394 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENT AUi ES . } � Séctrtbre 1793 envoient l’état des ecclésiastiques de leur dis¬ trict qui ont abjuré les erreurs du fanatisme et de la superstition. Ils saut au nombre de 25. Ces administrateurs annoncent l’envoi de l’ar¬ genterie de leurs églises au département de l’Indre. Mention honorable et insertion au « Bulle¬ tin » (1). Suit la lettre des administrateurs du district de La Châtre (2). Les administrateurs du district de La Châtre, à la Convention nationale. « La Châtre, le 26 frimaire, l’an II de la République française, une et indivi¬ sible. « Les administrateurs du district de La Châtre, au département de l’Indre, pénétrés de leur serment de vivre libres ou mourir, ont employé tous les moyens qui sont en leur pou¬ voir pour le maintien des lois sacrées que vous avez rendues; ils viennent d’achever la des¬ truction du fanatisme qui régnait encore parmi le peuple de leur territoire. 279 marcs 5 gros d'argent et 4,500 livres de cuivre ont été en¬ levés des églises et envoyés au département de l’Indre. 250 marcs d’argent, 2 marcs d’or et 39 marcs de draperie d’or, provenant de l’émigré Villaines ont devancé cet envoi qui vous parviendra. Les églises ont été converties en magasins de fourrages pour l’armée; nos ei-devant prêtres, rougissant de leur premier état, se sont déprêtrisés, leurs titres ont été brûlés. Voici la liste de leurs noms, plusieurs d’entre eux se sont mariés, et les plus vigou¬ reux sont partis volontairement pour l’armée de l’Ouest avec 23 pères de famille. « La vente des biens des émigrés et des prêtres réfractaires s’opère tous les jours et ils sont portés au triple de leur estimation. « Notre Société populaire vient d’armer et équiper, à ses frais, un cavalier pour voler aux frontières; toutes nos impositions sont à peu près payées, nous marchons à pas de géants vers le ternie de la Révolution, et nous bénis¬ sons tous la fermeté héroïque des Montagnards, des sauveurs du peuple, que nous prions, au nom de la République, de rester à leur poste jusqu’à ce que nos soldats aient foudroyé le dernier des tyrans et purgé la terre sainte de ces monstres qui la désolent. « De Sainthorent; BassAt, procureur syn¬ dic; Yvernault; Guis, secrétaire. » Département de l’Indre. District de ta Châtre. Liste des ci-devant ecclésiastiques qui ont abdiqué leurs qualités dans l’étendue du district de La f l) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 123. (2) Archives nationales, carton G 287, dossier 866, pièce 29. Châtre, au directoire duquel ils ont déposé leurs lettres de prêtrise (1). Jean Peyrot-Doulon, ex-chanoine à La Ch⬠tre, le 18 brumaire. Pierre-Sylvain Lefort, ex-cordelier, le 1er fri¬ maire. Antoine Parnajon, ex -prieur du ci-devant chapitre de La Châtre, le 2 frimaire; ce parti¬ culier, qui est âgé de 71 ans, vient «d’épouser sa petite nièce, âgée de 24 ans. Jean-Jacques Duereuzet, ex-curé de Néret, du 5 frimaire. Sylvain de Fougères, ex-curé à Lourdoueix-Marat, le 6 frimaire. Charles-Claude Selleron, ex-curé à La Châtre,. le 6 frimaire. Pierre Coulmam, ex-curé à La Châtre, le 6 frimaire. Jean-Baptiste Thouin, ex-clerc tonsuré et bénéficier à La Châtre; en 1789 ses titres ont été brûlés au directoire du district. Pierre Delaveau, ex-curé à La Châtre, le 7 frimaire. Jacques Tollaire, ex-curé à Indre-Source le 7 frimaire. Jean-Baptiste Tixier, ex-curé à Indre-Source, le 7 frimaire. Joseph Savy, ex-curé à Saint-Martin-de-Pouligny, le 8 frimaire. Jean-Baptiste Lenint, ex -vicaire à La Châtre, le 8 frimaire. Gabriel Pirot, «ex-chanoine à La Châtre, le 9 frimaire. Jean Brun, ex-curé de Chassignolles, le 6 fri¬ maire. Louis Despruneaux, ex-desservant du Ma-gny, demeurant à La Châtre, le 9 frimaire. Sylvain Vallet, ex-curé de Crozon, le 19 fri¬ maire. Thabaud, ex-curé de Neuvy, le 11 frimaire. Jean-Germain Pouradier, ex-curé de Jouet, le 11 frimaire. Gabriel Pelletier, ex-curé de La Busserette, le 11 frimaire. Jean Pouradier, ex-curé de Vigoulan, le 11 frimaire. t Antoine Pouradier, ex -curé de Notre-Dame-de-Pouligny, le 11 frimaire. (Le lendemain de leur abdication, ces deux frères se sont enrôlés dans l’armée de l’Ouest). Pierre-Louis Pinon, ex -chanoine à La Châtre, le 14 frimaire. Autourde, ex-euré des Urciers, le 16 frimaire. Germain Delaveau, ex-vicaire à Saint-Char¬ tier, le 17 frimaire. Le présent tableau certifié véritable par nous, administrateurs du directoire du district de« La Châtre, soussignés, en séance publique et permanente, le 25 frimaire, l’an II de la Répu¬ blique française, une et indivisible. Yvernault, De Sainthorent, Guis, secré¬ taire. Le citoyen Hardy, chef du bureau de l’Admi¬ nistration des biens nationaux près la com¬ mune