SÉANCE DU 30 BRUMAIRE AN III (20 NOVEMBRE 1794) - N08 39-40 429 Mention honorable, insertion au Bulletin (82). [La société populaire de Saint-Mards à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an III] (83) Citoiens Représentants, Les vertus mises tant de fois a l’ordre du jour sont dans ces instans l’ordre de tous les jours. Le peuple francois en silence n’en attendait pas moins de ses fiers représentants, et du chaos des passions qui ont agité la france doit naitre le bonheur des françois, tel doit être et tel sera, on n’en peut douter, le résultat de vos immenses travaux. La Convention, centre de l’unité, fut et sera, dans tous les sens, notre point de raliement, des sentimens énergiques exprimés dans votre adresse a la quelle nous adhérons, en (illisible) l’ambitieux et l’intriguant ouvre un champ vaste et sûr aux mesures sûres et vraiment républicaines. Restez à votre poste. Le génie tutélaire qui préside aux succès de nos armées, veille aux jours des fidèles représentants su peuple français. Nous soupirons après l’organisation complété de l’instruction publique. Les membres composant la société populaire de St-Mards, et habitants de la dite commune, chef-lieu de canton du département de l’Aube. L’an 3ème de la République une et indivisible, le trente vendémiaire. Suivent 27 signatures. 39 Les membres de la société populaire de Senlis [Oise] font passer à la Convention leur sentiment sur l’Adresse aux Français, et jurent de ne jamais s’écarter des principes qu’elle renferme. Mention honorable, insertion au bulletin (84). [La société populaire et régénérée de Senlis aux Représentants du peuple, le 17 brumaire an III] (85) Liberté, Égalité, Fraternité ou la mort. Citoyens Représentans, Les vrais amis de la Liberté, le sont aussi de la justice ; ils ne peuvent trop se repaître de ces immuables principes si energiquement développés dans votre adresse au peuple français. Des lectures réitérées en ont été faites au sein de nos séances pour nous et nos concitoyens qui se plaisent a y assister. Mais nos coeurs ne seroient pas satisfaits, s’ils ne vous témoignoient leur reconnoissance du bienfait précieux de cette déclaration des vrais principes de tout gouvernement, digne des hommes. Des exemples auroient pu déterminer plus tôt cette expression de nos sentimens : Pour être plus tardives, elle n’en est que plus sincère, plus bbrement offerte, et plus digne de nos Représentans. Nous n’avons jamais reconnu d’autre autorité que la Convention : nous jurons de n’en jamais reconnoître d’autre et de ne pas souffrir qu’aucune autorité rivale s’élève à côté d’elle. Notre unique point de ralliement sera toûjours dans la Convention et notre mot d’ordre sera justice, vertu, probité, républicanisme, union, fraternité, respect à la loi. Restez fermes à votre poste; nos coeurs et nos bras sont à vous : Maintenez le Gouvernement Révolutionnaire jusqu’à la paix : Achevez d’exterminer les tyrans ; consommez votre sublime ouvrage, en conduisant au port, le vaisseau de la république et en affermissant le bonheur des Français. Vive la République! Vive la Représentation nationale ! A bas les traîtres, les intriguans, les dominateurs, les égoïstes, et tous les dilapidateurs. Suivent 31 signatures. 40 La société populaire de Talmay, département de la Côte-d’Or, proteste de son attachement à la Convention, jure que rien ne pourra l'en séparer. Mention honorable, insertion au bulletin (86). [La société populaire de Talmay à la Convention nationale, le 10 brumaire an III] (87) Représentans du Peuple français, Les soussignés, réunis en société populaire à Talmay, ont lû à trois séances consécutives votre sublime adresse au peuple français. Elle a été entendüe avec le plus vif intérêt et toujours applaudie avec enthousiasme. Nous y avons vû les principes qui ont toujours été gravés dans nos coeurs et que nous n’avons cessés de professer ! Puisse cet acte de votre sagesse qui proclame toutes les verus et qui allie l’humanité avec une justice séver et nécessaire, concilier tous les esprits et ramener sin-(82) P.-V., XLIX, 308. (83) C 326, pl. 1423, p. 27. (84) P.-V., XLIX, 308. (86) P.-V., XLIX, 308. (85) C 326, pl. 1423, p. 28. (87) C 326, pl. 1423, p. 29. 