272 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE [Les administrateurs du directoire du distr. d’Emêe à la Conv.; Emée, s.d.J. Citoyens représentants, Encore une fois, d’infâmes scélérats ont voulu perdre la chose publique. Encore une fois votre énergie et votre courage l’ont sauvée. Votre surveillance continuelle à fait échouer ces vils esclaves de la tyrannie, à l’instant qu’ils se croyoient au port. L’amour de la liberté vous a fourny les moyens de les anéantir. Qu’ils tremblent donc, ces forcenés, s’il en existe encore, et qu’ils sachent enfin apprécier tout ce que peut la vertu. Le peuple ne s’attache qu’à la liberté, et non aux individus. Que le sort des Robespierre et de leurs supôts apprenne à leurs partisans insensés celui qui les attend, et que liberté ou la mort sera toujours la devise des Français. Dignes représentants, vous nous avez rétably dans nos droits. Apprenez aux despotes coalisés que, malgré leurs efforts lâchement combinés, vous nous y maintiendrez. Restez donc à votre poste. Vous le devez, jusqu’à ce que nous jouissions en paix du gouvernement que vous nous avez donné. Duviviers (vice-présid.), Bottier (agent nat.), Lambert, Gassoin le jne, Lemetayer. [Les sans-culottes dEmée, et les troupes y stationnées, commandées par l’adjudant-gal Boutand, qui sont le 82e et les canon[n]iers de Paris, à la Conu.; s.d.J (1). Citoyens représentans, La liberté assise sur le sommet de sa montagne, au milieu de ses fidèl[e]s amis, vient de distinguer un traître qui, depuis longtems aidé d’aussi grands scélérats que lui, méditoit l’as-sas[s]inat de ses collègues, et de rendre à l’esclavage le peuple français. Le tyran, par des sentiers détournés, vouloit gravir jusqu’à la déesse même pour lui livrer une guerre à mort, mais, oubliant un costume emprunté, pour ne penser qu’à son ambition criminelle, l’usurpateur est resté à découvert. Montagnards incorruptibles et vigilans, vous avez vu votre ennemi commun, et, la foudre à la main, vous avez pulvérisé ce pigmée téméraire et ses lâches partisans. Votre activité vient encore de rendre la République triomphante, et, quelques ruses que les factieux employent pour la renverser, ils seront toujours anéantis aussitôt que déjoués. Législateurs sages et éclairés, l’Europe vous admire, et les brigands coalisés contre la liberté française vous craignent, même au milieu des poignards qu’ils dirigent contre vous. Restez à votre poste d’honneur, et ne l’abandonnez que lorsque les enfans de la patrie, délivrés de tous leurs ennemis, pourront, une fois rangés autour de vous, faire retentir les airs de ces cris glorieux de : vive la République, vive les vertueux montagnards ! (1) C 315, pl. 1262, p. 17. Mentionné par B m, 29 therm. (2e suppl1). Boulan (présid. de la sté popul.), Guerdon (secrét.), Fr. Pottier (secrét.), Dodard (vice-présid. de la société), Foretterie (command1 de la garde nat.), Masseux (cape commandant les canon[n]iers de Paris), Boulan (adjudant-gal), Richer ( command ‘ le 82e) [et 107 signatures], e' [La sté popul. de Gondreville (1) à la Conv.; Gondreville, 16 therm. II] (2). Citoyens représentans, C’est avec horreur et indignation que nous avons appris l’affreux complot qui étoit tramé contre la représentation nationale, et dans son sein, par des hommes abominables, d’autant plus dangereux qu’ils avoient sçus s’attirer et fixer les regards du peuple. Le génie tutélaire, qui veille depuis cinq ans sur les destinées de la France, vient encore une fois de sauver notre patrie. Nous vous invitons, citoyens représentans, de continuer à marcher toujours avec assurance dans l’illustre carrière où vous êtes entrés. Comptés, plus que jamais, sur la fidélité de 24 millions d’hommes qui veulent la liberté, et qui ont jurés de deffendre et de maintenir l’égalité. Faites disparoître pour toujours ces spéculateurs de patriotisme, ces agioteurs d’opinions, tous ces domminateurs qui obstruent la marche révolutionnaire, au lieu de l’applanir. Maintenés constamment la vertu et la probité à l’ordre