[Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. (21 août 1790.] 808 mauvaises intentions ; mais il y a de plus dangereux ennemis de la Révolution. Je ne connais pas M. de Faucigny; on né penserg pas qü’il y ait de liaisons en* ré nous; je ne le crois pa$ capable d’en vouloir à quelqu’un; mais la dignité de l'Assemblée, la sûreté même de M. de Fauci-n y exigent qqe i’on adopte la conclusion sévère e M. Barnave. C’est un malheur des liaisons de M. de Faucigny; c’est un malheur du système que les gens qu’il fréquente se sont formé. (La partie droite demande que M. Charles de Làmeth soit rappelé à l’ordre.) M. le Président. Je rappelle M. Charles de Laraeth à l’ordre pour avoir dit des personnalités. ' ’ . M. Charles deCaméth. A qui? Je parle d’un système général. On veut jeter la défaveur sur l’Assemblée; on veut lui enlever le respect religieux que tous les citoyens lui doivent. Je crois nécessaire pour la sûreté de M. de Faucigny, pour la tranquillité publique, pour le salut de l’Etat, qu’on décrète la conclusion deM.Barnave. Je professé en même temps beaucoup M’estime pour M. de Faucigny. M. dé Montlosler. Le décret proposé est un décret qu’on veut rendrë commun à la minorité de l’Assemblée, et qui établissait une supériorité d’une partie sur l’autre. J’adopte la conclusion de M. Goupil. M. de Faucigny. La motion de M. de Lameth me fait grand plaisir, je la mérite; mais il à tort d’attaquer mes liaisons. Je vis avec des gens que j’estime, et avec lesquels je passerai ma vie, je l’espère. M. de Bonnay. J’adopte la propositipn de ]\1. Goupil, ou bien je demande que ]Vf. de Faucigny soit mis à l’ordre et censuré. M. Dnport. Il n’y aurait pas de proportion entre la peine et la faute. Il faut ou adopter la motion de M. Barnave, ou s’en tenir à ce que M. de Faucigny a dît de sa vivacité connue. (On pe dispose à mettre aux voix la question de savoir si l’on passera à l’ordre du jour.) M, Dnbois-Crancé. Il est impossible de passer à l’qrdre du jour, quand il s’agit d’un délit de cette nature. Je propose un décret qui serait ainsi conçu: « L’Assemblée nationale, ayant égard aux excuses et aux témoignages de repentirdeM. de Faucigny, lui remet la peine grave qu’il a eq-cpurue. » (L’Assemblée décrète à une grande majorité cette propositipn.) (La séance est levée à 4 heures.) assemblée; nationale. PRÉSIDENCE DE M. TREILHARD, ANCIEN PRÉSIDENT. Séance du samedi 21 août 1790, au soir (1), La séance est ouverte à six heures et demie du soir. M. Threllhard, ancien président, occupe le fauteuil en l’absence de M. Dupont (de Nemours), président. M.de Kyspoter, secrétaire , donne lecture des extraits des adresses suivantes : . 1° Adresse des officiers, sous-officiers et soldats du régiment de Saintonge, en garnison à Strasbourg, qui font hommage à l’Assemblée d’une adresse qu’ils ont envoyée à leurs frères d’armes, par laquelle ils les invitent de se joindre à eux, pour demander au roi et à l’Assemblée nationale la confirmation d’un jugement du conseil de guerre de ce régiment, qui condamne à mort un caporal, convaincu d’avoir, de dessein prémédité, couché en joue, le fusil chargé de deux balles, M . de Kinglin, lieutenant pour le roi à Strasbourg, et commandant de la province d’Alsaèe. « Faisons, disent-ils, connaître à la France entière, que nous ne voulons point profiter des temps de troubles, pour sortir des bornés de la discipline ; que le militaire français veut respecter ses officiers, et que, toujours guidés par les sentiments d’honneur et de valeur, qui nous ont rendu si redoutables, nous voulons y joindre encore, ainsi que nous l’avons juré, celui de connaître nos devoirs, comme citoyens français et comme soldats citoyens. •> Procès-verbal de la prestation du serment civique de la légion de Villeneuve de Rivière. Adresse de félicitation, adhésion et dévouement de ta Communauté de Fareihs en Dombes. Elle fait le don patriotique de l’imposition des ci-devant privilégiés, montant à la somme de 565 livres 15 sols. Des habitants des paroisses de Fiat, Orbeil, Brenat, Saint-Babel, Auliat et Saint-Privat, district d’issoire,1 département du Puy-de-Dôme, qui font une pétition relative à leur cantonnement. Des officiers municipaux de Morez-en-Montagne au Jura, qui ont institué dans cette commune, pour eux et pour leur postérité, une fête annuelle fixée au 4 août, jour anniversaire de leur délivrance. Ils annoncent qu’ils viennent de célébrer cette fête avec toute la solennité qufins-pirent le patriotisme, la reconnaissance et Feffu-sion de la joie la plus pure. Délibération de Rassemblée générale de la sectiou du Ponçenu, qui désavoue et proteste contre toute pétition faite en son nom, qui n’aurait pas pour base le respect le plus inviolable pour les décrets de l’Assemblée nationale, et notamment contre celle faite le dix du présent mois, par quelques particuliers sans mission, se disant les représentants de la commune de Paris. Adresses des municipalités et gardes nationales des communautés de Saint-Laurent, de Belkagol en Angoumois, de Saint-Hilaire, de Loudigny, département de Charente; de Bonneville, des villes de Guitres et de Dieuze, qui présentent à (1) Cette séance est incomplète àù' Moniteur,