490 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE C [La Sté popul. de Nevers à la Conv.; s.d.J { l) Représentans du Peuple, La fête du 14 juillet a rappellé à tous les Français combien ils étaient dignes de ce beau nom, puisque c’est à cette époque mémorable qu’ils ont commencé à faire trembler les tyrans et que leurs Bastilles se sont écroulées avec fracas. Cette fête, vraiement touchante pour des républicains, a porté dans tous les coeurs des frères de cette société, la joie la plus pure, le plus grand antousiasme; nous nous sommes tous dit : c’est dans cet heureux jour que nous avons reconquis nos droits et notre liberté; renouvelions nos sermens d’écraser jusqu’au dernier des ennemis de la révolution; à l’instant un sentiment unanime a passé dans les âmes et nous avons tous juré de nouveau de mourir plutôt que de souffrir qu’il soit porté la moindre atteinte à la souveraineté et à l’indépendance du peuple; les cris de Vive la république, Vive la Convention nationale, Vive la montagne ont été répétés mille et mille fois. après la cérémonie on s’est porté en masse à la nouvelle fonderie de canon établie en cette commune par les soins et le zèle infatigable du représentant du peuple noël pointe : le premier des fourneaux a été allumé à la satisfaction des citoyens et le département de la nièvre peut se flatter qu’il fournira bientôt à la république les moyens terribles d’achever l’heureuse défaite des tyrans coalizés et de leurs esclaves. La Société a arrêté à l’unanimité qu’elle contribuera à cet achèvement, en offrant en hommage à la patrie le second canon monté qui sortira de cette fonderie ; et puisse-t’il servir notre haine, en renversant le dernier brigand couronné ! La République ne remporte pas de victoire qui ne soit solemnizée sur le Champ par notre société; et nos cris d’allégresse se portent à la fois et vers la Convention nationale et vers les braves deffenseurs de la patrie. Le Sans culotte GuiMER (vice présid.), CERF (présid.), Marjon ( secrét .), LuQUER ( secrét .) (2). d [Les membres composant le Bau de la Sté montagnarde et républ. de Cassis à la Conv.; s.d.J (3) Représentens La société populaire de Cassis ce fait un vrai devoir de vous féliciter d’avoir mis à l’ordre du jour la vertu; nul ne peut être bon Républicain sans la posséder. Votre sublime prévoyance à scu faire dis-paroitre la calomnie des tirans coalisés qui don-(1) C 314, pl. 1255, p. 46. (2) En marge : « Mention honorable, insertion par ex triait] au Bulletin de la partie relative à l’établiss[emen]t de la fonderie, renvoi à la Commission des armes ». (3) C 314, pl. 1255, p. 44 et 45. naient les français pour des atées, en décrétant qu’ils reconnoissoient un Etre Suprême, et l’inmor-talité [sic] de l’ame; ce sont là des grandes vérités. Ils ne sauront porter aucune atteinte à la République tant que vous resterois à vos postes. Vous ne le quiterois, représentens, que quand les tettes des tirans nos ennemis auront tombés, alors il sera juste que vous joigniés vos familles et que vous jouissiez en pays des laurier que vous aurois fait cuillir à tous les républicains, non seulement eux ils vous en sauront gré, mais tout le peuple qui habitent le Globe, des vrayes lumières que vous leurs avés donnés, du droit de l’homme qui, jusques à présent, avoit été méconnu. C’est à votre infatigua-ble surveillance que le peuple français doit toutes les victoires que les armées de la république, tant de terre que de mer, remportent sur ses ennemis, elle s’est portée jusques à suprimer la mandicité pour la soulager, ainsi que les veuves, les anfants, pères et mères, et les orphelins, qui ont perdu leurs parens qui deffendaient la patrie. Depuis l’existance des siècles, l’istoire ne fourni pas des traits semblable d’humanité, mais aussi, Citoyens