250 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Insertion au bulletin, renvoi à la commission des revenus nationaux (35). Le comité de surveillance de Barbezieux annonce à la Convention qu’en fouillant la terre pour extraire du salpêtre, il a trouvé 27 marcs 4 onces d’argenterie aux armes de la famille Pindrai, dont quatre enfans sont émigrés, et qu’il a remis cette argenterie au district pour la faire passer promptement à la commission des revenus nationaux (36). 20 La commune de Brutus-la-Fontaine [ci-devant Fontaines-Saint-Martin, Rhône] écrit qu’elle vient d’armer et équiper un cavalier; qu’elle jure de ne reconnoitre que la Convention nationale, et de la défendre jusqu’à la mort. Mention honorable, insertion au bulletin (37). [La commune de Brutus-la-Fontaine à la Convention nationale, du 5 vendémiaire an III] (38) Liberté Egalité Citoyens représentants, Nous venons de monter, armer et équiper un cavalier pour aller combattre les ennemis de la République une, indivisible et démocratique Que nous jurons de soutenir et défendre jusqu’à la mort, et de ne reconnoitre que la Convention nationale. A Brutus la Fontaine le cinquième vendémiaire de l’an trois de l’ère républicaine. Commartin, président, Jean Grard, secrétaire et cinq autres signatures. 21 Le conseil-général de la commune d’Évreux [Eure] félicite la Convention nationale sur son Adresse aux Français ; elle annonce que son sang coulera, s’il le faut, pour le maintien de ses principes. Mention honorable, insertion au bulletin (39). (35) P.-V, XLVII, 233. (36) Bull., 3 brum. (suppl.). (37) P.-V., XLVII, 233. Bull., 3 brum. (suppl.); C. Eg., n" 799. (38) C 321, pl. 1348, p. 7. (39) P.-V., XLVII, 233. Bull., 29 vend, (suppl.). [Le conseil-général de la commune d’Évreux à la Convention nationale, s. c?.] (40) Représentants du Peuple, Le conseil-général de la commune d’Evreux, organe des sentiments de ses concitoyens, s’empresse de payer à la Convention nationale le tribut de sa reconnoissance, pour sa sublime adresse au peuple françois, quel homme en effet, pouroit être assez ennemi de lui-même et de la chose publique pour n’i pas reconnoitre les principes qui doivent assurer la tranquilité et la prospérité de la république ; quand à nous, législateurs, nous en sommes si fortement pénétrés, que nous sommes prêts à verser jusqu’à la dernière goûte de notre sang pour les cimenter, tel est l’esprit public de notre commune, citoyens représentants et pour vous en convaincre nous demandons qu’un représentant vienne le juger. Aroult, agent national, VOCHELER, secrétaire greffier et vingt-deux signatures. 22 La société populaire de Castelnau-Mon-tratier [Lot] expose ses principes sur les adresses liberticides que reçoit la Convention; elle l’invite à rétablir les droits de l’homme, la liberté de la presse, et à décréter qu’il n’existe plus que deux classes d’hommes, les bons et les méchans. Mention honorable, insertion au bulletin (41). [La société populaire de Castelnau-Montratier à la Convention nationale, le 19 vendémiaire an III] (42) Représentans du Peuple, Jusques à quand votre correspondance sera t’elle souillée par une foule d’adresses liberticides, baséees sur les principes les plus pestilentiels, et qui ne peuvent être vomies que par des contre-révolutionnaires, ce seroit vouloir empoisonner l’opinion publique, que les mentionner honorablement dans votre bulletin : en les vouant à l’exécration générale, vous leur assignés ainsi qu’à leurs auteurs le sort qu’elles méritent. Ne vous y trompez pas, citoyens représentans, elles sont loin d’exprimer le voeu des républicains français. C’est celuy des traitres, des intrigans, des conspirateurs, c’est la queue de Robespierre qui s’agite dans tous les sens, pour tacher de se réunir à un corps (40) C 321, pl. 1348, p. 8. J. Fr., n° 751; Gazette Fr., n° 1020; M. U., XLIV, 427. (41) P.-V., XLVII, 233-234. Bull., 27 vend. ; M. U., XLIV, 441-442. (42) C 322, pl. 1355, p. 11.