10 [Convention nationale.] ARCHIVAS PARbPM$NTAÎRiih, 8 brumaire an II 29 octobre 1198' dantes à subjuguer l’esprit des Français i eependanii le tocsin de la liberté s’est fait entendre dans les eeenrs des jeunes républicains ils se sont organisés en deux compagnies et brûlent d’ardeur à concourir de toute leur force au salut de la patrie. « Nous sommes tous cultivateurs, disent-ils, robustes et vigoureux? que les despotes sachent que nous les chasserons de la terre de la liberté avec la meme ardeur que nous chassons do nos champs la livrée (sic), les ronces et les épines; fraternité, égalité, unité de la République eu la mort, c’est notre ser¬ ment. » « Voilà) représentants, quels sont les senti¬ ments de ces jeunes républicains, quoique voisins du canton de Jïasbinals où l’iqfâpie Charrier avait trouvé des complices, où ses habitants sont encore outrés du fanatisme puisque leurs prêtres réfractaires leur ont fait croire que Charrier était ressuscité, rjen n’empê? chera nos jeunes républicains à se ranger sous le drapeau de la liberté» et en cas qu’ü.y en eût quelqu’un de subjugué, je redoublerai de sèle pour l’écbauûer de J’ amour de la patrie; et malgré le fanatisme, ça im et m m « GrANDEL. » 1$ Convention renvoie au comité de Salut pu? blic une lettre de Pocholle, représentant du peuple, qui annonce l’irruption des rebelles de la Vendée sur Rennes, la prise de Laval par çes brigands, la levée des départements voisins pour anéantir ces rebelles (1). Suit la lettre de Pocholle (2). Jlu comité de Salut public, dément attaché à l’armée de l’Ouest, Il est im¬ possible que je reste plus longtemps dans l’état où je me trouve. Je sais que Garnier et Carpen¬ tier ne sont pas loin de moi, qu’Esnüe La Vallée et Thirion sont dans des départements voisins, mais ils ont sans doute une mission expresse, et ne peuvent m’être d’aucun secours. C’est un des plug grands abus de notre gouvernement provi¬ soire que cette multitude' de missions qui se croisent souvent, qui n’ont jamais de limites de territoire bien déterminées, et qui exposent ceux qui en sont chargés à des mesures incertaines et quelquefois même contradictoires. JJ est pressant que vous preniez un parti à cet égard, « Salut et fraternité. « Le représentant du peuple actuellement à Bennes , " « Pocholle. « P. S. J’ai les plus grands éloges à donner à la garde nationale de Rennes et à celle de plu? sieurs villes de ce département ; les départements voisins ne paraissent pas moins bien disposés, » La lettre que nous reproduisons ei-dessus est adressée au comité de Salut public, mais le même jour, Pocholle écrivit à la Convention une autre lettre, dont nous n'avons pu découvrir l'original, et dont nous nous bornons à donner les extraits publiés par divers journaux dans leurs comptes rendus $e la séance 4U $ brumaire an II, Compte remi) tj du Moniteur universel (lj, Un secrétaire lit la lettre suivante de Pocholle, représentant du peuple dans le département dé l’ffle-et-Vilaine, à Rennes, le 6 brumaire, a Rennes, le 6 du 2e mois de l’an H-« Le général Rossignol est arrivé fort à propos hier à Rennes. La prise de Laval, l’approche des brigands prêts à inonder ce département et cens qui i’enyironaent, les mouvements ex¬ traordinaires que ces circonstances ont forcé d’imprimer aux gardes nationales du Morbihan, des Cêtes-du-Nefd et de ja Manche rendaient sa présence très nécessaire. » Vergnes a inspiré 4e la méfiance aux pa¬ triotes, mais je orôis plutôt aux aooords de son amour-propre qu’aux projets de la malveillance qu’on lui suppose; au reste,- je l’observe. ' « Tout se dispose pour envelopper bientôt l’ennemi dans un filet auquel il ne pourra éehap. per, et pour rendre promptement Laval à la République, mais il faudra que petto ville cou¬ pable soit punie, je recueille des détails sur la trahison qui l’a livrée, et je m’empresserai de vous les transmettre. « Je vous ai déjà dit que j’étais seul ici, bâtez-vous donc, je vous en conjure, de m’aider dans le travail dont je suis chargé et surtout de me dire en quelle qualité je dois y rester, si je suis représentant du peuple près l’armée des côtes de Brest, ou représentant chargé des mesures de Salut public dans les départements. Mon camarade Carrier est à Nantes et paraît déci-(1) Procès-verbaux de la Convention, t. 24, p. 185. (2) Archives nationales , carton AFn 1?Q, pja-quettert393, pièce 43. (1) Moniteur universel En0 41 du Jl hrumàire an il (vendredi 1er novembre 1793), p, 166, col, 2], Le Mercure universel [9e jour du 2 6 mois de l’an fl (mercredi 30 octobre 1793), p. 476, col. 2 et 477, col. 1] reproduit textuellement le Moniteur. D’autre part, les Annales patriotiques et littéraires [n° 302 du 9 brumaire an II (mercredi 30 octobre 1793), p. 1405, col. 1] et l'Auditeur national [n° 403 du 9e jour du 2@ mois dé l’an II (mercredi 30 oc¬ tobre 1793), p. 1] rendent compte de la lettre de Pocholle dans les termes suivants î I Compte rendu des Annules patriotiques et littéraires (1). Les débris de l’armée catholique et royale inquié¬ taient encore les citoyens du département d’Ple-et-Vilairie. Une lettre de Pocholle, représentant du peuple français, annonce que l’apparition des bri-, gands, du côté de Laval, a donné l'occasion apx départements de la çi-devant Bretagne de se dis** t ingu or. La destruction des rebelles ou la mort, tel est le cri de ralliement des citoyens de ce pays, Pour-les exterminer jusque dans leurs derniers retranche* ments, fi paraît qu’ils se sç»nt levés en masse. Là garde nationale de Rennes a donné l'impulsion. Aus? sitôt qu’elle e,ut appris que Loyal était au pouvoir des rebelles, elle cria : Aux armes I et toutes les villes voisines imitèrent cet élan sublime, A la voix de Prieur et de Garnier, les départements du Morbihan et de la Manche se sont pareillement levés. Je puis assurer la Convention, dit hauteur de cette 4ê? pèche, que les traîtres qui ont livré Laval ne reste¬ ront pas longtemps impunis. Un membre proteste du patriotisme des habitants de cette ville, où il ne s’est trouvé que 4QÛ vieillards peur la défendre, Ils ont vigoureusement soutenu