232 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Périssent les tirans. Dévouement à la Convention nationalle, gloire à la République. Suivent 65 signatures. I [La société populaire de Soisy-Marat à la Convention nationale, le 5 brumaire an III] (17) Liberté, Égalité Représentans du peuple, L’adresse aux français que vous nous avez fait parvenir, est un nouveau gage de votre constante sollicitude, pour opérer le bien général. Nous vous présentons l’hommage de la reconnoissance pour le courage et l’énergie que vous avez déployés dans toutes les circonstances, où la patrie a été en danger et des mesures que vous avez prises pour sa tranquillité. Les principes de justice dont vous êtes animés, les lumières que vous répandez pour les faire fructifier dans nos coeurs, en nous éclairant sur nos devoirs, nous rallierons toujours autour de la Convention. En honorant la vertu, vous flétirez, vous punirez l’immoralité, source de tous les vices. Nous ne perdrons jamais de vue que si le mouvement rapide et violent est nécessaire pour faire une révolution, c’est au calme et à la prudence de la terminer. Législateurs, vos principes sont les nôtres et si quelques sociétés populaires ont manifesté des opinions contraires, votre sagesse les a ramenés aux vraix principes, dont elles ne s’étoient écartées que par l’influence des coupables intrigans qui s’y étoient glissés pour les désorganiser, ou troubler l’ordre, faire des voeux pour le maintien de cet ordre, c’est en faire pour vous voir toujours au poste que vous occupez si dignement ! Suivent 32 signatures. m [La société révolutionnaire de Gray à la Convention nationale, le 27 vendémiaire an III] (18) Liberté, Fraternité, Égalité Citoyens représentans, La société met toute sa confiance dans la Convention nationale; elle la reconnoit pour l’unique point de ralliment et l’invite à diriger les sociétés populaires par les principes qu’elle a si sagement dévelopés dans sa sublime addresse au peuple français : la société ne s’écartera jamais de ces principes, ni de la surveillance qu’elle a vouée à la chose publique. Salut et fraternité. Suivent 79 signatures. n [Les membres de la société populaire de Marennes à la Convention nationale, le 4 brumaire an III] (19) Égalité, Liberté, Fraternité. Législateurs, Il était réservé à la France républicaine de donner à l’univers le spectacle imposant d’un grand peuple qui, après quatorze siècles d’oppression n’a eu besoin pour briser ses fers que de s’indigner de les avoir porter, et qui joignant la constance au courage sçait triompher encore des moyens artificieux qu’employent ses ennemis pour le replonger dans l’esclavage. Fidèles dépositaires des droits de ce peuple que la nature forma pour la liberté, vous avez voulu la République, et à votre voix les noms sacrés de patrie et de citoyens ont électrisé tous les coeurs et chèque français a été transformé en héros. En vain quelques factieux se sont efforcés de mettre leurs passions à la place de l’intérêt général; vous les avez démasqués, et le peuple doute un instant, mais bientôt éclairé par vous sur leurs perfides desseins, en a fait justice d’une manière éclatante. Vous sçaviez, citoyens législateurs, que si le sentiment inné de la liberté, et la haine des tyrans, qui en est la suite, peuvent suffire pour fonder un gouvernement démocratique, il ne peut se soutenir que par la justice et les bonnes moeurs. Vous venez de consacrer ce principe en mettant la vertu à l’ordre du jour, et l’adresse énergique dans la quelle vous avez fait aux français, cette consolante déclaration, sera un monument étemel de la sagesse de leurs représentans. Nous applaudissons sincèrement aux principes qui ont dirigé cet immortel écrit; nous jurons de ne nous conduire jamais que par eux, et de verser tout notre sang plutôt que de souffrir qu’il leur soit porté atteinte. Continuez, Citoyens législateurs, à poser d’une main les bases de la morale universelle, tandis que de l’autre dirigeant l’effort des français partout victorieux, vous donnerez à l’Europe la paix par la liberté, malgré les monstres couronnés qui l’infectent encore. Une récompense vous attend, elle est seule digne de vous, c’est le triomphe de la République et le bonheur de vos concitoyens. (17) C 326, pl. 1418, p. 23. (18) C 326, pl. 1418, p. 17. (19) C 326, pl. 1418, p. 20. Suivent 56 signatures.