70 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE naires, et l’exécution, sur tout, de celle du 17 septembre (vieux style). Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au comité de Sûreté générale (151). [La société populaire de Clamecy à la Convention nationale, s. d.~\ (152) Citoyens Représentans, Le peuple a voulu la liberté, l’égalité; fidèle à son vœu, vous avez jusqu’ici tout fait pour lui assurer ces droits précieux. La chûte de Capet, la destruction de la faction girondine, l’anéantissement des Hébert, des Danton, des Chaumette, ont donné une nouvelle énergie au patriotisme. Pourquoi, représentans du peuple, la chûte de Robespierre, au lieu de donner un nouvel élan aux patriotes, n’a t-elle fait que les comprimer, par le triomphe et les persécutions de l’aristocratie. Pourquoi les maisons d’arrêt vomissent-elles dans le sein de la société une foule d’individus chargés des anathèmes du patriotisme? [Les mesures révolutionnaires étaient-elles identifiées avec l’existence d’un tyran, ou bien étaient-elles émanées du sein de la Montagne? N’auraient-elles été qu’un piège tendu aux patriotes pour donner à l’aristocratie le moyen de les signaler et de les immoler ensuite dans le temps de son triomphe? Le moment de ce triomphe impie est-il arrivé? Les districts se remplissent d’hommes qui viennent renouveler contre les patriotes une lutte funeste à la liberté.] Pourquoi l’aristocratie applaudit-elle avec tant d’insolence à vos derniers décrets. (151) P.-V., XLV, 198. (152) J. Mont., n° 140; J. Univ., n° 1753. La partie entre crochets est donnée dans Moniteur, XXI, 724. Cette adresse est à rapprocher de celles d’Aix, Manosque, Cette et Toulouse, voir ci-dessus nos 26, 27, 28, 29. Quoi ! au moment où les armes victorieuses de nos défenseurs et la justice sévère de vos décrets du 12 août et du 17 septembre ( vieux style) assuraient à la révolution une marche rapide et sûre, une cruelle indulgence envers les détenus la réduiroit de nouveau en problème ! Mais non. Non, citoyens représentants, vous ne trahirez point la cause de la patrie; vous maintiendrez le gouvernement révolutionnaire dans toute son énergie. Vous vous pénétrerez de cette vérité, que ce n’est point assez d’avoir terrassé les chefs des conjurations, si vous ne vous servez pas de la massue que le peuple vous a confiée pour exterminer la horde nombreuse de leurs satellites. Suivent les signatures. 44 La Convention nationale, après avoir entendu le rapport de son comité des Décrets, procès-verbaux et archives, sur les renseignements qui lui sont parvenus relativement au citoyen Thoulouse, député suppléant du département de l’Ardèche, appelé en remplacement à la représentation nationale, déclare que le citoyen Thoulouse est admis en qualité de représentant du Peuple français (153). La séance est levée à quatre heures (154). Signé, Bernard (de Saintes), président ; Reynaud, L. Louchet, Borie, Cordier, Bentabole, Guffroy, secrétaires. (153) P.-V., XLV, 198. C 318, pl. 1285, p. 28. Décret de la main de Monnel, n° 10 829. (154) J. Perlet, n° 718 indique cinq heures et demie, C. Eg., n° 752 et J. Fr., n° 716 donnent quatre heures et demie, M.U. XLIII, 403, quatre heures.