du jour, et décrétés que celui qui n’a pas toujours été un honête homme sera exclus des fonctions publiques. Continués enfin, citoyens représentans, à travailler fructueusement à notre régénération, et assurés le bonheur d’un peuple immense qui vous admirent. C.G. Vacy (secrét.), Cordier (présid.), Muit. f [Les membres composant le tribunal civil du distr. de Lisieux (3) à la Conv.; Lisieux, 14 therm. II J (4). Citoyens représentants du peuple, Nous nous empressons de vous exprimer nos transports de joie et d’allégresse, en apprenant que vous avés livré au glaive des loix le Catilina Robespierre et ses complices, qui, comme lui, avaient formé le projet d’assassiner la liberté. Ce nouveau Cromvel n’était sorti des rangs que pour vous dicter des loix, nous forger des fers, et, à l’exemple de tous les tyrans, marcher, sous le voile d’une fausse popularité, au pouvoir triumvir al, sur les débris de la liberté, après avoir fait dissoudre à force armée la représentation nationale. (1) Meurthe. (2) C 315, pl. 1262, p. 18. Bfn, 23 therm. (Grandville). (3) Calvados. (4) C 312, pl. 1244, p. 36. Mentionné par Bn, 29 therm. (2e suppl1) ■ 272 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE [Les administrateurs du directoire du distr. d’Emêe à la Conv.; Emée, s.d.J. Citoyens représentants, Encore une fois, d’infâmes scélérats ont voulu perdre la chose publique. Encore une fois votre énergie et votre courage l’ont sauvée. Votre surveillance continuelle à fait échouer ces vils esclaves de la tyrannie, à l’instant qu’ils se croyoient au port. L’amour de la liberté vous a fourny les moyens de les anéantir. Qu’ils tremblent donc, ces forcenés, s’il en existe encore, et qu’ils sachent enfin apprécier tout ce que peut la vertu. Le peuple ne s’attache qu’à la liberté, et non aux individus. Que le sort des Robespierre et de leurs supôts apprenne à leurs partisans insensés celui qui les attend, et que liberté ou la mort sera toujours la devise des Français. Dignes représentants, vous nous avez rétably dans nos droits. Apprenez aux despotes coalisés que, malgré leurs efforts lâchement combinés, vous nous y maintiendrez. Restez donc à votre poste. Vous le devez, jusqu’à ce que nous jouissions en paix du gouvernement que vous nous avez donné. Duviviers (vice-présid.), Bottier (agent nat.), Lambert, Gassoin le jne, Lemetayer. [Les sans-culottes dEmée, et les troupes y stationnées, commandées par l’adjudant-gal Boutand, qui sont le 82e et les canon[n]iers de Paris, à la Conu.; s.d.J (1). Citoyens représentans, La liberté assise sur le sommet de sa montagne, au milieu de ses fidèl[e]s amis, vient de distinguer un traître qui, depuis longtems aidé d’aussi grands scélérats que lui, méditoit l’as-sas[s]inat de ses collègues, et de rendre à l’esclavage le peuple français. Le tyran, par des sentiers détournés, vouloit gravir jusqu’à la déesse même pour lui livrer une guerre à mort, mais, oubliant un costume emprunté, pour ne penser qu’à son ambition criminelle, l’usurpateur est resté à découvert. Montagnards incorruptibles et vigilans, vous avez vu votre ennemi commun, et, la foudre à la main, vous avez pulvérisé ce pigmée téméraire et ses lâches partisans. Votre activité vient encore de rendre la République triomphante, et, quelques ruses que les factieux employent pour la renverser, ils seront toujours anéantis aussitôt que déjoués. Législateurs sages et éclairés, l’Europe vous admire, et les brigands coalisés contre la liberté française vous craignent, même au milieu des poignards qu’ils dirigent contre vous. Restez à votre poste d’honneur, et ne l’abandonnez que lorsque les enfans de la patrie, délivrés de tous leurs ennemis, pourront, une fois rangés autour de vous, faire retentir les airs de ces cris glorieux de : vive la République, vive les vertueux montagnards ! (1) C 315, pl. 1262, p. 17. Mentionné par B m, 29 therm. (2e suppl1). Boulan (présid. de la sté popul.), Guerdon (secrét.), Fr. Pottier (secrét.), Dodard (vice-présid. de la société), Foretterie (command1 