228 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE pour sa fortune et pour ses jours, ainsi en un moment, vous nous avez rendu toute notre force et tout notre courage, ainsi, vous avés encore une fois sauvé la patrie. Que pourrons maintenant contre nous, tous les complices de Robespierre, tous les tyrans de l’univers ! Si vous êtes unis, Citoyens Représentans, les flots écumans de leur rage impuissante, se changeront en vapeurs qu’un beau soleil dissipe en un instant. Vive la Convention, Vive la République. Citoyens Représentans, Salut, respect et fraternité. Les juges du tribunal de commerce séant à Blaye. Regnier, président et 2 autres signatures. Il manque deux juges à ce tribunal. d [Les citoyens de Choisy-sur-Seine à la Convention nationale, le 10 brumaire an 7/7] (9) Liberté, Egalité Citoyens Représentans, La France respire les principes sublimes que vous nous annoncés dans votre adresse, assurant à jamais la République. Une nation grande et généreuse ne peut être gouvernée que par la justice. Les terroristes et les intrigans ont beau vouloir lever leurs têtes hideuses, les bons citoyens les surveillent; et ils ne les laissent pas mettre à exécution leurs trames criminelles. Nous vous reconnoissons pour le centre unique du gouvernement, vous êtes les délégués du souverain, malheur à ceux qui oseroient attenter aux fonctions qu’impose un caractère aussi majestueux. Vous venés de circonscrire la latitude de toutes les corporations, vous les reportés à leur institution primitive, toutes vont se faire un devoir d’obéir à vos loix. Si quelque audacieux osait récriminer contre un décret aussi sage, et voulait faire valoir des services rendus, nous lui répondrions qu’un français vraiment digne de la liberté ne peut jamais assés faire pour la patrie; et que si on a été assés heureux pour la servir, c’est une obligation sacrée que l’on a contracté de redoubler d’efforts pour assurer le pacte social que la nation entière à juré. Tels sont, Citoyens Représentans, les senti-mens qui nous animent, poursuivés avec énergie tous les factieux, vous assurerés le bonheur du peuple, maintenés le gouvernement révolutionnaire dans toute son intégrité, il est bien nécessaire, il servira à faire tomber le masque de tous les faux patriotes. Vive la République, vive la Convention nationale. Duchef, maire, Genty fils, officier municipal et 44 autres signatures. (9) C 326, pl. 1418, p. 14. e [Les républicains de la commune de Courtenay à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an 777] (10) Législateurs, Le crime est l’élement des factions, la vertu est l’ame de la République. Vous déclarâtes, il y a huit mois, que la justice et la probité étoient à l’ordre du jour; mais Robespierre éxistoit encore, et c’est en corrompant le peuple que ce monstre espéroit l’asservir. Pour abattre la plus hideuse de toutes les tirannies, pour ramener le gouvernement et ses nombreux agents aux maximes de la véritable politique, il falloit une révolution : le 9 thermidor a lui sur la France, et l’attitude que vous avez prise dans cette journée mémorable a été l’aurore d’une régénération prochaine. En effet, bientôt la morale a repris son empire naturel, de toutes parts le patriotisme et l’innocence ont vû briser leurs fers, et déjà partout l’humanité respire. Cependant on a calomnié vos intentions; et c’est pour prémunir le peuple contre les pièges de l’intrigue, c’est pour le faire jouir par anticipation de tout ce qu’il a droit d’attendre, que vous venez, dans une solemnelle adresse, de proclamer les principes qui vous animent et qui garantissent la prospérité nationale. Citoyens représentans, les principes dévé-loppés dans cette adresse, sont aussi les nôtres. Comme vous et avec vous, nous voulons le maintien du gouvernement révolutionnaire jusqu’à cette époque fortunée où la liberté partout triomphante n’aura plus rien à craindre, soit des puissances étrangères, soit des traîtres de l’intérieur ; mais nous ne voulons point que ce gouvernement puisse comme sous le triumvirat opprimer encore le peuple ou les individus, nous jurons guerre éternelle aux vils égoïstes, à tous les ennemis de l’égalité, à tous les malveillants, de quelque manteau qu’ils se couvrent ; mais nous jurons aussi paix et fraternité à tous les bons citoyens, à tous les hommes utiles, nous demandons que le glaive vengeur frappe indistinctement toutes les têtes coupables; mais nous demandons aussi que l’erreur involontaire du sans-culotte, que surtout surtout l’exaltation heureuse et pure du patriotisme, ne soient jamais transformés en crime. Comme vous et avec vous, nous voulons que les talents et les vertus soient seuls appellés aux emplois publics ; mais nous voulons principalement qu’on en éloigne l’être dépravé; car tous les vices sont contre révolutionnaires, et le véritable amour de la patrie n’est que la collection de toutes les vertus. L’homme immoral est vendu d’avance au premier achéteur; il ne sauroit donc être l’homme de la République. (10) C 326, pl. 1418, p. 15. Cette adresse est rédigée sur du papier à en tête de la société des Amis de la Constitution. Cette dénomination a été raturée.