îM [ConV&nticffï a&tidh&îe.j AftCBIVM MMJtËNÏÀlàÉS* I fno“re itm* « qii’iî échappe à la faux du temps coifitnë à la rage des despotes, et que les générations futures bénissent celle-ci de leur avoir légué ce monu¬ ment de leür bonheur. » Il remet ensuite le livre entre les mains des jeunes filles, pose une main dessus, iève l’autre ëfi l’air et continue : « Renou vêlons ici le ser¬ ment de rester à jamais unis contre les tyrans, d’aimer, de professer, de défendre jusqu’au dernier soupir, la liberté, l’égalité, l’unité, l’indivisibilité de la République. » Tous les groupes répètent : J e le jure. Alors lp vieillard baise respectueusement lë livre de la Constitution, le nouvel évangile des Français, êt tous les citoyens, à ce signal, se donnent le Baiser fraternel. Le canon tonne, les chapeaux sont en l’air, Uhe musique guerrière se fait entendre, des cris d’allégreSSe së font entendre de toutes parts, ët la fête se termine par des danses patriotiques. La fête sera terminée par l’autodafé des hochets du fanatisme et des préjugés, ët pour fendre un dernier hommage à la raison, quelques H-devant prêtres philosophes y brûleront leurs brevets de polichinelles. : L’administrateur du district commissaire de là fête, A. J. Turlure, Alexandre Allent, inspecteur général. Les administrateurs du district, lecture faite du projet de fête ci-dessus, en ordonnent l’im¬ pression, la distribution et l’ëxécutioü pour le premier jour de repos de ce deuxième mois. Ëh directoire, le 6ë jour de la lré décade du second mois de l’an II de la République une êt indivisible. Decqtje, président; Delaleau, Honoré Yallé, Dacquin, LegRakd, CarpehtieR, Bailly, Bültel, PARcœtJR, Leclercq, Yogue, Ficlet, A. -J. Turlure, Paleart et Cofein, procureur syndic1, Blanchet, secrétaire. Le soir, des amateurs patriotes joueront pouf le peuple “dans l’éghse du ci-devant collège fran¬ çais : BRTJTUS suivi du Départ des volontàïüés villageois. Adresse à la Convention nationale, présentée par A.-J. TuflurUi à la Société êtes Montagnards de Saint-Omer, et adoptée par elle le 1er jour de la lre décade du 2e mois de Van II de la Mépubligue une et indivisible (1); « Représentants, « Un grand crime vient d’êtrë commis, de vils esclaves ont porté leurs mains sacrilèges sur un représentant du peuple, et lfii ont fait subir le Supplice réservé naguère aux grands scélérats. « Cet excès d’audace excite dans le cœur des Français la soif de la vengeance. Eh quoi ! Ce n’est poiht assez pour les tyrans de l’Europe de faire une guerre injuste à un peuple vertueux? il faut aujourd’hui qu’ils l’assassinent dans lâ péf sonne de ses représentants ! Ce n’est point (1) Archives nationales, carton G 279, dossier 750. assez qu’ils aient conjuré la perte de la îibërtê, il faut encore que ceux qui s’en sont déclarés les défenseurs deviennent les victimes de leur fuféuf insensée ! Ce n’est point assez que des milliers de soldats, combattant pour la défense dë leurs droits, expirent sur le champ dë bataille, il faut encore que leurs magistrats, qui ne pren* nent d’ autres armes que celles de la persuasion; tombent égorgés sous les coups des lâches qui en craignent la salutaire influence. « Peuple de safis-cUlottes, pourras-tü Cohtênir les flots de la colère que soulève ce nouvel oü-tiage? Ah ! représentants, l’horreur qu’inspife un tel forfait ne laisse plus, dans le cœùr dû républicain, aucune place au sentiment de là pitié. Il ën coûte aux âmes sensibles et boflnei d’éteindre cette lumière céleste qui rejailli! contre le cœur humain et y fait naître la généro1 sitê. Mais ceux qui, par leur férocité brutale, së rangent au-dessous même des bêtes fauves, n’oflt plus de droit à la bienfaisance de l’homme, dont ils avilissent le caractère et le nom. Il faut Vengef la nature quand elle est outragée dans un de seS plus parfaits ouvrages. « Mais la