[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. » décembre 1793 � crits sur le registre que nous avons ouvert en exécution de votre décret du 19e jour de bru¬ maire. Nous eussions désiré avoir une plus longue énumération à vous en faire, mais notre commune est vraiment des plus pauvres : le denier du pauvre vaut les brillants présents du ricbe, présenté par un cœur pur. « Les membres composant le comité de surveil¬ lance de Pont-Croix, f Suivent 8 signatures.) Extrait du registre ouvert en exécution du décret de la Convention nationale du 19e jour de bru¬ maire de Van II de la République française une et indivisible, pour y inscrire les offrandes faites à la patrie et les noms de ceux qui les font (1). 6 frimaire. Vincent-Marie-Urbain Guillier, 1 fusil et sa baguette, 1 chemise, 4 paires de souliers. 7 frimaire. Guillaume Herpin, 1 chemise. Jean Kivel, 1 chemise, 1 éperon (sic) en cuivre. Amand-Louis Tréhot, 1 habit, 2 chemises, 2 paires de souliers. Pascal Guillou, 1 chemise. Veuve Douars, 3 chemises. Laurent Lebreton, 2 chemises, 2 bas, 2 paires de s.ouliers. Mathias Gargadennec, 7 liv. 10 s. Jean-Gabriel Moau, 2 chemises. Henri Pierrot, 1 sarreau. Allour le B erre, 1 chemise, 1 paire de bas. Yves Daniclou, 1 chemise, 1 paire de sou¬ liers. Guégnen père, 2 chemises. Guégnen fils aîné, 1 chemise. Guégnen fils cadet, 1 chemise. 27 frimaire. Pierre Cudennec, 1 chemise, 2 paires de bas. Gilles Tessier, 1 chemise, 1 paire de souliers. Total : 7 liv. 10 s., 1 fusil, 1 habit, 1 sarreau, 21 chemises, 4 paires de bas, 8 paires de souliers et 1 éperon. Déposé les effets ci-dessus à la municipalité pour être distribués aux défenseurs de la patrie. En comité de surveillance à Pont-Croix, 2e jour de nivôse, an II de la République fran¬ çaise, une et indivisible. V. M. V. Guilliek, président; Raulin,, secrétaire. Antoine Pelletier, de Bourhonne, fait don à la République des sommes qui lui sont dues pour trois années d’activité dens; les aides. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (2). (I) Archives nationales, carton C 287, dossier 867, pièce 4. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 152. Compte rendu du Bulletin de la Convention ( 1). Antoine Pelletier, citoyen de Bourbonne, an¬ cien commis aux aides à Tonnerre, fait don à la République des sommes auxquelles il a droit pour trois années d’activité dans son emploi. Mention honorable. Les citoyens composant la commune et la Société populaire de Moncontour, district de Loudun, font part à la Convention nationale que, fatigués du charlatanisme des prêtres, ils ont déclaré à leur curé qu’ils ne le reconnais¬ saient plüs que comme simple citoyen, et se' sont à l’instant emparés dé tous les objets qui servaient à alimenter la superstition, ponr être, portés au creuset national; ils demandent que l’on déclare suspects tous les prêtres qui, à une époque fixe, n’auront pas déposé leurs brevets de fainéants et de trompeurs: Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (2). Suit l'adresse des citoyens composant la com¬ mune et la Société populaire de Moncontour (3). Les citoyens composant la commune et Société populaire de Moncontour, à la Convention nationale. Séance du 25 frimaire de la 2e année de la Répu¬ blique, une et indivisible. La liberté ou la mort. « Citoyens représentants, « La commune de Moncontour, dans le dé¬ partement de la Vienne vient de faire nn grand acte de justice. Fatiguée du charlatanisme des, prêtres, elle vient lui déclarer qu’elle ne recon¬ naît plus son curé que comme simple citoyen. A l’instant, elle s’est emparée de l’argenterie, des vases et autres ustensiles consacrés à ali¬ menter la superstition et le fanatisme; l’argen¬ terie, pour être portée au creuset national et les autres ustensiles pour en faire l’usage qu’avisera, le district. Trop longtemps nous avons gémi sons le poids des préjugés nobiliaires et sacer¬ dotaux, le trône est renversé, mais il reste des autels, et n’en subsistât-t-il qu’un seul, la liberté ne peut être parfaitement affermie sur ses bases. Un prêtre, un imposteur, c’est la même chose, peut opérer dès maux infinis, et nous les avons vus dans nos murs, il peut les opérer dans sa commune, dans les lieux circonvoisins et même dans toutes les parties de la République. « Lorsque nos voisins voulurent acquérir la liberté, ils chassèrent provisoirement tous les prêtres de leur île; nous ne vous demandons point cet acte de justice, mais de les mettre dans l’impuissance dë nuire, en déclarant sus-(1) Premier supplément au Bulletin de la Con venlion du 9 nivôse an IX (dimanche 29 décembre 1793). (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 153. (3) Archives nationales, carton C 287, dossier 867,. pièce 5.