734 [Assemblée nationale. J ARCHIVES PARLEMENTAIRES* [4 juin 1791.J rer que le comité des finances et M. Camus lui-même ont été d’accord que la signature était inutile. Un membre : Cela n’est pas vrai, Monsieur Bouche. M. Bouche. Prouvez-le, Monsieur, et prouvez poliment ce que vous venez de dire d’une manière si désobligeante. M. d’Ailly. J’ai résisté à l’idée de la signature, parce que je n’ai pu croire que cette formalité pût, au fond, être de la moindre utilité; d’ailleurs je vous demande si vous devez vous déterminer à dépenser 150,000 livres, pour avoir le plaisir de voir une signature manuscrite sur un assignat; il est plus simple et plus court d’adapter à la planche même d’impression une signature et un paraphe difficiles à conirefaire. C’est donc sur la signature seule que je demande la question préalable. (L’Assemblée, consultée, décide que les assignats de 5 livres ne seront pas signés à la main et décrète qu’il sera ajouté à la planche d’impression une signature et un paraphe.) M. Leclerc. Il serait peut être nécessaire que M. le commissaire nommât des personnes pour vérifier le numérotage et le timbrage. M. Chabroud. D’après la décision qui vient d’être prise, il devient plus inutile qu’aupara-vant d’instituer un second commissaire du roi. Le décret, à mon avis, doit donc se réduire à ceci : « M. Le Couteulx proposera au comité des finances un état des nouveaux commis nécessaires pour les nouvelles opérations. » C’est là sa mission ; il peut tout faire sans que l’on soit obligé pour cela de créer un nouveau ministère. M. Carat l'aînê. J’appuie la proposition de M. Chabroud : nous ne pouvons mettre trop de simplicité dans cette opération ; quant à la multiplicité des places, elle n’est qu’un moyen de corruption, et elle ne tend qu’à rendre la responsabilité illusoire. M. de Saint-Martin. Je demande le renvoi à demain, et que le comité des finances ait, avec le comité des assignats, de nouvelles conférences. M. Defermon. Je demande que vous mettiez la question préalable sur tout le décret et que, relativement aux difficultés auxquelles M. le rapporteur ne veut pas se prêter, on renvoie le projet