298 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE CLII [La Sté popul. de Dun-sur-Loir , à la Conv.; 18 germ. Il] (1). « Citoyens représentans, Des intrigans, des modérés avaient envahi le sanctuaire de la liberté, nous les avons bannis loin de nous. Pénétrés de l’importance des fonctions des sociétés populaires,, nous avons bien senti qu’il ne nous fallait que des hommes animés de la plus ardente énergie, des hommes trop fiers pour vivre sans être libres, des hommes enfin qui, puisant dans les siècles reculés l’histoire de nos ancêtres aspirant à cette liberté chérie dont ils ont joui si longtemps. Notre société renferme de tels hommes dans son sein, et nous présentons aux vils ennemis de la révolution une masse d’hommes que rien ne pourra jamais ébranler; nous sommes régénérés, nous périrons ou nous nous sauverons avec vous. Restez à votre poste, nous sommes au nôtre et nous osons répondre du salut de la patrie. C’est à ces résolutions fermes et courageuses que l’on reconnaîtra les ennemis des rois, les amis de la Montagne et les défenseurs de la République. S. et F. ». Gibault (présid.), Fraxcelle aîné (secret.), Lamy (secret.). CLIII [La Sté popul. de Denat, à la Conv.; 18 germ. U] (2). « Citoyens représentants, La société, vivement affectée des manœuvres perfides qu’emploient nos ennemis pour détruire la liberté, enthousiasmée de voir le courage et la fermeté que vous employez à déjouer leurs complots, vient aujourd’hui vous féliciter de cette marche fière et révolutionnaire qui ne convient qu’à des républicains. Le décret du 14 frimaire concernant le gouvernement révolutionnaire satisfit tous les cœurs de la société, elle n’y vit que son bonheur et la chute de tous les traîtres; celui qui met en séquestre les biens des gens suspects ne produisit pas un contentement moins grand en voyant qu’au moins nos ennemis n’auraient pas de ressources pour nous opprimer. La reprise de Toulon et celle de Lyon nous fit voir les avantages que procuraient les principes que vous avez donnés au comité de salut public. La faction qui vient d’être découverte encore pendant ce mois nous engage à vous demander que vous prolongiez plus longtemps les pouvoirs des mêmes membres, ne vous lassez pas, Pères conscrits, travaillez avec la même énergie à nous sauver, vous seuls le pouvez; c’est (1) C 303, pL 1103, p. 21. Châteaudun, Eure-et-Loir. (2) C 303, pl. 1103, p. 22. Départ, du Tarn. aussi dans vous que réside toute notre espérance pour la liberté; nous sçaurons mourir pour elle ou vivre avec elle. Restez à votre poste jusqu’à la paix et qu’on n’entende parler de paix ni de trêve que lorsque nos ennemis auront été domptés ou qu’ils auront mis bas les armes. La société a frémi en apprenant la dernière conjuration, elle s’est levée par un mouvement simultané et a juré d’exterminer tous les traîtres et tous les rois; tout cœur sensible aurait été touché de voir cette scène qui prouve combien le peuple de Denat aime la liberté et hait les traîtres. Punissez les coupables, purgez le sol de la liberté de ces monstres impurs qui sucent le sang du peuple,, et nous verrons renaître ces beaux jours que l’égalité seule peut procurer, et alors nous bénirons à jamais nos représentants. Le peuple de ce district est réduit à une demi-livre de pain et ne peut y tenir et va mourir de faim si vous ne venez à son secours. Nous espérons que vous lui tendrez une main secourable. Vive la Montagne. S. et F. ». Gautier (présid.), Bernadou (secrét.), Bruguière (secrét.). CLIV [La Sté popul. d’Eauze, à la Conv.; 19 germ. Il] (1). « Représentants, Sans cesse entourés de conspirateurs, votre ferme vigilance dévoile tous les complots d’un bout de la République à l’autre, et votre justice conduit à la mort tous les factieux. Au milieu de tant d’horreurs toujours grands dans votre marche, nous vous voyons mettre à l’ordre du jour la probité, l’honneur, la loyauté. Grâces vous soient rendues pour tant de bienfaits ! Représentants, sous de tels auspices l’aurore du