538 [Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. 1 19 novembre 1790.] M. d’André. Toute mesure a son côté critiquable, mais celle qu’on vous propose me semble bonne parce qu’elle aura pour résultat de former de bons juges, en les astreignant à un examen approfondi des affaires . M. Merlin. Le rapport du juge n’empêchera nullement les avocats de se jeter dans des diva-ations, et ceux à qui l’opinion du juge aura été éfavorable prétendront que les faits auront été mal établis, en sorte que l’autorité du tribunal aura toujours à en souffrir. M. Goupil. L’obligation pour le juge de faire un rapport assurera le double lien de la nécessité du travail et de la surveillance active des auditeurs et défenseurs des parties. M. Prugnon. Je réponds que les juges des tribunaux de district sont trop peu nombreux pour faire un rapport sur toutes les affaires. J’ajoute que la méthode proposée par le comité compromettrait le respect dû aux juges en les exposant à des interpellations fréquentes et peut-être à des démentis. Quoi! pour l’affaire la plus simple, il faudra un rapport. Mais a-t-on réfléchi qu’il faut au préalable des écritures ? Cet article ne tend donc visiblement qu’à ressusciter le démon de la chicane et à écraser les plaideurs. M. l