-64 �Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j |J SéSSjbrTiTW « Le citoyen Masse et moi offrons à la patrie tant qu’elle fera la guerre aux tyrans coalisés, huit paires de souliers par année, bien condition¬ nés. Nous prions la Convention de nous per¬ mettre de les faire passer francs de port, ainsi que oeux que les sans-culottes de Belley se pro¬ osent d’offrir aux compagnies des volontaires u district de Belley, armée de Mayenne. « La même Société offre aussi à la Répu¬ blique un cavalier monté, équipé et armé, prêt à partir. « Vive la République, une et indivisible ! vive la Montagne ! « Antoine Bonnet, président de la Société des sans-culottes de Belley régénéré, départe¬ ment de l'Ain, député à Paris près le comité de sûreté générale par le comité de surveillance de Belley et la Société. » La Société populaire de Coutances annonce à la Convention nationale que les habitants du Cal¬ vados ont montré le plus grand zèle pour vo¬ ler au secours de ceux de la Manche, lorsque les rebelles ont menacé ce département; que le plus parfait accord règne entre les citoyens de ces deux départements (1). Suit la lettre de la Société populaire de Cou¬ tances (2). A la Convention nationale. « Citoyens représentants, « Jalouse de rendre justice à nos frères du Calvados, la Société populaire de Coutances s’empresse de vous informer qu’ils ont montré le plus grand zèle à voler à notre secours ; lorsque les brigands ont menacé notre département nous avons vu avec chagrin que des journalistes mal informés sans doute avaient calomnié nos géné¬ reux frères du Calvados. C’est pour nous une jouissance de pouvoir vous apprendre que dans le Calvados il existe une Montagne inaccessible à tous les malveillants, et à tous les ennemis de notre liberté; que le plus parfait accord, que la plus intense union régnent entre les oit oyens de ce département et ceux du département de la Manche : qu’ils n’ont qu’un vœu, de faire triompher la République, et d’exterminer les brigands et les traîtres. « Salut et fraternité. « Loisel, président; Ltjquet, secrétaire. » ‘ Le jeune Haindel présente une pétition pour son père, qui est renvoyée aux comités militaire et de sûreté générale. U fait don de deux bagues en or. La Convention en ordonne la mention hono¬ rable et l’insertion au « Bulletin » (3). Les républicains réunis en société au Puy in¬ vitent la Convention nationale à rester à son (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 87. (2) Archives nationales, carton G 286, dossier 840. � (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 87. poste, et demandent que la nation ne fournisse plus aux frais d’aucun culte. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Le conseil général de la commune de Béthisy-Saint-Pierre, district de Crépy, invite la Conven¬ tion à rester à son poste. Elle annonce qu’elle a célébré une fête en l’honneur des martyrs de la liberté et qu’elle envoie 12 marcs 2 onces 4 gros d’argenterie à la monnaie. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (2). Extrait du registre des délibérations de la commune de Bethizy-Saint-Pierre, district de Crépy, département de l'Oise (3). L’an deuxième de la République une, indivi¬ sible et impérissable, le septidi brumaire, le conseil général et municipalité deBéthisy-Saint-Pierre, district de Crépy, département de l’Oise, réunis au lieu ordinaire de leurs séances, assem¬ blés publiquement, A arrêté et arrête que le décadi trente bru¬ maire il y serait fait un service solennel en mé¬ moire des martyrs de la liberté, et que tous les citoyens seraient avertis la veille par le son du tambour et que la municipalité et le conseil gé¬ néral de la commune y assisteraient en corps. Et le trente brumaire, la municipalité, accom¬ pagnée des notables s’étant rendue en la maison commune, neuf heures du matin, où était un petit tableau de Marat, qui, à l’instant a été porté par le maire suivi de la municipalité, du conseil général et de la majeure partie des ci¬ toyens et citoyennes de ladite commune, aux grandes acclamations et de cris Vive la Mon¬ tagne ! vive la Convention ! Ce tableau a été déposé sur l’autel, et tout pendant la marche, des cris répétés Vive la Con¬ vention ! se faisaient entendre de toutes parts. Après le service, il a été chanté l’hymne natio¬ nal, et les cris de Vive la Nation ! vive la Mon¬ tagne! se portaient jusqu’aux voûtes. Ce tableau ayant été repris par le maire, toujours suivi de la municipalité et du conseil général, a été remis en la maison commune. Ensuite le conseil général de la commune a arrêté, qu’à compter de ce jour l’église serait fermée et que l’argenterie serait envoyée au district pour, par les citoyens administrateurs, être envoyée à la Monnaie, ladite argenterie consistant en un beau soleil de quinze pouces de hauteur environ, trois calices, un ciboire, trois patènes, une custode, pesant le tout douze marcs deux onces quatre gros. Et que procès-verbal en serait fait, et qu’ex¬ trait serait envoyé au citoyen Président de la Convention nationale, et un aux citoyens admi - nistrateurs du directoire du district. Invite ledit conseil général de ladite commune, la Convention de rester à son poste jusqu’à ce que tous les tyrans coalisés contre l’unité de la République et qui souillent le territoire de la liberté, soient écrasés par nos braves républi¬ cains et qu’ils ne nous aient donné la paix. