546 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE la découverte de ce complot exécrable que des scélérats sous le manteau du patriotisme avaient tramé contre la sûreté du peuple et sa liberté, et que votre surveillance sans cesse active a déjoué à l’instant où ces monstres allaient le consommer. Qui mieux que vous pourrait tenir le timon du vaisseau de la République puisque vous venez de la sauver encore une fois au milieu des écueils et des orages enfantés par l’ambition et l’audace du crime. Ah ! restez à votre poste jusqu’à ce que le sang précieux des républicains versé pour la défense de la patrie soit vengé dans le sang impur de nos féroces ennemis et que la liberté triomphante des vains et derniers efforts des brigands coalisés, établisse sur des bases inébranlables l’édifice éternel et consolant de la paix et du bonheur. Que votre constante énergie dans vos sublimes travaux ne se lasse pas un instant; les destinées de l’univers entier, liées intimement à celle de la France, sont entre vos mains; vous avez depuis longtemps acquis le titre bien cher et bien doux de pères de la patrie; par votre décret bienfaisant sur les gens de couleur vous avez mérité celui de pères des malheureux; un pas de plus et vous aurez acquis le titre glorieux de libérateurs du genre humain. Guerre implacable à tous les tyrans qui veulent entraver votre marche rapide vers le bonheur des hommes. Vous avez purgé le sol de la République des Capet et de ses vils satellites. Les Rollandins, les Girondins, les Brissotins et tous ces reptiles impurs du marais ont été étouffés dans la fange; il vous reste à balayer de dessus la terre tous les traîtres et les conspirateurs quelque masque qu’ils empruntent; que leurs têtes roulent sur l’échafaud ? que la sainte montagne lance de toutes parts sa foudre sur les coupables et que la terreur soit à l’ordre du jour, la frayeur des scélérats fait la sécurité du citoyen vertueux. Telle est l’expression toute pure des senti-mens que la Société républicaine de Roquebrune fait parvenir jusqu’à vous, elle qui s’honore d’avoir fait don à la patrie de 100 marcs environ d’argent, de 6 quintaux de laiton, 17 quintaux de fer, 50 quintaux de matière de cloche, 103 fusils, 452 sacs, 90 chemises, 17 paires de bas, 4 paires de souliers, 5 paires de culottes, trop heureuse de pouvoir employer tous ces objets qui furent si longtemps le sot ornement de la superstition, au maintien de la liberté et à la défense de la République. Ce n’est que par un si saint usage qu’ils peuvent être purifiés ». Joseph Boeuf (présid.), Gueibier (secret.). z [La Sté popul. d’Heuchin, à la Conv.; 10 germ. II] (1). « Législateurs, A la lecture du rapport du citoyen Saint-Just, sur la conspiration que des traîtres et des nouveaux Catilina ont osé tramer contre vous, contre le bonheur du peuple, nous avons tous frémis (1) C 302, pl. 1082, p. 13; Bin, 16 flor. (suppl.), Pas-de-Calais. d’horreur, et d’un mouvement spontané nous nous sommes levés et faits le serment de voler au premier signal pour vous défendre jusqu’à la dernière goutte de notre sang. Ils ignoraient sans doute, ces perfides conspirateurs que la liberté ne vous était point innée, et que rien n’échapperait à la surveillance infatigable du Comité de salut public et de sûreté générale. Continuez, Législateurs incorruptibles, de livrer au glaive de la loi les ennemis de notre sainte liberté, et que la machine miraculeuse ne se repose que lorsque la tête du dernier conspirateur sera tombée. Nous vous félicitons sur le gouvernement révolutionnaire et sur le droit des hommes de couleur trop longtemps méconnus. Les ci-devant églises de notre canton sont fermées depuis quatre mois; les cloches et cuivres sont à la fonderie pour faire de nouvelles guillotines pour les puissances coalisées, et les argenteries envoyées au creuset pour faire de la monnaie. Le peuple est désabusé et voit par la belle apparence que les blés croîtront sans prêtres et curés. Vive la République ! Vivent la Convention nationale, la Montagne et tous les Montagnards, au diable les imposteurs et les muscadins ». Lefebvre, Dubois, Mirnier. Le Conseil général de la commune dud. Heu-chin et le Comité ré vol. expriment les mêmes sentiments. J.B. Durbent, Dalongerville, Letoile, Decolat, Délassé. a' [La Sté popul. de Tarascon, à la Conv.; 30 germ. II] CD-« Législateurs, Une horrible conjuration s’était formée contre les droits de l’homme; encore quelques instants, la liberté et l’égalité allaient être détruites et la Convention nationale égorgée. Cette effrayante conspiration nous a glacés d’horreur, mais grâces à votre surveillance le plus noir des complots vient d’être déjoué, la patrie est encore une fois sauvée; la plupart de ces traîtres ont déjà porté leurs têtes coupables sur l’échafaud. Périssent impitoyablement sous le glaive de la justice nationale, les conspirateurs et les patriotes masqués. Représentants, restez à votre poste, continuez à lancer du haut de la Montagne la foudre et les éclairs qui écrasent et réduisent en poussière toute espèce de malveillants. Si vous avez besoin de nous, au premier danger, au premier signal nous volerons à vous et nous vous ferons un rempart de nos corps. S. et F. Vive la République ! » Piron (présid.), Thillard (secrét.), Naudy (secrét), Dufour (secrét.). (1) C 303, pl. 1109, p. 20; Bin, 13 flor. (1er suppl.); J. Sablier, n° 1294; J. Lois, n° 582; J. Matin, n° 681. 