bonheur va couvrir la République. Restez fermes à votre poste, les tyrans coalisés ne sçau-raient conquérir des vertus; nous les ferons succomber sous le poids de leurs crimes, nos serments en sont les garants; vivre libres ou mourir est notre devise chérie. S. et F. ». Dasté aîné (présid.), Jounon (secrét.), Solmial (secrét.), Dasté. CLV [La Sté popul. de la Rochette, à la Conv.; s.d.] (2). « Mandataires du peuple, Une troisième campagne militaire va s’ouvrir, un dernier combat, la lutte à mort contre le despotisme armé va commencer; déjà la charge sonne, le bras des républicains a préparé la foudre qui doit écraser tous les tyrans. Dans ces (1) C 303, pl. 1103, p. 23. Départ, du Gers. (2) C 303, pl. 1103, p. 24. 298 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE CLII [La Sté popul. de Dun-sur-Loir , à la Conv.; 18 germ. Il] (1). « Citoyens représentans, Des intrigans, des modérés avaient envahi le sanctuaire de la liberté, nous les avons bannis loin de nous. Pénétrés de l’importance des fonctions des sociétés populaires,, nous avons bien senti qu’il ne nous fallait que des hommes animés de la plus ardente énergie, des hommes trop fiers pour vivre sans être libres, des hommes enfin qui, puisant dans les siècles reculés l’histoire de nos ancêtres aspirant à cette liberté chérie dont ils ont joui si longtemps. Notre société renferme de tels hommes dans son sein, et nous présentons aux vils ennemis de la révolution une masse d’hommes que rien ne pourra jamais ébranler; nous sommes régénérés, nous périrons ou nous nous sauverons avec vous. Restez à votre poste, nous sommes au nôtre et nous osons répondre du salut de la patrie. C’est à ces résolutions fermes et courageuses que l’on reconnaîtra les ennemis des rois, les amis de la Montagne et les défenseurs de la République. S. et F. ». Gibault (présid.), Fraxcelle aîné (secret.), Lamy (secret.). CLIII [La Sté popul. de Denat, à la Conv.; 18 germ. U] (2). « Citoyens représentants, La société, vivement affectée des manœuvres perfides qu’emploient nos ennemis pour détruire la liberté, enthousiasmée de voir le courage et la fermeté que vous employez à déjouer leurs complots, vient aujourd’hui vous féliciter de cette marche fière et révolutionnaire qui ne convient qu’à des républicains. Le décret du 14 frimaire concernant le gouvernement révolutionnaire satisfit tous les cœurs de la société, elle n’y vit que son bonheur et la chute de tous les traîtres; celui qui met en séquestre les biens des gens suspects ne produisit pas un contentement moins grand en voyant qu’au moins nos ennemis n’auraient pas de ressources pour nous opprimer. La reprise de Toulon et celle de Lyon nous fit voir les avantages que procuraient les principes que vous avez donnés au comité de salut public. La faction qui vient d’être découverte encore pendant ce mois nous engage à vous demander que vous prolongiez plus longtemps les pouvoirs des mêmes membres, ne vous lassez pas, Pères conscrits, travaillez avec la même énergie à nous sauver, vous seuls le pouvez; c’est (1) C 303, pL 1103, p. 21. Châteaudun, Eure-et-Loir. (2) C 303, pl. 1103, p. 22. Départ, du Tarn. aussi dans vous que réside toute notre espérance pour la liberté; nous sçaurons mourir pour elle ou vivre avec elle. Restez à votre poste jusqu’à la paix et qu’on n’entende parler de paix ni de trêve que lorsque nos ennemis auront été domptés ou qu’ils auront mis bas les armes. La société a frémi en apprenant la dernière conjuration, elle s’est levée par un mouvement simultané et a juré d’exterminer tous les traîtres et tous les rois; tout cœur sensible aurait été touché de voir cette scène qui prouve combien le peuple de Denat aime la liberté et hait les traîtres. Punissez les coupables, purgez le sol de la liberté de ces monstres impurs qui sucent le sang du peuple,, et nous verrons renaître ces beaux jours que l’égalité seule peut procurer, et alors nous bénirons à jamais nos représentants. Le peuple de ce district est réduit à une demi-livre