SÉANCE DU 22 PRAIRIAL AN II (10 JUIN 1794) - Noa 52 A 54 473 Courage, Dignes représentans, soyez toujours fidèles à vos principes et à vos vertus et bientôt nous ne verrons d’autres trônes que ceux de la liberté et de la vertu. Vivent Collot d’Herbois et Robespierre ! Vivent tous nos braves montagnards, vive la République française, une et indivisible ». Payen ( présid .), Lenoir. 52 La société populaire d’Alais, département du Gard, témoigne son indignation sur l’assassinat médité contre Robespierre et Collot d’Herbois; sa joie en apprenant que les assassins sont sous le glaive de la loi, en admirant la conduite héroïque du brave Geffroy. Ils adressent leur reconnoissance à l’Etre-Suprême de ce qu’il veille sur les jours de la représentation nationale. Mention honorable, insertion au bulletin (1) . [Aîais, 13 prair. Il ] (2) . « Citoyens Représentans, Il est donc vrai que la représentation nationale vient d’être attaquée par un lâche assassin, portant ses mains paricides sur le représentant du peuple Collot d’Herbois. O toi, notre ami, le défenseur constans de nos droits, tes jours ont donc été un moment en danger ! Tirans coalisés contre la France, vous désespérés de nous asservir par la force des armes et vous soudoyés des assassins pour attaquer la personne de nos représentans. Ainsi le crime fut toujours le cortège des Rois. Citoyens législateurs, à l’effroi que nous a causé la nouvelle de l’assassinat de Collot-d’herbois, a succédé au même instant la douce consolation d’apprendre que l’infâme Admirai a voit manqué son coup; ainsi le génie de la République a plané sur cet événement et Collot-d’herbois nous est conservé. Avec quel ravissement nous avons lu toutes les circonstances particulières au citoyen Ge-froy et comme nous nous sommes tous dit à l’envi, ah que n’avons nous pû payer d’un même dévouement ! Citoyens représentans, vous avés rendu vis à vis de ce citoyen généreux un décret digne de la nation qui vous a confié ses destinées. Avec quelle consolante satisfaction nous avons lu le buletin de sa santé. Oui, le brave Républicain nous sera conservé, l’Etre Suprême veillera sur ses jours comme sur les vôtres. Citoyens législateurs, les Sans-culottes composant la Société populaire d’Alais, ont renou-vellé dans cette occasion, par un mouvement spontané, le serment de mourir pour vous défendre, comme la République une et indivisible que vous avés fondée. Vive la Convention Nationale. Vivent les Comités de Salut public et de Sûreté générale. (1) P.V., XXXIX, 161. B*», 26 prair. (2e suppl1). (2) C 306, pl. 1163, p. 27 et 28. Périssent tous les assassins et tous les traîtres ». Belines (présid.), Salage (secrét.). [ Extrait des délibérations de la Sté popul.; 13 prair. II]. La Société populaire des Sans culottes de la commune d’Alais, assemblée à huit heures du soir, au lieu ordinaire de ses séances dans le temple de la raison. La séance a été ouverte aux acclamations de vive la République, vive la Montagne, vivent les Sans culottes, vivent les hommes libres de tous les pais, vivent les maratistes et par le chant du premier couplet de l’hymne des Marseillais. On a fait lecture du bulletin de la Convention annonceant l’affreux assassinat commis sur la personne du représentant du peuple Collot d’herbois; toute l’assemblée a d’abord été saisie d’effroi et d’indignation; mais elle s’est rassurée en apprenant que les jours de ce brave Montagnard ont été sauvés; et par un mouvement spontané, les Sans culottes s’étant levés debout, ils ont tous juré de mourir pour la défense de la représentation nationale et de la République une et indivisible et ont unanimement délibéré de faire une addresse à la Convention Nationale pour lui exprimer ses sentiments et la féliciter sur cet heureux évènement. Cette addresse a été de suite rédigée et la Société a unanimement délibéré qu’elle serait envoyée par le courrier de demain à la Convention Nationale par l’intermédiaire du citoyen Leyris, représentant du peuple, natif de cette commune ». P.C.C. [mêmes signatures]. 53 Le citoyen Fournier (1) fait hommage à la Convention nationale d’un rapport et d’un projet de décret sur la tenue des foires et marchés. Mention honorable, et renvoi au comité d’instruction publique (2) . 54 Les administrateurs et l’agent national du district de Toulouse (3) annoncent qu’ils ont partagé, avec tous les Français, l’indignation qu’ont inspirée les attentats formés contre la représentation nationale. Elle est universelle, disent-ils, comme l’attachement voué à la Convention, comme le sentiment de reconnoissance pour les services qu’elle rend tous les jours à la patrie. Achevez, continuent-ils, votre ouvrage, citoyens-représentans; proclamez partout leurs honteux projets, leurs scélérates conceptions : que tous les peuples sachent qu’ils se rendent complices des monstres qu’ils (1) Secton Lepeletier. (2) P.V., XXXIX, 161. B‘n, 29 prair. (suppl‘). (3) Haute-Garonne. SÉANCE DU 22 PRAIRIAL AN II (10 JUIN 1794) - Noa 52 A 54 473 Courage, Dignes représentans, soyez toujours fidèles à vos principes et à vos vertus et bientôt nous ne verrons d’autres trônes que ceux de la liberté et de la vertu. Vivent Collot d’Herbois et Robespierre ! Vivent tous nos braves montagnards, vive la République française, une et indivisible ». Payen ( présid .), Lenoir. 