[OonveBti&a nationale,! ARCHIVES PARLEMENTAIRES. ~ j “ $31 jugé vos travaux : Vous êtes dignes de sa con¬ fiance. Votre énergie dans ces journées mémo¬ rables des 31 mai, 1er et 2 juin, a sauvé la patrie que des traîtres conjurés voulaient plonger dans les horreurs de la guerre civile. « Fondateurs de la République, votre cou¬ rage a anéanti le fédéralisme qui, en la divisant, allait opérer sa destruction. Vous nous avez donné une Constitution populaire; des lois bienfaisantes promettent aux Français un ave¬ nir heureux. Voilà ce que vous avez fait; mais votre tâche n’est pas remplie, il reste encore dans l’intérieur des scélérats à terrasser,, des esclaves souillent encore le territoire des hommes libres. « Législateurs, ne rentrez dans vos foyers, ne venez jouir des bénédictions d’un peuple recon¬ naissant que lorsque la France n’aura plus d’en¬ nemis à vaincre et ne renfermera dans son sein que des amis de la liberté et de l’égalité. « Les membres composant la Société républi¬ caine de Malestroit, département du Morbihan. « Le Gall, président; F. Chedalettx, secré¬ taire; Lamier, secrétaire. » N° 146. Boche-Sauveur (1). « La Roche-Sauveur, le 3e jour de la lre dé¬ cade du 2e mois, l’an II de la République. « Représentants, « Vos succès justifient notre confiance; vos grandes mesures provoquent notre adhésion; notre reconnaissance vous est due. La Conven¬ tion nationale est digne des bénédictions du peuple ! Continuez à perfectionner l’esprit pu¬ blic; décrétez que vous resterez à votre poste, que vous y resterez jusqu’à la paix, jusqu’au complément de la loi sur r éducation nationale; les Sociétés républicainesvous y invitent, celle de La Roche-Sauveur vous en conjure, le salut de la patrie vous le commande, votre amour pour elle vous en fait un devoir. « Périssent les tyrans, les conspirateurs, les traîtres, les fanatiques, les aristocrates, les modérés, les égoïstes, les muscadins, les fédé¬ ralistes ! Tel est le premier vœu des sans-culottes de La Roche-Sauveur, tel est le premier acte de la Société républicaine qu’ils viennent de ré¬ tablir dans leurs murs. » ( Suivent 62 signatures.) N° 147. Pont-à-Mousson (2). « Pont à-Monsson, Je 10* jour de la lre dé¬ cade du 2e mois de l’an II de la Répu¬ blique française une et indivisible. « Représentants du peuple « Les Bulletins de la Convention et les jour¬ naux ne font mention que d’adresses par les¬ quelles vous êtes invités de rester à votre poste jusqu’à la paix. Nous sommes loin d’approuver un langage qui semble vous laisser le choix de l’alternative. « Nous dirons mieux, citoyens représentants, que nous vous croyons obligés à ne pas aban¬ donner ce poste auquel sont attachées les des¬ tinées de la France, que vous n’ayez courageu¬ sement établi la marche de la Constitution qui est votre ouvrage. « La tâche d’un architecte ne se borne pas & tracer le plan de l’édifice que son génie lui fait concevoir; elle s’étend encore à en suivre et à en diriger la construction jusqu’à la fin. « Agréez, citoyens représentants, l’hommage 4e notre dévouement sans bornes à la Répu¬ blique une et indivisible. « Les membres de la Société populaire de Pont-à-Mousson. « Crabouillet, président; S. Bordé, secré¬ taire. » N° 148. Les membres de la Société républicaine du cardon de Guq-Toulza, district de Latour, département du Tarn, à la Convention nationale ( 1 ). « Citoyens représentants, « Le jour où vous avez rejeté de votre sein les traîtres qui n’employaient leurs talents qu’à enchaîner vos résolutions vous avez bien mérité de la patrie; celui où vous décréterez que vous ne quitterez votre poste qu’ après avoir sauvé la République mettra le comble à tous les traits qui ont accumulé vos droits à notre reconnais¬ sance. « Déjà Tintrigne cachée dans ses antres téné-" breux vous désigne des successeurs capables d’atténuer le bien que vous nous avez fait; " déjà l’écho sorti de ses repaires affreux va disséminer les principes qu’elle voudrait opposer à ceux que vous avez consacrés; enfin T orgueil, le fanatisme et l’égoïsme coalisés se préparent à vous présenter de nouveaux obstacles. « Mais vous, intrépides Montagnards, vous sur qui repose l’espoir de la nation, ne trompez pas notre attente et ne trahissez pas les intérêts précieux déposés en vos mains ; restez fidèles au serment que vous avez fait de sauver la patrie, lancez de nouveau la foudre sur ces Monstres dévorants, précipitez -les dans le chaos afin qu’ils ne puissent plus relever leur tête altière; ce n’est qu’à ©e prix que vous remplirez nos vœux et que vous vous rendrez dignes de parta¬ ger avec nous le bien que vous devra le genre humain. « Les membres composant la Société républi¬ caine. « Vidal, président; Daures, Vergnes, secrétaires. « Cuq-Toulza, le fi* jour de la lr* décade du 2e mois de l’an II de la République française une et indivisible. » |1| Archives nationales, carton C 281, dossier 780. Ibid. {IJ Archives nsüionales, carton C 281, dossier 780