430 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE cèrement à la République ceux qui ont pû être égarés. Continuez, Citoyens représentans, vos immenses et pénibles travaux; restez au poste que la confiance nationale vous a assigné, jusqu’à ce que nos ennemis du déhors soient terrassés, nos ennemis de l’intérieur découverts et anéantis. Périssent tous les traitres, périssent les hommes de sang et les intrigants qui voudraient regner pour nous, nous protestons de notre inviolable attachement à la représentation nationale; rien au monde ne pourra nous en séparer. Vive la République, vive la Convention! A Talmay, ce dix brumaire de l’an 3e de la République française une et indivisible. Suivent 29 signatures et les 7 noms des présents et adhérents, qui ne savent pas signer. 41 Les membres composant la société de Touquin, département de Seine-et-Marne, assurent la Convention qu’ils lui sont entièrement dévoués, et qu’ils n’auront jamais d’autre point de ralliement. Mention honorable, insertion au bulletin (88). [La société républicaine de Touquin aux citoyens Législateurs de la Convention nationale, s. d.} (89) Liberté, Égalité, Vive la République. Citoyens, Les plus vifs applaudissemens se sont fait entendre dans toute la société à la lecture de votre addresse au peuple français, en rendant hommage à la vérité, nous ne réconnoissons d’autres guide que le pur amour de la liberté, d’autres principes que ceux de l’égalité, de la probité et de l’humanité, d’autre centre de réü-nion que la Convention nationale, ces sentimens ont toujours été les nôtres et le seront toujours. Vive la République Vive la Convention nationale. Caumont, président et 21 autres signatures. 42 La société populaire de Tarbes [Hautes-Pyrénées] écrit à la Convention que leurs plaies se sont fermées à la lecture de son (88) P.-V., XLIX, 308. (89) C 326, pl. 1423, p. 30. Adresse au peuple français, qu’elle y a vu des principes d’humanité et de justice, et qu’elle ne craint plus la tyrannie. Mention honorable, insertion au bulletin (90). [La société populaire et régénérée de Tarbes à la Convention nationale, le 4 brumaire an III\ (91) Citoyens Répresentants, Depuis long-tems la patrie en deuil, vous demande vengeance contre ses oppresseurs; depuis long-tems elle vous montrait la terre de la liberté fumante d’incendies et de carnage; enfin vos coeurs s’indignèrent et vous déployâtes, le 9 thermidor, toute la grandeur, toute l’énergie des Français du dix août et semblables à la mer qui lorsqu’elle est agitée, vomit sur le rivage ce que son sein renferme d’impur, on vous vit alors chasser du sanctuaire des loix, et envoyer à l’échaffaud les monstres qui avaint osé violer en votre nom toutes les loix de la nature et de l’humanité. Mille voix reconnoissantes se sont faittes entendre pour vous remercier de ce bienfait. Cependant il manquait quelque chose à notre bonheur, il nous fallait l’assurance que de nouveaux Claudius, les Robespierre féroces ne parviendraint point a rétablir le régné de la terreur et de l’arbitraire, et que la France n’offrirait plus à l’univers, le spectacle déchirant d’une grande nation couverte de prisons et de tombaux. Vous nous l’avez donnée cette assurance consolante, votre adresse au peuple français est le garant de nos principes et de nos droits; la raison et la vertu l’on dictée; le peuple avide de bonheur en soutiendra les maximes. Oui l’attitude imposante et majestueuse que vous venés de prendre est digne de vous, est digne des français libres. Oui, nous recon-noissons toujours en vous nos mandataires les plus fidelles, les amis les plus zélés de la république, et nous ne cesserons jamais de nous presser autour de vous comme centre unique de nos plus cheres espérances et du bonheur national. Que l’intrigue et l’immoralité s’agitent désormais qu’elles cherchent à ramener le régné désastreux de la terreur et du crime, leurs efforts viendront se briser contre la masse, toujours unie de la Convention nationale et du peuple. Le tigre dévoré le taureau qu’il a terrassé. Les français ami de l’humanité desarme l’erreur, l’éclaire et lui pardonne. Le crime seul doit trouver parmi nous des juges inexhorables ; l’homme qui a pû etouffer dans son coeur toute idée de justice, tout amour de ses semblables et de la patrie, mérite la mort; le citoyen foible ou égaré, le vieillard (90) P.-V., XLIX, 308. (91) C 326, pl. 1423, p. 31.