de la garde nat.), Masseux (cape commandant les canon[n]iers de Paris), Boulan (adjudant-gal), Richer ( command ‘ le 82e) [et 107 signatures], e' [La sté popul. de Gondreville (1) à la Conv.; Gondreville, 16 therm. II] (2). Citoyens représentans, C’est avec horreur et indignation que nous avons appris l’affreux complot qui étoit tramé contre la représentation nationale, et dans son sein, par des hommes abominables, d’autant plus dangereux qu’ils avoient sçus s’attirer et fixer les regards du peuple. Le génie tutélaire, qui veille depuis cinq ans sur les destinées de la France, vient encore une fois de sauver notre patrie. Nous vous invitons, citoyens représentans, de continuer à marcher toujours avec assurance dans l’illustre carrière où vous êtes entrés. Comptés, plus que jamais, sur la fidélité de 24 millions d’hommes qui veulent la liberté, et qui ont jurés de deffendre et de maintenir l’égalité. Faites disparoître pour toujours ces spéculateurs de patriotisme, ces agioteurs d’opinions, tous ces domminateurs qui obstruent la marche révolutionnaire, au lieu de l’applanir. Maintenés constamment la vertu et la probité à l’ordre du jour, et décrétés que celui qui n’a pas toujours été un honête homme sera exclus des fonctions publiques. Continués enfin, citoyens représentans, à travailler fructueusement à notre régénération, et assurés le bonheur d’un peuple immense qui vous admirent. C.G. Vacy (secrét.), Cordier (présid.), Muit. f [Les membres composant le tribunal civil du distr. de Lisieux (3) à la Conv.; Lisieux, 14 therm. II J (4). Citoyens représentants du peuple, Nous nous empressons de vous exprimer nos transports de joie et d’allégresse, en apprenant que vous avés livré au glaive des loix le Catilina Robespierre et ses complices, qui, comme lui, avaient formé le projet d’assassiner la liberté. Ce nouveau Cromvel n’était sorti des rangs que pour vous dicter des loix, nous forger des fers, et, à l’exemple de tous les tyrans, marcher, sous le voile d’une fausse popularité, au pouvoir triumvir al, sur les débris de la liberté, après avoir fait dissoudre à force armée la représentation nationale. (1) Meurthe. (2) C 315, pl. 1262, p. 18. Bfn, 23 therm. (Grandville). (3) Calvados. (4) C 312, pl. 1244, p. 36. Mentionné par Bn, 29 therm. (2e suppl1) ■ SÉANCE DU 20 THERMIDOR AN II (7 AOÛT 1794) - N° 1 273 Dans cette circonstance périlleuse, combien les Français ont dû admirer votre courage et votre héroïsme ! Vous avés sçu braver les poignards et les assassins, et, en livrant les traîtres au supplice, vous avés, encore une fois, sauvé la patrie. Vive la république française une et indivisible ! Vive la Convention nationale ! S. et F. Loisel (présid.), Asse, Regnoult, E. Nat, Deçà-zorte, Brieux (commre nat.) [et une signature illisible], Morel (greffier). g' [ Le conseil gal de la comm. de Saint-Omer (1) à la Conv.; s.d.J (2). Représentans du peuple, Partout le courage des défenseurs de la liberté étoit couronné des plus brillans succès; et pendant qu’ils enchaînoient la victoire, un monstre sanguinaire, un moderne Néron tra-moit dans le secret, avec ses infâmes complices, une nouvelle conspiration contre la liberté; sous le masque imposteur d’ami du peuple et de la vertu, dont sa bouche sacrilège blasphéma tant de fois les noms, ce lâche conspirateur aspiroit au pouvoir suprême; et c’étoit sous l’égide du crime qu’il vouloit ériger sa puissance. Dignes représentans, vous avez déjoué ce complot parricide; le peuple a conservé sa souveraineté et ses droits, les conjurés sont punis; le patriotisme peut aujourd’hui élever la voix puisque la liberté triomphe. VotTe attitude imposante, votre courageux dévouement ont encore sauvé la chose publique : vous avez droit à la reconnoissance de tous les Français. Mandataires fidèles du peuple, demeurez au poste où la confiance publique vous a placé, et où elle ne cesse de vous investir. Affermissez la liberté sur le règne des vertus, punissez tous les traîtres, les factieux et les intrigans. La patrie est tout à