600 , [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, f Wmaire an il . ( 4 décembre 1193 de mars dernier, lui a enlevé tout ce qu’il possédait, et ne s’est sauvé qu’avec ce qu’il a Ï»u porter sur lui ; il fait offre à la Convention de 'indemnité que la loi du 19 mars lui accorde pour les défenseurs de la patrie, dans l’espé¬ rance que la Convention lui continuera son traitement qu’il partage avec sa mère échappée aussi deB brigands en se tenant cachée pendant trois jours et trois nuits dans le fond d’une barrique, laissant à l’ennemi son ménage pour conserver le reste de sa vie pour la Républi¬ que, ne réclame aussi aucune indemnité, vou¬ lant partager avec son fils les bienfaits que l’au¬ guste Convention lui accordera pour son traite¬ ment. La Société républicaine arrête que le présent procès-verbal sera envoyé à la Convention, en la priant d’acquiescer aux vœux de la Société, et ont signé, les maire, officiers municipaux, le conseil général et les membres de ladite Société, à la réserve de 117 qui ont émis leurs vœux et n’ont su signer. (Suivent 22 signatures.) Hevrillon (Chevrillon), agent du conseil exé¬ cutif à Chambéri (Chambéry), fait passer à la Convention nationale 768 livres en écus, prove¬ nant de fonds de la République, trouvés chez un garde-magasin des fourrages, dont les friponne¬ ries bien constatées ont nécessité l’arrestation. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre de Chevrillon (2). Chevrillon, agent du conseil exécutif, aux représentants du peuple. « Chambéry, le 5 frimaire, l’an II de la République française. « Je vous fais passer, citoyens, par la voie de la poste de Chambéry, conformément au reçu ci -joint, la somme de 768 livres en écus de six livres, provenant des fonds de la Répu¬ blique trouvés chez un garde-magasin des fourrages, dont les friponneries bien établies par un procès-verbal du juge de paix du lieu, assisté d’un commissaire de la municipalité, qui établit le délit de l’accusé et le montant du numéraire, m’ont déterminé à le faire mettre en état d’arrestation. J’enverrai au ministre Je la guerre copie dudit procès-verbal. Puisse cet exemple corriger tous les confrères de l’ac¬ cusé ! « Salut et fraternité à tous les membres sans -culottes. Vive la République et gloire à la Montagne ! « Chevrillon. » Le ministre de l’intérieur envoie à la Conven¬ tion nationale une lettre du procureur syndic du district de Saint-Gaudens, département de la Haute-Garonne, qui annonce que le triomphe de la philosophie sur la superstition est assuré dans le chef-lieu de ce district (1). Suit la lettre du ministre de l’intérieur (2). Le ministre de l’intérieur, au citoyen Président de la Convention nationale. « Paris, le 12 frimaire de l’an II de la Répu¬ blique française, une et indivisible. « Je te prie, citoyen Président, de mettre sous les yeux de la Convention nationale la lettre ci-jointe que m’a écrite le procureur syn¬ dic du district de Saint-Gaudens, département de la Haute-Garonne. Elle y verra que le triom¬ phe de la philosophie sur la superstition est assuré dans le chef -lieu de ce district. « Paré. » Le procureur syndic du district de Saint-Gaudens, département de la Haute-Garonne, au citoyen ministre de l'intérieur à Paris (3). « Citoyen ministre, « Tu peux dire à la Convention que la Répu¬ blique est sauvée lorsque les sans-culottes montagnards terrassent partout le fanatisme avec le plus grand succès. Saint-Gaudens, que des évêques, des chapitres, des moines avaient corrompu de leur souffle impur, est revenu de son erreur. Grâce à l’énergie sans-culottide de la Société montagnarde que cette commune a dans son sein, un saint Gaudens d’argent du poids de 68 marcs m’a été livré par les mar-guihiers de la paroisse pour l’envoyer au creu¬ set. Bientôt des calices de verre prendront la place de ceux d’argent, peut-être même n’en faudra-t-il pas, car le curé et les vicaires re¬ viennent eux-mêmes de leur superstition. Cette commune fait aussi abattre le clocher de la paroisse. Oh ! le beau jour que celui où la vérité paraît toute nue ! que ce jour est serein aux yeux des sans-culottes montagnards ! Vive le mont sacré ! vive la République, son unité, son indivisibilité ! vive l'égalité ! « Salut et fraternité, union contre la tyran¬ nie. « Le sans-culotte procureur syndic du district de Saint-Gaudens, « Mariande. « De Saint-Gaudens le 27 brumaire, l’an II de la République. » (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 343. (2) Archives nationales, carton G 283, dossier 810. (1) Procès-verbaux de ta Convention, t. 26, p. 343. (2) Archives nationales, carton G 283, dossier 799; (3) Ibidi