SÉANCE DU 16 BRUMAIRE AN III (6 NOVEMBRE 1794) - N° 19 459 h ’ [La société populaire de Douai à la Convention nationale, le 23 vendémiaire an III ] (71) Égalité, Liberté, Fraternité ou la mort. Représentans A la lecture de votre adresse au peuple français, nos cris, mille fois répétés, vive la République une et indivisible, vive la Convention, ont prouvé d’une manière non équivoque que chacun de nous est profondément pénétré des sentimens sublimes qu’elle renferme : Nous nous sommes écriés, la justice, la vertu, la probité ne sont plus de vains mots... Oui, citoïens Représentans, nous adoptons avec reconnaissance les principes que vous y consacrés, ils étoient déjà gravés dans nos coeurs, ils le sont dans tous ceux des véritables amis de la liberté... Périssent donc tous ceux qui auroient l’intention criminelle de les violer, ils n’ont point de patrie, les hommes, nés pour le malheur du monde ils sont sourds a sa voix. Législateurs, maintenés dans les bornes de la justice, le gouvernement révolutionnaire ; que sa marche imposante et rapide terrasse nos ennemis intérieurs et qu’il nous fasse bientôt jouir de la plénitude de nos droits, nous jurons de vous seconder de tous nos efforts pour atteindre le but que vous vous proposés; nous jurons de propager vos principes qui sont aussi les nôtres, avec l’enthousiasme que nous inspire l’amour de la liberté. Courage, union, Représentans la République triomphante au dehors, est déjà vôtre ouvrage, et bientôt des lois sages assureront au dedans le bonheur du peuple. Vive la République une et indivisible. Vive la Convention. Suivent 160 signatures. V [La société populaire et républicaine de Brutus-Villiers à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an III ] (72) Liberté, Égalité. Citoyens Representans. Nous avons reçu votre adresse au Peuple français. Les nombreux applaudissemens dont sa lecture a été couverte, sont le garant certain du dévouëment inaltérable qui ne cessera de nous lier a la Convention nationale. Qu’ils sont beaux, qu’ils sont purs les principes développés dans ce code sublime ! le Républicain y reconnoit ses droits, il y recon-noit ses devoirs et ses obligations qui lui sont imposées. Il y sera fïdelle, Citoyens Représentans ; parce que la vertu est la base de ces obligations et que le républicain est essentiellement vertueux. Maintenés d’une main ferme, ces principes consolateurs, que l’hideuse aristocratie se garde de sourire, que l’intrigue, que la faction des terroristes cesse de distiller le fiel de ces calomnies; non quoiqu’elle ose dire, non ce régime bienfaiteur ne mène point a la royauté, la royauté, plutôt la mort! ... oui plutôt la mort. Les Républicains de Brutus-Villiers n’ont jamais varié, ils ne varieront point, ni les tentatives de la tyrannie, ni les discours emmiellés du modérantisme ni enfin les vociférations et les hurlemens du crime, ne lui en imposeront point. Fidélité inviolable, dévouëment sans borne a la représentation nationale, voila encore une fois leur profession de foi, à votre voix nous ferons tout, nous oserons tout pour combatre les tyrans, les anarchistes et tous les ennemis du peuple et faire triompher la liberté, la République une et indivisible. Suivent 190 signatures. r [La société populaire de Lepellier-les-Bois, en séance tenue à Marguerite-de-l Autel, 29 vendémiaire an III] (73) Liberté, Égalité et justice. Mort aux tyrans. Citoyens Represantans, La société populaire de Lepellier-les-Bois séante en la ditte commune, pénétrée des principes de justice et d’humanité qui caractérisent l’amme vraiment républicaine, voüe a l’execra-tion publique les buveurs de sang et les ter-rorristes villes satellites du tyran Robespierre. Elle félicite la Convention et le comité de Sûreté généralle de son activité a poursuivre tous ceux qu’ils reconnoissent vouloir propager le sistème sanguinaire de cet infâme Catilina, elle jure en outre de ne connoitre pour centre unique et pour point de raliment que la Convention natio-nalle, et elle se déclaré l’ennemi de qui vou-droit rivaliser avec elle. Dévouement sans bornes a la patrie, respect aux loix et attachement inviolable a la république une indivisible, sont les sentiments dont elle fait profession ; isolée dans les forêts, il vous plaira lui envoyer votre journal de correspondance aux fins de se mettre au fait des loix et de n’être point trompée par quelques journalistes. Fait en la ditte société populaire ce vingt neuf vendémiaire troisième année Républicaine une et indivisible. (71) C 325, pl. 1411, p. 30. (72) C 325, pl. 1411, p. 29. (73) C 325, pl. 1411, p. 27. Suivent 15 signatures.