18 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE maintenir dans toute sa vigueur, dans toute sa pureté ; ainsi le vaisseau de la République conduit par des mains pures et habiles et voguant à pleines voiles, arrivera bientôt au port, malgré les ecueïls que la malveillance a amoncelés pour retarder sa marche rapide. Onoun, secrétaire-greffier, Chevengdenhammer, agent national et 37 autres signatures. j [Le conseil général de La Rochelle à la Convention nationale, le 2 brumaire an 7/7] (25) Législateurs Par votre adresse du 18 vendémiaire vous renversez le système de terreur et d’oppression que des hommes profondément pervers avoient essayé de mettre à la place du régné de la justice, vous rendez aux véritables amis de la liberté toute l’énergie républicaine et vous leur désignez ses hippocrites ennemis avec des traits si marqués qu’il ne reste plus à l’intrigue déconcertée que la honte du silence : c’en est fait le crime et l’audace n’usurperont plus les hommages, qui n’appartiennent qu’à la vertu, le peuple éclairé sur le degré de confiance que méritent de vils agitateurs, ne peut désormais être la dupe de cette exagération de sentimens et de principes qui nous conduisoit à grands pas vers l’anarchie, et le citoyen probe, sans autre recommandation que ses vertus, ses talens et sa modestie, sera seul appellé aux fonctions publiques. Ouï, législateurs, vous avez encor une fois sauvé la patrie, en l’arrachant des mains des intriguans dont le grand intérêt fut toujours de dissoudre et d’anéantir, espérant les uns se cacher à la faveur du désordre et les autres s’emparer de la souveraineté du peuple et se partager ses dépouilles. Il est tems enfin que la Représentation nationnale soit reconnue pour l’unique dépositaire de la volonté du peuple : si des hommes téméraires ont osé lutter contre sa puissance, qu’ils se hâtent de revenir à un meilleur sens, quiconque se détache de la Convention, se déclare par cela même l’ennemi de la République, c’est là le centre d’union, le point de ralliement de tous les bons français; c’est le notre, Législateurs, fidele à nos sermens, nous n’avons eu et nous n’aurons qu’un cri, Vive la Convention. Pinet, maire, et 7 signatures d’officiers municipaux et 9 de notables. k [La société populaire d’Escurolles à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an 777] (26) Citoyens Représentans La société populaire séante à Escurolle a entendüe avec interrêt et a couvert des plus vifs applaudissements la lecture des principes contenus dans l’adresse de la Convention nationale au peuple françois, plût a dieu qu’ils n’eussent jamais été méconnus ! plût a dieu que les monstres qui vouloient deshonnorer, avilir la liberté, eussent expirer avant de la connoitre; la vertue longtemps persécutée par les efforts parricides de la terreur reprend donc la véritable energie du patriotisme pour dénoncer le crime, la probité pourra donc desirer, espérer de servir la patrie; partout respectée, elle ne craindra donc plus les trames viles et criminelles de l’intrigue et du vice. Oh vous qui avez sauvés avec autant d’ener-gie la Republique, recevez l’expression de nôtre reconnoissance ; comme vous, nous déclarons une guerre a mort a tous les oppresseurs du peuple ; comme vous, nous jurons de poursuivre les tyrans subalternes qui au nom de la patrie, au nom de la liberté et de l’égalité persecutoient l’homme vertueux parce qu’ils en etoient les ennemis naturels et qui victimoient comme conspirateur d’apres leurs passions ou leur haine particulière, il est temps qu’ils soient livrés au mépris qu’ils inspiroient, il est temps que leurs conduites sanguinaires et dilapida-trices publiquement reconnues soient poursuivy par les lois protectrices de l’innocence et vous dignes Representans ne quittez le poste inter-ressant que vous a confié le peuple que lorsque la Republique françoise ne comptera que des peuples libres pour alliés et des républicains purs et intégrés dans son sein, arreté en seance le trente vendémiaire de l’an troy de la république françoise une et indivisible, beaucoup de membres ont déclarés ne scavoir signer. Margouas, Bouchard, Galon, De Canigue Givez, Caroy, Morand, Lurron, Besquemie, Champion, Lauren, Servaut, Mollas, Cavyge, Chambon, Naquin, Purelle, Pluzet, Sorot, Barbulabouras, Graughon, Moulilles, Manon, Toubaz, Agand, Arrand, et quatre signatures illisibles. I [La société populaire de Sarrelibre à la Convention nationale, le 1er brumaire an 777] (27) (26) C 325, pl. 1413, p. 10. (25) C 324, pl. 