[Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [9 mars 1791.] finances appartenait aux représentants du peuple. Ce principe peut donc aujourd’hui avoir toute son application, parce que les lumières sont répandues et que vous avez administré vous-mêmes les finances avec succès. ( Rires à droite.) Au reste, Messieurs; je n’invoque ici que les décrets qu’ont le plus signalé voire patriotisme et vos profondes connaissances en politique, vos décrets sur les départements et la division de l’administraiion. Vous y avez dit que l’inspection des contributions publiques serait faite par le Corps législatif et par les corps administratifs nommés par le p opte. (Applaudissements .) Je le demande, Messieurs, à quoi servirait-il de mettre les plus petits réservoirs de l'impôt entre les mains du peuple, j’entends par là les trésoreries de district, tandis que vous mettriez le réservoir général entre les mains des courtisans? il n’y a plus qu’une seule difficulté ; c’est celle d’établir l’élection des administrateurs nationaux que nous proposons; car on ne peut pas charger les départements d’envoyer dans la capitale chacun un électeur ( Murmures ) pour faire ce choix (Murmures). Je sais que cette idée est absurde; et ceux qui la critiquent ne voient pas que c’est ce que je fais moi-même. Le ci - mité d’imposition vous avait proposé d’abord de les faire nommer par la législature à la fin de la session, et sans qu’aucun de ses membres pût être choisi; mais nous n’avions pas prévu l’effet de l’intrigue, et certainement il y aurait trop de danger; c’est pourquoi nous proposons en outre que les électeurs soient déterminés par le sort et au nombre de cent, lesquels se retireraient à part sur-le-champ, et nommeraient sans désemparer. Voici le projet de décret que nous vous proposons :