représentens, vos travaux sont reconnus; Le génie de la liberté plane sur vos tettes. Vous venois de voir que la poudre destructive n’a peut faire son effet ordinaire, à ravir la vie de deux de vous, pour la conserver pour meilleure occasion, pour faire mordre la poussière aux e[s]claves des tirans. Surtout à ses infâmes anglois, don ses monstres étaient payés par eux. il faut changer de nom à ses insulaires, et lui en substituer un analogue à ses forfaits. La société a conçu autant d’horreur pour ses monstres, comme elle a de vénération pour le citoyen Geoffroy de son eroïsme. il ne pas douteux que tout bon républicain n’envie son intrépidité, et qui ne pence que, ci le cas venoit à échouer, ne ce fit un devoir de ce sacriffier pour sauver la vie à des ci dignes repésentens. vous nous êtes cher; permetés que nous vous prions de vous meffier; Ne vous laissois aprocher, représentens, que par des individus connus. Conservés votre énergie pour rendre le vaiseau qu’on vous a confié à bon port, ce que la france espère tant que vous existerois. S. et f. Louis COUSTON (présid.), Biaise GOMIO (vice -présid.), Bosq [secrét.), Ahie Allemand (2e secrét.) [Séance du décadi 30e prair. II]. La séance ouverte comme d’usage, un des Secrétaire ayant fait lecture du procès Verbal de la précédente, le citoyen Joseph Victor Roux présente une adresse pour la Convention nationale, et copie être envoyée aux Jacobins à paris, pour la féliciter de ce qu’ils ont mis la vertu à l’ordre du jour, et les inviter à rester à leur poste. Garaudy maire approuve avec énergie, ainsi que toute l’assemblée, le vœu de cette adresse, et ajoute encore, pour la rendre plus efficace, de demander l’affiliation avec les Jacobins. Grand aplaudicement et adopté, etc. etc. Extrait collationné sur l’original et signé par nous Secrétaires de la Société Populaire de Cassis. Bosq (secrét.), A. ALLEMAND (secrét.). 490 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE C [La Sté popul. de Nevers à la Conv.; s.d.J { l) Représentans du Peuple, La fête du 14 juillet a rappellé à tous les Français combien ils étaient dignes de ce beau nom, puisque c’est à cette époque mémorable qu’ils ont commencé à faire trembler les tyrans et que leurs Bastilles se sont écroulées avec fracas. Cette fête, vraiement touchante pour des républicains, a porté dans tous les coeurs des frères de cette société, la joie la plus pure, le plus grand antousiasme; nous nous sommes tous dit : c’est dans cet heureux jour que nous avons reconquis nos droits et notre liberté; renouvelions nos sermens d’écraser jusqu’au dernier des ennemis de la révolution; à l’instant un sentiment unanime a passé dans les âmes et nous avons tous juré de nouveau de mourir plutôt que de souffrir qu’il soit porté la moindre atteinte à la souveraineté et à l’indépendance du peuple; les cris de Vive la république, Vive la Convention nationale, Vive la montagne ont été répétés mille et mille fois. après la cérémonie on s’est porté en masse à la nouvelle fonderie de canon établie en cette commune par les soins et le zèle infatigable du représentant du peuple noël pointe : le premier des fourneaux a été allumé à la satisfaction des citoyens et le département de la nièvre peut se flatter qu’il fournira bientôt à la république les moyens terribles d’achever l’heureuse défaite des tyrans coalizés et de leurs esclaves. La Société a arrêté à l’unanimité qu’elle contribuera à cet achèvement, en offrant en hommage à la patrie le second canon monté qui sortira de cette fonderie ; et puisse-t’il servir notre haine, en renversant le dernier brigand couronné ! La République ne remporte pas de victoire qui ne soit solemnizée sur le Champ par notre société; et nos cris d’allégresse se portent à la fois et vers la Convention nationale et vers