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 87. (2) Ibid. (3) Archives nationales, carton C 284, dossier 824. (Contention nationale.! ARCHIVES PARLEMENTAIRES. { JJ Fait et arrêté en conseil général de la com¬ mune de Béthizy-Saint -Pierre. Délivré conforme par moi, secrétaire greffier de la municipalité, soussigné. J. Berger on. Le directoire du district du Faouët, départe¬ ment du Morbihan, fait part de sa séance publi¬ que du 3 brumaire, où ils ont tous juré de main¬ tenir l’unité et l’indivisibilité de la République, et de mourir en les défendant contre tous ses ennemis. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Extrait du registre des délibérations du directoire du district du Faouët (2). Du 3e jour de la lre décade du second mois de la seconde année de la République française une et indivisible. Séance publique du directoire du district du Faouët où étaient les citoyens Bargain cadet, vice-président, Roverts, Le Houarant et Rous¬ seau l’aîné, administrateurs directeurs. Le citoyen Bargain aîné, procureur syndic, a dit : « Citoyens, « L’hyène d’Autriche ne souille plus le sol français de son exécrable existence; elle vient enfin de finir sur l’échafaud une vie tissée de tous les désordres et de tous les crimes. Que les mêmes principes qui vous ont fait applaudir à la mort du tyran, vous transportent d’enthou¬ siasme en apprenant celle de sa criminelle épouse ; la France est délivrée de ses plus grands fléaux, et ceux qui leur survivent n’échappe¬ ront pas longtemps à la vigilance et à la juste sévérité de nos représentants. Répétons nos serments, citoyens, de plutôt mourir que de reprendre les chaînes odieuses de la servitude; jurons une guerre à mort aux tyrans, un dévoue¬ ment sans bornes aux défenseurs des droits de l’homme et des principes de l’égalité et de la liberté; jurons haine à tout fédéraliste, et de maintenir au prix de notre sang l’unité et l’indi¬ visibilité de la République. » L’assemblée s’est levée entière avec transport et a prêté individuellement le serment requis par le procureur syndic, et a arrêté qu’il sera adressé une expédition du présent à la Conven¬ tion nationale et aux représentants du peuple près les côtes de Brest et de Lorient. Fait et arrêté en directoire au Faouët lesdits jour et an. Le registre duement signé. Pour extrait conforme : Margoin, vice-président; Pierret, secrétaire. La Société montagnarde de Samatan, dépar¬ tement du Gers, fait passer à la Convention na¬ tionale sa félicitation sur les mesures vigoureu¬ ses qu’elle a prises pour punir les ennemis pu¬ blics, et l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (3). (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 87. (2) Archives nationales, carton C 286, dossier 840. ; (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 88. 265 Adresse à la Convention nationale (1). « Citoyens représentants, « Le premier peuple de l’univers reçut naguère de vous le plus sublime des gouvernements : la République une et indivisible, et le bonheur des Français repose depuis sur les bases éternelles de la liberté et de l’ égalité. En vain l’envie cher¬ cherait-elle à souiller votre ouvrage en le défi¬ gurant ; il porte le sceau du génie ; la fierté de la liberté et le regard des Français ne pourront jamais s’y méprendre. Nous avons médité cette charte sacrée, nous l’avons acceptée avec trans¬ port; en même temps qu’elle fixe notre situa¬ tion politique dans le tableau de l’Europe, elle en impose déjà aux ennemis de l’intérieur et de l’extérieur et sert de ralliement à tous les Fran¬ çais. Nous chérissons vos principes, nous ren¬ dons hommage à votre courage et à votre fer¬ meté et la oonstance dans la carrière que vous avez si glorieusement commencée peut seule nous promettre la ruine prochaine des tyrans coalisés. « Citoyens représentants, n’abandonnez donc pas ce poste pénible qui vous a été confié, n’abandonnez pas le vaisseau dans la tempête, mais conduisez-le au port. Alors vous pourrez confier à d’autres le soin de veiller au bonheur du peuple. « Agréez nos vœux et notre reconnaissance, vos sacrifices généreux transmettront de race en race que de la sainte Montagne sortit le buisson ardent qui éclaira l’univers. « Nous sommes les membres composant la Société montagnarde de Samatan. « Darout, président; Martin, secrétaire; Sellier, secrétaire. » Extrait des registres de la Société montagnarde de Samatan, département du Gers, district de Vlsle Jourdain, et du procès-verbal de la séance du 4e jour de la lre décade du second mois de Van 2e de la République française, une et indi¬ visible (2). Présidence du citoyen Darrouy. La Société, assemblée dans le lieu ordinaire de ses séances, Après la lecture des papiers nouvelles, et dans lesquelles la Société a appris avec la plus vive satisfaction celle de la destruction des brigands de la Vendée, et la mort de la traîtresse Capet. La Société, par un élan de joie, a arrêté, sur la motion d’un de ses membres, qu’il serait célébré une fête publique, que la municipalité serait invitée à ordonner une illumination générale, et que la Société ferait un banquet public où tous les bons montagnards seraient invités à se réunir. Immédiatement après, un autre membre a demandé la parole, et, sur sa motion, qui a été adoptée à l’unanimité, la Société a arrêté que la somme qui serait donnée gratuitement à cet effet fût convertie en un don pour les défenseurs de la patrie, et qu’elle serait envoyée dans le plus court délai à la Convention pour cet usage. ( 1 ) Archives nationales, carton C 286, dossier 840. (2) Archives nationales, carton C 284, dossier 813.