250 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE qui a sauvé la République, jusqu’à l’entière destruction des tyrans coalisés contre elle. Qu’ils tremblent, ces vils scélérats qui fondent leurs criminelles espérances sur le découragement des patriotes, et sur les ruines de la Convention national, car les élèves que vous voyez devant vous, et tous les citoyens sont la, ils sauront mourir en vous défendant; ils tomberont tous ces contre-révolutionaire mais la patrie mais la Convention resteront triomphantes. Législateurs, restez à votre poste, jusqu’à l’entière destruction de scélérats ; combattez sans relâche les égoïstes et les contre-révolutionnaires, et la République sera victorieuse de tous ces ennemis ; ce sont les voeux que forment les élèves de la section de la Fontaine-de-Grenelle; puisse la République rester à jamais une et indivisible, puisse la france libre et puissante triompher de tous ces ennemis : puissent l’univers enfin, jouir en paix de la liberté et de l’égalité en dépit des vils despotes qui les com-mendent. Pour nous, nous resterons fidèlle à la Convention nationale, et à l’exemple de nos braves frères d’armes qui combattent les sate-lites des despotes sur nos frontières et nous dirons, dans les transports d’une vive allégresse : Vive la Convention nationale! vive la liberté, l’égalité, vive la République une et indivisible, périssent les tyrans et les traîtres! Ratel, commandant en chef, Cailaz, capitaine, Martinecourt, adjudant, Barbico, sergent, Cachaou, Daglier, Goujon, sous-lieutenants, Ysseleff, caporal et 9 autres signatures. Réponse du Président (106) : Jeunes citoyens, enfans de la patrie et son plus cher espoir, la Convention nationale voit avec la plus douce satisfaction le feu sacré de la liberté qui anime vos jeunes coeurs : la Convention nationale dirige tous ses travaux vers le bonheur commun, qui ne peut résulter que de la consolidation de la liberté ; elle saura amener à son but le char de la révolution ; elle saura conserver au peuple français le dépôt précieux de l’égalité; et après avoir réprimé les tyrans et leurs satellites, comprimé tous les ennemis de l’intérieur, son plus beau moment sera celui où elle verra le peuple entier jouir du bonheur que lui promet la liberté. La Convention nationale vous admet aux honneurs de sa séance. 27 Un membre observe que l’instituteur de cette école [de la section de la Fontaine-de-Grenelle], ainsi que tous ceux des écoles primaires de Paris, éprouvent des retards dans leur paiement. (106) Bull., 10 brum. Sur sa proposition, la Convention nationale décrète que le comité d’instruction publique et celui des Finances sont chargés de prendre des mesures pour que ces instituteurs soient payés sans délai de ce qui leur est dû (107). 28 Des élèves de l’École de Mars [Paris], qui partent pour leurs foyers, expriment le désir ardent qu’ils ont de s’acquitter envers la patrie, de braver les dangers et la mort pour soutenir la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (108). [Les élèves de l’école de Mars à la Convention nationale ] (109) Représentans du peuple francois Avant que de rentrer dans nos foyers, souf-frés que les enfants de Mars vous offrent, par mon foible organe, l’homage de la plus vive reco-noissance. Occupés du metier de la guerre, exercés seulement dans cet art formidable qui doit purger la terre des tirans qui la souillent, nous ignorons l’art d’exprimer ce que nous sentons vivement. Dignes représentans, faites grâce à notre âge en faveur des sentiments qui nous animent tous. Nous les allons porter dans nos contrées, et y propager vos principes, ainsi que le souvenir des sublimes exemples de nos augustes représentans, à qui nous jurons de nouveau le plus pur dévouement. Toujours raliés autour d’eux par le coeur et la même impulsion, le plus léger signal nous verra voler avec ardeur à tous les postes qu’ils daigneront nous fixer, pour y déployer avec énergie, les talents et les instructions que nous devons a leurs soins bienfaisants, et nous suppléerons à nos jeunes années par le zele qui enflame nos coeurs, qui électrise nos âmes et qui centuplera les forces qui nous manquent. Pères de la patrie, nous allons loin de vous, dispersés dans nos départements, jettez des regards paternels sur vos enfans adoptifs qui réclament avec ardeur l’instant de s’acquiter envers vous, envers la patrie; nous remplirons ce qu’elle attend de nous : nos serments ne seront pas vains ; j’en atteste le sanctuaire des loix et les mânes honorables dont nous voyons (107) P.-V., XLVIII, 132. C 322, pl. 1366, p. 10, minute de la main de Goujon. Rapporteur anonyme selon C*II 21, p. 20. J. Fr., n° 766 ; J. Perlet, n° 769 ; F. de la Républ., n° 41 ; M. U., XLV, 172. (108) P.-V., XLVIII, 132. (109) C 325, pl. 1406, p. 48. Débats, n° 768, 587-588; Moniteur, XXII, 391 ; Bull., 10 brum. ; J. Mont., n° 19 ; F. de la Républ., n° 41; M. U., XLV, 181-182.