vengeanëe d’un peuple libre doit être [terrible; elie doit épouvanter les 'esclaves qui lui ont insulté; ët laisser dans leur âme une impression assez forte pour qu’aucun d’eux. dans la suite, ne paraisse qu’en tremblant devant un républicain. « L’arrestation de quelques Anglais, repré¬ sentants, est incapable d’apaiser les mânes de Beauvais. La voix de son sang së .fait encore entendre... Poursuivez ies Occasions, nous dit-elle, vengez-moi, vengez-vous... Qui pour¬ rait à cette voix ne pas reconnaître un père de la patrie?... . . Qui Serait sourd à ce signal de vengeance ?... Qui n’armerait son bras ? . . . Qui ne plongerait dans le sein d’un Anglais le premier instrument qui tomberait sous sa main?..; Mais la fureur nous égare peut-être? Pardonnez, représentants, à. des républicains que tant d’outrages ont aigri. Une solde pensée nous occupe aujourd’hui, c’est celle de. nous Venger enfin, et de nous venger d’une maniéré éclatante; Suivre nos premiers mouvements, nous en con¬ venons, ce serait nous rendre aussi criminels que nos ënnemis. Un assassinat ne doit point être puni par un autre assassinat. Nous détestons trop les esclaves pour ne pas craindre de leur ressembler. Si nous n’écoutions que la rage qu’excite en nous la douleur, demain les Anglais auraient vécu, et leur territoire ne, serait plus qu’ttn vaste désert; Mais il est une règle de justice qui émane de la divinité même et qui est le propre de l’homme libre dont toutes les affec¬ tions se dirigent vers la vertu.. Il faut que le crime soit puni, mais il faut qu’il le soft au nom de la loi : c’est par des actes d’équité, que .le républicain doit se Venger des injustices de l’esclave abruti. , « C’est à vous, représentants, qu’il appartient d’imprimer ce caractère dë justice à nos projets de vengeance. Secondez nos efforts, légalisez nos Coups, divinisez notre fureur. Essayez d’abord de rappeler les esclaves d’Angleterre à des senti¬ ments équitables. Dites-leur, au nom du peuple souverain, que s’ils veulent conserver une place sur la vaste étendue du globe, il faut qu’ils nous livrent les scélérats qui ont lâchement ôté la vie à l’un de nos représentants. Ils ne vous répondront pas ou ils Vous refuseront. Eh bien! Vous leur déclarerez alors que le jour delà Vèfiféânëë fie peut être différé, que le beau- fÇonyeatibn nationale.) ÂRCïïlViS PÂRLËNtÈfîTÀÏRÉS. j Kvtmb� 1�3 1?3 ffère de leur tyran et la parente de Pitt vont être enfermés dans une cage de fer, suivre l’armée révolutionnaire dans sa course, et dé venir ainsi lè jouet de toute la France. Vous leur direz qu’ils n’en sertiront que pour subir le supplice des grands scélérats, et que leurs têtes feront Une seconde fois le tour de lâ République entière. VoUs leur direz que leurs infâmes restes ne souilleront point les entrailles dé la terre libre, qu’ils seront abandonnés à la merci des flots, et qu’il sera indiqué au tyran George le jour où il pourra envoyer ses pirates à leur recherche. Vous leur direz que ce moyen est le seul capa¬ ble d’apaiser la colère d’un peuple qui a résolu dé se venger enfin des outrages dont les despotes né cessent dè l’abreuver. Vous leur direz que jusqu’à Ce que cet acte de justice nationale soit exercé, ils seront regardés comme indignes d’être compris au rang des peuples policés, que leUr destruction sera poursuivie avec la plus vive ardeur et que les Français ne mettront bas les aimes que quand ils lés auront tous anéantis, et fait de leur pays une solitude, qui avertisse les peuples du sort qui les attend, s’ils imitaient un si barbare exemple. « A.