les braves deffenseurs de la patrie. Le Sans culotte GuiMER (vice présid.), CERF (présid.), Marjon ( secrét .), LuQUER ( secrét .) (2). d [Les membres composant le Bau de la Sté montagnarde et républ. de Cassis à la Conv.; s.d.J (3) Représentens La société populaire de Cassis ce fait un vrai devoir de vous féliciter d’avoir mis à l’ordre du jour la vertu; nul ne peut être bon Républicain sans la posséder. Votre sublime prévoyance à scu faire dis-paroitre la calomnie des tirans coalisés qui don-(1) C 314, pl. 1255, p. 46. (2) En marge : « Mention honorable, insertion par ex triait] au Bulletin de la partie relative à l’établiss[emen]t de la fonderie, renvoi à la Commission des armes ». (3) C 314, pl. 1255, p. 44 et 45. naient les français pour des atées, en décrétant qu’ils reconnoissoient un Etre Suprême, et l’inmor-talité [sic] de l’ame; ce sont là des grandes vérités. Ils ne sauront porter aucune atteinte à la République tant que vous resterois à vos postes. Vous ne le quiterois, représentens, que quand les tettes des tirans nos ennemis auront tombés, alors il sera juste que vous joigniés vos familles et que vous jouissiez en pays des laurier que vous aurois fait cuillir à tous les républicains, non seulement eux ils vous en sauront gré, mais tout le peuple qui habitent le Globe, des vrayes lumières que vous leurs avés donnés, du droit de l’homme qui, jusques à présent, avoit été méconnu. C’est à votre infatigua-ble surveillance que le peuple français doit toutes les victoires que les armées de la république, tant de terre que de mer, remportent sur ses ennemis, elle s’est portée jusques à suprimer la mandicité pour la soulager, ainsi que les veuves, les anfants, pères et mères, et les orphelins, qui ont perdu leurs parens qui deffendaient la patrie. Depuis l’existance des siècles, l’istoire ne fourni pas des traits semblable d’humanité, mais aussi, Citoyens représentens, vos travaux sont reconnus; Le génie de la liberté plane sur vos tettes. Vous venois de voir que la poudre destructive n’a peut faire son effet ordinaire, à ravir la vie de deux de vous, pour la conserver pour meilleure occasion, pour faire mordre la poussière aux e[s]claves des tirans. Surtout à ses infâmes anglois, don ses monstres étaient payés par eux. il faut changer de nom à ses insulaires, et lui en substituer un analogue à ses forfaits. La société a conçu autant d’horreur pour ses monstres, comme elle a de vénération pour le citoyen Geoffroy de son eroïsme. il ne pas douteux que tout bon républicain n’envie son intrépidité, et qui ne pence que, ci le cas venoit à échouer, ne ce fit un devoir de ce sacriffier pour sauver la vie à des ci dignes repésentens. vous nous êtes cher; permetés que nous vous prions de vous meffier; Ne vous laissois aprocher, représentens, que par des individus connus. Conservés votre énergie pour rendre le vaiseau qu’on vous a confié à bon port, ce que la france espère tant que vous existerois. S. et f. Louis COUSTON (présid.), Biaise GOMIO (vice -présid.), Bosq [secrét.), Ahie Allemand (2e secrét.) [Séance du décadi 30e prair. II]. La séance ouverte comme d’usage, un des Secrétaire ayant fait lecture du procès Verbal de la précédente, le citoyen Joseph Victor Roux présente une adresse pour la Convention nationale, et copie être envoyée aux Jacobins à paris, pour la féliciter de ce qu’ils ont mis la vertu à l’ordre du jour, et les inviter à rester à leur poste. Garaudy maire approuve avec énergie, ainsi que toute l’assemblée, le vœu de cette adresse, et ajoute encore, pour la rendre plus efficace, de demander l’affiliation avec les Jacobins. Grand aplaudicement et adopté, etc. etc. Extrait collationné sur l’original et signé par nous Secrétaires de la Société Populaire de Cassis. Bosq (secrét.), A. ALLEMAND (secrét.).