SÉANCE DU 25 THERMIDOR AN II (12 AOÛT 1794) - N° 1 507 Parisien à ouvert les yeux, le masque est tombé, les hommes ont disparu, et la République est demeurée triomphante. Représentants du peuple, vous avés encore une fois sauvé la liberté; recevés l’expression de notre reconnaissance. Que n’avons-nous pu vous faire un rempart de nos corps ! Continués à terrassér les usurpateurs, les factieux, quels qu’ils soyent. Conservés dans son intégrité le dépôt précieux de nos droits; c’est en eux que réside notre bonheur, notre vie; et le cri général, dans ce district, est, comme dans les autres, égalité, liberté, ou la mort ! Tossehuyre ( présid. ), Vallée ( administrateur), Luxaine (administrateur), Lartigue ( administrateur ), Loustaunau ( administrateur ), Lavielle l’aîné ( administrateur), Turon ( administrateur ), Dussau neveu ( administrateur), Darrifourcy ( administrateur), Ducos ( administrateur ), Morancy ( administrateur ), Verger ( administrateur), R. Ducos ( se-crét.-grefjïer). P [Le c. de surveillance de Dax à la Conv.; s.d. ] (1) Citoyens représentans, Encore une fois on a donc voulu attenter à la souveraineté du peuple. Encore une fois on a donc voulu perdre la liberté et l’égalité, ces deux idoles des Français ! Quoi ! Des scélérats ont osé conspirer contre la représentation nationale et cherché à rétablir le gouvernement tyrannique ! Quoi ! Les Roberspierre, les Cou-thon, les Saint-Just, ces monstres qui avaient si bien su se cacher sous le masque du patriotisme et de la vertu, tramaient de nouvelles conspirations contre la République ! Quoi ! Un nouveau Cromvel siégeait à la Convention nationale ! En apprenant ces horribles forfaits, un mouvement d’indignation s’est fait sentir dans nos cœurs, mais il a été bientôt remplacé par la confiance que nous ont inspirée les mesures vigoureuses que vous avez prises. Grâces vous soient rendues, citoyens représentants ! votre courage, votre constance et votre énergie ont sauvé la patrie en proye aux intrigants qui en tramaient la perte. Ils ne sont plus, ces scélérats. Leurs têtes coupables sont tombées sous le glaive national, et le sang des nouveaux tyrans a consolidé l’édifice de la liberté. Restés à votre poste, incorruptibles législateurs; cimentez par vos lois sages et bienfaisantes le gouvernement républicain que vous avez décrété et que le peuple français a sanctioné. Si des nouveaux Catilina ourdissaient encore quelqu’autre conspiration, si la représentation nationale était compromise, parlés, et bientôt nos corps vous serviront de rempart. Des républicains ne savent pas phraser; mais ils savent agir par l’impulsion que leur donnent la justice et la vertu. (1) C 313, pl. 1249, p. 23. Mentionné par B1", 1er fruct. (1er suppl1); Moniteur (réimpr.), XXI, 479. Et toi, peuple de Paris, toi qui, depuis six ans, es en lutte avec les ennemis de la liberté, toi qui as tant de fois participé à faire triompher la cause de la révolution, redouble de zèle d’activité, surveille sans cesse les intrigants et les conspirateurs; que ton énergie ordinaire déconserte enfin tous les tyrans de l’univers. Vive la République une et indivisible ! Vive la Convention nationale ! Tachoires, V.A. Lainé ( présid. ), Behic, J. Polony ( secret. ), Lanusse, Blette, D. Arruitoz. Q [La sté popul. et régénérée de Dax, à la Conv.; s.d. ] (1) Représentans du peuple français, Le peuple est donc enfin vengé. La République n’est plus un vain mot. Les derniers de ces tyrans ont cimenté de leur sang l’autel de la patrie. O ! que nos cœurs se sont dilatés, que nos âmes se sont élevées, en voyant tomber de perfides usurpateurs, qui, sous prétexte de détruire les ennemis du peuple, ne cherchoient en effet qu’à l’avilir et à le dominer ! Ils ne croyoient pas, ces hommes insensés, à la vertu et à la puissance du peuple. Ils n’y croyoient pas lorsqu’eux-mêmes, poursuivis par les remords et la scélératesse, appelloient sur leurs têtes l’assassinat. Non, ce n’est point l’assassinat qui punira les ennemis du peuple. Ce sera vous, vertueux représentans, qui ferez triompher sa cause. Vous continuerez à cueillir des lauriers que vous partagerez avec les braves Parisiens qui, comme nous, n’aimeront jamais que la liberté et l’égalité, et, comme nous, ont juré la mort de tous les tyrans et de tous les traîtres. Vive la liberté, vive la République, une et indivisible ! Lanusse ( présid. ), Darrigau ( secrêt. ), Cazaret ( secrét. ), Lux aîné ( secrét. ), J. Polony. r [Les républiquains composant la sté popul. de la comm. de Dienville(2), à la Conv.; 16 therm. Il] (3) Législateurs, Nous avons frémi d’horreur en apprenant que des hommes qui parlaient sans cesse de morale, de vertu et de probité, et qui paraissaient détester la tyrannie, avaient formé le projet infernal de devenir eux-mêmes les tyrans du peuple, d’usurper la souveraineté qui appartient à lui seul, et d’attenter aux jours de ses représentants. Mais nous avons, en même tems, trouvé notre consolation dans les mesures vigoureuses que vous avés prises; nous avons vu avec (1) C 316, pl. 1266, p. 13. (2) Aube. (3) C 316, pl. 1266, p. 12. Mentionné par E?n, 1er fruct. (Ier suppl1) (Dieuville). SÉANCE