SÉANCE DU 19 BRUMAIRE AN III (9 NOVEMBRE 1794) - N08 12-14 23 courage, la vertu et la justice remplacent le crime, l’astuce et ses formes illégalles. Gloire vous soit rendüe Lesgislateurs ! C’est à l’ennergie que vous avez montrée le 9 et 10 thermidor, c’est aux principes que vous développés, que nous devons cet heureux changement. Nous vous aiderons de tout notre pouvoir à ballayer, annéantir du sol de la République, les traitres, les intrigants, les dominateurs et toutes puissances qui oseroient heurter et rivaliser les pouvoirs, que le peuple n’a confié qu’a vous. Soyez toujours le centre inébranlable du faisceau de l’union républicaine, nos corps en seront les remparts et tous nos moyens la défense. Vive la République, Vive la Convention ! Les membres composant la société, votée en la séance dü 20 vendémiaire l’an 3ème de la République francoise, une et indivisible. Dupupet, président, Feuilliet, secrétaire adjoint et 15 autres signatures. 12 Les membres composant la société populaire de Ducey, chef-lieu de canton, district d’Avranches, département de la Manche, expriment leur joie à la Convention nationale de ce qu’elle a, par sa fermeté, fait succéder la justice à la terreur; ils l’invitent à rester à son poste, à maintenir le gouvernement révolutionnaire, à frapper les buveurs de sang du glaive de la loi; ils assurent la Convention de leur reconnoissance pour tout le bien qu’elle a fait, lui protestent que les principes contenus dans l’Adresse aux Français sont gravés dans leurs coeurs, et qu'ils ne reconnoîtront jamais d'autre point de ralliement que la Convention nationale. Mention honorable, insertion au bulletin (43). [La société populaire de Ducey à la Convention nationale, s. d.] (44) Citoyens représentants Le régné de la terreur est heureusement passé. Celui de la justice lui succédé et les vrais républicains doivent se prononcer hautement pour le soutenir. Ils le doivent encore pour rendre hommage au courage et à la fermeté que vous avez déploies pour opérer ce changement si désiré. Restez à votre poste, dignes représentants, restez-y jusqu’au moment où la révolution sera consommée. Maintenez le gouvernement révolutionnaire, tant qu’il sera nécessaire, finissez le bel ouvrage que vous avez commencé; c’est à vous seuls qu’il appartient de le faire, (43) P.-V., XL IX, 76. (44) C 325, pl. 1413, p. 3. que les buveurs de sang soient frappés du glaive de la loy, que la justice et l’humanité soient constamment à l’ordre du jour ; c’est le voeu sincère des républicains qui vous parlent. Tout leur présage que nous touchons de près à la paix, à la tranquilité, au vrai bonheur. Les satellites des despotes sont vaincus, les ennemis de l’intérieur expirent, la tirannie est enfin détruite, le fanatisme n’est plus. C’est à vous, Législateurs, c’est à vos sages mésures, à vos sublimes loix que tant de bienfaits sont dûs. Agréez le témoignage de notre reconnoissance ; agréez nos félicitations sur votre adresse aux français; les principes qu’elle renferme sont gravés dans nos coeurs. Nous ne reconnoitrons jamais d’autre point de ralliement que la Convention et nous ne cesserons de répéter, Vive la République, Vive la République. Suivent 21 signatures. 13 L’agent national provisoire du district de Strasbourg [Bas-Rhin] instruit le président que la commune de Dorlisheim, située dans ce district, vient de monter et équiper à ses frais un cavalier républicain. Mention honorable, insertion au bulletin (45). [L’agent national provisoire du district de Strasbourg au président de la Convention nationale, le 2 brumaire an III] (46) Liberté, Égalité, Fraternité. La commune de Dorlisheim située dans ce district vient de monter et equiper à ses frais un cavalier Républicain qu’elle destine à entrer dans le dixième régiment de chasseurs. J’ai crû de mon devoir te faire part de cette offrande civique d’une commune qui a déjà donnée plusieurs fois des preuves du patriotisme le plus pur et le plus énergique et je te prie d’en donner connoissance à la Convention nationale. Salut et fraternité. Mainon. 14 L’agent national du district d’Angely-Boutonne [Charente-Inférieure] écrit que dans son arrondissement la vente des biens des émigrés se poursuit avec chaleur; divers domaines évalués cent onze mille cent cinquante livres, ont été vendus (45) P.-V., XLIX, 76-77. (46) C 324, pl. 1395, p. 12.