[Convention nationale.] AfiGfflü¥,E& BÀRLEMfâUTAIRE&. { W N® 135* N° 133. Adresse de la Société populaire de Dietdefit, à la Convention nationale (1). (Inscrite dans le procès-verbal de la séance du 3e jour du 2e mois de la 1er décade de la 2e année de la République française une et indi¬ visible, présidence du frère Prudent aîné. ) « Législateurs* « La Constitution ou la mort, tel est le cri des républicains de Dieulefit ; haine aux traîtres et aux tyrans, voilà ce qu’ils portent dans leur cœur; que l’Acte constitutionnel des Français devienne celui do tous les pays du inonde : voilà leur vœu. « Continuez, législateurs, l’ ouvrage qui doit assurer notre bonheur, restez an poste où le peuple vous a placés et ne l’abandonnez que lorsque sa félicité sera assurée, que la liberté et l’égalité triompheront de leurs ennemis-et seront proclamées chez tous les peuples de l’univers. « P. Prudent, président; Valduhon, secrétaire. « Collationné : « Valdeieon, secrétaire. » N° 134. La Société populaire des Amis de la liberté et de V égalité de Saint-Victor-de-la-Goste, dépar¬ tement du Gard, district d' JJzès, à la Conven¬ tion nationale (2). « Législateurs, représentants du peuple; « Lorsque le règne de la liberté sera affermi, lorsque les despotes coalisés pour l’anéantir au¬ ront été forcés à renoncer à leurs chimériques projets; lorsque enfin tous les fédéralistes, feuil¬ lants, brissotins, etc., etc. toute l’engeance perverse qui n’aime point l’égalité aura subi le sort inévitable qui l’attend, vous aurez rempli votre mission. Jusqu’alors, représentants, nous vous conjurons de rester à vos postes, le salut de la République l’exige. Tel est le vœu des amis de la liberté et de l’égalité de Saint-Victor-de-la-Coste. « Pour la Société : « Rocher, président ; Coste, vieerprésident; Martin, secrétaire. « Délibéré dans là séance du 14 octobre 1793, l’an 2e de la République française, une et indi¬ visible. » (1) Archives nationales, carton G 281,, dossier 780. (2) Archives nationales carton C 281, dossier 780. Sainte-Geneviève, département de l’Aveyron (1). ce Citoyens représentants, « Croyez-le, les 71 Sociétés dès départements de l’Ardèche, de Paris, de la Drôme et dans leur arrêté du 9 septembre dernier, n’ont fait que prévenir les vœux de la nôtre. Animée du même esprit, embrasée du feu sacré de l’amour de la patrie et de la confiance la plus parfaite à vos lumières et à votre zèle pour le bien public, eüè adhère avec transport à vos sages décrets et aux mesures que vous prenez pour nous procurer le bonheur et la paix. « Citoyens représentants, nous voue en* conju¬ rons avec nos frères de l’Ardèche, etc-., demeurez à vos postes, que l© moment où vous les quitterez soit l’époque de la paix, de l'indissolubilité et de l’indivisibilité dé la République; que le nom de tyran ne soit plus connu parmi nous, que le souvenir même en soit effacé pour ne plus nous rappeler que du moment heureux où vous nous en avez délivrés. Tels sont les vœux dès vrais républicains composant la Société populaire de S ainte - Geneviève. « Les membres eomposant le comité de corres¬ pondance de la Société de Sainte-Geneviève, dis¬ trict de Mur-dè-Barrès, département de l’Aveyron. « Audières; Dubut; Joany; Martin, secrétaire. » N° 136. Saint-Gauthier (2). N° 137. Villes, département de Vaucluse (B). N° 138» Adresse de la Société républicain# d’Hersin, district de Béthune, à la Convention natio¬ nale (4). « Citoyens représentants, « Les sans-Gulottes d’Hersin n’ont cessé d’ ap¬ plaudir à vos nombreux, travaux; ils vous ont suivis dès-votre-entrée dans la sublime carrière, où„ dégagés du vil. limon qui enchaînait votre élan, vous marchez: aujourd’hui à pas de géante. Toutes les mesures révolutionnaires que 1© génie delà liberté: vous a suggérées ont reçu leur sanction; vous avez pulvérisé letrône, et-sur se» débris s’est élevé l’échafaud où s’est consommé le grand acte de la vengeance nationale. D’in¬ fâmes fédéralistes méditaient, au milieu de vous, l’horrible projet de déchirer lè-sein déTèurpafrie (1) Archives nationales, carton C 281, dossier 780 (2) Nous n’avons pu découvrir cette adresse. (3) Ibid. (4) Arch ves nationales,, canton € 281, dossier 780. 