116 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j novembre 1793 point encore une tendre compagne. Il abjure son ancien métier et dépose 12 chemises pour nos défenseurs. VIII. Les sections de Popincourt et de l’Observa¬ toire ANNONCENT Qü’ELLES CÉLÉBRERONT UNE FÊTE POUR INAUGURER LES BUSTES DE Lepeletier et de Marat (1). Compte rendu du Mercure universel (2). La section de Popincourt annonce qu’elle célébrera une fête pour l’inauguration des bus¬ tes de Marat et Lepeletier. L’Assemblée y enverra une députation. La section de l’ Observatoire fait la même de¬ mande. ( Accordé. ) ANMËXE M° fl A la séance de la Convention nationale du * « brumaire an II (mardi 13 novembre 1393). Compte rendu, par divers journaux, de la discussion à laquelle donna lieu la lettre du représentant fl�aplanclie, commis¬ saire près l’armée des Côtes de Cher¬ bourg (3) A. Compte rendu du Journal de la Montagne (4). Le représentant Laplanche informe qu’ après la jonction de la colonne de Sépher avec celle de Carpentier, on fondra sur les rebelles. On va¬ rie sur leur nombre. Ce qu’il y a de certain, c’est qu’ils meurent de faim. Ils renvoient nos prisonniers et pillent indistinctement les aris¬ tocrates et les patriotes. Ils sont à Fougères et paraissent vouloir se jeter dans la Bretagne. Une de leurs colonnes est entrée à Dol et se porte sur Saint-Malo. On croit qu’ils ont le projet de s’emparer du mont Saint-Michel. Le représentant termine par appeler la sévérité de la Convention sur les habitants de Fougères. (1) Les adresses des sections de Popincourt et de l’Observatoire ne sont pas mentionnées au procès-verbal de la séance du 22 brumaire an II; mais il y est fait allusion dans les comptes rendus de cette séance publiés par le Mercure universel et le Moniteur universel. (2) Mercure universel [23 brumaire an II (mercredi 13 novembre 1793), p. 208, col. 2]. D’autre part, le Moniteur universel [n° 54 du 24 brumaire an II (jeudi 14 novembre 1793), p. 200, col. 1] rend compte de la pétition de la section de l’Observatoire dans les termes suivants : « La section de l’Observatoire prie l’Assemblée d’envoyer une députation à la fête qu’elle doit célé¬ brer en l’honneur de Marat et Lepeletier. y , « Une députation de 18 membres assistera à cette cérémonie. » fi1 (3) Voy. ci-dessus, même séance, p. 66, le compte rendu de la même discussion d’après le Moniteur. (4) Journal de la Montagne [n° 164 du 23e jour du 2e mois de l’an II (mercredi 13 novembre 1793), p. 1211, col. 1]. ' Merlin rejette ces nouveaux revers sur la lâcheté de 7,000 hommes qui gardaient Varades et Ancenis et qui ne se sont point opposés au passage de la Loire. Il demande que les chefs de ces troupes soient traduits au tribunal révo¬ lutionnaire et que le comité de Salut public donne des ordres pour que les armées réunies tombent ensemble sur les brigands. (Adopté.) Philippeaux expose que le lendemain du jour où l’on rapporta le décret qui établissait une Commission pour examiner la conduite des géné¬ raux Rossignol et Ronsin, un chef des bureaux de la guerre lui dit que les officiers protégés par lui ne seraient point punis, et ajouta qu’on ferait débouler les députés qui s’aviseraient de faire établir de pareilles commissions. B. Compte rendu du Mercure universel (1). Un secrétaire donne lecture de la lettre sui¬ vante des représentants du peuple dans les dé¬ partements du Calvados et circon voisins, datée de Vire, le 20 brumaire. (Suit un résumé de la lettre de Laplanche que nous avons insérée ci-dessus, p. 65, d'après un document des Archives nationales.) Yoici le passeport : « Au nom du roi, nous commandants des ar¬ mées catholique et royale, certifions avoir mis en liberté le nommé Louis Beaufort, âgé de 47 ans, natif de Haguenau, province de Basse-Alsace, fait prisonnier à Fougères, lequel a juré de rester fidèle au roi et de ne porter dans aucun cas les armes, soit contre nos armées, soit contre celles des puissances étrangères. En con¬ séquence lui avons permis de se retirer où bon lui semblera et lui avons délivré le présent pour lui servir et valoir ce que de raison. « A Fougères, le 8 novembre 1793, l’an Ier du règne de Louis XVII. « Signé : Laroche-Jacquelin; le prince de Talmont; d’Autichamp; de Bernard; de Maurigny, Stofflet; Destouches; Chevalier des Essarts. « Par le conseil de guerre : « GtOüslé, secrétaire de V état-major. » Cette lettre est renvoyée au comité de Sa¬ lut public. Merlin. Si les 7,000 lâches, commandés par des traîtres, n’eussent pas laissé passer la Loire aux rebelles, vous n’auriez pas aujourd’hui à vous occuper des brigands. Je sais que ces traî¬ tres dormaient au passage des rebelles. Je de¬ mande une Commission pour juger les généraux perfides et que les traîtres qui ont livré le poste soient punis. Philippeaux. Citoyens, vous n’aurez jamais une Commission pour juger les généraux. Le len¬ demain du rapport du décret qui nommait une Commission pour examiner la conduite du gé¬ néral Ronsin, — voici sur quoi je me fonde — ( 1 ) Mercure universel [23 brumaire an II (mercredi 13 novembre 1793), p. 205, col. IJ.