446 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Citoyens législateurs, en apprenant cette nouvelle conspiration et le châtiment des traîtres, le peuple d’Auxerre s’est écrié : vive à jamais la République ! Vive la Convention nationale ! Vive la montagne ! A bas tous les tyrans ! Monteix (présid. de la section de l’Egalité), Brissot le jeune (secrét. de la section de l’Unité), Delassault (secrét.), Meriguau (secrét. [de la] section [de la] Liberté), Defrance (présid. de la section de la Fraternité), Cassaignes (secrét.). b [Le c. de surveillance révolutionnaire de Véze-lise, à la Conv.; Vézelise, 17 therm. II] (1) Les membres composants le comité de surveillance révolutionnaire de la commune de Vézelise, district de ce nom, département de la Meurthe, félicite la Convention sur les heureux événements qui ont démasqué le monstre odieux qui épouvantoit la liberté. Il est tombé sous le glaive de la loi, ainsi que ses infâmes complices. Périssent à jamais les audacieux qui tenteroient de l’imiter ! Pagnos l’aîné, Dominique Mercier, Michel Lâchasse (présid.), George Maxarol, Lailly, L’Huillier, Contales cadet (secrét.). c [Les sans-culottes composant la sté popul. de Landerneau (2), à la Conv.; s.d .] (3) Représentans, Nous avons frémi à la vue des nouveaux dangers que vous avez courrus. Nous avons maudit la distance qui nous empêchoit de vous faire un rempart de nos corps, et de partager avec nos frères de Paris la gloire de vaincre, avec vous, les insolens Cromwel qui n’ont fait la guerre à la tyrannie que pour se substituer au tyran. Périssent, nous sommes-nous écriés avec vous, les factieux insensés qui ont osé croire que le peuple français pût encore supporter d’autre joug que celui de la loi ! Non, il n’est plus permis de douter que chaque nouvelle conjuration contre la liberté est un nouveau triomphe pour elle. Si, d’après les prodiges qui ont signalé le cours de la révolution, le monde avoit pu douter encore de la ferme résolution du peuple français de rester libre, la chute épouvantable et subite de l’infâme Robespierre et de ses complices a dû lui apprendre que la liberté ne peut plus périr. Le peuple romain vaincu abandonna ses sénateurs à la mort sur leurs chaises curules. Le sénat français debout repousse lui-même les brigands qui vouloient dévorer le peuple, brise (1) C 313, pi. 1 248, p. 21; B"1, 29 therm. (1er suppl1). (2) Finistère. (3) C 315, pl. 1 265, p. 29; Bin, 30 therm. (1er suppl1). les poignards, punit les parricides et sauve la patrie. Rome, avec des magistrats qui n’eurent que le courage d’attendre la mort, vit, après cette calamité, les rois de la terre à ses genoux. Avec des représentans qui ont le courage de vaincre, juge, peuple heureux, des hautes destinées qu’ils te préparent. Jugés, tyrans, du sort qui vous est préparé. Continuez, représentans. Avec tant de vertus vous avez acquis le droit de poursuivre le crime, et la force du peuple, qui applaudit à vos immortels travaux, vous en garantit le pouvoir. Ne quittez le poste glorieux où la toute-puissance nationale vous a placés et vous protège, qu’après avoir terrassé tous les ennemis du peuple. Ses bénédictions et son bonheur seront votre récompense. Y.J.M. Cruzel (secrét.), Dumiez (secrét), Goëz (présid.) [et 96 autres signatures], P. -S. Ceux de nos frères du 3eme bataillon de Douai en garnison à Landerneau, présens à la séance, et plusieurs citoyens et citoyennes des tribunes se sont empressés de se réunir à la société pour féliciter la Convention, et ont souscrit avec nous cette adresse. [Mêmes signatures que ci-dessus] (1). d [La comm. de Vouxey( 2) à la Conv.; Vouxey, 16 therm. II] (3) Citoyens représentans, notre juge de paix vient de nous faire part des terribles journées des 9 et 10 de ce mois. Nous avons frémi d’horreur... Les monstres !... Ils ne se rappel-leoient donc pas que les François ont jurés d’être libres et d’exterminer tous les tirans et les traîtres ! Citoyens représentans, par votre fermeté et votre courage vous venez de punir de grands scélérats. Continués à toujours bien mériter de la patrie. S. et F. Elophe Jean Noël (maire), C. Messager (secrét. greffier). e [Les cns de la comm. de Bourg ( 4), à la Conv.; s.d.] (5) Au moment où la République triomphe de ses ennemis extérieurs, au moment où la valeur des intrépides défenseurs de la liberté a saisi d’ef-froy tous les tyrants couronnés et leurs vils satellites, des monstres, qui osoient se dire les amis du peuple, qui, pour le tromper plus facilement, s’étoient revêtus du manteau de la (1) En mention marginale, de la main d’un secrétaire: « ne pas oublier le 3e bataillon de Douay ». (2) Vosges. (3) C 313, pl. 1 248, p. 22; £"!, 27 therm. (1er suppl1). (4) Ain. (5) C 315, pl. 1 265, p. 43. Mentionné par B‘n, 30 therm. (1er suppl1).