de Paris a envoyé 200 livres en assignat* pour la contribution volontaire de lui et des em-(1) Archives nationales, carton G 287, do*sier 8€6, pièce 20. | Convention nationale.) ARCHIVES PARLEMENTAIRES. ( ® "iv<',s0, an 395 ' 1 I 26 décembre 170.5 ployés de son bureau pour les frais de guerre, pendant le mois de frimaire. Mention honorable et insertion au « Bul¬ letin » (1). Suit la lettre du citoyen Hardy (2). Au citoyen Président de la Convention nationale. « Paris le primidi nivôse, l’an II de la République française, une et indivi¬ sible. « Citoyen Président, « Tu trouveras ci-joint la somme de 200 li¬ vres pour la contribution volontaire des em¬ ployés à l’administration des biens nationaux, près la commune de Paris, pendant le courant de frimaire dernier. « Salut et fraternité. « J.-J. Hardy, chef du bureau. » Le citoyen Chévillard-Rivière, secrétaire de la Société populaire de Puiseaux, a envoyé au nom du citoyen Chévillard, juge de paix, 50 livres pour les frais de la guerre. Mention honorable et insertion . au « Bulle¬ tin » (3). Suit la lettre du citoyen Chevillard-Eivière (4). Au citoyen Président de la Convention nationale, « Puiseaux, district de Pithiviers, départe¬ ment du Loiret, le 1er de nivôse, l’an II de la République, une et indivisible. « Citoyen Président, « Je te fais passer un assignat de 50 livres déposé sur le bureau de la Société populaire de Puiseaux par le citoyen Chevillard, juge de paix dudit lieu, pour les frais de la guerre. a Salut et fraternité. « Chevillard-Rivière, secrétaire. » Le conseil général de la commune de la Chaise-Dieu, district de Brioude, département de la Haute-Loire, félicite la Convention natio¬ nale sur ses travaux; il l’invite à rester à son poste, et lui annonce l’offre qu’il a faite à la patrie de 66 chemises bien conditionnées. Mention honorable, insertion au « Bulletin » et renvoi au ministre de la guerre (5). Les administrateurs du district de Charle-(1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 124. (2) Archives nationales, carton C 287, dossier 866, pièce 24. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 124. (4) Archives nationales, carton C 287, dossier 866. pièce 23. (5) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 124. ville font part que les lois révolutionnaires s’exécutent avec ardeur dans leur arrondisse¬ ment : la vente des domaines nationaux est presque consommée; celle des biens des émigrés prospère et a déjà produit en deux adjudica¬ tions seules 258,900 livres. Ils ont envoyé à la Monnaie 1,230 marcs, tant argent que vermeil et galons, etc. 1,022 chemises, draps et autres linges ont été offerts aux défenseurs de la patrie. Ils invi¬ tent la Convention à parcourir sa glorieuse car¬ rière et de rester à son poste. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (1). Suit la lettre des administrateurs du district de Charleville (2). Les administrateurs du district de Charleville, à la Convention nationale. « Charleville, le 3 nivôse de l’an II de la République, une et indivisible. « Citoyen Président, « Les lois révolutionnaires s’exécutent avec ardeur dans notre ressort. Chacun s’empresse de faire tourner au profit de la République, l’un son industrie, l’autre ses talents, l’autre sa fortune. « Les cloches, les chemises, la charpie et le vieux linge, l’argenterie des ci-devant églises, tout arrive à la fois. « La vente des domaines nationaux est presque consommée; celle des biens des émigrés prospère et a déjà produit, en deux adjudica¬ tions, seulement 258,900 livres pour plusieurs lots estimés ensemble 117,603 livres. « Déjà 1,230 marcs, tant argent que vermeil et galons ont été expédiés pour la Monnaie. « Tous les jours, il nous arrive des cloches auxquelles nous allons faire prendre la route de Metz : c’est là qu’elles seront converties en canons pour foudroyer le despotisme coa¬ lisé. « Le fer, le plomb, le cuivre s’accumulent pour l’usage de nos armées. « La fabrication des souliers est dans la plus grande activité. « 1,022 chemises, draps et autres linges sont offerts aux défenseurs de la liberté. « Les titres poudreux de la féodalité ont été remis aux arsenaux, et serviront à bourrer nos canons tyrannioides. « Citoyens législateurs, achevez de parcourir votre glorieuse carrière; restez à votre poste pour consolider le bonheur des Français. « Salut et fraternité (3). « Martin, agent national provisoire; Veche. ter fils, secrétaire; Chenu, Barois, Sain-giri. » (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 124, (2) Archives nationales, carton G 288, dossier 884, pièce 15. (3) Applaudissements, d’après les Annales patrio¬ tiques el littéraires jjn° 361 du 8 nivôse an II (samedi 28 décembre 1793), p. 1629, col. 1],