[Convention nationalè.] ARCHIVES provenant d’amendes prononcées à leur profit contre deux marchands de vin convaincus de contravention à la loi du maximum, et qu’ils n’ont acceptée qiie pour en faire l’hommage à la patrie. Le procureur syndic de la commune de Sarreguemines me fait passer cette somme pour en faire l’offrande en leur nom. « Salut et fraternité. « J. Boüchotte. » Par une autre lettre, le ministre de la guerre fait passer une somme de 50 livres que le con¬ seil général de la cômfiiüne de Verdun-sur-Meuse a reçue d’un républicain pour don patriotique. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre du ministre de la guerre (2). Le ministre de la guerre, au citoyen Président de la Convention nationale. « Paris, le 12 frimaire, l’an II de la Répu¬ blique une et indivisible. « Citoyen Président, « Je t’envoie une somme de 50 livres que le Conseil général de la commune de Verdun -sur - Meuse a reçue d’un républicain pour don patrio¬ tique, et qu’il me fait passer pour en faire l’of¬ frande à la patrie au hbin de ce républicain. « Salut et fraternité. « J. Boüchotte. » Le citoyen Rousseau, artiste, vient présenter à la Convention nationale le plafi èt les divisions d’un nouveau méridien républicain. Mention honorable, insertion au « Bulletin » et renvoi àii comité d’instruction publique (3). Compte rendu du Êulletin de la Convention (4). Le citoyen Rousseau, artiste, a présenté à la Convention nationale le plan et les divisions d’un nouveau méridien républicain, qui divise l’équateur en dix heures, l’heure en dix minutes, et la minute en dix secondes, pour le temps vrai, avec le rapport de l’ancien cadran solaire Sour la latitude de Paris, suivant les principes écrétés pour le temps moyen. Mention honorable. La Société populaire et républicaine de Mont-faucon félicite la Convention sur ses travaux* et (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 306. (2) Archives nationales, carton C 283, dossier 809. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 306. (4) Bulletin de lü Convention du 2e jour de la 2® dé¬ cade 'du 3*> mois de l’àii ÎI (lüftdi 2' déceinbré 1793). parlementaires. («“£“1““ 615 l’ihvite à rester à Son posté jusqu’à l’affermisse¬ ment de la République. Mention honorable, insertion aü « Bulletin » (i). Suit l'adresse de la Société populaire et répu¬ blicaine de Montfaucon (2). La Société populaire et républicaine de Mont-faucon, à la Convention nationale. « Représentants du peuple, « Nos cœurs n’avaient pas attendu jusqu’à ce jour pour applaudir et adhérer à vos décrets à jamais mémorables du 31 mai et dù 2 juin. Noüs avions déjà senti la nécessité d’ extirper de votre sein oes contre-révolutionnaires ét désorganisateurs qui, depuis trop longtemps, entravaient vos opérations et cherchaient à introduire l’anarclne la plus désastreuse, en éloignant cette sainte Constitution à laquelle nous devons notre bonheur. « La longue détention et la mort funeste du citoyen Jean -Baptiste Jamon notre président, de cet excellent patriote, qui, après avoir consa¬ cré ses jours et ses veilles au bonheur de ses concitoyens, a péri victime des rebelles de Lyon, oüt mis Obstacle à ce que l’expression pure èt Sin¬ cère de notre vœu et de nos sentiments vôuS fût présentée plus tôt. «. Restez à votre poste, citoyens représentants, n’abandonnez pas la chose publique, qu’elle ne soit affermie sur des bases inébranlables. La patrie en danger vous réclame en ces moments de crise et d’agitation qu’avant de vous séparer, les satellites des tyrans ne souillent plus la terre de la liberté; que les ennemis intérieurs soient confondus et anéantis; que la souveraineté na¬ tionale, l’unité et l’indivisibilité de la Répu¬ blique soient universellement reconnues. Alors, comblés des bénédictions du peuple, vous irez jouir dans le sein de vos familles des fruits de vos travaux et recevoir, de la piue juste recon¬ naissance de vos compatriotes, les couronnes civiques que vous auront méritées votre cou¬ rage et vos vertus républicaines. « Salut et fraternité. « La Société populaire et républicaine de là ville de Montfaucon. « R. E guillou, président; J. Court, secré¬ taire; Dühem, secrétaire. « Le conseil général de la commune dé Mont* faucon, lecture prise de l’adressé ci-dessus par la Société populaire et républicaine de cette ville, applaudissant avec joie et empressement à tons les sentiments qu’elle exprime, y donne son adhésion pleine et entière, ne pouvant trop manifester sa reconnaissance pôur tôüt ce que la Convention a fait pour le bonheur de» Français. « En la maison commune dudit Montfaucon» . (1) Procès-Verbaux de la Convention, t. 26, p. 306* (2) Archives nationales, carton C '285, doftier 831. 