DU 25 THERMIDOR AN II (12 AOÛT 1794) - N° 1 507 Parisien à ouvert les yeux, le masque est tombé, les hommes ont disparu, et la République est demeurée triomphante. Représentants du peuple, vous avés encore une fois sauvé la liberté; recevés l’expression de notre reconnaissance. Que n’avons-nous pu vous faire un rempart de nos corps ! Continués à terrassér les usurpateurs, les factieux, quels qu’ils soyent. Conservés dans son intégrité le dépôt précieux de nos droits; c’est en eux que réside notre bonheur, notre vie; et le cri général, dans ce district, est, comme dans les autres, égalité, liberté, ou la mort ! Tossehuyre ( présid. ), Vallée ( administrateur), Luxaine (administrateur), Lartigue ( administrateur ), Loustaunau ( administrateur ), Lavielle l’aîné ( administrateur), Turon ( administrateur ), Dussau neveu ( administrateur), Darrifourcy ( administrateur), Ducos ( administrateur ), Morancy ( administrateur ), Verger ( administrateur), R. Ducos ( se-crét.-grefjïer). P [Le c. de surveillance de Dax à la Conv.; s.d. ] (1) Citoyens représentans, Encore une fois on a donc voulu attenter à la souveraineté du peuple. Encore une fois on a donc voulu perdre la liberté et l’égalité, ces deux idoles des Français ! Quoi ! Des scélérats ont osé conspirer contre la représentation nationale et cherché à rétablir le gouvernement tyrannique ! Quoi ! Les Roberspierre, les Cou-thon, les Saint-Just, ces monstres qui avaient si bien su se cacher sous le masque du patriotisme et de la vertu, tramaient de nouvelles conspirations contre la République ! Quoi ! Un nouveau Cromvel siégeait à la Convention nationale ! En apprenant ces horribles forfaits, un mouvement d’indignation s’est fait sentir dans nos cœurs, mais il a été bientôt remplacé par la confiance que nous ont inspirée les mesures vigoureuses que vous avez prises. Grâces vous soient rendues, citoyens représentants ! votre courage, votre constance et votre énergie ont sauvé la patrie en proye aux intrigants qui en tramaient la perte. Ils ne sont plus, ces scélérats. Leurs têtes coupables sont tombées sous le glaive national, et le sang des nouveaux tyrans a consolidé l’édifice de la liberté. Restés à votre poste, incorruptibles législateurs; cimentez par vos lois sages et bienfaisantes le gouvernement républicain que vous avez décrété et que le peuple français a sanctioné. Si des nouveaux Catilina ourdissaient encore quelqu’autre conspiration, si la représentation nationale était compromise, parlés, et bientôt nos corps vous serviront de rempart. Des républicains ne savent pas phraser; mais ils savent agir par l’impulsion que leur donnent la justice et la vertu. (1) C 313, pl. 1249, p. 23. Mentionné par B1", 1er fruct. (1er suppl1); Moniteur (réimpr.), XXI, 479. Et toi, peuple de Paris, toi qui, depuis six ans, es en lutte avec les ennemis de la liberté, toi qui as tant de fois participé à faire triompher la cause de la révolution, redouble de zèle d’activité, surveille sans cesse les intrigants et les conspirateurs; que ton énergie ordinaire déconserte enfin tous les tyrans de l’univers. Vive la République une et indivisible ! Vive la Convention nationale ! Tachoires, V.A. Lainé ( présid. ), Behic, J. Polony ( secret. ), Lanusse, Blette, D. Arruitoz. Q [La sté popul. et régénérée de Dax, à la Conv.; s.d. ] (1) Représentans du peuple français, Le peuple est donc enfin vengé. La République n’est plus un vain mot. Les derniers de ces tyrans ont cimenté de leur sang l’autel de la patrie. O ! que nos cœurs se sont dilatés, que nos âmes se sont élevées, en voyant tomber de perfides usurpateurs, qui, sous prétexte de détruire les ennemis du peuple, ne cherchoient en effet qu’à l’avilir et à le dominer ! Ils ne croyoient pas, ces hommes insensés, à la vertu et à la puissance du peuple. Ils n’y croyoient pas lorsqu’eux-mêmes, poursuivis par les remords et la scélératesse, appelloient sur leurs têtes l’assassinat. Non, ce n’est point l’assassinat qui punira les ennemis du peuple. Ce sera vous, vertueux représentans, qui ferez triompher sa cause. Vous continuerez à cueillir des lauriers que vous partagerez avec les braves Parisiens qui, comme nous, n’aimeront jamais que la liberté et l’égalité, et, comme nous, ont juré la mort de tous les tyrans et de tous les traîtres. Vive la liberté, vive la République, une et indivisible ! Lanusse ( présid. ), Darrigau ( secrêt. ), Cazaret ( secrét. ), Lux aîné ( secrét. ), J. Polony. r [Les républiquains composant la sté popul. de la comm. de Dienville(2), à la Conv.; 16 therm. Il] (3) Législateurs, Nous avons frémi d’horreur en apprenant que des hommes qui parlaient sans cesse de morale, de vertu et de probité, et qui paraissaient détester la tyrannie, avaient formé le projet infernal de devenir eux-mêmes les tyrans du peuple, d’usurper la souveraineté qui appartient à lui seul, et d’attenter aux jours de ses représentants. Mais nous avons, en même tems, trouvé notre consolation dans les mesures vigoureuses que vous avés prises; nous avons vu avec (1) C 316, pl. 1266, p. 13. (2) Aube. (3) C 316, pl. 1266, p. 12. Mentionné par E?n, 1er fruct. (Ier suppl1) (Dieuville).