non plus de prisonniers anglais ou hanovriens; tous les sujets de l’affreux tyran de Londres, même vaincus, ne doivent plus trouver de pitié au fond de nos cœurs, puisque tous applaudissent à sa politique abominable, à celle de cette horde de scélérats qui compose son conseil, puisque tous concourent à la réduire en pratique. Citoyens représentans, le conseil général de la commune de Bayonne qui vous transmet cette expression de ses sentimens, presque muet d’indignation, ne vous retiendra pas par un plus long discours. Combattre les satellites des tyrans, réduire les trônes de ceux-ci en poudre, voilà ce qui vaut mieux que de parler; c’est à quoi nous concourrons toujours de toutes nos forces et de tous nos moyens. Salut et respect aux représentants du peuple ». Joanhau (maire), Descand, Baradin, Margfoy, Dufieux, Bonnet, Boubée, Poylo, Lanne [et une demi-page de signatures illisibles], ( Applaudissements ) (1) P.V., XXXIX, 392. (2) Btn, 4 mess. (1er suppl‘). (3) P.V., XXXIX, 392. M.U., XLI, 10; J. Sablier, n° 1386; J. Jacquin, n° 728. (4) C 305, pl. 1152, p. 20.