546 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE la découverte de ce complot exécrable que des scélérats sous le manteau du patriotisme avaient tramé contre la sûreté du peuple et sa liberté, et que votre surveillance sans cesse active a déjoué à l’instant où ces monstres allaient le consommer. Qui mieux que vous pourrait tenir le timon du vaisseau de la République puisque vous venez de la sauver encore une fois au milieu des écueils et des orages enfantés par l’ambition et l’audace du crime. Ah ! restez à votre poste jusqu’à ce que le sang précieux des républicains versé pour la défense de la patrie soit vengé dans le sang impur de nos féroces ennemis et que la liberté triomphante des vains et derniers efforts des brigands coalisés, établisse sur des bases inébranlables l’édifice éternel et consolant de la paix et du bonheur. Que votre constante énergie dans vos sublimes travaux ne se lasse pas un instant; les destinées de l’univers entier, liées intimement à celle de la France, sont entre vos mains; vous avez depuis longtemps acquis le titre bien cher et bien doux de pères de la patrie; par votre décret bienfaisant sur les gens de couleur vous avez mérité celui de pères des malheureux; un pas de plus et vous aurez acquis le titre glorieux de libérateurs du genre humain. Guerre implacable à tous les tyrans qui veulent entraver votre marche rapide vers le bonheur des hommes. Vous avez purgé le sol de la République des Capet et de ses vils satellites. Les Rollandins, les Girondins, les Brissotins et tous ces reptiles impurs du marais ont été étouffés dans la fange; il vous reste à balayer de dessus la terre tous les traîtres et les conspirateurs quelque masque qu’ils empruntent; que leurs têtes roulent sur l’échafaud ? que la sainte montagne lance de toutes parts sa foudre sur les coupables et que la terreur soit à l’ordre du jour, la frayeur des scélérats fait la sécurité du citoyen vertueux. Telle est l’expression toute pure des senti-mens que la Société républicaine de Roquebrune fait parvenir jusqu’à vous, elle qui s’honore d’avoir fait don à la patrie de 100 marcs environ d’argent, de 6 quintaux de laiton, 17 quintaux de fer, 50 quintaux de matière de cloche, 103 fusils, 452 sacs, 90 chemises, 17 paires de bas, 4 paires de souliers, 5 paires de culottes, trop heureuse de pouvoir employer tous ces objets qui furent si longtemps le sot ornement de la superstition, au maintien de la liberté et à la défense de la République. Ce n’est que par un si saint usage qu’ils peuvent être purifiés ». Joseph Boeuf (présid.), Gueibier (secret.). z [La Sté popul. d’Heuchin, à la Conv.; 10 germ. II] (1). « Législateurs, A la lecture du rapport du citoyen Saint-Just, sur la conspiration que des traîtres et des nouveaux Catilina ont osé tramer contre vous, contre le bonheur du peuple, nous avons tous frémis (1) C 302, pl. 1082, p. 13; Bin, 16 flor. (suppl.), Pas-de-Calais. d’horreur, et d’un mouvement spontané nous nous sommes levés et faits le serment de voler au premier signal pour vous défendre jusqu’à la dernière goutte de notre sang. Ils ignoraient sans doute, ces perfides conspirateurs que la liberté ne vous était point innée, et que rien n’échapperait à la surveillance infatigable du Comité de salut public et de sûreté générale. Continuez, Législateurs incorruptibles, de livrer au glaive de la loi les ennemis de notre sainte liberté, et que la machine miraculeuse ne se repose que lorsque la tête du dernier conspirateur sera tombée. Nous vous félicitons sur le gouvernement révolutionnaire et sur le droit des hommes de couleur trop longtemps méconnus. Les ci-devant églises de notre canton sont fermées depuis quatre mois; les cloches et cuivres sont à la fonderie pour faire de nouvelles guillotines pour les puissances coalisées, et les argenteries envoyées au creuset pour faire de la monnaie. Le peuple est désabusé et voit par la belle apparence que les blés croîtront sans prêtres et curés. Vive la République ! Vivent la Convention nationale, la Montagne et tous les Montagnards, au diable les imposteurs et les muscadins ». Lefebvre, Dubois, Mirnier. Le Conseil général de la commune dud. Heu-chin et le Comité ré vol. expriment les mêmes sentiments. J.B. Durbent, Dalongerville, Letoile, Decolat, Délassé. a' [La Sté popul. de Tarascon, à la Conv.; 30 germ. II] CD-« Législateurs, Une horrible conjuration s’était formée contre les droits de l’homme; encore quelques instants, la liberté et l’égalité allaient être détruites et la Convention nationale égorgée. Cette effrayante conspiration nous a glacés d’horreur, mais grâces à votre surveillance le plus noir des complots vient d’être déjoué, la patrie est encore une fois sauvée; la plupart de ces traîtres ont déjà porté leurs têtes coupables sur l’échafaud. Périssent impitoyablement sous le glaive de la justice nationale, les conspirateurs et les patriotes masqués. Représentants, restez à votre poste, continuez à lancer du haut de la Montagne la foudre et les éclairs qui écrasent et réduisent en poussière toute espèce de malveillants. Si vous avez besoin de nous, au premier danger, au premier signal nous volerons à vous et nous vous ferons un rempart de nos corps. S. et F. Vive la République ! » Piron (présid.), Thillard (secrét.), Naudy (secrét), Dufour (secrét.). (1) C 303, pl. 1109, p. 20; Bin, 13 flor. (1er suppl.); J. Sablier, n° 1294; J. Lois, n° 582; J. Matin, n° 681.