8 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE jurons de remplir; nos droits que nous voulons Consérver; et nos intérêts que vous vous êtes chargés de déffendre. Croyès-le, Citoyens Représentans, dès longtemps la Commune d’Yvetot est convaincue que la superstition est d’une cime pusillanime; et l’atéisme d’une ame pérvérse. Cette commune vous félicite; elle vous remercie de lui avoir donné l’occasion de prononcer à la face de l’univers les principes qu’elle veut toujours profésser. Adorer l’être Suprême, qui nous a donné l’Existence ; reconnaître l’immortalité de l’ame qui nous vivifie; et chérir les fondateurs de la République qui ont régénéré les droits sacrés de la nature ». Darnois (maire), Darpentigny (off. mun.), Nan-tou (off.), Borniambuc, de La Fontaine, Dela-lande (off. mun.), Le Bourgeois (off. mun.), Queval [ou Gueval] fils (agent nat.), Legris, Malot [?] Duchesne, Jean Baptiste Cornu, Dumesnil, Gettuvullo [?], Tournache, Lece-met [?] fils, Fossard (off. mun.), Pierre-Marie Cornu, Mendot (secret.) . 4 Les administrateurs du district de Rennes (1) adressent à la Convention nationale les mêmes félicitations, et lui disent qu’ils regardent ce sublime décret comme la source de la tranquillité publique. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Rennes, s.d.] (3). « De quelle arme se serviront désormais les Ennemis de notre révolution pour en détourner le cours rapide, vous venez Législateurs, en Reconnoissant L’Etre Suprême et l’Immortalité de l’ame de mettre le dernier Sceau à Leurs manœuvres perfides, vous ramenés au même Bût tous les citoyens, qui n’ont été que trop longtemps égarés par les Dantons, les Chabots et leur clique infernale; Le peuple français en rendant justice à vos sentimens Républicains va recouvrer sa tran-quilité. Notre sainte constitution affermie sur des bases Solides et impérisables va devenir à l’Europe Entière un modèle de Vertus; La Mere tremblante et timide ne craindra plus désormais de faire proférer à son fils au Berceau le nom de son Créateur. Le Pere enhardi par vos mâles sentimens en retraçant à sa famille vos principes de liberté, d’Egalité, et de fraternité, lui fera connaître l’éxistence d’un Dieu tel qu’il est dégagé de toutes les superstitions que les prêtres n’avaient inventés que pour assouvir leur insatiable cupidité. C’est à toi, Montagne, si longtemps environnée des exhalaisons empestiférés du Marais que la france devra son salut. Quel Siecle heureux ? que celui oû les Mœurs, et les vertus (1) Ille-et-Vilaine. (2) P.V., XL, 2. Mon., XXI, 17. (3) C 308, pl. 1195, p. 2. et la probité sont à l’ordre du jour, Dirigés-en la marche et ne souffrés pas qu’un venin corrupteur en empoissonne le cours; » Duquerenor (p résid.), Godefroy (Vice-présid.) , Noin, Mazion, Lodin, Maréchal (secret.), Jus-ton (agent nat.). 5 La société populaire de Lassouts, département de l’Aveyron, applaudit au supplice des factieux qui avoient tramé la dissolution de la Convention; elle exprime la joie que lui ont inspirée les nouvelles victoires remportées par les braves défenseurs de la République sur les despotes coalisés et leurs vils satellites. Cette société conjure la Convention nationale de rester à son poste jusqu’à ce qu’elle ait assuré le bonheur des Français. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Lassotts, 22 flor. II. Au présid. de la Conv .] (2). « Citoyen president, Il est donc vrai que des monstres couverts du masque du patriotisme avoient juré la dissolution de la convention nationale, le massacre des braves jacobins, et l’aneantissement de la liberté françoise. Les chêfs de cet infâme complot ont payé de leur tête et leurs complices nechapperont pas à la vengeance nationale, grâces à l’energie et à la vigueur des mesures prises par nos representans. Continués législateurs et la republique est sauvée. Nos def-fenseurs des frontières remportent touts les jours des nouvelles victoires sur les despotes coalisés et leurs vils satellites, tandis que les factieux et les ennemis du dedans touchent à leur dernier soupir. La société des sans culottes de Lassouts n’a ni talent ni fortune mais elle brûle d’ardeur pour la liberté et veille sans cesse pour l’execution de vos sages décrèts. Elle vous conjure au nom du salut public de rester à votre poste jusqu’à l’affermissement de la Republique une et indivisible et à la consolidation du bonheur des françois». Cabarrettes, Jean Lacan, L. Cabarrettes, Be-sembes, Jinestes, Aldias cadet (secret.) , F. Miquel, F. Puyrac, Armans Miquel, Aldias (présid.), Gaben (secrét.) [et 7 signatures illisibles] . «P.S. — La majorité des sans culottes composant la société sont des bons cultivateurs qui ne savent pas signer et qui ont adhéré à l’adresse qui à été votée a l’urianimité ». Aldias (présid.), Gaben (secrét.), Aldias cadet (secrét.) . 6 Plusieurs citoyennes de la commune de Bour-selles réclament la liberté de leurs époux, qui sont détenus (disent-elles) depuis près de 7 mois; elles demandent que, si le comité (1) P.V., XL, 2. Mon., XXI, 17. (2) C 309, pl. 1202, p. 9. 