[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. { 4 d>°�b“ 1791 447, vilégié. Toutes les communes, à l’exemple de celle de Mende, vont envoyer leur argenterie à la Monnaie. Une nouvelle non moins satisfaisante, est que 4,000 jeunes défenseurs de la patrie n’atten¬ dent que leur équipement pour voler aux fron¬ tières, prouver aux tyrans coalisés ce que peuvent les Montagnards de la Lozère. Il se plaint de ce que le décret du 11 septembre, rela¬ tif au remplacement des membres de l’ Adminis¬ tration, soit resté sans effet Mention honorable, insertion au < Bulletin », renvoi au comité de Salut publie (1). Les officiers municipaux du district de Vic-turnien, district de Saint-Junien, département de la Haute-Vienne, font part à la Convention que la raison triomphe dans leur commune, que l’autel de la superstition est écroulé et les pré¬ jugés vaincus; que le curé constitutionnel a abjuré son métier et s’est marié avec une ci-devant religieuse; que tous les signes qui pou¬ vaient rappeler l’ancien esclavage religieux sont disparus, et les calices et autres vases d’argent remis entre les mains du représentant du peuple Danot et que, sur le frontispice de l’église, on a mis cette inscription ; Le temple de la rai¬ son, dédié à la vertu. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (2). Suit l’adresse de la municipalité de Victur-nien (3). La municipalité de Victurnien, chef-lieu de can¬ ton, district de Saint-Junien, département de la Haute-Vienne, à la Convention nationale. « Citoyens représentants, « La raison triomphe dans notre commune les préjugés sont vaincus, l’autel de la supersti¬ tion s’écroule, notre curé constitutionnel avait préparé cette étonnante révolution, il vient de la sceller en abjurant son état et en s’unissant à une religieuse ci-devant; cette seconde régé¬ nération exige la disparition totale des signes qui pourraient rappeler notre ancien esclavage religieux. « Déjà nous avons remis au citoyen Lanot, représentant du peuple et député dans ce dé¬ partement, les calices et autres vases que la sotte crédulité de nos pères et la nôtre avaient fait regarder jusqu’à ce jour comme sacrés, dont le poids est de 32 marcs 2 onces. Déjà la ci-devant église a sur sou frontispice cette ins¬ cription : Le temple de la raison dédié à la vertu. « Déjà nos cloches ne serviront plus qu’à épouvanter nos ennemis et à accélérer leurs défaites. Il reste encore sous nos yeux une chapelle rurale, des chemins uniquement des¬ tinés aux processions naguère d’usage; nous en (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 155. i'2) Ibid. (3) Archives nationales, carton C 287, dossier 867, pièce 1 soll citons la vente. Mais la commune n’ayant point de salle pour tenir ses séances, se trouve obligée d’avoir en location une maison parti¬ culière, ce qui est une surcharge pour elle. Nous vous prions, représentants, de nous accorder pour la construction d’une salle, le produit de la vente desdits objets qui sont ; « 1° Le chemin appelé voie de la Cave; « 2° Le chemin de la Bonnefont; « 3° Celui de chez Mont-Courrier; « 4° Celui de la Croix-des-Chataignols jus¬ qu’aux vignes de Jean Berssat, boucher, d’un côté et à la terre de Marie-Jeanne Merlin; « 5° La chapelle appelée du Quéroix. « Nous vous prions aussi de nous autoriser à faire distraire de la vente des biens apparte¬ nant au ci-devant Rochcchonart, émigré, le parquet (sic ) pour servir d’emplacement à la construction de ladite salle. « Citoyens représentants, recevez les hom¬ mages de notre vive reconnaissance dictés par l’enthousiasme que nous inspire votre zèle infa¬ tigable à consolider sur des bases étemelles l’existence de la République. Nous vous réité¬ rons nos protestations d’attachement invio¬ lable pour elle, et vous invitons de nouveau à demeurer à votre poste jusqu’à la perfection de ce sublime ouvrage; à quels pilotes plus expé¬ rimentés, plus éclairés pourrions-nous confier la conduite du vaisseau encore agité par les flots tumultueux de l’aristocratie et de l’égoïsme. « Rateau, maire; La Boullinièhe, offi¬ cier municipal; Negnes, officier muni¬ cipal; Bonnel, procureur de la com-mn««;BAKDET, secrétaire. » L’agent national du district de Dieppe adresse à la Convention le procès-verbal de la fête civique qui a eu lieu dans cette commune à la nouvelle de la prise de Toulon. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (1). Suit la lettre 'de l’agent national du district de Dieppe (2). L’agent national près le district de Dieppe, à la Convention nationale. « Dieppe, le 6 nivôse, 2 3 année de là Répu¬ blique française, une et indivisible. « Représentants, «Je vous adresse, avec cette lettre, une expé¬ dition du procès-verbal de la fête civique qui a eu lieu aujourd’hui à Dieppe, d’après la lettre d’Albitte, datée de Commune-Affranchie, dans laquelle ce représentant nous fait part du succès de nos armes et de notre entrée dans l’infâme Toulon. « Je vous laisse à juger, législateurs, des sen¬ timents que nous avons éprouvés dans la célé ’ (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 155. (2) Archives nationales, carton C 288, dossier S84, pièce 18.