de pain et ne peut y tenir et va mourir de faim si vous ne venez à son secours. Nous espérons que vous lui tendrez une main secourable. Vive la Montagne. S. et F. ». Gautier (présid.), Bernadou (secrét.), Bruguière (secrét.). CLIV [La Sté popul. d’Eauze, à la Conv.; 19 germ. Il] (1). « Représentants, Sans cesse entourés de conspirateurs, votre ferme vigilance dévoile tous les complots d’un bout de la République à l’autre, et votre justice conduit à la mort tous les factieux. Au milieu de tant d’horreurs toujours grands dans votre marche, nous vous voyons mettre à l’ordre du jour la probité, l’honneur, la loyauté. Grâces vous soient rendues pour tant de bienfaits ! Représentants, sous de tels auspices l’aurore du bonheur va couvrir la République. Restez fermes à votre poste, les tyrans coalisés ne sçau-raient conquérir des vertus; nous les ferons succomber sous le poids de leurs crimes, nos serments en sont les garants; vivre libres ou mourir est notre devise chérie. S. et F. ». Dasté aîné (présid.), Jounon (secrét.), Solmial (secrét.), Dasté. CLV [La Sté popul. de la Rochette, à la Conv.; s.d.] (2). « Mandataires du peuple, Une troisième campagne militaire va s’ouvrir, un dernier combat, la lutte à mort contre le despotisme armé va commencer; déjà la charge sonne, le bras des républicains a préparé la foudre qui doit écraser tous les tyrans. Dans ces (1) C 303, pl. 1103, p. 23. Départ, du Gers. (2) C 303, pl. 1103, p. 24. SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIÈCES ANNEXES 299 circonstances qui l’épouvantent, il était bien digne du génie de Pitt, il appartenait sans doute au machiavélisme de tous les brigands couronnés, d’opposer à nos moyens généreux de défense, à l’essor hardi et sublime de la liberté les manœuvres affreuses et basses de la corruption, les exécrations de la perfidie, d’opposer à des républicains des scélérats, et l’intrigue à nos armes. Ces rois ne savent pas vaincre; ils savent conjurer, ils ne peuvent qu’assassiner. Leur or sacrilège a entretenu parmi nous des hommes pervers; le masque du civisme a couvert le front de leurs vils émissaires, un horrible complot allait s’exécuter, les poignards étaient prêts, les victimes désignées, la dernière heure de la liberté avait été fixée, et l’horizon révolutionnaire se couvrant de sombres nuages, le monstre de la conspiration, le génie du mal, à la faveur des ombres qui l’enveloppaient, trompait les yeux et marchait impunément vers son but destructeur, le peuple abusé, circonvenu de toutes parts, allait périr, c’en était fait de l’indépendance nationale... Tout à coup, quel rayon bienfaisant, quel éclat de lumière est parti du haut de la Montagne ! Il a été frapper les traîtres, éclairer leurs traits hideux, les signaler, et a découvert leur marche tortueuse; le tonnerre national, le tonnerre vengeur a grondé. Courage, généreux patriotes, qui avez dirigé contre les conjurés les traits puissants qui les ont renversés. Grâces vous soient rendues ! La patrie vous doit une nouvelle fois son solut, et la voix du peuple qui demande à grands cris le prompt châtiment des traîtres s’élève pour vous bénir et pour applaudir à vos travaux. Oui, point de grâce pour les méchants, que leurs têtes tombent; que le sol de la liberté soit purifié par leur supplice, que la justice nationale soit satisfaite. Pour vous dont le poste est entouré d’orages, qui conduisez sur une mer agitée le vaisseau de la révolution, n’abandonnez le timon commis à vos mains que lorsque le calme aura succédé aux tempêtes, lorsque vous aurez pu conduire dans le port le vaisseau de la République. Alors, intrépides nautonniers, vous recevrez les embras-semens de vos frères, vous aurez mérité les bénédictions du peuple et celles de la postérité. S. ». J. Fournial (vice-présid.), Guinemant jeune (secrét.), Graumey. CL VI [La Sté popul. d’Essoyes , à la Conv.; s.d.] (1). « Législateurs, Vous venez d’étouffer dans son berceau une nouvelle conjuration qui ne tendait rien moins qu’à anéantir