nos yeux, les individus ne sont rien. Raillés (sic) à la Convention toute entière, nous ne connoissons aucun parti : nous vous imiterons, généreux représentans; fermes au poste où nos concitoyens nous ont appelés, nous donnerons, par notre zèle au gouvernement révolutio-naire, toute l’activité qui lui est nécessaire; nous participerons, par votre vigilance, à vos glorieux travaux, et nous croirons alors avoir bien mérité de la patrie. Coutura, Bara, Delattre (maire), Caron, François, Cabaret, Alex Lequien, C. Defrance, Vallé, Caffière, Bonniere père, Liénard, Lan-drau, Ant. Nulay, Chiffart, J.F. Hermant, Monton [et 3 signatures illisibles]. (1) Pas-de-Calais. (2) C 312, pl. 1244, p. 37. Mentionné par B”, 29 therm. (2e suppl'). h' [Le c. de surveillance et révol. près le distr. de Toul (1) à la Conv.; Toul, 16 therm. II] (2). Citoyens représentans du peuple, Nous vous félicitons sur les mesures sages et vigoureuses que vous avés employées pour sauver encore une fois la patrie. Nous vous félicitons d’avoir déjoué les complots des traîtres et des conspirateurs. Ces ennemis du peuple altérées de sang espéroint nous égarer; ils étoient secondées dans leurs trames horribles par des magistrats perfides. Joyeux, et contents du supplice du tyran religieux et de ses adhérans, nous jurons que jamais les réputations ne nous en imposeront, que nous ne verons jamais les individus, mais que nous aurons toujours devant les yeux la patrie. Soumis aux lois, zélés à nous acquitter de nos devoirs, nous sommes dans la ferme résolution de vous aider à anéantir les traîtres et les conspirateurs, et de mourir à notre poste. Nous vous renouvelions notre serment de vivre libres ou de mourir. Vive la République, une indivisible, et démocratique ! Papin, Donzé Bastien, Froissard, Latour, Baudot, Frank, Goffin (présid.), Haraucourt (se-crét.). i' [Les membres du c. révol. de Saint-Omer (3), à la Conv.; s.d.J (4). Enfin les voilà bien connus, ces brigands exécrables que notre département avoit vomi[s] de son sein ! Convention nationale, tu as sauvé la patrie et la liberté : grâces immortelles te soient rendues ! Maximilien le tiran dégorge dans la tombe tout le sang dans lequel il s’étoit vautré. Nouveau Mahomet, il vouloit s’emparer du trône et de l’encensoir. Il mettoit la mort à l’ordre du jour et le crime à la place de la vertu. Tigre altéré des larmes de l’innocence, il plongeoit dans les cachots les talens et le patriotisme pour exercer avec plus de sécurité son despotisme oriental. Conspirateur horrible, il avoit pour odieux sicaires une nuée de prêtres farouches, qui empoisonnoient les veines de la morale publique, et tiennent encore insolemment le glaive de la justice et les rênes des administrations . Sublime Convention ! Tu fus longtems opprimée, mais le volcan de ton énergie couvrit de ses feux exterminateurs ces Catilina modernes, et ils furent réduits en poudre. Ah ! Ne t’arrête pas dans ta marche révolutionnaire ! Organise à grands pas la victoire sur tous les conjurés. (1) Meurthe. (2) C 312, pl. 1244, p. 66. B", 23 therm. (3) Pas-de-Calais. (4) C 312, pl. 1244, p. 38. Mentionné par Bn, 29 therm. (2e suppl1). 18 SÉANCE DU 20 THERMIDOR AN II (7 AOÛT 1794) - N° 1 273 Dans cette circonstance périlleuse, combien les Français ont dû admirer votre courage et votre héroïsme ! Vous avés sçu braver les poignards et les assassins, et, en livrant les traîtres au supplice, vous avés, encore une fois, sauvé la patrie. Vive la république française une et indivisible ! Vive la Convention nationale ! S. et F. Loisel (présid.), Asse, Regnoult, E. Nat, Deçà-zorte, Brieux (commre nat.) [et une signature illisible], Morel (greffier). g' [ Le conseil gal de la comm. de Saint-Omer (1) à la Conv.; s.d.J (2). Représentans du peuple, Partout le courage des défenseurs de la liberté étoit couronné des plus brillans succès; et pendant qu’ils enchaînoient la victoire, un monstre sanguinaire, un moderne Néron tra-moit dans le secret, avec ses infâmes complices, une nouvelle conspiration