1395, p. 10. (27) C 325, pl. 1413, p. 20. SÉANCE DU 19 BRUMAIRE AN III (9 NOVEMBRE 1794) - N° 7 19 Liberté, Égalité, Fraternité ou la mort. Representans du Peuple Votre adresse au peuple français respire les mêmes sentimens qui nous animent ; nous vous félicitons de l’énergie que vous avés montrée pour fraper les intriguants et les conspirateurs. Le sol que nous habitons, n’a été troublé par aucune secousse contraire aux vrais principes de la Révolution, nous avons également méprisé les agitateurs, les modérés, comme nous avons surveillé les aristocrates et les malveuillans. Animés, occupés de l’amour et du salut de la patrie, nos efforts n’ont eu d’autre but que de la servir, de faire le bien et d’empécher le mal. Les motifs qui nous ont dirigés sont toujours les mêmes, c’est de prêcher de principes et d’exemple pour assurer et maintenir la liberté. Périssent ses ennemis. Vive la République. Christophe, Buisson, Minouy, Letterer, Berthet, Coutand, Bourquin, Werner, Gouguet, Castillon, Boudarye, Henry, VOYRENEAU, PlCHOY M., LaNTERNIER, Douroux, Lebatteux, Colombier, Barrault, Viscal, Caruct, Barrrault, Ardoit, et trois signatures illisibles. m [La société révolutionnaire du port de Rochefort à la Convention nationale, le 24 vendémiaire an III] (28) Législateurs, L’adresse que vous venez de faire aux ffan-çois a été lue deux fois dans notre séance du 24 de ce mois au milieu des transports de joie et des cris unanimes de vive la République! vive la Convention nationale ! Les principes qui y sont consacrés ont porté dans tous les coeurs le calme et l’assurance que méritent les consciences sans reproches. Les amis de la liberté se disent aujourd’hui... Enfin nous sommes libres. Plus de ces hommes qui se disoient être les seuls patriotes! celui qui veut l’être exclusivement entretient nécessairement dans son âme le désir d’une guerre étemelle dans le sein de la patrie, pour se nourrir de ses malheurs, conspire contre la vertu et la justice, les délices de la fraternité et le bonheur du peuple pour substituer la tyrannie à la tyrannie détruite. Si le régné du crime pouvoit se reproduire; les françois s’armeroient des droits de l’homme, embrasseroient la statue de la liberté sur l’autel de la patrie et demenderoient à l’être suprême de conseiller le parti qui peut foudroyer les ennemis de l’humanité et assurer le régné de l’égalité, voila nos sentiments, voici quels sont nos voeux : gouvernement révolutionnaire jusqu’à la paix et que son action (28) C 325, pl. 1413, p. 18. vigoureuse écrase tous les fripons, tous ceux qui ne veulent pas la République une et indivisible et démocratique (29) pour le bonheur de leurs concitoyens. Respect et confiance. Les membres du comité de correspondance. Castera, adj. de la place, Lignieres, Rossignol. Certifiés véritable. Rochefort le 29 vendémiaire l’an 3e de la république une et indivisible, par nous président et secrétaires de la société populaire et révolutionnaire. Castera, président, Robes, Savigny, Martineau, secrétaires. n [Les membres individuels de la société populaire de Boissettes à la Convention nationale, le 5 brumaire an III] (30) Citoyens Représentans Les principes que vous venez de manifester au peuple françois, sont tellement justes et vrais, ils ont si solidement fixé l’opinion publique, qu’il ne peut plus y avoir sous un gouvernement de justice, d’equité et d’humanité que les intriguants, les immoraux, les egoistes et les fripons qui doivent trembler et etre sous le glaive de la loy; nous respirons enfin, et apres tant de victoires remportées sur les ennemis du dehors et du dedans, grâce a l’energie que vous avez déployé, nous n’allons heureusement plus connoitre pour seul point de ralliaient que la Convention nationale. Salut et fraternité. Lefort, Le Grand, Cartaultd, Bourdin, Dijon, Chartrelle, Duchemin, Dauvergne, Bourlier, Vignat, Glaudon, Dijon Fr., Savigny, Pougnet dit Bonne, Gleudeu, Mareverst, ministre du culte catholique. o [La société populaire et républicaine d’Aumale à la Convention nationale, s. d.] (31) Liberté, Égalité, Fraternité. Citoyens Representans trois fois votre sublime adresse au peuple français a été lue dans notre société; trois fois elle a été écoutée avec ce recueillement respectueux et l’hommage pur et secret de l’assentiment général donné aux principes quelle renferme ; trois fois sa lecture a été suivie de ces cris attendrissants, gloire à la République, honneur à ses repre-(29) Ce mot a été ajouté. (30) C 325, pl. 1413, p. 7. (31) C 325, pl. 1413, p. 6.