516 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j IVéSre 1793 le 4e jour de la 3e décade du 2e mois de l’an II de prononcer sur mon incertitude et je pars de la République une et indivisible. ou je reste, au gré de sa volonté. « Mabille, maire; P. E guillou, secrétaire-grenier. » Lakanal, représentant du peuple dans les dé¬ partements de la Dordogne, Bec-d’Ambès, Lot, Lot-et-Garonne, écrit que deux décrets lui don¬ nent deux destinations différentes; il prie la Con¬ vention nationale de faire cesser son incertitude. Sur la proposition d’un membre [Merlin (de-ThionviUe) (1), « La Convention nationale décrète que le re¬ présentant du peuple Lakanal restera jusqu’à nouvel ordre à Bergerac, pour y continuer les opérations relatives à la nouvelle manufacture d’armes dont l’établissement a été décrété le 24 brumaire (2). » Suit la lettre de Lakanal (3). Lakanal, représentant du peuple, délégué par la Convention nationale dans les départements de la Dordogne, Bec-d’Ambès, Lot, Lot-et-Ga¬ ronne, au citoyen Président de la Convention nationale. « Bergerac, le 6 frimaire, l’an II de la Répu¬ blique française une et indivisible. « Un décret du 24 brumaire m’ordonne de suivre à Bergerac l’établissement d’une manu¬ facture d’armes; un autre du 27 du même mois m’enjoint d’aller à l’armée de l’Ouest m’occuper de son organisation. « J’espérais en peu de mois donner à la Ré¬ publique un© ressource considérable en armes; déjà le local, les usines nécessaires étaient achetés, le premier mouvement était donné aux travaux et je me promettais de créer facilement cette manufacture, sans qu’il en coûtât un sol au trésor national ni un murmure à la justice. Mes moyens, puisés presque en entier dans la bourse resserrée des égoïstes, justifiaient mes espérances, quand tout à coup ma destination changée a paralysé ma marche. « Je ne sais à quel décret obéir; tous deux, sacrés pour moi, me sont parvenus officiellement. Tous deux m’imposent des obligations que je suis également jaloux de remplir, mais que je ne puis concilier. Cependant le terme approche sans qu’ü me paraisse possible de me décider. Citoyen Président, prie la Convention nationale (1) D’après la minute du décret qui se trouve aux Archives nationales, carton C 282, dossier 789. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 307. (3) Supplément au Bulletin de la Convention du 3« jour de la 2e décade du 3e mois de l’an II (mardi 3 décembre 1793); Archives nationales, carton C 283, dossier 799. Aulard. Recueil des actes et de la cor¬ respondance du comité de Salut public, t. 8, p. 723. Moniteur universel [n° 74 du 14 frimaire an II (mercredi 4 décembre 1793), p. 299, col. 3]; Journal des Débats et des Décrets (frimaire an II, n° 440, p. o. 157) ; Journal de ta Monlagm jh® 20 du 13° jour au $5 mois (meïèrèüi 3 décembre 1793), p. 160, cbl. 2]. « Lakanal. » « Sur la proposition d’un membre (Merlin (de Thionville), la Convention nationale] décrète que le représentant du peuple Lakanal restera jusqu’à nouvel ordre à Bergerac pour y continuer les opérations relatives à la nouvelle manufac¬ ture d’armes dont l’établissement a été décrété le 24 brumaire. » L’administrateur des domaines nationaux an¬ nonce que la commune d’Osmont (d’Omont), district de Charleville, a fait passer l’argenterie de son église. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre de l’administrateur des domaines nationaux (2). L’administrateur provisoire des domaines natio¬ naux, au Président de la Convention natio¬ nale. « Paris, le 12 frimaire, l’an II de la Répu¬ blique française, une et indivisible. « La commune d’Osmont, district de Char¬ leville, département des Ardennes, a fait passer à la Convention nationale l’argenterie provenant de son église, dont elle fait don à la patrie; la caisse renfermant cette argenterie a été renvoyée à l’administration des domaines, conformément au décret du 4 de ce mois, et, lors de son ouverture, il s’y est trouvé une lettre non cachetée adressée au Président de la Conven¬ tion nationale. Je m’empresse, citoyen, de te la faire passer pour que tu puisses, si tu le juges à propos, en donner connaissance à l’Assemblée. « Laumond. » Suit la lettre des officiers municipaux de la commune d’Omont (3). Au citoyen Président de la Convention nationale. « Omont, oe 5 frimaire, 2e année de la Répu¬ blique française, une et indivisible. « Citoyen Président, « La commune d’Omont, en hussard (sic) de philosophie, vient de vaincre un reste de fana¬ tisme. Elle fait hommage à la Convention du butin qu’elle a fait sur cet ennemi de la vérité. S’il n’est pas fort, la victoire n’en est pas moins complète, elle a franchi les palissades et pénétré jusqu’au quatrier de réserve où ces (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 307. (2) Archives nationales, carton C 2£3, dossier 809 (3) Archivés riatidrtalea, càrtoh C 283, dossier 809