538 [Convention1 nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j "v5™ “ “ 1 1 j l"r janvier 1704 Convention nationale son vœu sur cette matière et de demander un décret qui supprime tout traitement accordé par l’État à raison des fonc¬ tions religieuses. Collationné Genner, président; Pitoux, secrétaire; Reroül fils, secrétaire .. Le ministre des affaires étrangères envoie les retenues faites sur le traitement de ses employés et sur le sien pendant les vingt-un premiers jours d’octobre 1793 (vieux style), et les mois brumaire et frimaire, montant à 2,027 liv. 13 s., qu’ils donnent pour les frais de la guerre. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (1). i Suit la lettre du ministre des affaires étran¬ gères (2). Le ministre des affaires étrangères, au Président de la Convention nationale. « Paris, le H nivôse, l’an II de la Répu¬ blique, une et indivisible. « Citoyen Président, « Les citoyens employés dans les bureaux de mon département viennent de me remettre le montant des retenues faites sur leurs appointe¬ ments des vingt et un premiers jours d’octo¬ bre 1793 (vieux style) et des mois de brumaire e"t frimaire. J’y joins celles prélevées sur mon traitement pour le même temps, ce qui porte le montant de cette offrande à 2,027 liv. 13 s., dont je joins ici la valeur en assignats. « Ces citoyens te prient, par mon organe, citoyen Président, de faire agréer par la Con¬ vention nationale l’hommage de ce faible tri¬ but de leur attachement à la liberté pour la défense de laquelle ils ont consenti une retenue sur leurs appointements pendant tout le temps que durera la guerre. « Salut et fraternité. « Le ministre des affaires ■ étrangères, « Deforgues. » Le citoyen Mariette, dégraisseur, rue des Bour¬ donnais, section des Gardes-Françaises, est venu offrir à l’Assemblée le premier produit de sal¬ pêtre retiré de la terre d’une cave de la maison qu’il habite. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (3). Suit la lettre du citoyen Mariette (4). « 12 nivôse, an II de la République fran¬ çaise, une et indivisible et impéris¬ sable. « Citoyens législateurs, « Je viens vous présenter le premier produit de salpêtre retiré de la terre d’une cave sise (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 203. (2) Archives nationales , carton' C 287, dossier 868, pièce II. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 204. (4) Archives nationales, carton C 289, dossier 890, pièce 4. rue des Bourdonnais, section des Gardes fran¬ çaises, par les soins des habitants de cette mai¬ son. Les républicains ne connaissent aucune difficulté; ce qui est impossible à d’autres ne Fest pas à des patriotes. Votre loi du 14 fri¬ maire exécutée par les sans-culottes fournira à la République plus de salpêtre qu’il ne lui en faut pour terrasser tous ses ennemis et pour faire disparaître tous les esclaves qui ont osé souiller la terre de la liberté. Nous ne connais¬ sions pas le salpêtre, il y a huit jours, nous n’en avions jamais travaillé; l’instruction publiée par le comité de Salut public, quelques mots de votre collègue Fourcroy qui habite la même maison que nous ont suffi pour nous engager à l’ouvrage. 600 livres de terre de cave nous ont donné près de 6 livres de bon salpêtre, à l’aide des cendres que nous avons employées dans les lessives. Paris seul fournira au moins un tiers de plus de salpêtre qu’on n’en tirait autre¬ fois dans toute la République. . « N’écoutez pas, législateurs, les objections que la malveillance, l’intrigue et sans douté encore les agents du parti étranger s’empressent de faire déjà contre cette mesure salutaire; les aristocrates ne trouveront point de salpêtre parce qu’ils ne veulent pas en trouver, mais les sans-culottes recueilleront une bonne partie de celui que la nature semble avoir destiné à la défense de la liberté. Trois jours d’un travail facile et simple nous ont fourni de quoi tuer plus de 400 ennemis; nous venons en faire hommage à la Convention nationale. Nous espérons en retirer encore six fois autant pour le contingent de notre maison. Puisse cet exemple encourager tous nos frères, et ils auront contribué à sauver la patrie. « Mariette, dégraisseur, « Bue des Bourdonnais, maison n° 354, sec-tion des Gardes-Françaises. « Au nom des habitants de cette maison. » Le citoyen Verzy, de la commune des arts, fait hommage d’une invention hydraulique qu’il. a conçue, et qui sert à élever l’eau à telle hauteur et telle quantité que Ton veut, par le seul poids de l’air. Il fait aussi don à la patrie d’une médaille d’argent qu’il a reçue pour prix dé mathéma¬ tiques. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (i). Suit Ta lettre du citoyen Verzy (2). A la Convention nationale. « Législateurs, « Daignez agréer l’hommage que vous fait le citoyen Verzy d’une invention hydraulique dont il estl’ auteur. « Élever l’eau à telle hauteur et en telle quantité qu’on voudra, par le seul poids de l’air, voilà le problème qu’il a résolu et dont la solu¬ tion, si importante en mécanique, avait été, jusqu’à ce jour, cherchée sans succès. « Les pompes à feu, employées généralement (1) Procès-verbattx de la Convention; t. 28, p. 204. (2) Archives nationales, carton C 287, dossier 868, pièce 12.