-J. Turlure, président ; Toulotte, Dupuis, Del ale au, secrétaires; Allart, vice-secré¬ taire. » Extrait du procès-verbal de la séance du comité général de la Société populaire dite des sans-culottes hollandais, à Saint-Omer, le 1er jour de là lre décade du 2e mois de Van II de la République une et indivisible. Des membres qui avaient assisté à la séance de la Société des Montagnards, ont informé la société qu’on venait d’y arrêter une adresse à la Convention nationale, sur le crime affreux commis par les barbares Anglais, à Toulon, envers Un représentant du peuple. ' La société, pénétrée des principes contenus dans cette adresse, a arrêté que deux de ses membres, les Citoyens Van-Altcnà et Van-Ommeren Se rendront de noUveati à la séance des Montagnards, à l’effet d’y demander que cette adresse soit signée et présentée au nom des deux sociétés à. la fois pour prouver à la Convention nationale et à la Franco entière, l’union qui ne cesse de régner entre leS deux sociétés. ' Conforme à V original : Raxt, secrétaire. Les membres composant le comité de sûreté générale, considérant que rien n’est plus lâche que l’attentat commis par les perfides esclaves du tyran de l’Angleterre, sur la personne d’un de nos représentants, que son sang qu’ils ont versé crie vengeance à tous les républicains, et que cet acte féroce ne peut être approuvé que par de vils assassins. Considérant que les Anglais ont violé à notre égard le droit sacré des gens, toutes les lois positivés et divines, �jont délibéré d’une voix unanime et avec �enthousiasme aux sentiments exprimés par la Société des Monta¬ gnards, dans une adresse à la Convention nationale. AU comité de sûreté générale, le 2e jbui du 2® mois dé l’an Iî de îâ République Une et indivisible. A. Damart, président ; CoêdEf, BMf, ÔtHHns, L. Wacquet aîné, Duclos, F.-J.-Alph. Re-vel, Derysse, Cabaret, F. -J. Wacquet, Becquart, Piers le jeune et Wacquet le jeune, secrétaires. Extrait d’une lettre' du conseil général de la commune de Saint-Omér, à la Société des Mon¬ tagnards dè la même villes en date du 2e jour de la lre décade du 2e mois de Van II de la République une et indivisible. « Concitoyens, « Nous avons lu votre adresse à la Convention nationale, et en la lisant, nous avons partagé l’indignation et les sentiments de vengeance qui vous animent. Citoyens, nous donnons à cette adresse une adhésion pleine et entière. Veuillez en faire mention dans votre procès-verbal et âU bas de l’adresse si vous la livrez à l’impression. « Salut et fraternité. « Les membres composant le conseil général de la commune de Saint-Omer. » (Suivent 38 signatures.) Watteble», secrétaire-greffier. Extrait des registres aux arrêtés du conseil d' Administration du district de Saint-Omer. Séance publique du 2e jour de la lre décade du 2e mois de l’an II de la République une ét indivisible. Des commissaires de la Société des Monta¬ gnards de Soint-Omer sont introduits; ils font lecture d’une adresse à la Convention nationale, dans laquelle ils peignent l’horreur que leur a inspiré l’assassinat commis par lés barbares Anglais sur la personne de Beauvais, repré¬ sentant du peuple ; et demandent uhe vengeance aussi prompte qu’éclatante. L’Administration témoigne par ses applaudis¬ sements réitérés que les mêmes sentiments sont dans Son cœur, et, sur la préposition d’un membre, après avoir entendu le procureur syndic, arrête qu’elle adopte cette adresse, qu’elle sera imprimée, envoyée à la Convention, au département et aux districts du Pas-de-Calais, aux municipalités du district de Saint-Omer, et à toutes les sociétés populaires. Les administrateurs composant le district âê Saint-Omer. ( Suivent 15 signatures.) « Blanchet, secrétaire. » La Société populaire de la ville et du bourg lès Valence fait passer à la Convention nationale un arrêté quelle a pris, par lequel elle à pro* clamé, dans une de ses séances, que le citoyen Payan, procureur général syndic du département delà Drôme, a bien mérité des républicains de ce département. Par un second arrêté, elle dé¬ clare que le citoyen Boisset, représentent du peuple, délégué dans le département de la