la représentation nationale et à nous replonger dans l’esclavage d’où nous sortions. Cette trame odieuse ourdie et conduite par l’étranger a trouvé, qui l’eut dit, de vils suppôts dans le sein même de la Convention nationale, mais votre infatigable surveillance, à laquelle rien n’échappe, a déchiré le voile du faux patrio-(1) C 303, pl. 1103, p. 25. Départ, de l’Aube. tisme dont ces infâmes scélérats s’étaient couverts pour exécuter plus sûrement leur criminel projet et ils ont subi la juste peine due à leur forfait. Vous avez bien mérité de la patrie, dignes représentans d’un grand peuple qui a juré d’être libre et qui le sera en dépit des tyrans coalisés de l’Europe. Continuez vos glorieux travaux, la République toute entière vous invite à ne pas abandonner le gouvernail du vaisseau qui vous est confié et que vous conduisez si heureusement, que le calme n’ait succédé à la tempête; nos fortunes, nos bras et nos vies que nous vous offrons sont des garants surs de vos succès. Nous nous occupons avec toute l’activité qui caractérise de vrais patriotes qui préfèrent la mort à l’esclavage, à l’extraction du salpêtre et à la fabrication du charbon propre à la poudre, et dans peu de jours nous offrirons à la patrie le fruit de nos travaux. Notre commune où la raison a succédé au fanatisme, ne reconnait plus d’autre divinité que la justice et la probité qu’elle a juré de faire respecter. Vive la République ». Hemin (présid), Bacaniat (secret.). CLVII [La Sté popul. de la Réunion, à la Conv.; 18 germ. II] (1). « Citoyens représentans, Votre vigilance vient de nouveau de nous préserver de la fureur et de la rage de 19 conspirateurs, à qui le funeste exemple des 21 premiers avait été inutile; la tête de ces traîtres a tombé sous le glaive de la loi; grâce vous en soit rendue; continuez, Citoyens représentans, faites tomber toutes celles de ceux qui auraient fait quelques tentatives pour détruire notre liberté, nous y applaudissons parce qu’il nous faut une République pure, sans mélange de traîtres. Citoyens représentans, vous avez notre confiance, comptez sur les riverains de la commune de la Réunion, isle de la liberté, qui ont juré de verser jusqu’à la dernière goutte de leur sang pour le maintien de la République une et indivisible. S. et F. ». Besnard (présid.), Pineau (secrét.), Babinot (secrét.). CLVIII [La Sté popul. de Fréjus, à la Conv.; 22 germ. II] (2). « Dans la même tems que les Français, guidés par ses représentans, disposent les nombreux moyens qui sont en leur pouvoir pour anéantir (D C 303, pl. 1103, p. 26. Sept commîmes ont pris le nom révolutionnaire de La Réunion. D’après le contexte ü’He de la Liberté) il s’agit de St-Denis-d’Oléron. (2) C 303, pl. 1103, p. 27. SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIÈCES ANNEXES 299 circonstances qui l’épouvantent, il était bien digne du génie de Pitt, il appartenait sans doute au machiavélisme de tous les brigands couronnés, d’opposer à nos moyens généreux de défense, à l’essor hardi et sublime de la liberté les manœuvres affreuses et basses de la corruption, les exécrations de la perfidie, d’opposer à des républicains des scélérats, et l’intrigue à nos armes. Ces rois ne savent pas vaincre; ils savent conjurer, ils ne peuvent qu’assassiner. Leur or sacrilège a entretenu parmi nous des hommes pervers; le masque du civisme a couvert le front de leurs vils émissaires, un horrible complot allait s’exécuter, les poignards étaient prêts, les victimes désignées, la dernière heure de la liberté avait été fixée, et l’horizon révolutionnaire se couvrant de sombres nuages, le monstre de la conspiration, le génie du mal, à la faveur des ombres qui l’enveloppaient, trompait les yeux et marchait impunément vers son but destructeur, le peuple abusé, circonvenu de toutes parts, allait périr, c’en était fait de l’indépendance nationale... Tout à coup, quel rayon bienfaisant, quel éclat de lumière est parti du haut de la Montagne ! Il a été frapper les traîtres, éclairer leurs