8 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE jurons de remplir; nos droits que nous voulons Consérver; et nos intérêts que vous vous êtes chargés de déffendre. Croyès-le, Citoyens Représentans, dès longtemps la Commune d’Yvetot est convaincue que la superstition est d’une cime pusillanime; et l’atéisme d’une ame pérvérse. Cette commune vous félicite; elle vous remercie de lui avoir donné l’occasion de prononcer à la face de l’univers les principes qu’elle veut toujours profésser. Adorer l’être Suprême, qui nous a donné l’Existence ; reconnaître l’immortalité de l’ame qui nous vivifie; et chérir les fondateurs de la République qui ont régénéré les droits sacrés de la nature ». Darnois (maire), Darpentigny (off. mun.), Nan-tou (off.), Borniambuc, de La Fontaine, Dela-lande (off. mun.), Le Bourgeois (off. mun.), Queval [ou Gueval] fils (agent nat.), Legris, Malot [?] Duchesne, Jean Baptiste Cornu, Dumesnil, Gettuvullo [?], Tournache, Lece-met [?] fils, Fossard (off. mun.), Pierre-Marie Cornu, Mendot (secret.) . 4 Les administrateurs du district de Rennes (1) adressent à la Convention nationale les mêmes félicitations, et lui disent qu’ils regardent ce sublime décret comme la source de la tranquillité publique. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Rennes, s.d.] (3). « De quelle arme se serviront désormais les Ennemis de notre révolution pour en détourner le cours rapide, vous venez Législateurs, en Reconnoissant L’Etre Suprême et l’Immortalité de l’ame de mettre le dernier Sceau à Leurs manœuvres perfides, vous ramenés au même Bût tous les citoyens, qui n’ont été que trop longtemps égarés par les Dantons, les Chabots et leur clique infernale; Le peuple français en rendant justice à vos sentimens Républicains va recouvrer sa tran-quilité. Notre sainte constitution affermie sur des bases Solides et impérisables va devenir à l’Europe Entière un modèle de Vertus; La Mere tremblante et timide ne craindra plus désormais de faire proférer à son fils au Berceau le nom de son Créateur. Le Pere enhardi par vos mâles sentimens en retraçant à sa famille vos principes de liberté, d’Egalité, et de fraternité, lui fera connaître l’éxistence d’un Dieu tel qu’il est dégagé de toutes les superstitions que les prêtres n’avaient inventés que pour assouvir leur insatiable cupidité. C’est à toi, Montagne, si longtemps environnée des exhalaisons empestiférés du Marais que la france devra son salut. Quel Siecle heureux ? que celui oû les Mœurs, et les vertus (1) Ille-et-Vilaine. (2) P.V., XL, 2. Mon., XXI, 17. (3) C 308, pl. 1195, p. 2. et la probité sont à l’ordre du jour, Dirigés-en la marche et ne souffrés pas qu’un venin corrupteur en empoissonne le cours; » Duquerenor (p résid.), Godefroy (Vice-présid.) , Noin, Mazion, Lodin, Maréchal (secret.), Jus-ton (agent nat.). 5 La société populaire de Lassouts, département de l’Aveyron, applaudit au supplice des factieux qui avoient tramé la dissolution de la Convention; elle exprime la joie que lui ont inspirée les nouvelles victoires remportées par les braves défenseurs de la République sur les despotes coalisés et leurs vils satellites. Cette société conjure la Convention nationale de rester à son poste jusqu’à ce qu’elle ait assuré le bonheur des Français. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Lassotts, 22 flor. II. Au présid. de la Conv .] (2). « Citoyen president, Il est donc vrai que des monstres couverts du masque du patriotisme avoient juré la dissolution de la convention nationale, le massacre des braves jacobins, et l’aneantissement de la liberté françoise. Les chêfs de cet infâme complot ont payé de leur tête et leurs complices nechapperont pas à la vengeance nationale, grâces à l’energie et à la vigueur des mesures prises par nos representans. Continués législateurs et la republique est sauvée. Nos def-fenseurs des frontières remportent touts les jours des nouvelles victoires sur les despotes coalisés et leurs vils satellites, tandis que les factieux et les ennemis du dedans touchent à leur dernier soupir. La société des sans culottes de Lassouts n’a ni talent ni fortune mais elle brûle d’ardeur pour la liberté et veille sans cesse pour l’execution de vos sages décrèts. Elle vous conjure au nom du salut public de rester à votre poste jusqu’à l’affermissement de la Republique une et indivisible et à la consolidation du bonheur des françois». Cabarrettes, Jean Lacan, L. Cabarrettes, Be-sembes, Jinestes, Aldias cadet (secret.) , F. Miquel, F. Puyrac, Armans Miquel, Aldias (présid.), Gaben (secrét.) [et 7 signatures illisibles] . «P.S. — La majorité des sans culottes composant la société sont des bons cultivateurs qui ne savent pas signer et qui ont adhéré à l’adresse qui à été votée a l’urianimité ». Aldias (présid.), Gaben (secrét.), Aldias cadet (secrét.) . 6 Plusieurs citoyennes de la commune de Bour-selles réclament la liberté de leurs époux, qui sont détenus (disent-elles) depuis près de 7 mois; elles demandent que, si le comité (1) P.V., XL, 2. Mon., XXI, 17. (2) C 309, pl. 1202, p. 9.