contre la liberté; sous le masque imposteur d’ami du peuple et de la vertu, dont sa bouche sacrilège blasphéma tant de fois les noms, ce lâche conspirateur aspiroit au pouvoir suprême; et c’étoit sous l’égide du crime qu’il vouloit ériger sa puissance. Dignes représentans, vous avez déjoué ce complot parricide; le peuple a conservé sa souveraineté et ses droits, les conjurés sont punis; le patriotisme peut aujourd’hui élever la voix puisque la liberté triomphe. VotTe attitude imposante, votre courageux dévouement ont encore sauvé la chose publique : vous avez droit à la reconnoissance de tous les Français. Mandataires fidèles du peuple, demeurez au poste où la confiance publique vous a placé, et où elle ne cesse de vous investir. Affermissez la liberté sur le règne des vertus, punissez tous les traîtres, les factieux et les intrigans. La patrie est tout à nos yeux, les individus ne sont rien. Raillés (sic) à la Convention toute entière, nous ne connoissons aucun parti : nous vous imiterons, généreux représentans; fermes au poste où nos concitoyens nous ont appelés, nous donnerons, par notre zèle au gouvernement révolutio-naire, toute l’activité qui lui est nécessaire; nous participerons, par votre vigilance, à vos glorieux travaux, et nous croirons alors avoir bien mérité de la patrie. Coutura, Bara, Delattre (maire), Caron, François, Cabaret, Alex Lequien, C. Defrance, Vallé, Caffière, Bonniere père, Liénard, Lan-drau, Ant. Nulay, Chiffart, J.F. Hermant, Monton [et 3 signatures illisibles]. (1) Pas-de-Calais. (2) C 312, pl. 1244, p. 37. Mentionné par B”, 29 therm. (2e suppl'). h' [Le c. de surveillance et révol. près le distr. de Toul (1) à la Conv.; Toul, 16 therm. II] (2). Citoyens représentans du peuple, Nous vous félicitons sur les mesures sages et vigoureuses que vous avés employées pour sauver encore une fois la patrie. Nous vous félicitons d’avoir déjoué les complots des traîtres et des conspirateurs. Ces ennemis du peuple altérées de sang espéroint nous égarer; ils étoient secondées dans leurs trames horribles par des magistrats perfides. Joyeux, et contents du supplice du tyran religieux et de ses adhérans, nous jurons que jamais les réputations ne nous en imposeront, que nous ne verons jamais les individus, mais que nous aurons toujours devant les yeux la patrie. Soumis aux lois, zélés à nous acquitter de nos devoirs, nous sommes dans la ferme résolution de vous aider à anéantir les traîtres et les conspirateurs, et de mourir à notre poste. Nous vous renouvelions notre serment de vivre libres ou de mourir. Vive la République, une indivisible, et démocratique ! Papin, Donzé Bastien, Froissard, Latour, Baudot, Frank, Goffin (présid.), Haraucourt (se-crét.). i' [Les membres du c. révol. de Saint-Omer (3), à la Conv.; s.d.J (4). Enfin les voilà bien connus, ces brigands exécrables que notre département avoit vomi[s] de son sein ! Convention nationale, tu as sauvé la patrie et la liberté : grâces immortelles te soient rendues ! Maximilien le tiran dégorge dans la tombe tout le sang dans lequel il s’étoit vautré. Nouveau Mahomet, il vouloit s’emparer du trône et de l’encensoir. Il mettoit la mort à l’ordre du jour et le crime à la place de la vertu. Tigre altéré des larmes de l’innocence, il plongeoit dans les cachots les talens et le patriotisme pour exercer avec plus de sécurité son despotisme oriental. Conspirateur horrible, il avoit pour odieux sicaires une nuée de prêtres farouches, qui empoisonnoient les veines de la morale publique, et tiennent encore insolemment le glaive de la justice et les rênes des administrations . Sublime Convention ! Tu fus longtems opprimée, mais le volcan de ton énergie couvrit de ses feux exterminateurs ces Catilina modernes, et ils furent réduits en poudre. Ah ! Ne t’arrête pas dans ta marche révolutionnaire ! Organise à grands pas la victoire sur tous les conjurés. (1) Meurthe. (2) C 312, pl. 1244, p. 66. B", 23 therm. (3) Pas-de-Calais. (4) C 312, pl. 1244, p. 38. Mentionné par Bn, 29 therm. (2e suppl1). 18