traits hideux, les signaler, et a découvert leur marche tortueuse; le tonnerre national, le tonnerre vengeur a grondé. Courage, généreux patriotes, qui avez dirigé contre les conjurés les traits puissants qui les ont renversés. Grâces vous soient rendues ! La patrie vous doit une nouvelle fois son solut, et la voix du peuple qui demande à grands cris le prompt châtiment des traîtres s’élève pour vous bénir et pour applaudir à vos travaux. Oui, point de grâce pour les méchants, que leurs têtes tombent; que le sol de la liberté soit purifié par leur supplice, que la justice nationale soit satisfaite. Pour vous dont le poste est entouré d’orages, qui conduisez sur une mer agitée le vaisseau de la révolution, n’abandonnez le timon commis à vos mains que lorsque le calme aura succédé aux tempêtes, lorsque vous aurez pu conduire dans le port le vaisseau de la République. Alors, intrépides nautonniers, vous recevrez les embras-semens de vos frères, vous aurez mérité les bénédictions du peuple et celles de la postérité. S. ». J. Fournial (vice-présid.), Guinemant jeune (secrét.), Graumey. CL VI [La Sté popul. d’Essoyes , à la Conv.; s.d.] (1). « Législateurs, Vous venez d’étouffer dans son berceau une nouvelle conjuration qui ne tendait rien moins qu’à anéantir la représentation nationale et à nous replonger dans l’esclavage d’où nous sortions. Cette trame odieuse ourdie et conduite par l’étranger a trouvé, qui l’eut dit, de vils suppôts dans le sein même de la Convention nationale, mais votre infatigable surveillance, à laquelle rien n’échappe, a déchiré le voile du faux patrio-(1) C 303, pl. 1103, p. 25. Départ, de l’Aube. tisme dont ces infâmes scélérats s’étaient couverts pour exécuter plus sûrement leur criminel projet et ils ont subi la juste peine due à leur forfait. Vous avez bien mérité de la patrie, dignes représentans d’un grand peuple qui a juré d’être libre et qui le sera en dépit des tyrans coalisés de l’Europe. Continuez vos glorieux travaux, la République toute entière vous invite à ne pas abandonner le gouvernail du vaisseau qui vous est confié et que vous conduisez si heureusement, que le calme n’ait succédé à la tempête; nos fortunes, nos bras et nos vies que nous vous offrons sont des garants surs de vos succès. Nous nous occupons avec toute l’activité qui caractérise de vrais patriotes qui préfèrent la mort à l’esclavage, à l’extraction du salpêtre et à la fabrication du charbon propre à la poudre, et dans peu de jours nous offrirons à la patrie le fruit de nos travaux. Notre commune où la raison a succédé au fanatisme, ne reconnait plus d’autre divinité que la justice et la probité qu’elle a juré de faire respecter. Vive la République ». Hemin (présid), Bacaniat (secret.). CLVII [La Sté popul. de la Réunion, à la Conv.; 18 germ. II] (1). « Citoyens représentans, Votre vigilance vient de nouveau de nous préserver de la fureur et de la rage de 19 conspirateurs, à qui le funeste exemple des 21 premiers avait été inutile; la tête de ces traîtres a tombé sous le glaive de la loi; grâce vous en soit rendue; continuez, Citoyens représentans, faites tomber toutes celles de ceux qui auraient fait quelques tentatives pour détruire notre liberté, nous y applaudissons parce qu’il nous faut une République pure, sans mélange de traîtres. Citoyens représentans, vous avez notre confiance, comptez sur les riverains de la commune de la Réunion, isle de la liberté, qui ont juré de verser jusqu’à la dernière goutte de leur sang pour le maintien de la République une et indivisible. S. et F. ». Besnard (présid.), Pineau (secrét.), Babinot (secrét.). CLVIII [La Sté popul. de Fréjus, à la Conv.; 22 germ. II] (2). « Dans la même tems que les Français, guidés par ses représentans, disposent les nombreux moyens qui sont en leur pouvoir pour anéantir (D C 303, pl. 1103, p. 26. Sept commîmes ont pris le nom révolutionnaire de La Réunion. D’après le contexte ü’He de la Liberté) il s’agit de St-Denis-d’Oléron. (2) C 303, pl. 1103, p. 27.