52 La société populaire d’Alais, département du Gard, témoigne son indignation sur l’assassinat médité contre Robespierre et Collot d’Herbois; sa joie en apprenant que les assassins sont sous le glaive de la loi, en admirant la conduite héroïque du brave Geffroy. Ils adressent leur reconnoissance à l’Etre-Suprême de ce qu’il veille sur les jours de la représentation nationale. Mention honorable, insertion au bulletin (1) . [Aîais, 13 prair. Il ] (2) . « Citoyens Représentans, Il est donc vrai que la représentation nationale vient d’être attaquée par un lâche assassin, portant ses mains paricides sur le représentant du peuple Collot d’Herbois. O toi, notre ami, le défenseur constans de nos droits, tes jours ont donc été un moment en danger ! Tirans coalisés contre la France, vous désespérés de nous asservir par la force des armes et vous soudoyés des assassins pour attaquer la personne de nos représentans. Ainsi le crime fut toujours le cortège des Rois. Citoyens législateurs, à l’effroi que nous a causé la nouvelle de l’assassinat de Collot-d’herbois, a succédé au même instant la douce consolation d’apprendre que l’infâme Admirai a voit manqué son coup; ainsi le génie de la République a plané sur cet événement et Collot-d’herbois nous est conservé. Avec quel ravissement nous avons lu toutes les circonstances particulières au citoyen Ge-froy et comme nous nous sommes tous dit à l’envi, ah que n’avons nous pû payer d’un même dévouement ! Citoyens représentans, vous avés rendu vis à vis de ce citoyen généreux un décret digne de la nation qui vous a confié ses destinées. Avec quelle consolante satisfaction nous avons lu le buletin de sa santé. Oui, le brave Républicain nous sera conservé, l’Etre Suprême veillera sur ses jours comme sur les vôtres. Citoyens législateurs, les Sans-culottes composant la Société populaire d’Alais, ont renou-vellé dans cette occasion, par un mouvement spontané, le serment de mourir pour vous défendre, comme la République une et indivisible que vous avés fondée. Vive la Convention Nationale. Vivent les Comités de Salut public et de Sûreté générale. (1) P.V., XXXIX, 161. B*», 26 prair. (2e suppl1). (2) C 306, pl. 1163, p. 27 et 28. Périssent tous les assassins et tous les traîtres ». Belines (présid.), Salage (secrét.). [ Extrait des délibérations de la Sté popul.; 13 prair. II]. La Société populaire des Sans culottes de la commune d’Alais, assemblée à huit heures du soir, au lieu ordinaire de ses séances dans le temple de la raison. La séance a été ouverte aux acclamations de vive la République, vive la Montagne, vivent les Sans culottes, vivent les hommes libres de tous les pais, vivent les maratistes et par le chant du premier couplet de l’hymne des Marseillais. On a fait lecture du bulletin de la Convention annonceant l’affreux assassinat commis sur la personne du représentant du peuple Collot d’herbois; toute l’assemblée a d’abord été saisie d’effroi et d’indignation; mais elle s’est rassurée en apprenant que les jours de ce brave Montagnard ont été sauvés; et par un mouvement spontané, les Sans culottes s’étant levés debout, ils ont tous juré de mourir pour la défense de la représentation nationale et de la République une et indivisible et ont unanimement délibéré de faire une addresse à la Convention Nationale pour lui exprimer ses sentiments et la féliciter sur cet heureux évènement. Cette addresse a été de suite rédigée et la Société a unanimement délibéré qu’elle serait envoyée par le courrier de demain à la Convention Nationale par l’intermédiaire du citoyen Leyris, représentant du peuple, natif de cette commune ». P.C.C. [mêmes signatures]. 53 Le citoyen Fournier (1) fait hommage à la Convention nationale d’un rapport et d’un projet de décret sur la tenue des foires et marchés. Mention honorable, et renvoi au comité d’instruction publique (2) . 54 Les administrateurs et l’agent national du district de Toulouse (3) annoncent qu’ils ont partagé, avec tous les Français, l’indignation qu’ont inspirée les attentats formés contre la représentation nationale. Elle est universelle, disent-ils, comme l’attachement voué à la Convention, comme le sentiment de reconnoissance pour les services qu’elle rend tous les jours à la patrie. Achevez, continuent-ils, votre ouvrage, citoyens-représentans; proclamez partout leurs honteux projets, leurs scélérates conceptions : que tous les peuples sachent qu’ils se rendent complices des monstres qu’ils (1) Secton Lepeletier. (2) P.V., XXXIX, 161. B‘n, 29 prair. (suppl‘). (3) Haute-Garonne.