228 {Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. f6f nombre 1793 et de noyer la liberté dans des flots de sang fran¬ çais ; la foudre, partie de la Montagne, a rompu tous les fils de ces trames odieuses, et mainte¬ nant la tête des coupables est tombée sous le flaive de la justice, trop lente à les frapper. in monstre dont la présence, la dissolution et les crimes souillaient depuis trop longtemps le sol de la liberté, a expié également ses forfaits, et présage aux despotes, dont elle était la digne fille, l’inévitable catastrophe qui les attend eux-mêmes. « Continuez, braves représentants, de sauver la patrie et d’enseigner au peuple qui vous con¬ temple le grand art des révolutions. « Placés sur la cime de la sainte Montagne, ayez toujours le bras étendu sur les traîtres, les conspirateurs, les royalistes et les fanatiques, et ne cessez de les foudroyer dans tous les asiles qu’ils se ménagent, que lorsqu’ils auront tous disparu et que vos regards satisfaits ne ver¬ ront plus autour de vous que la foule immense des sans-culottes bénissant vos travaux et vous tendant les bras pour vous y serrer comme leurs libérateurs et leurs amis. Alors vous pourrez quit¬ ter votre poste, la patrie heureuse et vengée vous le permettra. « Hersin, le 13e jour du 2e mois de l’an II de la République une et indivisible. » (Suivent 19 signatures.) N° 139. Luçon, département de la Vendée (1). « Du 1er jour du 2e mois, lre décade de l’an II de la République française, une et indivisible (le 22 octobre 1793). « Citoyens, « La Société populaire de Luçon n’aurait pas attendu ce moment à vous féliciter sur l’excel¬ lente et immortelle Constitution que vous venez de donner à la nation, et à vous témoigner son adhésion à tous vos décrets, notamment à ceux des 31 mai, 1er et 2 juin derniers, si, depuis plus de six mois la funeste guerre de la Vendée ne l’eût dispersée pour se réunir aux braves défen¬ seurs de la patrie et s’opposer aux progrès de l’ennemi. Vous n’ignorez pas que trois fois il est venu jusque sous les murs de Luçon, et que chaque fois il a été repoussé avec des pertes considérables. Aujourd’hui que sa défaite, ou du moins son éloignement, laisse à la Société la li¬ berté de se réunir et de s’assembler, permettez, citoyens représentants, qu’elle en profite pour vous rendre le sincère hommage de sa recon¬ naissance et pour vous inviter à demeurer fermes à votre poste tant que les ennemis extérieurs et intérieurs menaceront la République. « Salut et fraternité. « La Société populaire de Luçon, département de la Vendée. « Silleniere, président; Poudras, secrétaire. » N° 140. La Société populaire républicaine séant à Doucier, chef-lieu de canton, district de Lons-le-Saulnier département du Jura, aux représentants du peuple (1). « Que l’égoïste honteux, le fédéraliste corrup¬ teur, le modérantiste pernicieux, les aristo¬ crates pervers rendent les armes, rentrent dans la fange avilie du marais infernal; que désormais le nom sacré de Marat et de la sainte Montagne soit le seul cri des vrais républicains. Pour nous, qui avons su, au milieu des orages politiques qu’avait excités une Administration corrompue, rester fortement attachés à la sainteMontagne en refusant, ainsi que tout notre canton, d’obéir aux ordres pervers de ces coupables adminis¬ trateurs, nos sentiments ont été ceux de l’amour et de la reconnaissance pour ce lieu sublime d’où sont sortis tant de prodiges et qui fut pour la République le boulevard inaccessible à toutes divisions. Portion saine de la désorganisation qu’avait entreprise cette Administration cor¬ rompue, l’amour et l’ obéissance aux lois émanées de vous seuls a toujours fait le caractère de nos démarches, la règle de notre conduite et de nos devoirs. La République une et indivisible est , votre ouvrage et le principe de notre bonheur, mais pour nous l’assurer et le porter à son suprême apogée, restez à vos postes, nous vous en conjurons, c’est là où le génie tutélaire de la liberté vous couronne; affermissez les bases de ce gouvernement, et que cette guerre, la honte du genre humain opprimé et qui fait la gloire et le triomphe de tout homme libre soit terminée par vous seuls. « Pour nous, fiers du nom de républicains, no¬ tre sang est à la patrie, nous jurons de le répan¬ dre plutôt que de la laisser asservir et de vous voir méconnus et sans respect. « Nous avons accepté unanimement la Constitution et nous adhérons aux journées du trente et un mai et jours suivants. « A la séance du 13e jour du 1er mois de l’an second de la République française, une et indivi¬ sible. « Augustin Oysel, président; Jabey, secré¬ taire. » N° 141. Sumène, département du Gard (2). « Sumène, district de Vigan,r département du Gard, ce 8e de la lre décade du 2e mois de l’an II de la Rpublique française, une et indivisible. « Citoyens représentants, « La Révolution française a pris son véritable caractère le 31 mai, 1er et 2 juin. Les événe¬ ments qui ont suivi ces mémorables! jo'urnées, (1) Archives nationales, carton C 281, dossier 780. (1) Archives nationales, carton Cj[281, dossier 780. (2) Archives nationales, �carton G_281,f dossier 780.